• Aucun résultat trouvé

Les résultats de notre étude et les données actuelles de la littérature scientifique nous

amènent à conclure que l’efficacité d’un programme de dépistage du risque suicidaire, chez les

adolescents consultant aux urgences pédiatriques, dépend de nombreux critères. Sont

indispensables :

un outil de dépistage, valide et fiable, facile et rapide à réaliser aux urgences, permettant

une meilleure détection des adolescents à risque, tout en limitant les faux positifs. Actuellement, les

questionnaires de dépistage du risque suicidaire sont moins performants pour les adolescents que

pour les adultes, et leurs VPP sont basses en population générale, occasionnant de nombreux faux

positifs. La totalité de la procédure de dépistage doit être faisable dans les contraintes des services

d’urgences et être rentable, c’est-à-dire économique en ressources matérielles et humaines. Le

développement d’outils performants en population générale doit être poursuivi.

une bonne acceptabilité de la procédure, c’est à dire du dépistage mais aussi des soins

proposés en conséquence, par les adolescents, et aussi par leurs parents et les soignants

urgentistes. Dans les conditions de l’étude, l’acceptabilité du dépistage du risque suicidaire des

adolescents aux urgences est dans l’ensemble satisfaisante. Cependant, suite à l’analyse des vécus,

opinions et représentations du dépistage du suicide, des limites à l’acceptabilité du programme de

dépistage doivent être prises en compte. Le tabou culturel et les croyances autour du suicide, la

stigmatisation de la pathologie mentale et le manque d’informations concernant les troubles

psychiques et leurs facteurs de risque limitent la participation et l’implication des jeunes et de leurs

parents dans ce programme de dépistage. Des programmes éducatifs auprès des adolescents, mais

aussi de leurs parents, ainsi que des formations pour les soignants, sont nécessaires pour réduire ces

limites et améliorer ainsi l’efficacité du dépistage et des prises en charge qui en découlent. Les

adolescents et parents sont demandeurs d’informations et d’éducation au sujet du suicide. De

même, les soignants sont demandeurs de formation portant sur l’évaluation et la prise en charge du

risque suicidaire. Déjà, des programmes éducatifs concernant la santé mentale et le suicide ont vu

leur efficacité dans la réduction des idées suicidaires et des tentatives de suicide au long-terme, ce

que les programmes de dépistage du risque suicidaire, seuls, n’ont pas pu actuellement démontrer.

Pour améliorer son acceptabilité, aux urgences, le dépistage doit être proposé de manière

systématisée et standardisée dans un cadre calme et rassurant alliant empathie et sécurité. Les

conditions de confidentialité doivent être clairement énoncées au préalable à l’adolescent et son

parent. L’utilisation des technologies informatiques peuvent faciliter la participation et l’organisation

des soins, mais ne doivent pas réduire l’importance thérapeutique de la relation humaine. De

nouvelles études doivent évaluer l’acceptabilité en fonction des caractéristiques sociales de la

population (le genre, l’âge,...). Les populations plus vulnérables (les jeunes garçons, les familles

percevant des aides sociales), c’est-à-dire qui sont potentiellement avec un risque suicidaire plus

élevé, semblent présenter une moins bonne acceptabilité.

une excellente coordination entre les services d’urgences générales et les services

spécialisés de santé mentale de l’adolescent, pour proposer, si besoin, une prise en charge

psychologique et médicale faisable et acceptable pour les adolescents et leur entourage. Le

dépistage ne peut être pleinement efficace que s’il débouche effectivement sur la prise en charge

indiquée. Le contact immédiat aux urgences de l’adolescent à risque avec l’équipe de soins

spécialisée permet que l’adolescent et ses parents informés s’engagent plus facilement dans les

soins. Dans le contexte de la recherche, le suicide étant un évènement rare, il serait intéressant de

développer des études évaluant l’efficacité du dépistage sur l’amélioration des prises en charge et

indications de traitement, ces derniers étant efficaces dans la réduction des conduites suicidaires.

D’autre part, de grands essais contrôlés randomisés, avec un suivi de cohorte sur plusieurs années,

avec des critères d’évaluation standardisés, et couplés aux méthodes qualitatives, sont nécessaires

pour évaluer l’efficacité du dépistage du risque suicidaire des adolescents aux urgences générales,

sur notamment la réduction de la suicidalité et des récidives suicidaires.

Dans notre étude, la complexité révélée de l’évaluation du critère d’acceptabilité, nécessaire

pour juger de l’efficacité d’une intervention préventive du suicide, illustre l’apport grandissant et

bienvenu des données qualitatives dans le domaine de la recherche médicale. À côté des

nombreuses données épidémiologiques issues de vastes populations, il est indispensable d’analyser à

une plus petite échelle les histoires de vie. Ces études mettent en lumière les significations de

phénomènes complexes et apportent ainsi une compréhension fine et nouvelle de l’objet d’étude.

Actuellement, seuls les programmes de dépistage dans des populations à risque ont pu

démontrer une efficacité dans la réduction des idées suicidaires ou tentatives de suicide. Il est alors

légitime de questionner, en comparaison, la rentabilité du dépistage universel aux urgences

générales. Cependant, au terme de ce travail, à titre plus personnel, je pense que nous devons

continuer le développement de cette intervention aux urgences, tout en précisant ses modalités. Il

est important que des lieux variés participent au changement de certaines représentations du suicide

et tout nous laisse à penser qu’en suscitant le débat, le dépistage y contribue. Le suicide a une

étiologie complexe et multifactorielle. Les interventions préventives du suicide doivent être

multiples, cibler les nombreux facteurs de risque, environnementaux comme biologiques, et ainsi

potentialiser leurs effets et couvrir une population la plus large possible. Les urgences restent un lieu

de soins de premier recours accessible à tous, même aux populations les plus isolées. Au temps de

l’urgence, des signes d’alerte peuvent être dévoilés. Les conduites suicidaires signent une souffrance

importante pouvant causer la mort. Le monde médical, qui propose un traitement efficace, doit les

prendre en charge et faire du suicide une priorité sanitaire. Il est important d’aller au devant des

adolescents, de les questionner sur le suicide et de leur proposer différents espaces de parole et

d’écoute. Comme disent les participants de l’étude : parler, c’est éviter le suicide.

BIBLIOGRAPHIE

1. Organisation Mondiale de la Santé. « Prévention du suicide, l’état d’urgence mondial » 2014 [en ligne]. Disponible à l’adresse : http://www.who.int/mental_health/suicide-prevention/world_ report_2014/fr/ (consulté le 24 juin 2017).

2. Observatoire national du suicide (ONS) - Ministère des Solidarités et de la Santé. « Suicide : connaître pour prévenir. Dimensions nationales, locales et associatives - 2e rapport / février 2016 » [en ligne]. Disponible à l’adresse : http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/la-drees/observatoire-national-du- suicide-ons/article/suicide-connaitre-pour-prevenir-dimensions-nationales-locales-et-associatives.

(consulté le 24 juin 2017).

3. Godeau E. & al. « La santé des collégiens en France / 2010. Données françaises de l’enquête Internationale Health Behavior in School-aged Children (HBSC) ». Saint-Denis: Inpes, coll. Etudes santé, 2012: 254 p. 4. Binder P. & al. « Alerte sur l’augmentation des tentatives de suicide chez les filles de 15 ans en France ». Le

concours médical. 2014 ; 136 (1) :24-25.

5. Hawton, K. & al. « Relation between Attempted Suicide and Suicide Rates among Young People in Europe ». Journal of Epidemiology and Community Health 52, no 3 (1998): 191‑94.

6. Kessler, RC. & al. « Prevalence of and Risk Factors for Lifetime Suicide Attempts in the National Comorbidity Survey ». Archives of General Psychiatry 56, no 7 (1999): 617‑26.

7. Office of the Surgeon General (US) & National Action Alliance for Suicide Prevention (US). « 2012 National Strategy for Suicide Prevention: Goals and Objectives for Action: A Report of the U.S. Surgeon General and of the National Action Alliance for Suicide Prevention ». Publications and Reports of the Surgeon General. Washington (DC): US Department of Health & Human Services (US), 2012. [en ligne]. Disponible à l’adresse : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK109917/ (consulté le 24 juin 2017).

8. Rhodes & al. « Sex Differences in Suicides among Children and Youth: The Potential Impact of Help-Seeking Behaviour ». Canadian Journal of Psychiatry. Revue Canadienne De Psychiatrie 58, no 5 (2013): 274‑82. 9. Luoma & al. « Contact with Mental Health and Primary Care Providers before Suicide: A Review of the

Evidence ». The American Journal of Psychiatry 159, no 6 (2002): 909‑16.

10. Horowitz L. & al. « Suicide Screening in Schools, Primary Care and Emergency Departments ». Current Opinion in Pediatrics 21, no 5 (2009): 620‑27.

11. Teach SJ. & al. « Improved Asthma Outcomes in a High-Morbidity Pediatric Population: Results of an Emergency Department-Based Randomized Clinical Trial ». Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine 160, no 5 (2006): 535-41.

12. D’Onofrio G. & Degutis LC. « Preventive Care in the Emergency Department: Screening and Brief Intervention for Alcohol Problems in the Emergency Department: A Systematic Review ». Academic Emergency Medicine: Official Journal of the Society for Academic Emergency Medicine 9, no 6 (2002): 627‑38.

13. Wilson KM. & Klein JD. « Adolescents Who Use the Emergency Department as Their Usual Source of Care ». Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine 154, no 4 (2000): 361‑65.

14. Baren & al. « Children’s Mental Health Emergencies-Part 1: Challenges in Care: Definition of the Problem, Barriers to Care, Screening, Advocacy, and Resources ». Pediatric Emergency Care 24, no 6 (2008): 399‑408. 15. McCarty & al. « Adolescents with Suicidal Ideation: Health Care Use and Functioning ». Academic Pediatrics

11, no 5 (2011): 422‑26.

16. Pan Yi-Ju & al. « The Recognition of Diagnosable Psychiatric Disorders in Suicide Cases’ Last Medical Contacts ». General Hospital Psychiatry 31, no 2 (2009): 181‑84.

17. Habis A & al. « Pediatric Emergency Medicine Physicians’ Current Practices and Beliefs Regarding Mental Health Screening ». Pediatric Emergency Care 23, no 6 (2007): 387‑93.

18. Horowitz L. & al. « Ask Suicide-Screening Questions (ASQ): A Brief Instrument for the Pediatric Emergency Department ». Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine 166, no 12 (2012): 1170‑76.

19. Wilson JMG. & Jungner G., Principes et pratique du dépistage des maladies, OMS, 1968, traduction française 1970.

20. Horowitz Lisa & al. « Feasibility of Screening Patients with Nonpsychiatric Complaints for Suicide Risk in a Pediatric Emergency Department: A Good Time to Talk? » Pediatric Emergency Care 26, no 11 (2010): 787‑92.

21. Ballard ED. & al. « Patients’ Opinions about Suicide Screening in a Pediatric Emergency Department ». Pediatric Emergency Care 28, no 1 (2012): 34‑38.

22. Ballard ED. & al. « Asking Youth Questions About Suicide Risk in the Pediatric Emergency Department: Results From a Qualitative Analysis of Patient Opinions ». Clinical Pediatric Emergency Medicine 14, no 1 (2013): 20‑27.

23. O’Mara RM. & al. « Adolescent and Parent Attitudes toward Screening for Suicide Risk and Mental Health Problems in the Pediatric Emergency Department ». Pediatric Emergency Care 28, no 7 (2012): 626‑32. 24. Nielsen, J. « Usability engineering ». Academic Press : San Diego, CA, 1993.

25. Britten, N. « Qualitative Interviews in Medical Research ». BMJ (Clinical Research Ed.) 311, no 6999 (1995): 251‑53.

26. Mays, N. & C. Pope. « Qualitative Research in Health Care. Assessing Quality in Qualitative Research ». BMJ (Clinical Research Ed.) 320, no 7226 (2000): 50‑52.

27. Antoine P. & Smith. JA. « Saisir l’expérience : présentation de l’analyse phénoménologique interprétative comme méthodologie qualitative en psychologie ». Psychol.fr, 2016.

28. Gedda, M. « Traduction française des lignes directrices COREQ pour l’écriture et la lecture des rapports de recherche qualitative ». Kinésithérapie, la Revue 15, no 157 (2015): 50‑54.

29. Malterud, K. « Qualitative Research: Standards, Challenges, and Guidelines ». Lancet (London, England) 358, no 9280 (2001): 483‑88.

30. Starks H. & Susan Brown Trinidad. « Choose Your Method: A Comparison of Phenomenology, Discourse Analysis, and Grounded Theory ». Qualitative Health Research 17, no 10 (2007): 1372‑80.

31. Smith, JA. « Beyond the divide between cognition and discourse: Using interpretative phenomenological analysis in health psychology ». Psychology & Health 11, no 2 (1996): 261‑71.

32. Husserl, Edmund, Recherches logiques, Vol. 1, 1900. 33. Heidegger, Martin, Etre et temps, 1927.

34. Biggerstaff Deborah, & Andrew R. Thompson. « Interpretative Phenomenological Analysis (IPA): A Qualitative Methodology of Choice in Healthcare Research ». Qualitative Research in Psychology 5, no 3 (2008): 214‑24.

35. Devereux G. De l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement. 1967.

36. Kleinman A., Patients and healers in the context of culture : An exploration of the borderland between anthropology, medecine, and psychiatry, Berkeley, University of California Press, 1980.

37. Pailler ME. & al. « Patients’ and Caregivers’ Beliefs about Depression Screening and Referral in the Emergency Department ». Pediatric Emergency Care 25, no 11 (2009): 721‑27.

38. Schwartz KA. & al. « Attitudes and Beliefs of Adolescents and Parents Regarding Adolescent Suicide ». Pediatrics 125, no 2 (2010): 221‑27.

39. Peña, JB. & Caine ED. « Screening as an Approach for Adolescent Suicide Prevention ». Suicide & Life- Threatening Behavior 36, no 6 (2006): 614‑37.

40. Chandra A. & Minkovitz CS. « Stigma Starts Early: Gender Differences in Teen Willingness to Use Mental Health Services ». The Journal of Adolescent Health: Official Publication of the Society for Adolescent Medicine 38, no 6 (2006): 754.e1-8.

41. Williams JR. & al. « The Acceptability of Mental Health Screening in a Pediatric Emergency Department ». Pediatric Emergency Care 27, no 7 (2011): 611‑15.

42. Bajaj P. & al. « Screening for Suicidal Thoughts in Primary Care: The Views of Patients and General Practitioners ». Mental Health in Family Medicine 5, no 4 (2008): 229‑35.

43. Cronholm PF. & al. « Adolescent Depression: Views of Health Care Providers in a Pediatric Emergency Department ». Pediatric Emergency Care 26, no 2 (2010): 111‑17.

44. King CA. & al. « Adolescent Suicide Risk Screening in the Emergency Department ». Academic Emergency Medicine: Official Journal of the Society for Academic Emergency Medicine 16, no 11 (2009): 1234‑41. 45. Hallfors D. & al. « Feasibility of Screening Adolescents for Suicide Risk in “Real-World” High School

Settings ». American Journal of Public Health 96, no 2 (2006): 282‑87.

46. Gutierrez PM. & al. « Suicide Risk Screening in an Urban High School ». Suicide & Life-Threatening Behavior 34, no 4 (2004): 421‑28.

47. O’Connor E. & al. « Screening for and Treatment of Suicide Risk Relevant to Primary Care: A Systematic Review for the U.S. Preventive Services Task Force ». Annals of Internal Medicine 158, no 10 (2013): 41‑54. 48. Quinlivan L. & al. « Predictive Accuracy of Risk Scales Following Self-Harm: Multicentre, Prospective Cohort

Study ». The British Journal of Psychiatry: The Journal of Mental Science 210, no 6 (2017): 429‑36.

49. King CA. & al. « Adolescent Suicide Risk Screening: The Effect of Communication about Type of Follow-up on Adolescents’ Screening Responses ». Journal of Clinical Child and Adolescent Psychology: The Official Journal for the Society of Clinical Child and Adolescent Psychology, American Psychological Association, Division 53 41, no 4 (2012): 508‑15.

50. Choo & al. « A Systematic Review of Emergency Department Technology-Based Behavioral Health Interventions ». Academic Emergency Medicine: Official Journal of the Society for Academic Emergency Medicine 19, no 3 (2012): 318‑28.

51. Chun TH. & al. « Emergency Department Screening for Adolescent Mental Health Disorders: The Who, What, When, Where, Why and How It Could and Should Be Done ». Clinical Pediatric Emergency Medicine 14, no 1 (2013): 3‑11.

52. Mann J. & al. « Suicide Prevention Strategies: A Systematic Review ». JAMA 294, no 16 (2005): 2064‑74. 53. Stoven G. « Schizophrénie en population migrante. L’hypothèse d’erreur diagnostique et l’apport de la

psychiatrie transculturelle. Revue de la littérature. » Dossier universitaire. Université Paris Descartes. 2016. 54. Gould MS. & al. « Evaluating Iatrogenic Risk of Youth Suicide Screening Programs: A Randomized

Controlled Trial ». JAMA 293, no 13 (2005): 1635‑43.

55. Dazzi TR. & al. « Does Asking about Suicide and Related Behaviours Induce Suicidal Ideation? What Is the Evidence? » Psychological Medicine 44, no 16 (2014): 3361‑63.

56. Hubbeling, D. « Letter to the Editor: Suicidal Ideation and Research Ethics Committees ». Psychological Medicine 45, no 1 (2015): 217.

57. Zalsman G. & al. « Suicide Prevention Strategies Revisited: 10-Year Systematic Review ». The Lancet. Psychiatry 3, no 7 (juillet 2016): 646‑59.

58. Wasserman D. & al. « School-Based Suicide Prevention Programmes: The SEYLE Cluster-Randomised, Controlled Trial ». Lancet (London, England) 385, no 9977 (2015): 1536‑44.

59. Kaess M. & al. « Risk-Behaviour Screening for Identifying Adolescents with Mental Health Problems in Europe ». European Child & Adolescent Psychiatry 23, no 7 (2014): 611‑20.

60. Mathias CW. & al. « What’s the Harm in Asking about Suicidal Ideation? » Suicide & Life-Threatening Behavior 42, no 3 (2012): 341‑51.

61. Wortzel HS. & al. « Surrogate Endpoints in Suicide Research ». Suicide & Life-Threatening Behavior 40, no 5 (2010): 500‑505.

62. Gardner W. & al. « Screening, Triage, and Referral of Patients Who Report Suicidal Thought during a Primary Care Visit ». Pediatrics 125, no 5 (2010): 945‑52.

63. Wasserman C. & al. « Suicide Prevention for Youth--a Mental Health Awareness Program: Lessons Learned from the Saving and Empowering Young Lives in Europe (SEYLE) Intervention Study ». BMC Public Health 12 (2012): 776.

64. Aseltine RH. & De Martino R. « An Outcome Evaluation of the SOS Suicide Prevention Program ». American Journal of Public Health 94, no 3 (2004): 446‑51.

65. Aseltine H & al. « An Outcome Evaluation of the SOS Suicide Prevention Program ». American Journal of Public Health 94, no 3 (2004): 446‑51.

66. Louacheni C. « Tableau de Bord ORS : Suicides et tentatives de suicides à La Réunion ». ORS Réunion. 2015[en ligne]. Disponible à l’adresse : http://www.ors-reunion.org/IMG/pdf/TDB_Suicides_2015.pdf (consulté le 24 juin 2017).

67. Le Clainche & Courtet P. « Facteurs de risque de suicide et de vulnérabilité au suicide » dans Observatoire national du suicide (ONS) - Ministère des Solidarités et de la Santé. « Suicide : connaître pour prévenir. Dimensions nationales, locales et associatives - 2e rapport / février 2016 » [en ligne]. Disponible à l’adresse : http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/la-drees/observatoire-national-du- suicide-ons/article/suicide-connaitre-pour-prevenir-dimensions-nationales-locales-et-associatives.

(consulté le 24 juin 2017).

68. Mann JJ & Currier DM. « Stress, genetics and epigenetic effects on the neurobiology of suicidal behaviour and depression ». Eur Psychiatry. 2010;25(5):268−71.

69. Courtet P. & al. « The Neuroscience of Suicidal Behaviors : What can we Expect from Endophenotype Strategies? », Translational Psychiatry, 1, 2011.

70. Asberg M. & al. « 5-HIAA in the Cerebrospinal Fluid, A Biochemical Suicide Predictor? », Archives of General Psychiatry, 33, 1976. p. 1193–1197.

71. Courtet P. & al. « Serotonin Transporter Gene may be Involved in Short-Term Risk of Subsequent Suicide Attempts », Biological Psychiatry, 55, 2004. p. 46-51.

72. Kim Y.K. & al. « Low Plasma BDNF is Associated with Suicidal Behavior in Major Depression », Progress in Neuro-Psychopharmacology and Biological Psychiatry, 31, 2007. p. 78-85.

73. Oquendo M.A. & al. « Toward a Biosignature for Suicide », American Journal of Psychiatry, 171, 2014. p. 1259-1277.

74. Courtet P. & al. « Neuroinflammation in Suicide : Toward a Comprehensive Model », The World Journal of Biological Psychiatry, 30, 2015. p. 1-23.

75. Skegg, Keren. « Self-Harm ». Lancet (London, England) 366, no 9495 (2005): 1471‑83. 76. Le Breton David. « Adolescence et conduits à risque ». Yapaka.be. Editions Fabert. 2014.

77. Terra J.-L. « Prévention du suicide des personnes détenues. Evaluations des actions mises en place et propositions pour développer un programme complet de prévention. Rapport de mission ». 2003 [en ligne]. Disponible à l’adresse : http://www.justice.gouv.fr/publications-10047/rapports-thematiques- 10049/la-prevention-du-suicide-des-personnes-detenues-11924.html (consulté le 24 juin 2017).

ANNEXES

Tables des matières

1.

Récapitulatif des principaux résultats. Arbre de codage détaillé ... 75

2.

Questionnaire à valider : Version française du questionnaire ASQ ... 76

3.

Questionnaire de référence : versions françaises du SIQ/ SIQ-JR... 77

4.

Questionnaire sur les données médicosociales... 80

5.

Guides d’entretien initiaux ... 82

6.

Guides d’entretien finaux ... 83

7.

Entretiens / Verbatim... 85

3. Questionnaire de référence : versions françaises du SIQ/ SIQ-JR

(Suicidal Ideation Questionnaire)

5. Guides d’entretien initiaux

Auprès des adolescents :

1. Quelqu’un t-a-t-il déjà questionné à propos du suicide avant ? Si oui, qui t’as déjà questionné à ce sujet ? 2. Qu’est-ce que tu penses du fait que les infirmiers des urgences interrogent les enfants ou les adolescents

à propos du suicide ou des idées qu’ils pourraient avoir de se faire du mal ou se blesser ?

3. Y a-t-il une question que nous ne t’avons pas posée et que tu aurais aimé qu’on te pose ou que les infirmiers ou médecins du service des urgences devraient demander à tous les enfants ou adolescents ? 4. Comment était-ce d’avoir à répondre à ces questions aujourd’hui ?

5. Autre chose à rajouter ?

Auprès des parents :

1. Pensez-vous que le suicide puise être une préoccupation pour les enfants et adolescents ? 2. Pensez-vous que des enfants puissent vouloir se suicider ?

3. Pensez-vous qu’il faille aborder ce sujet avec des enfants ou des adolescents ?

4. Pensez-vous que les infirmier(e)s des urgences devraient interroger les enfants ou les adolescents à propos du suicide ou des idées qu’ils pourraient avoir de se faire mal ou se blesser ?

5. Que pensez-vous du fait qu’on aborde ces questions aujourd’hui avec votre enfant aux urgences ? 6. Qui selon vous serait bien placé pour aborder ce problème avec votre enfant ?

6. Guides d’entretien finaux

Auprès des adolescents :

1. Je t’ai posé pas mal de questions sur les idées suicidaires, qu’est ce que ça t‘as fait, qu’est ce que tu as ressenti ?

2. Quelqu’un t-a-t-il déjà questionné à propos du suicide avant ? Qui ?

As-tu déjà parlé du suicide ? As-tu déjà entendu parler du suicide ? Avec qui ? Avec la famille ? A l’école ? As-tu déjà été confronté à un problème de suicide autour de toi ? Comment l’as tu vécu ? Comment as- tu réagi ? Tu en penses quoi ?

As-tu déjà eu des idées suicidaires, tenté de te suicider ? En as-tu parlé ? Avec qui ? Quelle réaction autour de toi ? Peut-on en parler avec les parents ?

Parler, est-ce que ça aide ? L’écoute et le soutien, est-ce important ?

Peut-on en parler avec tout le monde ? Qui serait le mieux placé pour en parler ? Est-ce un sujet secret, tabou ?

Est-ce un problème fréquent ?

Pourquoi vouloir se suicider ? Pour quelles raisons ? Ca sert à quoi ? Quelles sont les autres solutions ? Quelles aides sont possibles ?