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4 L’IMAGE DU COLLÈGE

4.1 Perception générale

A. Commentaires reçus

Avant d’aborder spécifiquement les thèmes qui résument la perception qu’ont le public et les médecins du Collège, il importe de nous servir des résultats du sondage réalisé par la firme SOM pour présenter cette perception dans sa globalité.

L’observation suivante ressort des discussions en groupes organisées par SOM et réunissant des représentants du public : « On constate que l’organisme est largement méconnu du grand public.

Les médecins le connaissent assez bien malgré quelques fausses perceptions ». En ce qui concerne la notoriété du Collège, on relève dans le même rapport de SOM que, même si « la majorité du public québécois confirme avoir entendu parler du Collège des médecins, la connaissance réelle de l’organisme est fragmentaire, voire erronée. En effet, trois quarts d’entre eux croient que les fédérations de médecins du Québec font partie intégrante du Collège des médecins ». Cette méconnaissance de l’ordre est un aspect qui sera abordé plus loin dans le chapitre traitant des relations externes de l’ordre.

Si le public nous connait peu ou mal, comment nous perçoit-il? SOM s’est employée à inviter les répondants à réagir sur certains aspects et qualificatifs attribuables au Collège. Les données recueillies sont illustrées dans les tableaux suivants :

En outre, une partie du sondage SOM visait à cerner comment la population et les médecins évaluent le Collège. Relevons à cet égard le commentaire suivant de SOM relatif aux résultats de la performance de l’ordre : « Plusieurs Québécois estiment que le Collège remplit mal sa mission première de protéger le public, une perception moins répandue chez les membres. Dans les deux cas, les résultats ne sont guère rassurants. »

Cette autre figure met en lumière l’opinion du public et des membres sur notre ordre :

Si on procède à une redistribution du pourcentage des personnes n’ayant pas répondu, l’image négative du Collège auprès du public serait de l’ordre de plus de 30 % et de 40 % pour les médecins.

SOM estime ces données inquiétantes, car elles dépassent largement le seuil de tolérance généralement admis pour les organisations œuvrant auprès du public (moins de 10 % d’opinions négatives).

Dans les paragraphes qui suivent, nous citons ou résumons les propos, observations, questionnements et perceptions recueillis tout au long des rencontres, et qui confirment les pourcentages cités plus haut. Vous constaterez que ces propos coïncident avec les sondages tant qualitatifs que quantitatifs effectués par SOM. Pour chacun des thèmes, nous avons regroupé et résumé les commentaires des personnes rencontrées.

En substance, le Collège est généralement perçu comme :

➢ « Une organisation qui a un grand besoin d’être rafraîchie et modernisée afin de mieux remplir sa mission » ;

➢ Une organisation méconnue du public, confondue avec les fédérations et le ministère de la Santé ;

➢ Un organe disciplinaire craint par les membres et pour lequel ces derniers n’ont pas de sentiment de fierté et d’appartenance ;

➢ Un ordre professionnel crédible, mais qui a peu évolué et n’a pas cherché à se distinguer ;

➢ Une organisation qui semble manquer de transparence ;

➢ Une institution présentant des lacunes au chapitre de la gestion ;

➢ Une organisation qui ne parvient pas à communiquer efficacement avec son personnel, ses membres, la population, les médias et les organismes communautaires ;

➢ Un ordre professionnel distant de la population ;

➢ Une organisation qui n’ose pas se prononcer et prendre position sur des dossiers de nature sociétale en lien avec la santé et l’organisation des soins ;

➢ Une organisation prétentieuse, guindée, élitiste, corporatiste et hautaine dans ses relations avec les autres ordres professionnels ;

➢ Une organisation qui possède des ressources humaines de grande qualité qui ne demandent qu’à être mieux utilisées ;

➢ Une organisation qui doit urgemment élaborer et implanter une planification stratégique.

B. Réflexions du groupe de travail

Comme mentionné plus haut, la présente section qui se veut une entrée en matière du rapport vise à cerner de façon générale la perception des différents intervenants rencontrés ou sondés vis-à-vis du Collège. Sans vraiment comprendre le rôle de notre ordre, la population sondée a l’impression de le connaître.

Il nous est apparu important d’illustrer la perception des médecins et du public à l’aide des différents tableaux produits par SOM. Notre attention a été particulièrement retenue par le manque de transparence qu’on attribue au Collège. De plus, nous constatons que pour nos membres, il ne fait aucun doute qu’on ne représente pas une référence en matière de santé. Devrait-on s’en étonner? Pas vraiment. Plus encore, cela doit-il être notre mission ou notre mandat? Sûrement pas.

Il est cependant vrai, comme nous le verrons plus loin, que le Collège aurait avantage à être un leader plus influent et à faire en sorte que sa notoriété se traduise par une plus grande crédibilité.

C’est l’opinion négative à notre égard qui inquiète. Elle se manifeste par différents qualificatifs peu flatteurs, qui ont été formulés tant par les personnes rencontrées que par celles ayant répondu au sondage.

Certains ont dit que cette perception négative s’explique par la situation en matière d’accès aux soins de santé. Pour d’autres, la confusion des rôles avec d’autres organisations explique bien des choses. Nous considérons ces explications un peu courtes. Le Collège doit améliorer son image souvent assimilée aux aspects négatifs du système de santé.

Le Collège doit se livrer à un exercice d’introspection. Nous ne croyons pas que ce consensus relativement aux qualificatifs attribués au Collège est le lot de l’ensemble des ordres professionnels.

En ce sens, il s’agira pour certains d’un réveil brutal, nécessaire pour changer la culture de l’organisation.