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Carte 15 Personnel des structures médicosociales (suite 1)

100 000 habitants de 16 ans et plus pour le département de Paris, le moins bien doté dans les structures médicosociales en ce type de professionnel, à 17,3 ETP pour le département de la Lozère, le mieux doté d’entre tous les territoires de métropole.

Six territoires de santé (ou départements) détiennent une densité de médecins non psychiatres (en ETP) des structures sélectionnées pour 100 000 habitants de 16 ans et plus (carte 15c) égale à 0. À l’opposé, seuls 5 territoires de santé (ou départements) franchissent le seuil d’un ETP pour 100 000 habitants de 16 ans et plus. Le seul parmi eux à dépasser le seuil de 2 ETP est le département de la Gironde avec 2,2 médecins hors psychiatres pour 100 000 habitants de 16 ans et plus.

Quant à la densité d’infi rmiers (en ETP) des structures sélectionnées pour 100 000 ha-bitants de 16 ans et plus (carte 15d), elle oscille entre le département de Paris où cette densité est la plus basse (0,5 ETP pour 100 000 habitants de 16 ans et plus) et le département de la Lozère où elle est la plus haute (41,1 ETP) dans un rapport allant de 1 à 35.

Le territoire de santé présentant la moindre densité de personnel paramédical non psychologue et non infi rmier (en ETP) des structures sélectionnées pour 100 000 habitants de 16 ans et plus (carte 15e) est, avec 1,5 personnel en ETP pour 100 000 habitants de 16 ans et plus, le département de Paris. À l’inverse, le département de la Lozère recueille la densité la plus élevée avec 193,3 ETP pour 100 000 habitants de 16 ans et plus. Aucun autre terri-Carte 15 Personnel des structures médicosociales

(suite 2)

toire de santé (ou département) ne dépasse les 60 ETP. Entre la plus faible et la plus forte densité, cet indicateur varie donc dans un rapport de 1 à 39.

Concernant la densité de personnel d’encadrement sanitaire et social (en ETP) des structures sélectionnées pour 100 000 habitants de 16 ans et plus (carte 15f), entre le terri-toire où elle est la plus faible (1,0 ETP pour 100 000 habitants de 16 ans et plus dans le dé-partement des Deux-Sèvres) et celui où elle est la plus forte (23,5 ETP dans le dédé-partement de la Lozère) s’établit un rapport de 1 à 12.

Enfi n, le département de la capitale dispose d’une densité de personnel éducatif, pé-dagogique et social (en ETP) des structures sélectionnées pour 100 000 habitants de 16 ans et plus (carte 15g) de 14,9 ETP, faisant de lui le territoire de France métropolitaine où les structures médicosociales sélectionnées sont les moins bien dotées en ce type de personnel.

Douze territoires de santé (ou départements) franchissent les 100 ETP pour 100 000 habi-tants de 16 ans et plus et, parmi eux, le département de la Lozère détient, une fois encore, la valeur la plus forte avec 495,2 ETP. Ainsi, entre les territoires de santé (ou départements), cet indicateur oscille dans un rapport de 1 à 10.

3.4. Les autres acteurs contribuant à la prise en charge des maladies mentales au sein des territoires

Comme rappelé en introduction, d’autres acteurs non sanitaires interviennent dans le champ de la santé mentale et contribuent à améliorer la qualité de vie des patients. Dans le cadre de cette étude, nous nous sommes intéressés aux Conseils locaux de santé mentale (CLSM) et aux Groupes d’entraide mutuelle (Gem).

Les CLSM constituent des plateformes de concertation et de coordination entre les élus locaux d’un territoire, les services de psychiatrie publique et les partenaires locaux concernés par les problèmes de santé mentale. Ils intègrent les usagers et les habitants, ainsi que tous les services sociaux (bailleurs sociaux, services municipaux…), médicosociaux et sanitaires (publics et privés) et favorisent la planifi cation et le développement des politiques locales de santé. Les CLSM ont une action de décloisonnement des pratiques profession-nelles par la mise en place d’outils de prévention et d’insertion entre les différents parte-naires (CCOMS, 2013). Les objectifs des CLSM peuvent être variables selon les territoires, mais on retrouve, de manière quasi systématique parmi les priorités visées, l’accès aux soins et la lutte contre l’exclusion des personnes ayant des troubles psychiques (Rhenter, 2011).

Selon le CCOMS, 65 CLSM étaient opérationnels en 2013 en France métropolitaine, mais très inégalement répartis à travers l’espace national (carte 16a). En effet, ce type d’offre est absent de la majorité des territoires de santé (ou départements). Néanmoins, vingt de ces territoires s’attèlent à implanter un à deux CLSM. Les territoires au sein desquels les CLSM sont déjà opérationnels en comptent, le plus souvent, un, deux ou trois. Le département parisien et le territoire de santé situé au cœur de la région Rhône-Alpes sont les mieux do-tés du territoire national avec chacun 13 CLSM. La densité de CLSM opérationnels pour 100 000 habitants de 16 ans et plus (carte 16b) différencie un peu moins les territoires de santé (ou départements) entre eux (coeffi cient de variation égal à 2,4). Les 78 territoires dénués de ce type d’offre enregistrent logiquement une densité de 0. A l’opposé, 5 dépassent les 5 CLSM opérationnels pour 100 000 habitants de 16 ans et plus : le département des Pyrénées-Orientales (5,5), le territoire de santé situé au nord de la région Rhône-Alpes (6,5), le département de Paris (7,0), le territoire de santé localisé au centre de la région Rhône-Alpes (8,2) et le territoire de santé de Pontivy/Loudéac (8,8).

Les Gem se sont développés dans le cadre de la loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » et

ont été pensés comme des dispositifs de compensation et de prévention des conséquences sociales des troubles psychiques (Troisoeufs, 2013). Les Gem sont des associations, ateliers, lieux de rencontres entre pairs, gérés par et pour les usagers et ex-usagers en psychiatrie.

Ils visent à rompre l’isolement et l’exclusion sociale des personnes en souffrance psychique en favorisant leur insertion dans la cité, à travers la restauration et le maintien des liens sociaux. D’après les données du Psycom75, 258 Gem étaient en place en 2012 en France métropolitaine. D’emblée, ce type d’offre apparaît moins inégalement réparti entre les ter-ritoires de santé (ou départements) français (carte 17a) que les CLSM. En effet, « seuls » 13 territoires ne disposent pas de Gem. Comme pour les CLSM, le département parisien et le territoire de santé situé au cœur de la région Rhône-Alpes en regroupent le plus grand nombre (respectivement 12 et 14), en lien avec la population desservie. La densité de Gem pour 100 000 habitants de 16 ans et plus (carte 17b) différencie un peu moins les territoires de santé (ou départements) entre eux (coeffi cient de variation égal à 0,7) que la densité de CLSM. Évidemment, les 13 territoires sans Gem ont une densité à 0. Cinquante-quatre terri-toires disposent d’une densité supérieure à 5 Gem pour 100 000 habitants de 16 ans et plus.

Deux d’entre eux dépassent même les 20 Gem pour 100 000 habitants de 16 ans et plus. Il s’agit respectivement du département de l’Ariège (24,0) et du territoire de santé de Pontivy/

Loudéac (26,4).

Carte 16 Initiatives communautaires dans la prise en charge de la maladie mentale :