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∑ M = Somme des moyennes annuelles enregistrées dans chaque station

3- Les Précipitations Solides

Contrairement aux pluies liquides, qui, par torrentialité ravagent les sols et alimentent les nappes, les précipitations solides laissent le sols s’imbiber lentement, et par conséquent s’humecter profondément en favorisant l’alimentation continue des nappes souterraines, ce qui explique les différentes réactions des sols et de la végétation face à ces deux formes de précipitations.

En raison de la rareté de plusieurs phénomènes météorologiques dans notre région d’étude, comme les chutes de neige, la gelée blanche et la grêle, et, par voie de conséquence des données relatives à ces paramètres, nous avons utilisés les données anciennes. Elles sont relatives à la période 1913-1938 (Seltzer. P, 1946) sur le climat de l’Algérie. Les stations utilisés pour l’analyse de ces paramètres sont les suivantes: la Calle, Munier et Souk-Ahras.

3.1- La Neige

D’après la série de Seltzer, portée dans le tableau n°10, on constate que la neige est présente dans la région de Souk-Ahras, qui se situe sur le versant Sud de Djebel M’Sid, qui fait la limite Sud du Bassin versant. Le nombre moyen de jours d’enneigement est de 4,5. Durant ces dernières années, les précipitations neigeuses persistent pendant un à deux mois avant leur fonte et effondrement, ce qui constitue une source d’alimentation des barrages non négligeables. (D’après les habitants des agglomérations limitrophes).

Tableau n°10 : Nombre moyen de jours de neige 1913-1938 Stations Nombre de jours de

neige

Nombre des jours d’enneigement

Souk Ahras 5.8 4.5

3.2- La Grêle

Durant l’année, les jours de grêle sont faibles. Le nombre moyen de jours de grêle est de 6.8, 7.1 et 5.3 aux stations de la Calle, Munier, et Souk-Ahras (Seltzer. P, 1946). Les mois de Décembre, Janvier et Février sont les plus grêleux avec une moyenne de 1.2, 1.3 et 2.2 jours à la station de la Calle (Cf.tableau n°11). Les données récentes recueillies auprès de la station de Annaba les Salines pour la période de 1992-2003 déterminent l’absence de ce phénomène et avoisinent le Zéro à part les quelques rares chutes enregistrées durant le mois de Février.

Tableau 11 : Moyennes mensuelles et annuelle du nombre de jours de grêle (1913-1938)

Stations

moyennes mensuelles du nombre de jours de grêle

Année S O N D J F M A M J J A La Calle 0.1 0.2 0.2 1.2 1.3 2.2 0.9 0.6 00 0.1 00 00 6.8 Souk Ahras 0.2 0.2 0.1 0.4 0.9 1.0 0.8 1.0 0.6 0.1 00 00 5.3 Munier 0.1 0.1 0.3 1.1 1.2 1.5 1.3 0.7 0.5 0.1 00 00 7.1 Source: SELTZER.P, 1946 3.3- La Gelée Blanche

D’après les données récentes recueillies auprès de la station de Annaba les Salines pour la période de 1992-2003, les chutes de gelée blanche est égale à Zéro.

4- Le Vent

La connaissance de ce paramètre est très importante dans la limite des propositions de l’irrigation pour une meilleure utilisation de la double ressource sols et eaux. Dans la région du bassin versant de la Mafragh, où plusieurs périmètres d’irrigation existent déjà, on signale que le vent n’est pas un facteur incommodant pour le développement de toute mise en valeur.

4.1- La vitesse du Vent

La moyenne annuelle de la vitesse maximale instantanée du vent est de 19 m/s. Elle varie de 25 à 20 m/s entre Décembre et Avril. Elle a atteint les 37 m/s en Février (1984). Cette vitesse diminue durant la période estivale où elle atteint 15 m/s (Juin – Juillet) à la station de Annaba les Salines (Affoun. S, 1993). En moyenne, elle oscille entre 25 m/s (Cf. Tableau n°12). Cependant, les vents locaux, caractéristiques de la saison chaude, peuvent atténuer ou même renverser cette variation annuelle.

Tableau n°12 : Variation des moyennes mensuelles de la vitesse maximale instantanée du vent à la station de Annaba les salines période: (1971/72-2002/03)

Annaba les Salines S O N D J F M A M J J A Moy. Ann. V (m/s) 17.9 19 20.7 25.7 20.8 21.9 19.5 20.2 16.7 15.9 16.1 18 19.4 4.2- Le Sirocco

Ce vent poussiéreux, bien qu’il soit faible durant la période hivernale, apparaît tout au long de l’année. Il provoque une augmentation de la température, ce qui peut causer des dégâts quant à la croissance des cultures et les ressources en eaux (superficielles et souterraines) par l’augmentation de l’évaporation. Le nombre de jours de sirocco est de 14.2 ; 63.5 et 20.1 jours/an aux stations de la Calle, Munier et Souk Ahras (cf. Tableau n°13).

Tableau n°13 : Nombre moyen de jour de sirocco mensuel et annuel

Stations S O N D J F M A M J J A Année La Calle 1.9 1.1 1.0 0.2 00 0.2 1.2 1.6 1.8 1.1 2.0 2.3 14.2 Souk- Ahras 2.6 1.3 0.7 00 00 0.7 1.1 1.3 1.7 2.7 4.0 4.0 20.1 Munier 9.2 7.2 3.9 1.0 0.6 1.2 4.3 4.8 6.3 6.3 8.8 9.9 63.5 Source : P.Seltzer, 1946

5- Conclusion

L’étude des paramètres climatiques exprime :

• Une irrégularité pluviométrique importante, surtout pendant les mois de faible pluviosité, où la différence entre les moyennes précipitées d’une année à une autre donnée par le coefficient de variation a atteint les 373 % durant le mois de juillet au niveau de la station de Ain Karma et 355 % à Bouhadjar.

• En plus de l’ampleur de l’irrégularité des précipitations de notre aire d’étude, elles se caractérisent aussi par une forte torrentialité, parce que pendant 72 heures en date du 27,28 et 29 Octobre 1982/83, on a enregistré plus que 80 % par rapport au total du mois considéré soit 142.1 mm à la station de Annaba les Salines.

• Les épisodes pluvieux les plus longs sont un autre paramètre de genèse et de propagation de crue, on note qu’il a tombé pendant une séquence de 12 jours (Novembre 1998) des lames d’eaux considérables allant jusqu’à 94 % par rapport au total mensuel et 25.5 % du total annuel à la station de Cheffia Barrage. L’efficacité de ces épisodes pluvieux sur l’écoulement superficiel est relative à leur intensité et inversement proportionnelle aux possibilités de rétentions par les nappes souterraines. Donc un autre facteur de recharge des nappes souterraines ou des réservoirs superficiels (barrages).

• En somme les températures moyennes annuelles dans l’ensemble de la région varient dans l’intervalle de 17° et 18°pour les deux stations de Annaba les Salines et Cheffia Barrage, elle n’est que de 15° à Bouhadjar où la station est située à 300m d’altitude. Les diagrammes ombrothermiques nous permettent de remarquer deux saison bien distinctes :

-Une saison chaude qui s’étend de Mai à Octobre où les températures sont supérieures à 20 °.

-Une saison froide de Novembre à Avril où les températures sont inférieures à 16°.