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Pourquoi pas simplement l’eau du robinet ?

Dans le document Vers matière à revoir TABLE DES MATIÈRES (Page 31-34)

Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi on n’utilisait pas d’eau courante sur la presse ? Ou pourquoi, au contraire, l’impression nécessitait l’emploi d’additifs et/ou le traitement de l’eau. À l’origine, l’eau courante était employée en lithographie. Toutefois, la tension superficielle de l’eau dure est tellement élevée qu’elle entraîne la formation de gouttelettes. Il faudrait des hectolitres d’eau pour assurer une humidification continue de la surface de la plaque, ce qui aurait des répercussions sur l’encre. C’est pourquoi, depuis les débuts de l’offset, les imprimeurs ont mélangé divers additifs à l’eau pour obtenir une solution optimale. La solution de mouillage est le facteur influençant le plus les résultats imprimés.

Elle-même est affectée par d’autres composants du procédé offset.

Influence du processus d’impression sur la solution de mouillage

Malheureusement, quel que soit le soin avec lequel vous sélectionnez ou préparez votre solution de mouillage, une série de facteurs conspirent à en modifier le pH de la composition.

• Le papier

Chaque type de papier se caractérise par un pH (potentiel en Hydrogène) spécifique. Celui-ci peut être compris entre 4,5 et 7,5, voire 10. Certains papiers contiennent des charges et/ou des couchages spéciaux qui aggravent encore le problème.

• L’encre

La composition des encres varie énormément comme, par conséquent, leurs propriétés de séchage, leur pigmentation et leur pouvoir couvrant. La plupart des imprimeurs sous-estiment l’influence des encres qu’ils utilisent sur le pH de la solution de mouillage.

• Les chimies

Les produits nettoyants pour plaques, les blanchets en caoutchouc et les rouleaux encreurs ont tous des pH différents. De plus, des résidus de chimies peuvent subsister après préparation des plaques : les révélateurs de plaques sont basiques, les gommes de conservation acides, ... (effets supprimés de plus en plus grâce au CTP car plus de révélateur).

• L’eau

En effet, même l’eau joue les conspirateurs. La qualité de l’eau courante est tout sauf stable. Elle est polluée par divers sels, des particules ferreuses et des silicates. Tout échantillon d’eau de distribution contient du calcium, du magnésium, du sodium et du potassium.

Il va sans dire que tous ces éléments influencent profondément le pH de la solution.

Les imprimeurs qui utilisent une eau très «dure » ont tendance à forcer sur les additifs pour atteindre ce pH. Ce qui revient en quelque sorte à mettre la charrue avant les boeufs... et à créer des problèmes supplémentaires. La déminéralisation de l’eau courante est une solution de loin préférable, car elle permet un contrôle extrêmement précis - il est ainsi possible de déminéraliser l’eau à 98 % . La méthode de déminéralisation la plus efficace est l’osmose inverse.

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Propriétés d’une bonne solution de mouillage

La solution de mouillage doit créer et maintenir en permanence une fine pellicule d’eau sur la surface de la plaque. Pour ce faire, les conditions suivantes doivent être réunies :

• Mouillage minimal et conductibilité maximale.

• Interaction hydrophile avec la surface de la plaque.

• Absence d’oxydation pendant les arrêts de la presse.

• Agent destiné à empêcher la formation d’algues et de champignons.

• Effet anti-émulsionnant pour certains types d’encres.

Le tout, dans une solution respectueuse de l’environnement. Pour satisfaire à tous ces critères, la solution de mouillage doit contenir un certain nombre d’additifs. La plupart des imprimeurs ajoutent également de l’alcool isopropylique à leur solution qui est utilisé comme réducteur de tension superficielle. Bon nombre de solutions de mouillage contiennent de l’alcool isopropylique.

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LE POTENTIEL EN HYDROGÈNE

Définition

Le potentiel en hydrogène est la mesure d’acidité, de neutralité ou d’alcalinité de l’eau de mouillage. La représentation des valeurs du pH s’établit sur une échelle logarithmique graduée de 0 à 14. L’eau distillée pure est neutre et a pour pH : 7 (acidité nulle, alcalinité nulle).

Le pH des bases ou alcalins se mesure à partir de 7 jusque 14, celui des acides de 0 à 7.

Le rapport s’établit sur une échelle logarithmique c’est-à-dire qu’un pH 3 est 10 x plus acide qu’un pH 4;

un pH 3 est 100 x plus acide qu’un pH 5; un pH 8 est 100 x moins alcalin qu’un pH 10.

Mesure

• Le pHmètre, appareil électrique ou électronique, la lecture est directe et s’affiche en chiffres.

• Papiers indicateurs universels : petites bandes de papier à plonger dans le liquide de mouillage, ces bandelettes donnent une coloration différente pour chaque degré de l’échelle fournie. L’eau fort acide change de couleur vers le rouge, plus on se rapproche des bases, plus le papier devient bleu (ces tiges de contrôle sont souvent appelées bandelettes tournesol).

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Importance en offset

• Une augmentation forte du pH (supérieur à 6) entraîne la possibilité de l’émulsionnement de l’encre dans l’eau, c’est-à-dire que l’encre se fixe dans les régions non-imprimantes de la plaque et sur les rouleaux mouilleurs (empâtement et bouchage).

• Si le pH retombe en dessous de 5, l’eau devenant de plus en plus acide va attaquer la plaque, voire même effacer l’image. Dans ce cas, le séchage de l’encre va être retardé et risque de provoquer du maculage. On dit d’une plaque attaquée par l’oxydation qu’elle est « piquée ».

Pour l’impression, il faut obtenir l’humidification nécessaire et de préférence minimum de la plaque offset dans ses parties non-imprimantes, afin d’éviter tout dépôt d’encre dans ces parties.

Influences de la solution de mouillage sur le processus d’impression

1. Un pH trop faible, inférieur à 4,7, se traduit généralement par un allongement du temps de séchage des encres. Il peut être à l’origine d’autres problèmes, tels que émulsionnement, graissage, descente d’encre (sec), glaçage et corrosion des cylindres porte-plaque.

2. Un pH trop élevé, supérieur à 5,4, provoque généralement l’encrassage du système de mouillage de la presse, qui nécessite par conséquent une maintenance plus importante. Émulsionnement, filage, glaçage et bouchage des trames peuvent également se manifester.

3. Un excédent ou une mauvaise composition de la solution donne toujours lieu à des phénomènes d’émulsionnement et de descente d’encre.

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