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- La répartition des 3 groupes d’enquêteurs sur la ville de Rabat

II. Prévalence de l’insuffisance pondérale et du retard de croissance

La prévalence de l’insuffisance pondérale chez les filles et les garçons est de 43.1%. Pour le retard de croissance (stunting) la prévalence est de 18.2%. Le tableau n°14 présente l’état nutritionnel des enfants selon l’IMC et la taille par rapport à l’âge.

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Tableau 14: Etat nutritionnel des enfants selon l’IMC et la taille par rapport à l’âge

Garçon (%) (N = 802) Fille (%) (N = 768) Total (%) (N = 1570) p

La corpulence selon l’IMC N (%) N (%) N (%)

Maigreur (%) 335 (41.8) 341 (44.5) 677 (43.1) 0.293

Normal (%) 413 (51.5) 344 (44.7) 757 (48.2) 0.08

Surpoids(%) 30 (3.7) 50 (6.5) 80 (5.1) 0.013

Obesité(%) 24 (3) 32 (4.2) 56 (3.6) 0.216

Retard de croissance selon la taille /âge

Stunting (%) 143 (17.8) 143 (18.6) 286 (18.2) 0.685

No stunting (%) 660 (82.2) 624 (81.4) 1284 (81.8) 0.637 P : seuil de signification

97 III. Niveau socioéconomique

III.1. Profession des parents

Le tableau n°15 présente la répartition des effectifs et des pourcentages des enfants en insuffisance pondérale et présentant un retard de croissance selon la profession des parents. Il n’ya pas de différence statistiquement significative entre la profession des parents et l’insuffisance pondéral des enfants. La prévalence du retard de croissance est plus élevée chez les enfants dont le père est ouvrier et elle diminue quand le père est fonctionnaire .Il y’a une différence statistiquement significative. (21.1% versus 11.9% p= 0.023). Pour la profession des mères, on peut observer que la prévalence du retard de croissance est élevée chez les enfants dont les mères sont ouvrières et elle diminue quand les mamans sont des fonctionnaires ou femmes au foyer (23.3% versus 18.8%).

Tableau 15 : la répartition des effectifs et des pourcentages des enfants en insuffisance pondérale et présentant un retard de croissance selon profession des parents.

Insuffisance pondérale N (%) Normal N (%) Total N (%) p Stunting N (%) No stunting N (%) Total N (%) P Profession du père Fonctionnaire 116 (49.8) 117 (50.2) 233 (100) 31 (11.9) 230 (88.1) 261 (100) Commerçant 25 (39.7) 38 (60.3) 63 (100) 12 (17.6) 56 (82.4) 68 (100) Secteur privé 8 (47.0) 9 (53.0) 17 (100) 4 (18.2) 18 (81.8) 22 (100) Ouvrier 295 (48.7) 311(51.3) 606 (100) 140 (21.1) 522 (78.9) 662 (100) Sans emploi 38 (51.4) 36 (48.6) 74 (100) 18 (22.5) 62 (77.5) 80 (100) 0.667 0.023 Profession de la mère F. au foyer 435 (48.7) 458 (51.3) 893 (100) 185 (18.8) 796 (81.2) 981 (100) Ouvrière 36 (46.2) 42 (53.8) 78 (100) 20 (23.3) 66 (76.7) 86 (100) Commerçante 22 (56.4) 17 (43.6) 39 (100) 6 (14.6) 35 (85.4) 41 (100) Fonctionnaire 15 (37.5) 25 (62.5) 40 (100) 3 (6.7) 42 (93.3) 45 (100) 0.377 0.114

98 III.2. Revenu mensuel des parents

Le nombre des enfants normaux et en insuffisance pondérale, qui ont donné le revenu mensuel des pères était de 839 soit 54% de l’échantillon initial. Le tableau n° 16 présente la répartition des effectifs et des pourcentages des enfants en insuffisance pondérale et présentant un retard de croissance selon le revenu mensuel des parents. Il n’ya pas de différence statistiquement significative entre le taux d’insuffisance pondérale et le revenu mensuel du père. Il y’a une différence statistiquement significative est observéeentre le retard de croissance des enfants et le revenu mensuel des pères. Le pourcentage du retard de croissance augmente quand le revenu mensuel du père est bas (19.1% versus 12.3% p = 0.025).Il n’ya pas de différence statistiquement significative entre le revenu mensuel des mères et l’insuffisance pondérale ou entre le revenu mensuel des mères et le retard de croissance chez les enfants

Tableau 16 : la répartition des effectifs et des pourcentages des enfants en insuffisance pondérale et présentant un retard de croissance selon le revenu mensuel des parents

Insuffisance pondérale N (%) Normal N (%) Total N (%) p Stunting N (%) No stunting N (%) Total N (%) P

Revenu mensuel du père

Bas  3000 Dhs 320 (48.6) 339 (51.4) 659 (100) 138 (19.1) 584 (80.9) 722 (100)

Moyen 3000 Dhs 88 (48.9) 92 (51.1) 180 (100) 25 (12.3) 178 (87.7) 203 (100)

0.937 0.025

Revenu mensuel de la mère

Bas  3000 Dhs 52 (42.3) 71(57.7) 123 (100) 25 (18.4) 111(81.6) 136 (100)

Moyen 3000 Dhs 12 (63.2) 7 (36.8) 19 (100) 5 (25.0) 15 (75.0) 20 (100)

0.089 0.483

99 III.3. Niveau d’instruction des parents

1058 enfants normaux et présentant une insuffisance pondérale ont donné le niveau d’instruction du père soit 67% de l’échantillon initial.1088 enfants normaux et présentant une insuffisance pondérale ont donné le niveau d’instruction de la mère soit 69% de l’échantillon initial. Il n’ya pas de lien significatif entre le niveau d’instruction des parents et l’insuffisance pondérale chez les enfants, mais on peut observer qu’il y’a une relation inverse entre la prévalence d’insuffisance pondérale et le niveau d’instruction des parents ( 49.7% des enfants en insuffisance pondérale ont un père d’un niveau d’instruction bas contre 47.1% qui ont un père d’un niveau d’instruction élevé et 49.8% des enfants en insuffisance pondérale ont une mère d’un niveau d’instruction bas contre 45.2% qui ont un mère d’un niveau d’instruction élevé ). Un lien significatif est observé entre le niveau d’instruction des parents et le taux du retard de croissance. Ainsi 22.6% des enfants présentant un retard de croissance ont un père d’un niveau d’instruction bas contre 9.2% dont le père est d’un niveau d’instruction élevé (p 0.0001), les même résultats sont obtenus lorsque le niveau d’instruction de la mère est élevé (20.8% versus 18% ; p = 0.037). Le tableau n° 17 présente la répartition des effectifs et des pourcentages des enfants en insuffisance pondérale et présentant un retard de croissance selon le niveau d’instruction des parents.

Tableau 17 : la répartition des effectifs et des pourcentages des enfants en insuffisance pondérale et présentant un retard de croissance selon le niveau d’instruction des parents.

Insuffisance pondérale N (%) Normal N (%) Total N (%) P Stunting N (%) No stunting N (%) Total N (%) P

Niveau d’instruction du père

Bas 324 (49.7) 328 (50.3) 652 (100) 161(22.6) 551 (77.4) 712(100) Moyen 148 (46.4) 171(53.6) 319 (100) 51(14.4) 302 (85.6) 353 (100) Elevé 41(47.1) 46 (52.9) 87 (100) 9 (9.2) 89 (90.8) 98 (100)

0.606 0.0001

Niveau d’instruction de la mère

Bas 404 (49.8) 407 (50.2) 811 (100) 185 (20.8) 703 (79.2) 888 (100) Moyen 109 (44.3) 137 (53.7) 246 (100) 37 (13.8) 231 (86.2) 268 (100) Elevé 14 (45.2) 17 (54.8) 31(100) 7 (18.0) 32 (82.0) 39 (100)

0.297 0.037

100 IV. Discussion

Dans notre étude, la malnutrition chez les enfants est très élevée : le retard de croissance touche 18.2% d’entre eux et l’insuffisance pondérale 43.1%. Ces pourcentages sont uniquement valables pour les enfants qui fréquentent les écoles publiques de la ville de Rabat. Ces résultats conduisent à considérer qu’il y’a un très fort lien entre le taux élevé des prévalences et le statut socioéconomique qui est très faible pour la majorité des enfants.

Si on compare nos résultats de la prévalence de retard de croissance avec les taux internationaux, ils sont très élevés par rapport à notre étude. La prévalence est de 55% au Pakistan (Shah et al., 2003), 50.7% au Bangladesh (Semba et al.,2008) et 32% en Chine (Li et al.,1999). D’autres études ont montré des taux plus élevé que les notre 74% au Guatemala (Immink et Payongayong, 1999) et 71% au Malawi (Espo et al., 2002). Pour certains pays africain tel le Togo, les prévalences du retard de croissance et de l’insuffisance pondérale sont respectivement de 47.6% et 45.5% (Mbemba et al., 2006). En Algérie le taux de l’insuffisance pondérale est de 7.24% (Taleb et al., 2009). Ces résultats sont difficilement comparable du fait de l’hétérogénéité de la référence utilisée pour la classification du retard de croissance et de l’insuffisance pondérale, des conditions sociodémographiques propres de chaque population et de la nature de l’étude (si elle est réalisée à petite échelle dans les écoles, dans le milieu urbain ou rural ou à grande échelle au niveau de tout le pays).

Le statut socioéconomique est un facteur de risque susceptible d’influencer l’évolution vers l’insuffisance pondérale et le retard de croissance. Au Maroc, dans les classes sociales les plus défavorisées, l’enfant est plus exposé à un manque de nourriture par faute de moyen, au manque de confort de logement et à l’absence d’hygiène qui peut mener à certaines maladies infectieuses. De nombreuses études réalisées ont montré que les infections répétées affectent particulièrement la croissance des enfants des classes pauvres des pays en développement (Lunn, 2000 ; Black et al., 1984). Cette association, du retard de croissance, de l’insuffisance pondérale et des classes sociales à bas niveau socioéconomique, a été rapportée par plusieurs études à travers le monde (De Onis et al., 1993. WHO, 2004 : Mbemba et al., 2006 ; WHO, 2008 ).

La profession des parents reflète le niveau socioéconomique. D’après notre étude, le retard de croissance est plus prononcé chez les enfants dont le père est ouvrier ou au chômage. Pour la profession des mères, on note une augmentation de la prévalence du retard de croissance et de l’insuffisance pondérale chez les enfants, quand la mère travaille en tant qu’ouvrière ou commerçante. Dans la majorité des cas ces mamans sont obligées de travailler pour améliorer leur situation économique, Elles sont affrontées à des horaires de travail particuliers .Elles commencent leur travail très tôt le matin, et rentrent en fin de journée. Elles n’ont pas le temps de prendre soin de leurs enfants ni de leurs préparer les repas surtout le petit déjeuner. Ceci a un effet négatif sur le rendement scolaire par manque de concentration pendant le cours et sur l’état de santé de l’enfant en général. Nos

101 résultats concordent avec une étude réalisée au Nigeria sur des enfants âgés de 0 à 59 mois (Ukwuani et Suchindran, 2003).

Les données de notre étude révèlent une association entre le retard de croissance et le revenu mensuel du père. Dans notre étude 85% des mères sont des femmes au foyer, le père reste la seule personne qui travaille pour subvenir aux besoins de toute la famille. La limitation des ressources économiques, affecte la disponibilité d’une bonne alimentation et l’état de santé de l’enfant. La pauvreté est un facteur de risque de retard de croissance, ceci a été démontré dans plusieurs études (Shah et al., 2003 ; Immink et Payongayong, 1999). D’autres études ont mis en évidence le rôle majeur des facteurs alimentaires et environnementaux dans les écarts de croissance entre les enfants des pays développés et des pays en développement (Droomers et al., 1995 ; Quinn et al., 1995 ; Mei et al., 1998). Pour l’insuffisance pondérale, même s’il n’ya pas de signification, la prévalence augmente quand le revenu du père diminue. Selon l’UNICEF, les enfants appartenant aux ménages les plus pauvres courent un risque plus de deux fois plus grand de présenter une insuffisance pondérale que ceux qui vivent dans les ménages les plus riches (UNICEF, 2006).

Les études supérieures des parents sont systématiquement retrouvées associées à une meilleure croissance en taille et pondérale du nourrisson et de l’enfant dans divers contextes socio-économiques (Bobak et al., 1994 ; De Souza et al., 1999 ; Lartey et al., 2000; Bhandari et al., 2002). Ceci concorde avec nos résultats. En effet, il existe un rapport inverse entre le niveau d’instruction des parents et le retard de croissance. Le même cas est observé en Indonésie et en Bangladesh (Semba et al., 2008). Le niveau d’instruction du père est généralement lié au revenu des ménages, puisque les pères plus instruits ont des professions qui leurs permettent de gagner très bien leur vie et sont mariés dans la plus part du temps à des femmes instruites. Ceci a un effet bénéfique sur l’état de santé et la croissance de l’enfant.

En conclusion, bien que le problème de la dénutrition infantile dans les pays en développement est à multiples facettes, nous avons démontré qu'elle est fortement liée à un niveau socioéconomique bas. Ces observations donnent à penser qu’à côté des revenus, la scolarisation, l’éducation des femmes et la qualité de l’alimentation peuvent être des facteurs importants qui modifient la croissance staturo-pondéral.

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Chapitre 3. Profil métabolique chez un groupe d’enfants obèses

marocains scolarisés dans la ville de Rabat

I. Introduction

L’obésité infantile constitue une menace pour la santé publique du fait de l’augmentation progressive et constante de sa prévalence dans de nombreux pays. Elle prédit le risque de développer une constellation de désordres métaboliques, hémodynamiques et inflammatoires, associés aux maladies cardiovasculaires. De plus, un nombre significatif d’enfants obèses souffrent déjà du syndrome métabolique (Weiss et al., 2004). Chez l’adulte, Le syndrome métabolique se définit par la présence d’au moins trois de cinq critères: obésité, hypertension artérielle, HDL-cholestérolémie basse, triglycéridémie élevée et intolérance glucidique. La masse grasse abdominale est un facteur important pour l’évaluation du risque de maladies cardiovasculaires et du syndrome métabolique. Une circonférence abdominale supérieure à la moitié de la taille debout de l’enfant doit être un élément d’alerte parmi d’autres facteurs de risque (Maffeis et al., 2008). Bien que dans la grande majorité des cas, les enfants obèses n’expriment aucune plainte d’ordre médicale, un certain nombre d’anomalies métaboliques se retrouvent plus fréquemment dans les groupes d’enfants obèses lorsqu’on les compare avec des groupes d’enfants non-obèses (Must, 1996)

- Augmentation de la pression artérielle

- Augmentation du cholestérol total, du LDL-cholestérol, du rapport LDL/HDL - Augmentation des triglycérides.

- Intolérance au glucose, qui dans le cas le plus extrême peut évoluer vers le diabète de type 2 L’objectif est de déterminer le profil métabolique chez un groupe d’enfants obèses.

103 II. Anthropométrie, tension artérielle et biologie

Notre étude a porté sur 73 enfants dont 36 filles et 37 garçons. Notre population comprend 36 enfants normaux et 37 enfants obèses. L’âge moyen était de 11.02  0.73 ans avec des extrêmes de 8 à 13.6 ans. Le poids moyen était de 45.07 13.80 kg. Le tableau n°18 présente les principales caractéristiques anthropométriques, la tension artérielle et les résultats des dosages des enfants normaux et obèses. Tous les paramètres anthropométriques ainsi que la pression artérielle étaient nettement élevés chez les enfants obèses par rapport aux enfants normaux (p<0.05). Il n’ya pas de lien significatif entre la moyenne de la glycémie et la corpulence (p=0.631).

Tableau 18 : caractéristiques anthropométriques, biologiques et tension artérielle des enfants normaux et obèses Normal (n = 36) Obese (n= 37) p Age (ans) 11.01  0.54 11.04  0.88 NS Poids 32.89  4.30 56.93  8.37 < 0.0001 Taille 1.37  0.74 1.48  0.69 < 0.0001 IMC 17.44  0.93 25.66  2.72 < 0.0001 Tour de Taille (cm) 68.14  6.45 79.05  6.33 < .0001 PA syst (mm Hg) 11.05  1.09 11.89  1.19 0.002 PA diast(mm Hg) 6.15  1.04 7.32  0.78 < .0001 Glycémie (mmo/l) 4.66  0.75 4.60  0.36 0.704 Glycémie (g/l) 0.84  0.13 0.82  0.65 0.626

Résultats exprimés en moyenne  écart-type IMC indice de masse corporelle

104 III. Fréquence du Syndrome métabolique chez les enfants obèses

Les critères du syndrome métaboliques ont été recherchés chez les 37 enfants obèses (49% filles obèses et 51% garçons obèses) avec un âge moyen de 11.04 0.88 ans. L’IMC moyen est respectivement de 26.81  3 kg/m² et 24.50  1.82 kg/m. Les données selon le sexe sont détaillées dans le tableau n°19.

Tableau 19 : Caractéristiques cliniques et biologiques chez les enfants obèses selon le sexe

Fille obèse (n = 18 ) Garçon obèse (n =19 ) P

Age (ans) 11.24  0.88 10.86  0.88 0.198 Poids (kg) 61.64  8.73 52.47  0.88 <0.0001 Taille (m) 1.51  0.05 1.46  0.07 0.035 IMC (kg/m²) 26.81  3 24.50  1.82 0.005 Tour de taille (cm) 80.08  7.97 78.00  4.25 0.356 PAS (mmHg) 12.32  1.34 11.48  0.89 0.031 PAD (mmHg) 7.51  0.76 7.14  0.77 0.159 Glycemie mmo/l 4.56  0.39 4.63  0.33 0.54 Triglycéride mmol/l 1.05  0.28 1.11  0.66 0.71 HDL cholesterol 0.49  0.10 0.46  0.10 0.37

Résultats exprimés en moyenne  écart-type IMC indice de masse corporelle PA Syst : Pression artérielle systolique PA Diast ; Pression artérielle diastolique NS : non significatif

105 La fréquence du syndrome métabolique, défini par la présence d’au moins 3 anomalies parmi les 5 recherchées, est de 22% chez les enfants obèses. La figure n°14 présente la fréquence des critères du syndrome métabolique chez les enfants obèses. L’obésité abdominale est observée chez toutes les filles obèses (49% des enfants obèses). Pour les garçons, seulement un enfant a un tour de taille inférieur au 90ème percentile (non significatif). 16% des enfants obèses ont une HTA systolique dont la prévalence était deux fois plus élevée chez les filles que les garçons (67% vs 33%). La moyenne de la pression systolique est de (12.32  1.34 vs 11.48  0.89 p = 0.031). Pour la pression artérielle diastolique 27% des enfants obèses sont hypertendus (70% des filles contre 30 % des garçons). L’intolérance au glucose n’a été observée chez aucun enfant obèse. 8% des enfants obèses avaient une hypertriglycéridémie et une hypo HDL cholestérolémie .

tableau SM corrigé.zip

Figure n°14 : Les 3 critères du syndrome métabolique observés chez les garçons et filles obèses.

Les figures n° 15, 16 et 17 montrent la corrélation entre le (IMC/tour de taille), (IMC/HDL),(tour de taille/ pression systolique), (tour de taille/hypo HDL) et (triglycéride / hypo HDL) . Il y’a une corrélation entre le BMI et le tour de taille (r = 0.50 au seuil de α = 0.01, p= 0.02) , l’IMC est inversement proportionnel à l’HDL ( r = - 0.34 au seuil α= 0.05, p =0.03). La corrélation entre le tour de taille et lapression systolique est significative (r = 0.37 au seuil α= 0.01, p =0.02) pour le tour de taille et HDL , on a une corrélation significative négative (r= - 0.45 au seuil α= 0.01 , p = 0.05). Il en est de même pour la corrélation entre les Triglycérides et l’hypo HDL , elle est négative et très significative (r = - 0.44 corrélation au seuil de 0.01,

P = 0.006). 0 10 20 30 40 50 60 70 80 wc>90° systolic BP>95° Diastolic BP >95° Triglyceride >1,24mmol/l HDL< 1,03mmol/l P e rc e n t (% ) Obese girls Obese Boys

106 Wc : waist circumference- BMI : Body Mass Index- r : coefficient de corrélation

-

Figure 15 : corrélation entre le tour de taille / IMC et entre HDL/ IMC

Wc waist circumference –Systolic blood pressure – r : coefficient de corrélation

107

108 IV.Comparaison des paramètres du syndrome métablique des enfants obèses à ceux normaux

Dans notre étude on a comparé, la circonférence de taille, la pression artérielle et la glycémie entre les enfants normaux et obèses (tableau n°20). 20 % des enfants normaux ont une obésité abdominale contre 80 % des enfants obèses (p <0.0001). Pour la tension artérielle systolique, parmi les enfants qui ont une valeur supérieure au 95ème percentile, 85.7% sont des enfants obèses et 14.3% sont des enfants normaux. Pour la tension artérielle diastolique, 83.34% des enfants obèses ont des chiffres tensionnels diastoliques supérieurs au 95ème percentile et 16.6% des enfants normaux ont une valeur supérieure au 95ème percentile (p = 0.013)

L’hyperglycémie a été observée seulement chez 2 enfants normaux aucun enfant obèse n’a montré une hyperglycémie.

Tableau 20 : Comparaison des paramètres du syndrome métabolique chez les enfants normaux et obèses

Normal (%) n= 36 Obèse (%) n=37 Total (%) P

Tour de taille > 90 9 (20) 36 (80) 45 (100)

Tour de taille < 90 27 (96.4) 1 (3.6) 28 (100)

< 0.0001 Pression artérielle systolique >95 1 (14.3) 6 (85.7) 7 (100)

Pression artérielle systolique < 95 35 (53.03) 31 (46.97) 66 (100)

0.05