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PartIE 3 – EXERCICE DE SIMULATION THÉORIQUE GLOBAL GRIPPE

3.5 Exercice GLOBAL GRIPPE

3.5.4 Phase 3 – Pandémie mondiale

comprendraient la recherche de travailleurs d’autres secteurs où la pandémie a libéré une capacité (p. ex. tourisme), l’arrêt des programmes de reproduction, la recherche d’autres sources d’ingrédients et la nouvelle répartition de la distribution des aliments à l’intérieur du Canada, dans un axe est-ouest.

La réaction en contrecoup du public canadien qui demanderait des représailles à la suite d’une fermeture de la frontière par les É.-U. (p. ex. approvisionnements d’électricité, d’eau, de gaz) accentuerait les pressions à gérer dans le système.

Nouvel élément Q2 – Qui seraient vos partenaires de coordination?

Les participants assureraient la coordination pour régler leurs problèmes par leur filière d’approvisionnement; le gouvernement travaillerait avec l’industrie. À titre d’exemple, les entreprises travailleraient avec l’ACIA et SC pour la distribution de médicaments

d’urgence (produits pharmaceutiques vétérinaires) et l’élimination de la viande.

Nouvel élément Q3 – Lorsque votre porte-parole est sur le terrain, comment gardez-vous le contact? Que faites-gardez-vous si gardez-vous perdez soudainement contact?

Le contact est maintenu par téléphone, cellulaire ou Blackberry, et courriel. Si l’on perd soudainement contact avec le porte-parole, ses responsabilités sont transférées à un remplaçant qui aura été formé et tenu au courant de toute l’évolution de la crise. Les associations de l’industrie peuvent également assurer le remplacement.

Nouvel élément Q4 – Comment pouvez-vous anticiper des enjeux ou des questions qui n’ont pas encore été soulevés par les journalistes?

Les enjeux et questions possibles sont recueillis au cours de séances de remue-méninges au sein du groupe des communications, en s’informant auprès d’autres régions ou d’associations nationales, ou en ayant recours à une agence de relations publiques. On a également mentionné comme bonne source de questions les employés et autres sources sur le terrain (p. ex. demander aux chauffeurs de camion, qui sont toujours au courant de tout).

Voici les questions que l’on a demandé aux participants de discuter en sous-groupes, suivies d’un résumé du compte rendu de leurs délibérations. L’Annexe 14 contient une liste détaillée des réponses aux questions.

Q1 – Quelles sont les conséquences les plus urgentes et critiques dont votre secteur doit s’occuper dans cette situation?

Il y aurait d’importants problèmes opérationnels et financiers dans toute la filière d’approvisionnement, pouvant aller jusqu’à obliger des entreprises de moindre taille à fermer leurs portes.

La réforme des troupeaux de volaille et de porc serait envisagée, les consommateurs évitant ces produits, et l’on pourrait aussi devoir envisager la réforme du cheptel laitier à cause de problèmes de transport. Des difficultés d’infrastructure (p. ex. réduction de tension du réseau électrique) affecteraient l’alimentation et l’abreuvement du bétail, l’entreposage des aliments périssables et l’élimination d’aliments avariés et expirés.

Le gouvernement devrait établir à quel moment invoquer la Loi sur les mesures d’urgence. Il devrait également concentrer ses efforts sur la distribution massive d’antiviraux, la redistribution des ressources, du carburant et des services publics en fonction des priorités, et la sécurité de la distribution et des dépôts d’aliments.

Les pénuries d’effectif auraient un effet sur tous les maillons de la filière

d’approvisionnement, depuis les vétérinaires (et donc la santé vétérinaire) jusqu’à la vente au détail. Ces pénuries découleraient de l’absentéisme à cause de la maladie, de la moindre disponibilité de travailleurs qualifiés, ainsi que de la fatigue des travailleurs en santé et de la surcharge des services à la clientèle. Par ailleurs, des fermetures de commerces et des consolidations pourraient entraîner des mises à pied.

Q2 – Comment un taux d’absentéisme de 30 à 50 % affecterait-il vos activités? Quelles mesures adopteriez-vous pour vous adapter à un tel niveau d’absentéisme?

Les participants ont défini une série de stratégies en réaction à l’absentéisme : la

rotation des experts parmi les pays, la mise en commun des ressources humaines parmi les fermes, le redéploiement du personnel administratif ou de vente à des fonctions de production, la consolidation des lignes en produits prioritaires et moins nombreux, la recherche d’employés de remplacement chez les étudiants, les travailleurs à temps partiel et les retraités, le recours aux affectations fractionnées, aux horaires variables et au télétravail, et l’arrêt ou la restriction des fonctions non essentielles.

L’industrie explorerait avec le gouvernement et les syndicats l’opportunité de suspendre ou d’assouplir temporairement les conventions collectives et les dispositions

réglementaires.

Les absences dans des domaines clés (p. ex. TI) seraient particulièrement préoccupantes.

Q3 – Quelles sont les modalités prévues par votre organisation pour accommoder les travailleurs qui doivent s’occuper de membres de la famille? Auriez-vous d’autres modalités à suggérer?

Des modalités de travail assouplies comme les affectations fractionnées, les heures réduites, le partage d’emploi et le travail à domicile ont été mentionnées. L’industrie pourrait s’entendre avec les syndicats pour accorder un congé pour prendre soin de la famille, avec obligation de travailler plus au retour pour permettre à d’autres de

consacrer du temps à leur famille. Le gouvernement a suggéré d’organiser des

établissements provisoires de garde de jour pour les travailleurs dont des membres de la famille sont malades.

Il serait également important de prévoir des congés pour les employés en santé. Les employeurs pourraient renforcer le message de rester chez soi si l’on est malade, en rassurant tous les employés sur leur sécurité d’emploi.

Un groupe a mentionné la possibilité de garder en quarantaine l’effectif indispensable de l’entreprise.

Afin de réduire la charge sur l’infrastructure de TI, on pourrait encourager des limites volontaires à la communication de données, supprimer les éléments graphiques tape-à-l’œil des pages Web pour réduire le trafic.

Il serait important de garder un registre des personnes malades qui ont guéri, car elles seraient immunisées lors des vagues futures.

Q4 – Quel serait l’effet sur votre exploitation d’une réduction de 30 à 40 % de la capacité disponible de transport des biens? Quelles mesures prendriez-vous pour remédier à la situation?

Cette situation aurait un impact considérable sur l’industrie du bétail, en particulier le porc et la volaille qui doivent être transportés. Il s’agirait également d’un énorme problème pour les producteurs de lait. Il y aurait du bétail mort et mourant, il serait nécessaire d’organiser un abattage sans cruauté.

Pour s’adapter, l’industrie suggérait notamment d’assouplir les exigences de permis afin d’autoriser les agriculteurs à transporter des fruits et légumes, d’utiliser des véhicules à plus grande capacité pour économiser le carburant, de transformer des installations hors service ou des banques alimentaires en centres de distribution, de partager le transport avec des concurrents, de consolider les points de vente, de redéployer d’autres

véhicules (p. ex. autobus affrétés) pour livrer des aliments, d’accommoder des

chargements mixtes, et de demander aux vendeurs et détaillants d’aller chercher leurs expéditions.

Les interventions possibles du gouvernement comprenaient la réquisition de camions pour distribuer des aliments, la sollicitation d’une aide à la distribution auprès des Forces canadiennes et de la GRC, le détournement de camions de livraison des aliments vers des destinations prioritaires (p. ex. hôpitaux) et l’assouplissement de la réglementation des transports.

Q5 – Quels messages transmettriez-vous à vos employés, aux dirigeants syndicaux, à vos clients, à vos fournisseurs, au public? Quelles seraient vos sources d’information faisant autorité?

Les messages à la clientèle et au public insisteraient sur la qualité et la salubrité des aliments, soit que la pasteurisation et la cuisson suffisent pour tuer le virus, et la solidarité, nous devons tous mettre l’épaule à la roue.

Les messages aux employés porteraient sur les remerciements, l’empathie et le soutien, soulignant que leur emploi n’est pas menacé et les incitant à prendre bien soin d’eux-mêmes et de leur famille. Les messages proposeraient également des mesures à prendre personnellement et professionnellement.

L’industrie demanderait aux syndicats de collaborer à des solutions temporaires, d’encourager leurs membres à rester chez eux s’ils sont malades, et d’accepter un redéploiement selon les besoins. Le besoin d’une transparence constante a été mentionné, également de ne pas tenter de tirer avantage de la situation.

Les discussions de l’industrie avec les fournisseurs porteraient sur les problèmes, la confirmation de la salubrité, de la qualité et de l’approvisionnement, ainsi que des confirmations financières.

Nouvel élément Q1 – Que répondriez-vous à l’employé?

Le responsable de l’industrie remercierait l’employé, mais soulignerait le besoin de respecter les protocoles canadiens établis, ainsi que la disponibilité prochaine d’un vaccin canadien, et ne chercherait pas à obtenir le vaccin. En suivi, il informerait Santé Canada de la situation, et demanderait quelle est la marche à suivre.

Le gouvernement lancerait une enquête de santé pour établir si la rumeur est fondée.

Nouvel élément Q2 – Comment réagiriez-vous devant le journaliste de la télévision?

De manière générale, l’industrie ne commenterait pas, ou aiguillerait le journaliste vers l’ASPC, SPC ou une association de l’industrie. Le gouvernement acheminerait

l’information à Santé Canada, pour une séance d’information technique, et pourrait produire un communiqué de presse.

Nouvel élément Q3 – Avec qui communiqueriez-vous, et à quelles fins?

L’industrie communiquerait avec l’association de l’industrie pour s’informer sur le

« marché noir », et avec Santé Canada pour confirmer le calendrier de disponibilité du vaccin canadien. Le gouvernement fédéral collaborerait avec les services policiers pour faire enquête sur la rumeur, et vérifierait auprès du gouvernement provincial si des approvisionnements sont disponibles.

L’industrie communiquerait le même message (que pour le nouvel élément Q1 de la phase 3) au syndicat et aux autres employés.

Nouvel élément Q4 – S’il devient soudain nécessaire de faire une annonce publique, comment en avertirez-vous d’autres groupes de votre secteur?

L’industrie avertirait d’autres groupes de son secteur par l’intermédiaire de son association nationale. Le gouvernement fédéral se prévaudrait de son réseau de communications établi au préalable, les gouvernements provinciaux et municipaux communiqueraient par conférence téléphonique ou courriels d’urgence.

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