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2° Le poids de la religion et son impact sur la théorie scientifique.

-

° Le p o l

e de l h

oplastie.

- L’hy e oppresseur devie t u o jet à ve dre et à olle tio er :

C est au ou s des a es 99 ue les a tistes o t se se i d so ais des

technologies des sciences et de la médecine pour créer. Les cellules vivantes vont être énormément utilisées, manipulées, créant de nouvelles formes de vies, réinventant la création divine, jouant avec les concepts et défiant la nature. Nous avons alors une nouvelle expression artistique qui se présente dans des flacons à essais, ui e se oie t u au t a e s de i os opes, ou da s des ai s de nutriments, des bioréacteurs, ou encore des incubateurs. La science ne sert plus

fo e t l a t, ais l a t p oduit de la s ie e. U a t e igea t et p is ui alo ise

la patie e et la thode l a tiste, ais aussi u a t ui a p opulse l a tiste au a g de créateur. Ces nouvelles réalisatio s e ette t e ause l a tiste ai si ue so

ide tit , so lieu d e positio et so ha p de atio , ais pose t gale e t

e tai s p o l es thi ues et o au ua t à la a ipulatio pou des aiso s o

itales de la ie, le a ue de o t ôles pouvant permettre des débordements qui e se aie t pas pe is da s le do ai e st i te e t s ie tifi ue. C est e ela ue le

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uestio e e t est i po ta t da s l a t iote h ologi ue a il pose de ou elles questions et redéfini les limites du corps et de l e p i e tatio .

Le mot hymen date de 1520. Il est formé à partir du bas latin hymen, lui-même repris

du g e hu sig ifia t peau fi e et ha t du a iage , do a t aissa e à

H e, dieu du a iage. L e p essio « pa u dou h e , ils furent réunis » ne

laisse pla e u à u e seule i te p tatio , la e a e i ta te sig ifie u heu eu

mariage.

U la o atoi e duit à l uipe e t essai e pou e ute la p odu tio d h e

est p se t au sei d u e e positio pou e d e o pte du t a ail de l a tiste da s les dernières phases du travail.

Les organes génitaux et plus généralement les systèmes reproducteurs sont ici

e pla s pa des tu es à essais uestio a t le ôle s oli ue de l h e ai si

que la place de la femme dans le monde et dans sa sexualité.

Le souhait de l a tiste est pas seule e t de p se te des h e s da s des i s, mais surtout son but final serait si cela devenait techniquement réalisables et permit

par législation de pouvoir greffer ces hymens synthétiques sur le o ps de l a heteu

da s l o ifi e hoisit pou pou oi e i e sa d flo atio plusieu s fois. Julia ‘eodi a sait ue l h e s ie tifi ue e t a au u e i po ta e u au u e utilit

physiologique mais son propos est symbolique, en faisant du sacré une marchandise, elle permet la déculpabilisation des femmes face leurs hymens et à ses légendes. En utilisant la culture de cellule en dehors de la médecine et de la recherche

s ie tifi ue l a tiste d t uit des si les de p ati ues a est ales et pe et au orps

de la fe e de et ou e sa pla e ui est pas elle d u e i ô e ie ge et pu e, Julia

Reodica permet de vivre son corps de manière décomplexée en proposant des h e s u ise e da s u do ai e du p ati ue et de l utile.

Il est également intéressant de ele e le a a t e ph e de l œu e, puis ue

l i t ieu de es oites a u e du e de ie ue de uel ues se ai es. Nous

pouvons alors nous poser certaines questions sur ce résultat-là tant que la science ne

permettra pas une greffe ou une conservatio du a le. Puis u au fi al ous e

pouvons posséder ces hymens, ils vont disparaitre tout comme un hymen naturel dispa ait, et ul esoi d a te se uel, ous pou io s alo s oi u e pa all le,

l h e pou dispa ait e a pas esoi du se e de l ho e, la atu e et la ie s e

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- Le poids de la religion et son impact sur la théorie scientifique :

Dans les textes sacrés des trois religions monothéistes, seul L’A ie Testa e t

établit un lien entre virginité et sang.

« Mais si le fait est v ai, si la jeu e fe e e s’est poi t t ou e ie ge, o fe a so ti la jeu e fe e à l’e t e de la aiso de so p e ; et elle ou a, pa e u’elle a o is u e i fa ie e Is aël, e se prostituant dans la maison de son père. »16

Ce dogme est désormais partagé de toutes les religions (alors que le Coran ne fait pas

e tio de i gi it i p ati e de la fe e , ui se le t s t e a o d s su la

sexualité qui est réservé à la femme, une sexualité dévoué au mari, seulement au

mari, sans libre arbitre ni o se te e t. L i age de l h e i ta t o e sig e de

pureté est tellement partagée et inconsciemment acceptée par la plupart des personnes que malgré les massacres, les morts, les exclusions, les répudiations,

pe so e ose e ett e e ause e ue l o pe se de l h e , et ui se le t

aujou d hui fau et o ie t . Ca la i gi it pe ettait su tout u e pate it e tai e,

ais aussi l ho eu de l ho e d t e le p e ie , ais su tout le p op i tai e. La

tradition culturelle et ou religieuse a conditionné les femmes à concevoir le premier

appo t se uel o e d hi a t de l i t ieu , o e sa et o e fo e t

destructeur, mettant encore une fois la sexualité féminine à une place douloureuse, ou le sang prend la place du plaisir. La religion ne fait pas de place au plaisir, et limite l a te se uel à u doulou eu suppli e, u il soit ph si ue, ais su tout o al,

torturant ainsi des millions de jeunes femmes dans le doute de leur virginité, les

culpabilisant de pratiquer une activité sportive puisque celle- i d hi e ait l h e , la

culpabilisant de porter des tampons dans les périodes de règles. La religion ne cesse

de p og esse et d e ahi le o ps et l i ti it de la fe e, elle a jus u à e ahi

les organes génitaux en présupposant des hymens qui ne sont en réalité que fiction et instrument de domination.

Il faut attendre le Petit Larousse de la sexualité pou affi e ue l h e est pas

u e e a e ue ie d ait pe fo e le se e as uli , ais u e so te d a eau

replié sur lui-même.

Nous p og esso s puis ue ous a o s d so ais la e titude ue l h e est pas

une membrane mais serait une muqueuse laissant un vide au centre de la cavité

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vaginale, et que les saignements ne sont pas dus au déchirement, mais aux

frottements qui feraient éclater de petits vaisseaux par manque de lubrification ou par des frottements trop brutaux. Ce qui explique les saignements possibles lorsque

la fe e est plus ie ge. La d stifi atio est aujou d hui la seule solutio pou

ne plus penser les femmes co e des t es do t la pu et se t ou e da s l h e .

C est e ela ue je pe se le t a ail de l a tiste o e politi ue e t e gag et

f i iste. Le f i is e passe fo e t pa la e ise e uestio de l i o s ie t

collectif, voilà ce que fait Julia Reodica, elle modifie la perception du sacré, elle o t e l i isi le, et ai si le e d a al. Ca la fe e de fait est a ale et e

p se te au u e a a t isti ues e t ao di ai es. Elle ep oduit à olo t l œu e de

dieu, elle défie les hommes et les tourne e idi ule e p oposa t u lot d h e

pou o age de o es, elle d o t e ai si l atta he e t uasi is al à u e hose

aussi a su de d u out de hai . Et l i o ie est pa faite puis ue elle ous p se te u travail de laboratoire dans un écrin, non pas pour le présenter tel un précieux bijou

ais pou soulig e le p o l e de o sid e l h e tel u adeau ue l o se doit

de protéger.

Beau oup d adoles e ts a a t pas e o e o e leu s ies se uelles oie t

e o e à l e iste e de l h e et au fait que celui-ci permet de mesurer la pureté

d u e jeu e fe e. Ces es ge s ui oie t ue l h e e iste pe se

également que celui-ci va céder au premier rapport sexuel (et hétérosexuel). En réalité au moins 70 % des filles ne saigneront pas lors de ce rapport sexuel.

La vie sexuée de la femme va démarrer avec ses premières règles et avec la pression

o sta te de de e i u e fe e, de de e i u e fe e ui e s oppose pas à la

se ualit ais ui e pou a pas e joui de la e faço u u homme. « Perdre »

sa i gi it a alo s de e i le p o l e e t al de la ie d u e adoles e te. La

gynécologie encourage souvent ces jeunes filles à revivre les mêmes croyances u a a t toutes d ou e tes, ai si le p e ie appo t fe a al, e t ai e a u e hémorragie, et se passera forcément par le vagin.

Si la jeu e fe e a p ati u le se e o al/a al a e u ho e/u e fe e ais u il

a pas eu de p t atio agi ale, ous se ez e o e o sid e o e ie ge.

L h po isie de e o ept o da es des fe mes à vivre une sexualité non

satisfaisante personnellement mais convenable pour la société. Une homosexuelle devra répondre régulièrement au cours de sa vie aux interrogations hétéronormées des personnes de son entourage « es-tu encore vierge ? », « es-tu certaine de ton

choix ? » (Sous-entendu as-tu d jà e p i e t le p is d u ho e . La aie

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"Souvent, on me dit 'Je ne sais pas si je suis encore vierge, je ne sais pas si j'ai eu un rapport sexuel complet ou pas'. Mais qu'est-ce que ça signifie, un rapport complet ? Être vierge, ce n'est pas seulement anatomique, c'est aussi un rapport à soi et à son

corps" 17

- Le pro l e de l’hy oplastie :

L op atio , ui o siste à utilise les s uelles h ales e les i isa t da s leu

pa tie dia e et e les u issa t. L op atio sou e t outeuse est la ge e t

pratiquée dans les populations musulmanes, juives mais aussi catholiques ou mêmes hindoues. Par ailleurs, des gynécologues mais également des généralistes signent a e s ieu des « e tifi ats de i gi it ». Cette p ati ue d authe tifi atio de la

i gi it se heu te à des uestio s d o d e thi ue, ais aussi à u p o l e

médical. En effet, toutes les tudes o fi e t l e t e diffi ult de e tifie

l a se e ou la p se e d u e se ualit p uptiale, e e as de uptu e

ide te de l h e .

Les possibles réponses à ce problème.

Les pa s d Eu ope du o d, do t Sto khol efuse t d sormais de pratiquer cette

op atio , e pli ua t au jeu es filles ue l h e est pas u e e a e et do

ue ela a pas de se s de e o st ui e au o e d u a te hi u gi al. La po se

des de i s su dois à es filles e d t esse et d u e pa t l information quant à leurs

corps et leurs sexualités, mais aussi les conseils, comme prendre la pilule pour se caler et ainsi saigner le jour voulu. Ces pays sont en avance au point de vue du genre,

du f i is e, de l du atio se uelle et de la p e tio , et il est encourageant de

constater que cette opération est condamnée par le corps médical, car une opération a pas ut à l giti e u e o a e, ette op atio a pas lieu d t e a les

t aditio s d h e et de i gi it de doi e t plus t e appli u es, et doivent être combattues, et la prise de parole des médecins est essentielle18.

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GAUDRY Danielle http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/07/06/l-hymenoplastie-une-seconde- virginite_1729088_3224.html

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