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PartIE 3 – EXERCICE DE SIMULATION THÉORIQUE GLOBAL GRIPPE

3.5 Exercice GLOBAL GRIPPE

3.5.3 Phase 2 – Influenza au Canada

Résumé du scénario de la phase 2 : En juin 200X, plusieurs personnes dans quelques collectivités de Colombie-Britannique sont hospitalisées pour une grave maladie respiratoire, et certaines décèdent. Les médias du monde entier font état de la grippe aviaire au Canada. Parmi les réactions publiques, on réclame des antiviraux et des restrictions aux voyages, et les ventes des pharmacies et des épiceries bondissent. Des rumeurs folles et de l’information contradictoire circulent sur Internet.

Après le début des délibérations en sous-groupe, chacun a reçu un nouvel élément d’information, soit une initiative aux États-Unis en vue de fermer la frontière canado-américaine.

Plus tard au cours de la discussion des sous-groupes, chacun d’entre eux reçoit d’autres nouveaux éléments d’information particuliers. On a demandé à chaque sous-groupe de faire connaître ses nouveaux éléments aux autres sous-groupes qui, selon eux

devraient posséder cette information :

ƒ APPPROVISIONNEMENT – stocks inadéquats de produits pharmaceutiques vétérinaires.

ƒ PRODUCTION – travailleurs agricoles migrants non disponibles.

ƒ TRANSFORMATION – camionneurs incapables de livrer les produits.

ƒ VENTE – stocks épuisés dans les épiceries, sauf la viande.

Voici les questions que l’on a demandé aux participants de discuter en sous-groupes, suivies d’un résumé du compte rendu de leurs délibérations. La liste détaillée des réponses aux questions se trouve à l’annexe 14.

Q1 – Quelles mesures prendrait votre organisation à cette étape?

À cette phase, les participants sont passés en mode de crise, ou l’ont relevé d’un niveau s’ils y étaient déjà. La pandémie devient la priorité de chaque organisation. Les mesures seraient exécutées conformément aux plans d’urgence ou de pandémie de chaque organisation, p. ex. mise sur pied d’un centre de planification. Les services non essentiels seraient fermés.

Il resterait important de maintenir des lignes de communications entre les partenaires de la filière d’approvisionnement. Des messages exacts et cohérents seraient essentiels.

Le dialogue entre les entreprises et les gouvernements gagnerait en importance, en particulier sur des enjeux clés comme le maintien des échanges frontaliers, la

coordination des mesures en vue d’éventuelles expropriations de biens, et l’allégement

des exigences réglementaires pour permettre l’approvisionnement à l’étranger d’éléments critiques.

Tous les participants ont mentionné des mesures axées sur une surveillance accrue des tendances et événements locaux et nationaux afin d’anticiper les incidences sur

l’approvisionnement des entreprises (p. ex. disponibilité des ingrédients, santé vétérinaire) et la capacité opérationnelle (p. ex. santé des employés et absentéisme), ainsi que sur la demande des consommateurs (p. ex. poussées de demande de produits critiques).

En C.-B. (où se concentre l’impact dans cette phase), les mesures de prévention comprendraient la fermeture d’usines et le déplacement de la production, des plans de maîtrise des foules en cas de pénuries, et l’isolement proactif des cas soupçonnés.

Dans le reste du Canada, les mesures de prévention seraient maintenues (p. ex.

restrictions aux voyages) et accentuées (p. ex. distance sociale accrue, travail à domicile).

Q2 – Avec qui coordonneriez-vous vos efforts?

Les participants continueraient de coordonner leurs efforts avec les organisations citées en réponse à cette question dans la phase 1 (les organismes gouvernementaux de la santé, de l’agriculture et des mesures d’urgences, les associations nationales et leurs partenaires à chaque niveau de la filière d’approvisionnement agroalimentaire). Parmi d’autres parties mentionnées dans cette phase, on relève les syndicats et les

vétérinaires, ainsi que la coordination avec des homologues internationaux (plus

spécifiquement les É.-U.) pour qu’ils défendent les intérêts du Canada sur leur territoire.

Q3 – Quel serait votre plus grand besoin dans cette situation? Quelles sont vos priorités?

La durabilité des divers aspects des opérations constituerait l’élément le plus critique. Il s’agirait notamment de maintenir l’approvisionnement et le transport des matières brutes, de garantir des éléments essentiels d’infrastructure (p. ex. électricité, eau, frontière ouverte), et de soutenir un effectif en santé et actif. La communication d’une information claire et exacte serait cruciale pour contribuer à éviter la panique

relativement à chacun de ces aspects.

Q4 – Quelle serait votre plus grande vulnérabilité dans cette situation?

La plupart des groupes ont mentionné l’effectif en santé, de même que la fermeture des frontières et des problèmes de transport. L’état d’esprit du public (p. ex. sentiment de panique) et les comportements en découlant (p. ex. perturbations sociales, accumulation de provisions) constitueraient des éléments catalyseurs pour d’autres problèmes.

Q5 – Quelles seraient vos sources d’information faisant autorité?

Comme à la phase 1, le gouvernement et les organisations nationales et internationales ont été cités comme principales sources d’information.

Q6 – Avez-vous des questions importantes pour d’autres éléments du secteur agroalimentaire, et dans l’affirmative, lesquelles?

Les entreprises se renseigneraient auprès de leurs partenaires en amont et en aval de la filière d’approvisionnement à propos de la capacité de transformation, des pénuries de main-d’œuvre et des tendances de la consommation. On a également mentionné le crédit et les modalités financières.

Q7 – Quels seraient vos messages clés pour les employés, les clients?

Pour les employés, les messages clés porteraient sur la sécurité d’emploi et les façons d’éviter la maladie. Pour les clients, les messages clés mettraient en valeur la salubrité du produit, ainsi que les plans et les mesures de l’industrie et du gouvernement pour assurer le maintien de la qualité du produit et protéger la santé du consommateur.

Q8 – Si les médias vous abordaient, auriez-vous des commentaires?

Généralement, les médias seraient aiguillés vers les porte-parole désignés de chaque organisation, des associations professionnelles pertinentes, ou des paliers supérieurs de l’organisation.

Q9 – Qui veille à ce que votre porte-parole ait de l’information à jour? Qui met à jour vos messages?

Des services de communications soutenus par les paliers supérieurs, les experts fonctionnels et le contentieux sont habituellement responsables des messages et de l’actualité de l’information. Au gouvernement, cette fonction engloberait des sous-comités et des centres des opérations d’urgence.

Nouvel élément Q1 – Quel serait l’effet du nouvel élément dans votre partie du secteur agroalimentaire? Quelles mesures prendriez-vous?

La fermeture de la frontière canado-américaine aurait d’importantes conséquences, notamment capacité compromise de produire des aliments salubres (p. ex. produits pharmaceutiques vétérinaires), pénurie de main-d’œuvre (p. ex. travailleurs migrants), incidence économique négative (p. ex. perte d’exportations, coûts accrus par la pénurie de fournitures ou le besoin d’autres sources d’approvisionnement), surplus de viande et problèmes d’élimination connexes, pénurie de fruits et légumes frais.

Tous les participants exerceraient des pressions sur le gouvernement fédéral pour qu’il négocie le maintien de l’ouverture des frontières avec les É.-U. De plus, les entreprises travailleraient avec leur société-mère ou des partenaires commerciaux aux É.-U. afin d’exercer des pressions sur le gouvernement américain. Les mesures supplémentaires

comprendraient la recherche de travailleurs d’autres secteurs où la pandémie a libéré une capacité (p. ex. tourisme), l’arrêt des programmes de reproduction, la recherche d’autres sources d’ingrédients et la nouvelle répartition de la distribution des aliments à l’intérieur du Canada, dans un axe est-ouest.

La réaction en contrecoup du public canadien qui demanderait des représailles à la suite d’une fermeture de la frontière par les É.-U. (p. ex. approvisionnements d’électricité, d’eau, de gaz) accentuerait les pressions à gérer dans le système.

Nouvel élément Q2 – Qui seraient vos partenaires de coordination?

Les participants assureraient la coordination pour régler leurs problèmes par leur filière d’approvisionnement; le gouvernement travaillerait avec l’industrie. À titre d’exemple, les entreprises travailleraient avec l’ACIA et SC pour la distribution de médicaments

d’urgence (produits pharmaceutiques vétérinaires) et l’élimination de la viande.

Nouvel élément Q3 – Lorsque votre porte-parole est sur le terrain, comment gardez-vous le contact? Que faites-gardez-vous si gardez-vous perdez soudainement contact?

Le contact est maintenu par téléphone, cellulaire ou Blackberry, et courriel. Si l’on perd soudainement contact avec le porte-parole, ses responsabilités sont transférées à un remplaçant qui aura été formé et tenu au courant de toute l’évolution de la crise. Les associations de l’industrie peuvent également assurer le remplacement.

Nouvel élément Q4 – Comment pouvez-vous anticiper des enjeux ou des questions qui n’ont pas encore été soulevés par les journalistes?

Les enjeux et questions possibles sont recueillis au cours de séances de remue-méninges au sein du groupe des communications, en s’informant auprès d’autres régions ou d’associations nationales, ou en ayant recours à une agence de relations publiques. On a également mentionné comme bonne source de questions les employés et autres sources sur le terrain (p. ex. demander aux chauffeurs de camion, qui sont toujours au courant de tout).

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