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M. FLORIAN. - Quand même, laisse-moi finir, et puis, ne t'inquiète pas comme cela. Donc, féliciter les services pour la qualité de présentation du document, et puis féliciter, saluer la présentation qui a été fait par Laurence ROUÈDE et Gérard BLANCHARD. Je n'ai pas eu l'occasion de pouvoir échanger avec eux, mais je sais que cela a été fait avec des membres de mon équipe, et là aussi, leur dire combien on a considéré avec bienveillance ces échanges, cette capacité à pouvoir se projeter, mais aussi d’avoir un diagnostic assez lucide de la situation.

Je partage avec vous, Monsieur le Président, une forme d'étonnement sur les préconisations ou les constats du CESER. Je ne comprends pas leur forme de sévérité, ou alors, on la comprend trop bien ; cela fait plusieurs fois que, comme dans d'autres situations, des Instances comme celle-là ont tendance à vouloir remplacer ou provoquer l'orientation politique d'une Assemblée qui a été élue légitimement par la population. Et je rappellerai, même si c'est très utile d'avoir une Instance comme le CESR, qu’ils sont des gens désignés par des Collèges, par leur corps, là où nous avons tous été, et vous le premier, élus par la population. Donc, je partage avec vous ce sentiment d'une lecture qui laisse un petit goût, qui laisse à penser que les commentaires des uns et des autres sont un peu excessifs.

Je ne vais pas être très long, il y aura peut-être d'autres interventions parmi les amis de mon groupe sur des sujets très ciblés.

Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine - séance plénière du 21 mars 2022 et son prolongement le 22.03.2022 47/257 MAPA2018I001S05511/in extenso

Vous dire que l’on navigue entre incertitude et inquiétude sur une politique qui reste très patrimoniale, avec des engagements financiers qui aujourd'hui sont, pour beaucoup, figés ou sanctuarisés. La notion de souplesse et d'évolution nous amène à quelques inquiétudes, parce que quelle sera la partition financière de l'État après les élections présidentielles qui vont avoir lieu ? Il y a quand même un certain nombre d'incertitudes. Alors certes, il y a des engagements qui ont été pris, mais sur tout le volet souplesse et évolution, on est dans l'incertitude et une forme d'inquiétude pour l'avenir.

Là-dessus, je serais tenté de vous dire qu’il n’y a pas grand-chose de nouveau par rapport aux documents de décembre et d'avril ; peut-être si, une liste de projets, mais dont on ne voit pas encore le périmètre financier. On prend date, mais on ne souhaiterait pas que cette prise de date se traduise par un prix de la course, le moment venu, pour tous ces porteurs de projets.

J’ai moins de certitudes que vous, Monsieur le Président, quant à la non-verticalité du process, parce que nécessairement, à un moment ou à un autre - et c’est la logique de notre Institution - il faut un petit peu de verticalité. Vous devez être aussi, en tant que chef de file, bien sûr qu'il faut concerter, consulter, s'appuyer sur les autres collectivités locales et territoriales, mais il y a nécessairement, à un moment ou à un autre, une forme de parti-pris et de hiérarchisation que vous nous présentez aujourd'hui. D'ailleurs, vous maintenez - ce qui sera source, pour nous, de conforter un vote qui sera un vote d’abstention -, URBI et ORBI le volet ferroviaire entre OLORON et BEDOUS, quand tout à l'heure, vous vous interrogiez sur les marges de financement que nous aurions si l’on devait appliquer les propositions que nous avons faites tout à l'heure sur un plan de crise. Là, vous avez une marge d'économie majeure sur ce dossier.

On remarque - et l’on abonde dans votre sens - qu’il y a toujours cette incertitude, là aussi, sur le volet mobilité. Vous rappelez qu'il y a eu ce plan d'urgence qui nous a été présenté en avril 2021 et qui concerne les petites lignes ferroviaires ; et c’est là où, comme vous, je ne comprends pas la réaction du CESR. Il y a des moyens qui ont été engagés, très bien, mais est-ce que tout cela préempte ce qui pourrait se faire, ou ce qui devrait se faire après 2023 ? Et quand je parle de mobilité, je parle de mobilités au sens large. Ce n’est pas que le volet ferroviaire, c'est aussi le volet routier, où il y a - on s’en félicite - l'inscription de certains dossiers prioritaires ; c’est la RN 149, c'est la 2 x 3 voies Poitiers-Limoges, c’est la RN 21.

Et au-delà de la facilité de mobilité, c'est aussi cette capacité qu’aura notre Région, après avoir constitué un véritable Arc Atlantique, à avoir aussi une logique plus intérieure, plus

« méridionale », avec la capacité relier ce qui se passe au Nord avec ce qui se passe à l’Est ; on voit bien qu’il y a cette logique d'aller regarder vers les Alpes. Et donc, l'aménagement et tout ce qui peut participer au développement de nos infrastructures vers l’Est, mais aussi vers

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le Nord et le rattachement au Sud, on ne voit rien, même si c'est un dossier qui est par lui-même autonome sur la LGV. On en a déjà discuté ici, mais...

Donc, il y a cette logique d'aménagement du territoire et de raccrochement du territoire, il y a la desserte interne. Je crois que là-dessus, les sujets prioritaires sont identifiés, et l’on aura toujours ici ou là des carences, c’est logique en termes d’aménagement de routier ou de dessertes, mais sur tout ce qui est transit et même dessertes, l'essentiel est là ; il s'agira maintenant que les financements puissent suivre.

Donc, nous allons nous abstenir. Nous appelons de nos vœux que ce qui ressortira des élections présidentielles. J’ai vu que vous aviez été sévère avec tout le monde l’autre jour dans une interview. J'ai lu cela avec intérêt ; vous rappelez ce que vous aviez fait en 2017, pour aujourd'hui, dire que vous ne referiez pas la même chose. Je vous ai trouvé sévère, mais pas assez, ou alors… pas un mot, par contre, sur votre candidate. Je ne suis pas là pour parler des élections présidentielles, mais enfin, cela me donne l’occasion, quand même, c’est bien de donner des bons points ou des mauvais points…

M. LE PRÉSIDENT. - Tu parles de ma candidature ?

M. FLORIAN. - Non, pas la tienne. Je n’imagine pas que tu sois candidat aux élections présidentielles. Mais enfin, pourquoi pas, d’ailleurs. Mais surtout des gens que tu soutiens. Je referme la présidentielle… Pas encore, pas encore. Il peut y avoir des surprises, vous savez.

Il ne faut pas se contenter de la lecture des commentateurs et des analystes, souvent parisiens, sur l'issue d'un scrutin, on voit l’incertitude qu'il y a derrière. Donc, laissons le peuple décider le moment venu, même si l’on voit quand même qu’il y a des tendances.

Donc, nous nous abstiendrons sur ce document. Ce n’est pas une abstention de refus, de rejet, c’est une abstention eu égard aux incertitudes et aux inquiétudes s'agissant des futurs financements sur toutes les opérations qui sont présentées.

Et je finirai par redire combien nous avons apprécié la présentation faite par Laurence et Monsieur BLANCHARD, qui enfin ont pu prendre un peu d'autonomie par rapport au Président ; on l’imagine, on le lit comme cela. Ils se sont affranchis ; c’est bien, continuez comme cela, et merci de cette présentation.

M. LE PRÉSIDENT. - Nicolas, elle n’a pas simplement présenté, elle a fomenté, écrit, participé. C’est pour cela que je remercie et Laurence, et Gérard, et Renaud, et tous les Élus, et Guillaume, etc., et les services.

Jean DIONIS, Monsieur le Conseiller territorial.

Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine - séance plénière du 21 mars 2022 et son prolongement le 22.03.2022 49/257 MAPA2018I001S05511/in extenso

M. DIONIS DU SÉJOUR. - J'allais y venir, Monsieur le Président. Vous vous me cherchez, vous me trouvez d'entrée. Je n’ai pas trop aimé votre interview en disant que l’on venait faire notre marché, tout cela. Est-ce que le fait qu'il y ait des Conseillers territoriaux qui aient un véritable ancrage politique avec le suffrage universel qui soient présents ici, est-ce que cela vous gêne ? Répondez-moi.