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Philippe POUTOU : Je vais lire une note de nos experts :

« Il s’agit d’un projet d’aménagement important qui, dans le cadre de l’Opération d’Intérêt National Euratlantique, concerne quand même 738 ha de part et d’autre de la Garonne et qui pourrait accueillir potentiellement 50 000 habitants.

Premier problème : les logements ? S’il est précisé que 35 % des logements construits seront des logements sociaux, rien n’est dit sur le volume global de logements. Et là, on peut s’inquiéter, car le projet d’aménagement du PLU sur cette surface privilégie nette ment les implantations commerciales et les bureaux, hôtels - plus de 50 000 m² -au détriment des surfaces réservées aux logements, 6 100 m².

Deuxième problème : c’est encore un promoteur immobilier privé qui remporte la mise de la maîtrise d’ouvrage, le groupe APSYS qui, pour la petite histoire, intervient essentiellement en France et en Pologne et qui est surtout spécialisé dans le développement de centres commerciaux ».

Il y a un exemple, c’est Beaugrenelle à Paris. Je ne sais pas si tout le monde conna ît. Donc, méfiance, et c’est ce que nous dénonçons.

« Derrière l’aspect technocratique et technique de cette délibération se cache un grand aveu de faiblesse de la collectivité qui a perdu une bataille face au promoteur immobilier et commercial APSYS qui va réaliser cette Rue bordelaise, d’ailleurs, qui n’est pas nommée comme telle dans la délibération et qui prend le nom nouveau ou de Méridien ou de projet de la rue Saget. On constate un énorme cynisme, un double jeu de la collectivité. D’ailleurs, le Conseil d’administration d’Euratlantique devait aussi se prononcer sur l’arrêt de l’urbanisation du secteur Amédée Saint-Germain comme promis par le Maire de Bordeaux le 5 juillet. Donc, nous posons la question pour finir : « Où en sont ces procédures ? Ce quartier va-t-il être préservé ? » Nous souhaitons avoir des réponses et des annonces sur cette question du gel ou arrêt d’urbanisation du secteur Amédée ».

M. le Président Alain ANZIANI : Merci. Je ne vois pas d’autres demandes de parole. Monsieur BLANC ?

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M. Bernard-Louis BLANC : Oui, merci Président. Deux temps d’une courte intervention après vos échanges. Je rappelle juste que nous avons là, avec cette délibération, une obligation contractuelle pour l’EPA pour organiser la mise en compatibilité du PLU (Plan local d'urbanisme). Donc, il faut que nous ayons une délibération tout à fait favorable sur ce point-là.

Et puis, deuxième point que je voudrais aborder suite aux réinterventions à nouveau de quelques collègues, je me rappelle au dernier Conseil métropolitain une intervention de Fabien ROBERT assez punchy, on va dire, avec le mot de renoncement que vient de reprendre Thomas CAZENAVE. Je ne parle pas après de ce que Nicolas FLORIAN peint du passage du discours aux actes, mais je voudrais juste faire une petite comparaison très brièvement.

La rue Saget, c’est 67 000 m² de nouveaux bâtis, 3,8 ha qui sont remis en chantier. Et je voudrais évoquer avec vous les bassins à flot : 160 ha, ce n’est pas la même dimension, 1 400 logements créés, 701 000 m² de surface bâtie dont 58 000 m² de commerce. Donc, là, on a une opération quasi-terminée qui était d’une tout autre ampleur que la rue Saget qui nous agite.

Je voudrais vous lire juste une petite partie d’un ouvrage qui est consacré par Nicolas MICHELIN et son équipe ANMA à l’urbanisme négocié : Réinventer aux bassins à flot :

« Décider dans quelques domaines que ce soit que l’on va bousculer les façons de faire est chose difficile. Et la difficulté ne cède pas devant la nécessité, car si les faits sont têtus, les théories et les idéologies le sont tout autant. Après, il faut bien le reconnaître, des années d’atermoiements et de long suivi de procédures, il devenait urgent de lancer l’aménagement des bassins à flot et de le faire sur de nouvelles bases. Pour y réussir vraiment, il fallait tout changer. Renoncer à acquérir du foncier public, c’était de toute façon trop tard. Renoncer à la gouvernance habituelle en matière d’aménagement en recourant à un aménageur trop lent, trop conventionnel. Renoncer à un lourd accompagnement budgétaire, la collectivité n’en ayant pas les moyens. »

Cette préface est signée Alain JUPPÉ, ancien Premier Ministre, Président de Bordeaux Métropole, Maire de Bordeaux. Merci.

M. le Président Alain ANZIANI : Alors, je soumets au vote cette délibération. Qui vote contre ? Monsieur POUTOU, le groupe Communiste, malgré les avancées alors ? Qui s’abstient ? Le groupe de Monsieur CAZENAVE. La délibération est adoptée.

Majorité

Abstention : Monsieur CAZENAVE, Madame FAHMY, Madame HELBIG, Monsieur S. MARI

Contre : Madame MELLIER, Monsieur ESCOTS, Monsieur FEUGAS, Monsieur POUTOU

Mme Claudine BICHET : Affaire n°3, Madame Véronique FERREIRA : Budget supplémentaire de l’exercice 2021.

Mme FERREIRA

(n°3) Budget supplémentaire exercice 2021 - Examen - Décision - Adoption

Mme Véronique FERREIRA présente le dossier.

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M. le Président Alain ANZIANI : Merci. Qui souhaite intervenir ? Oui, Monsieur SALLABERRY.

M. Emmanuel SALLABERRY : Merci Monsieur le Président. Merci Madame la Vice-présidente pour cette présentation. Pour faire très vite, deux observations. La première, c’est une certaine inquiétude que l’on peut voir sur ces écritures répétées pour les transferts vers la régie de l’eau sans remettre en cause le choix que vous avez procédé. On restera très attentifs et très vigilants sur ce que l’on peut entendre ou ce que l’on peut voir sur le coût réel de la mise en place de cette régie de l’eau et l’impact pour nos finances métropolitaines.

Un regret, exprimé déjà en commission et que je vous propose et que l'on vous repropose ici, c’est un budget supplémentaire qui permet, comme l’a dit la Vice-présidente, d’affecter un certain nombre de crédits. Ce sont des crédits pour la politique de la ville. Aujourd’hui, nous sommes tout début juillet et la plupart des projets éligibles au règlement d’intervention, éligibles sur tout un tas de choses, sont bloqués faute de budget pour la politique de la ville. Et donc, nous voudrions, Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, vous demander de débloquer des crédits supplémentaires parce qu’un grand nombre de villes et un grand nombre de quartiers politique de la ville sont aujourd’hui bloqués dans leur financement, pas par une forme de volonté politique, mais parce qu’il n’y a plus de sous sur ces lignes-là, et donc de vous demander d’avoir un certain nombre d’actions fortes en termes de libération de crédits pour ces objets-là. Comme pour le reste des actes administratifs, nous nous abstiendrons sur ce bud get supplémentaire. Merci Monsieur le Président.

M. le Président Alain ANZIANI : Merci. Est-ce qu’il y a d’autres demandes de parole ? Je n’en vois pas. Véronique FERREIRA.

Mme Véronique FERREIRA : Très rapidement. J’entends bien les deux points qui ont été mis ici en direction de la régie de l’eau. C’est pour cela que je rappelle systématiquement que c’est financé par le fonds. Donc, cela s’équilibre pour l’instant en recettes et dépenses, bien évidemment qu’il y aura cet aspect de vision générale sur l’évolution de la régie de l’eau.

En termes financiers, j’accorderai un regard particulier sur la question de la politique de la ville.

Je rappelle, pour toute l’assemblée, que là, nous sommes au BS (Budget supplémentaire) et qu’il nous reste, bien évidemment, une décision modificative pour le budget 2021 à l’automne.

M. le Président Alain ANZIANI : Merci. Qui s’abstient ? Le groupe Métropole Commune et Monsieur POUTOU. Donc, la délibération est adoptée.

Unanimité des suffrages exprimés

Abstention : Monsieur ALCALA, Madame AMOUROUX, Monsieur BAGATE, Madame BONNEFOY, Madame BONORON, Madame BOZDAG, Monsieur CAZABONNE, Monsieur COLES, Madame DELATTRE, Madame DUMAS, Monsieur DUPRAT, Monsieur FLORIAN, Monsieur GARRIGUES, Monsieur LABARDIN, Monsieur LAMARQUE, Madame LOUNICI, Monsieur MANGON, Monsieur MILLET, Madame MILLIER, Monsieur MORETTI, Monsieur N'JIKAM MOULIOM,

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Monsieur PESCINA, Monsieur POIGNONEC, Monsieur POUTOU, Monsieur PUJOL, Monsieur RAUTUREAU, Monsieur RAYNAL, Monsieur ROBERT, Madame ROUX-LABAT, Madame SABOURET, Monsieur SALLABERRY, Monsieur SUBRENAT, Monsieur TROUCHE, Madame VERSEPUY

Mme Claudine BICHET : Affaire n°4, Monsieur Alain GARNIER : Plan de soutien à l’économie de proximité – Prolongation des dispositifs d’aides d’urgence à la trésorerie et aux loyers pour les très petites entreprises et associations.

M. GARNIER

(n°4) Plan de soutien à l'économie de proximité - Prolongation des dispositifs d'aides d'urgence à la trésorerie et aux loyers pour les très petites entreprises et associations - Décision - Autorisation