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Le prélèvement d’urine est un prélèvement encore très utilisé et il est pratiqué presque systématiquement sur des vaches laitières en début de lactation. Sa réalisation n’est pas compliquée une fois que la technique est maîtrisée.

2.1. Indications et techniques

2.1.1. Indications

Les indications diagnostiques concernent d’une part les maladies de l’appareil urinaire et d’autre part les maladies d’autres organes.

Grâce à ce prélèvement, il est possible de détecter des maladies touchant au tractus urinaire.

C’est le cas par exemple de la pyélonéphrite, d’une insuffisance rénale ou d’une cystite [18, 89, 91].

Mais il permet également d’étudier des maladies produisant des métabolites qui sont éliminés par l’urine. Ainsi, le prélèvement d’urine peut être une aide utile pour rechercher une cétose, une insuffisance hépatique, une hémolyse intravasculaire, une lésion musculaire, une leptospirose ou une babésiose [20, 89, 91].

Il est également possible de rechercher des éléments toxiques ou de doser des minéraux dans les urines [20, 91].

2.1.2. Techniques

Il en existe plusieurs. Nous ne décrirons que la plus utilisé pour chaque sexe.

On fait plus souvent des prélèvements d’urine chez la femelle. Pour celle-ci, il faut nettoyer la zone périnéale et mettre un doigt ganté dans le diverticule. On essaye alors de plisser la paroi dorsale du diverticule pour mettre le doigt dans le méat urinaire. Une fois le méat repéré, il faut mettre la sonde (métallique ou en plastique) dans le méat urinaire tout en enlevant le doigt du méat s’il y est encore. On enfonce alors facilement la sonde vers l’avant car il n’y a pas de résistance si on est bien placé. L’urine s’écoule naturellement. Si ce n’est pas le cas, il faut bouger la sonde ou aspirer avec une seringue [56, 91].

Il existe une autre technique qui nécessite un spéculum pour mettre la sonde à vue [91].

En ce qui concerne le mâle, le cathétérisme est trop difficile et risqué à cause du S pénien. On est donc obligé de prélever lors de miction naturelle. Pour aider l’animal à uriner, on frotte le prépuce avec un linge propre et on récupère de l’urine au milieu de la miction [91].

2.1.3. Bonnes pratiques

Il faut faire une préparation aseptique avant de faire le cathétérisme car les souillures (sécrétions génitales ou fèces) modifient les résultats bactériologiques mais aussi biochimiques [56, 91].

Il faut réaliser la bandelette urinaire immédiatement après la prise d’urine. Il ne faut pas que celle-ci soit périmée sous risque d’avoir des résultats faussés [20, 89]. Si le prélèvement n’est pas utilisé dans l’heure, il doit être conservé et transporté à 4°C [20]. De plus, à température ambiante, l’urée se transforme en ammoniac et fait ainsi monter le pH et les bactéries se multiplient plus [20]. Il faut également penser à le protéger de la lumière car l’urobilinogène est susceptible de se transformer en biliverdine qui n’est pas détectable [20].

Lors de la mesure de la densité avec un réfractomètre, il est nécessaire de le faire à 20°C. Cela doit être assez rapide car il y a des risques d’évaporation qui font augmenter artificiellement la densité et la concentration protéique. Le réfractomètre doit être correctement étalonné avec de l’eau distillée et nettoyé entre chaque utilisation. On ne l’utilise que si l’urine n’est pas trop turbide [107].

La mesure du pH doit être faite le plus vite possible. L’idéal est d’avoir avec soi de quoi la faire immédiatement. En effet, la présence de bactéries uréases positives modifie le pH. De plus, il faut prélever assez d’urine sinon le pH est augmenté artificiellement et ne pas avoir de contamination fécale [107].

Le prélèvement d’urine est un examen facile à réaliser et il peut être utilisé en routine. Il permet de faire le diagnostic d’une pathologie que l’on recherche, de découvrir fortuitement un indice de pathologie ou de faire un suivi de troupeau.

Les résultats obtenus permettent de préciser l’étiologie ou bien de choisir quelles analyses complémentaires vont être réalisées.

2.2. Analyses au chevet du malade

L’analyse d’urine peut être faite au chevet du patient avec l’aide de bandelette urinaire, de pHmètre, de réfractomètre, de test UriscreenR et d’acide nitrique.

2.2.1. Observations macroscopiques 2.2.1.1. Viscosité

La viscosité : une urine qui est visqueuse peut indiquer un mélange avec des sécrétions génitales, une pyélonéphrite avancée ou une cystite [20, 89, 91].

La présence de bulles de coloration jaune ou verte indique des pigments biliaires en grande quantité et donc une pathologie hépatique [20, 91].

2.2.1.2. Coloration

La coloration : une urine très pâle peut être le signe d’une polyurie suite à l’absorption d’une grande quantité d’eau (cétose, insuffisance rénale ou grande soif) [20, 89, 91]. Une urine très foncée peut indiquer une diminution de la prise de boisson, un état fébrile, une déshydratation, un problème digestif (déplacement de caillette, volvulus…) ou une leptospirose [20, 89, 91].

Une urine foncée signifie la présence d’hémoglobinurie (en cas d’hémolyse intravasculaire), de myoglobinurie (en cas de lésions musculaires) ou d’hématurie (dans le cas de certaines cystites, pyélonéphrites ou urolithiases). L’hématurie se distingue des autres par le sédiment qui apparaît après sédimentation ou lors d’une centrifugation. Cela incite à faire une mesure de l’hématocrite. Cela peut aussi être une porphyrinurie congénitale (fluorescence quand on regarde aux UV) [20, 89, 91].

Une coloration brune indique une hausse de la concentration de bilirubine et donc un trouble hépatique [91]. Si elle est marron chocolat, une suspicion de piroplasmose peut être faite ce qui incite à faire un frottis et une mesure de l’hématocrite [89].

2.2.1.3. Limpidité

Une urine limpide peut indiquer une néphrite [89]. Un trouble qui apparaît dans une urine initialement claire peut être dû à la précipitation de cristaux de carbonates de calcium. Un

culot blanchâtre est dû à des cristaux ou à des cellules [91]. Un dépôt rouge signe la présence d’érythrocytes [91].

Des produits de grosse taille qui sédimentent immédiatement sont des fragments de caillot de mucus ou du pus liés à une pyélonéphrite. Les cellules forment des flocons de plus petite taille et sédimentent plus lentement. Si le trouble est diffus et léger, il peut s’agir d’amylo-néphrose.

Pour évaluer la limpidité, on peut comparer avec de l’urine d’un animal apparemment sain ou essayer de lire des petits caractères à travers le pot [91].

2.2.1.4. Odeur

L’odeur peut être modifiée lors d’acétonémie (odeur fruitée) ou lors d’infection (odeur ammoniacale, nauséabonde) [91].

2.2.2. Bandelette urinaire

La bandelette urinaire permet de mettre en évidence de façon semi quantitative des substances présentes habituellement en faible quantité dans les urines. Elle est d’une utilisation aisée car elle donne un résultat en moins d’une minute et on compare le résultat à une échelle de couleur. Cela permet de réaliser d’autres examens complémentaires bien choisis ou de faire un traitement. En raison de sa nature semi quantitative, il est conseillé de vérifier le résultat lorsque cela est possible et quand on a un doute [20, 91].

2.2.2.1. Protéines

L’urine contient normalement moins de 0,01 g/l de protéine, ce qui n’est pas détectable par les bandelettes. Si la protéinurie est passagère, elle n’a pas de signification (stress pouvant être lié au prélèvement lui-même, état fébrile). Donc en cas de réaction positive, il faut refaire le test plus tard [20, 91].

On peut avoir une réaction positive en cas d’hémoglobinurie, de myoglobinurie ou d’hématurie. Il est donc important de regarder la plage leur correspondant ainsi que la couleur des urines. Il ne faut pas négliger les symptômes. On a des résultats positifs également en cas d’infection du tractus urinaire et d’affection rénale. Cela concerne principalement les plus petites protéines : les albumines [18].

Il y a un risque de résultat positif sans excès de protéines lié au pH alcalin de l’urine. Il convient de vérifier avec le test de l’anneau de Heller par exemple [18, 20, 89].

2.2.2.2. Corps cétoniques

Les corps cétoniques sont normalement à une concentration inférieur à 15 mg/100ml dans les urines. Or, la bandelette les détecte à partir de 10 mg/100ml, donnant des résultat faussement positifs entre 10 et 15. Une solution consiste à diluer l’urine en mettant un volume d’eau distillée avec deux volumes d’urine afin de détecter les corps cétoniques à partir de 15mg/100ml dans l’urine [91].

Sinon, il est possible de faire le test sans dilution et en cas de réaction positive, on utilise la recherche sur le lait qui elle a un seuil de détection de 15 mg/100ml, le taux d’excrétion dans le lait étant pathologique à partir de 15 mg/100ml. Donc le test sur le lait confirme ou infirme le résultat [91].

La réaction est d’autant plus rapide que la concentration est élevée. Elle est aussi plus rapide et importante en cas de cétose primaire (lipomobilisation lors de syndrome de la vache grasse) que lors de cétose secondaire (jeûne prolongé par exemple). Cela permet dans le premier cas de faire des analyses biochimiques (glycémie, BHB (bêta hydroxybutyrate), AGNE (acide gras non estérifiés), GGT, ASAT) et dans le second de rechercher par exemple une péritonite (ponction) [89]. Il y a des faux négatifs lors de la présence de multiplication bactérienne [20].

2.2.2.3. Glucose

Le glucose est rarement éliminé par les urines. Une réaction positive de la plage concernée indique le plus souvent un traitement antérieur à base de glucose ou parfois une néphrite tubulaire [91].

La glycosurie n’est interprétable qu’en cas de forte positivité car le seuil d’élimination du glucose est de 1,1 g/l de sérum. Il faut faire une glycémie lors de résultat positif [101].

Il y a cependant de nombreux risques de faux négatifs : légère glycosurie avec forte diurèse, forte cétonurie, présence de bactéries ou de vitamines (B et C). Les faux positifs sont dus à la présence d’oxydant (souvent dans le matériel de prélèvement mal rincé) [20].

2.2.2.4. Sang

La plage sang détecte le sang, l’hémoglobine et la myoglobine. Il y a de faux négatifs quand les urines sont concentrées et des faux positifs quand il y a beaucoup de leucocytes ou d’oxydants. La plage est positive lors de présence de sang car il y a de l’hémolyse. [18, 20].

La présence de sang peut être due à de l’hématurie enzootique liée à une tumeur vésicale, à une cystite à urolithiase, trauma du rein… [18]. Ce peut être également lié à la réalisation du sondage urinaire [91].

L’hémoglobinurie peut être présente quand il y a une hémolyse intra vasculaire (leptospirose, piroplasmose, intoxication, affouragement par les choux…). La myoglobinurie apparaît lors de lésions musculaires. On distingue les deux par les symptômes de l’animal, car la myoglobinurie n’est présente que lors de trouble musculaire comme le syndrome de la vache couché par exemple [91].

2.2.2.5. Pigments biliaires

La bandelette contient une plage qui détecte la bilirubine et l’urobilinogène qui est un dérivé de la bilirubine. Sa recherche permet d’évaluer la fonction hépatique en particulier lors d’ictère [20, 91].

Le résultat est interprétable en cas de forte positivité. Cela permet de réaliser des examens complémentaires (recherche coprologique, sérologie de fasciolose ou leptospirose, biochimie : GGT, bilirubine, ASAT) [89].

Il y a des faux négatifs en cas d’oxydation à la lumière, de présence d’acide ascorbique ou de chlorhexidine [20].

2.2.2.6. Leucocytes

Les leucocytes sont présents lors de pyurie (cystite ou pyélonéphrite). La réaction est très spécifique mais assez peu sensible [20].

2.2.2.7. Nitrites

La plage détectant les nitrites a peu d’intérêt chez les bovins [20].

2.2.2.8. pH

La bandelette possède une plage donnant une évaluation du pH. Il y a acidité lors d’anorexie et augmentation de pH lors de présence de bactéries. Il faut dans ce dernier cas vérifier la présence de leucocytes et de protéines ainsi que la valeur de la densité. Sinon, il faut vérifier sa valeur à l’aide d’autres moyens [20].

2.2.2.9. Densité

La densité peut être évaluée avec l’aide de la bandelette. Il faut vérifier avec le réfractomètre car la bandelette donne un résultat trop imprécis.

2.2.3. Protéines

On peut utiliser la bandelette urinaire pour mesurer les protéines mais les résultats peuvent être confirmés par le test de l’anneau de Heller ou par la mesure au réfractomètre [89, 91].

Le test de Heller consiste à placer de l’acide nitrique dans une éprouvette puis à verser de l’urine au dessus sans mélanger. Si un anneau gris-blanc se forme dans la zone de contact, alors le test est considéré comme positif prouvant la présence de protéines dans les urines [20, 91].

2.2.4. Densité urinaire

Elle est mesurée à l’aide d’un réfractomètre avec une meilleure précision qu’avec la bandelette. Elle est comprise entre 1,020 et 1,040 chez l’animal sain. En cas de faible densité malgré la soif, le rein n’est plus capable de concentrer les urines [101, 109]. Des substances en quantité anormale comme par exemple des pigments biliaires sont capables de modifier la densité en excès [107].

Elle permet d’interpréter les concentrations des autres paramètres. Il est conseillé de centrifuger l’urine avec un appareil portatif si l’urine parait trouble [20].

2.2.5. pH urinaire

On peut faire la mesure de pH lorsque la bandelette urinaire donne une modification de pH sans autres signes associés ou pour vérifier la ration. On peut utiliser du papier pH ou un pHmètre. Ce dernier, plus coûteux, est plus précis mais souvent on recherche des variations de pH assez grandes. Un papier pH permettant de mettre en évidence des variations de 0,5 unités de pH ou moins peut convenir. De plus, l’urine étant peu colorée, la lecture n’est pas très altérée.

Avec une alimentation traditionnelle, le pH est légèrement alcalin. Il est compris entre 7 et 8.

En cas d’affection urinaire, le pH augmente et il est compris entre 8,5 et 9 ou au delà. En cas de sous alimentation, de baisse d’appétit ou d’anorexie, le pH diminue en dessous de 7 et souvent en dessous de 6. Lors d’acidose ruminale ou lors d’arrêt de transit digestif (acidurie paradoxale), on a aussi un pH bas [89, 91].

Le pH est en dessous de 7 en cas d’utilisation zootechnique de sel anionique en fin de période sèche. Le pH étant de 6 à 7 pour limiter le risque d’hypocalcémie et d’œdème mammaire. Ce pH est modifié dans les 24h après la mise en place de la ration. La mesure de pH permet aussi de vérifier que le pH ne descend pas en dessous de 6 pour éviter la décalcification osseuse [89, 107].

Lors d’hémoglobinurie, on peut suspecter une piroplasmose. Une étude a montré que dans 41% des cas cliniques, on a un pH inférieur à 6 (p<0,001). De plus, si on prend comme valeur limite un pH de 7, on a 5% des contrôles et 60% des cas cliniques qui sont en dessous. Cela peut être d’une aide non négligeable pour le diagnostic [45].

2.2.6. Bactériurie

Il est possible de faire un test qui détecte l’activité catalase de bactéries présentent dans l’urine. C’est le test UriscreenR. Le procédé consiste à mettre un peu d’urine avec le réactif dans un tube. S’il se forme un anneau de bulle à la surface, le test est faiblement positif. Si toute la surface est recouverte de bulle, il s’agit d’un test fortement positif. Ce test semble avoir comme intérêt principal la distinction entre une simple entérite et une septicémie chez le veau [33].

En effet, en cas d’entérite, il n’y a aucune raison de retrouver des bactéries dans l’urine. Mais en cas de septicémie, la bactérie passe dans le sang et est susceptible de se retrouver dans tous les organes et fluide dont l’urine. Cependant, il semble que le résultat ne soit pas positif que dans les cas de septicémie. Associé à la mesure de la température corporelle, la glycémie et

les L-lactates sanguins, on peut déduire si on est en face d’une septicémie ou d’une entérite et ainsi adapter le traitement général pour le première maladie et local pour la deuxième. En effet, le traitement de l’entérite peut selon les auteurs se faire sans intervention d’antibiotiques. Le tableau 2 donne des indications sur la façon d’interpréter ces résultats [33].

Tableau 2 : aide à la différenciation des veaux septicémiques et des veaux non septicémiques.

(d’après [33]).

Veaux à septicémie Veaux non septicémiques

Uriscreen positif négatif

Température (°C) <38 ou >40 38<T<40

Glycémie (g/l) <0.6 >0.6

L-lactates (mmol/l) >6 <6

On peut vérifier lors de test positif s’il y a une hématurie pour conforter son diagnostic.

L’observation macroscopique est susceptible d’apporter de nombreuses informations pour orienter les suspicions, en particulier une couleur marc de café peut faire suspecter une piroplasmose ou une odeur de pomme une cétose La bandelette urinaire est un outil précieux car elle crible de nombreuses fonctions même si les résultats sont parfois approximatifs permettant d’orienter un diagnostic. Le réfractomètre est un outil également facile à utiliser qui permet de vérifier l’état rénal et l’état de déshydratation. Enfin, il est possible de vérifier des paramètres de la bandelette avec des outils plus précis si celle-ci donne un résultat douteux : mesure de pH, mesure de corps cétoniques sur le lait ou test de l’anneau de Heller.

2.3. Analyses au cabinet

On peut se servir d’une centrifugeuse, d’un microscope et de kit de coloration MGG pour le diagnostic de pathologie à partir du prélèvement d’urine.

2.3.1. Hémoglobinurie, myoglobinurie et hématurie

On peut avoir un résultat positif à l’hémoglobine en cas d’hématurie liée à la lyse d’hématies.

Pour conclure à une hématurie, il peut être nécessaire d’observer le culot. S’il y a des érythrocytes dans les sédiments, c’est bien une hématurie. Si on n’en observe pas, il peut s’agir d’une hémoglobinurie ou myoglobinurie. On peut observer les sédiments au microscope [18].

Pour distinguer hémoglobine et myoglobine et si les symptômes ne permettent pas de conclure on peut faire le test à la benzidine. On met une pincée de benzidine avec 5 gouttes d’acide acétique glacial et 2 ml d’eau oxygénée avec quelques gouttes d’urine. Si le mélange devient bleu ou vert, le test est positif [91].

2.3.2. Pyurie

Lors de suspicion symptomatique ou de l’observation macroscopique de pyurie, on peut rechercher les leucocytes. On peut les observer en microcopie après avoir prélevé le culot [18].

2.3.3. Cylindres et sédiments

On observe les cylindres et les sédiments après centrifugation à 1000 tours par minutes pendant 10 minutes. Une alternative consiste à laisser reposer dans une éprouvette pendant 12h. On vide le surnageant, on remet le culot en suspension dans une goutte et on étale sur une lame pour observation microscopique [91].

Cependant, cette étude est souvent décevante car les cylindres (qui montrent une affection rénale) se décomposent rapidement. Cela est lié au pH de l’urine qui est plutôt alcalin chez les bovins. Ils correspondent à des cellules ou des molécules (hémoglobine par exemple) qui s’accumulent dans les tubules et prennent la forme de ceux-ci avant d’être éventuellement évacuer. De plus, ils ne sont pas présents dans toutes les pathologies rénales [18, 91].

L’étude des cristaux a quant à elle peu d’intérêt car ils sont présents chez les animaux sains comme chez les malades sans qu’aucun seuil n’ait jamais été défini. S’ils sont nombreux, cela peut signifier que l’urine est concentrée et qu’il y a un plus grand risque de calcul. Il s’agit de cristaux de carbonate de calcium polygonaux et de phosphates tricalciques en forme d’aiguille ou de cercueil [18, 91].

2.3.4. Bactériologie

Il est également possible dans certains cas de voir sur l’étalement des amas de bactérie lors d’infections urinaires [91].

On pourrait également faire une coloration de Gram pour tenter de voir des bactéries. Il est aussi possible de faire une numération bactérienne à l’aide d’une plaque de Koch. On recouvre la plaque contenant le milieu avec l’urine et on laisse reposer 24h à 37°C. Si le comptage donne plus de 100 000 bactéries par ml, on considère qu’il y a bactériurie. Si le comptage est en dessous de 10 000 on considère que ce sont des contaminations. Entre ces deux valeurs, il y a un résultat douteux [91].

Il est possible au cabinet de déduire de l’observation du culot urinaire s’il y a une infection voire si on est en présence d’une pathologie rénale. De plus, on peut confirmer la nature de l’élément rendant l’urine rouge assez facilement, ce qui permet l’élimination d’hypothèses peu probables. Il faut noter qu’avec une urine bien conservée, on pourrait faire par exemple

Il est possible au cabinet de déduire de l’observation du culot urinaire s’il y a une infection voire si on est en présence d’une pathologie rénale. De plus, on peut confirmer la nature de l’élément rendant l’urine rouge assez facilement, ce qui permet l’élimination d’hypothèses peu probables. Il faut noter qu’avec une urine bien conservée, on pourrait faire par exemple