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Plan de la thèse

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 51-54)

Ce travail de thèse est restitué dans un manuscrit qui suit à la foi un fil chronologique, permettant de retracer l’histoire du « dispositif » du « Grand Paris », et un fil narratif, permettant de rentrer progressivement à la fois dans la constitution des groupements consultés en 2008 et à l’AIGP puis dans leur fonctionnement afin de décrire les systèmes de valeurs qui sous-tendent leurs travaux. La structure en deux parties de cette thèse vise à introduire graduellement les différents outils méthodologiques mobilisés afin de mieux les articuler aux analyses. Ainsi le foisonnement des questionnements qui découle de notre démarche peut se déployer tout en restant structuré dans un raisonnement progressif.

La première partie aborde la manière dont l’État a mobilisé des équipes dirigées par des architectes dans un « dispositif » plus large visant l’élaboration du projet du « Grand Paris ». Nous y articulons principalement deux concepts, celui de « champ » et celui de « dispositif ». Elle suit un fil chronologique et se compose comme une histoire récente du « Grand Paris » à partir du point de vue de la consultation de 2008.

Après un succinct rappel historique des étapes de l’aménagement francilien, le premier chapitre aborde la manière dont le Président Nicolas Sarkozy a cherché à créer un espace de légitimité pour son action. L’analyse se construit principalement à partir des discours présidentiels. Nous y montrons notamment les systèmes de valeurs sous-jacents aux représentations de l'avenir de l'Île-de-France véhiculées dans les discours du chef de l’État.

Le deuxième chapitre, après un retour sur l’histoire de la politique publique pour la recherche en Architecture en France, aborde la manière dont la consultation de 2008 a été organisée et contient des objectifs secondaires intégrés par le BRAUP. Nous mettons notamment en lumière le fait qu’avec cette consultation, ce dernier a cherché à démontrer les bénéfices qu’il prêtait à l’association entre des démarches de recherches et des pratiques

professionnelles conduites par des architectes. Ce chapitre introduit la dimension composite du « dispositif » ainsi que les objectifs intermédiaires des différents instruments qui le composent.

Le troisième chapitre aborde la mise en place du Secrétariat d’État en Charge du Développement de la Région Capitale. En insistant sur les relations entre le Secrétariat et la consultation de 2008, nous mettons en lumière les transferts de « capital symbolique » qui se sont opérés entre ces deux outils. Nous montrons également qu’ils agissent dans deux sphères distinctes, celle de l’action pour le premier et celle de la communication pour le second. Les tensions, ainsi que les tentatives des acteurs du « dispositif » pour passer d’une sphère à l’autre nous permettent de mettre en évidence des différences de valeurs qui hiérarchisent les relations entre les outils.

Le quatrième chapitre de cette thèse porte sur le fonctionnement de l’AIGP à partir de sa mise en place en 2010. Nous y observons les manières dont cette institution a progressivement évolué au cours de son existence et au gré de ses changements de direction. Ce chapitre montre comment l’AIGP s'est transformé en une fabrique de discours et comment ce rôle a été peu à peu intégré par les équipes qui ont composé son « Conseil Scientifique ».

La seconde partie de cette thèse s’intéresse aux modes de collaborations au sein des équipes qui ont participé à la consultation de 2008 et qui ont travaillé à l’AIGP jusqu’en 2016. Elle se construit en articulant plus particulièrement les concepts de « monde » et de « champ ».

Le cinquième chapitre de cette thèse analyse les compositions des équipes sollicitées par l’État en les comparant à celles qui avaient candidatées aux phases d’appels d’offres. Il vise ainsi à déterminer les positions des membres des groupements dans leur « champ » respectif. Nous y identifions les effets de concentration effectués lors de la sélection. Il se clôt par une analyse des conditions qui ont permis à ces individus de s'associer.

Le sixième chapitre de ce travail consiste à analyser les fonctionnements des équipes. Nous y mobilisons les concepts de

« convention » et « d’agencement organisationnel » afin de comprendre comment les hiérarchies au sein des équipes se sont exprimées dans la répartition des tâches. Ce chapitre insiste également sur la domination des

« conventions » issues du « monde » de l’Architecture et sur celles issues d’autres disciplines de l’aménagement.

Fort de cette analyse, le septième chapitre propose d’observer comment se sont exprimées ces « conventions » dans les productions des équipes. Nous y faisons le constat que si nombre d’entre elles sont issues du

« monde » de l’Architecture, certaines sont empruntées à d’autres disciplines.

Nous nous intéressons ainsi aux moments où interagissent des

« conventions » venues de différents « mondes » et y analysons les manières dont ces rencontres sont des supports à des prises de positions.

Le chapitre qui clôt cette thèse propose d’étudier le cas particulier de postures cherchant à hybrider les « conventions » de l’Architecture comme pratique de conception de l’espace à celle de la production de connaissances.

À partir de deux ouvrages produits par des équipes membres du « Conseil Scientifique », nous analysons non seulement les manières dont ces

« conventions » s’y croisent mais aussi les effets sur les formes de connaissances produites et sur la position que prennent, ou cherchent à prendre, les auteurs de ces livres.

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 51-54)