Liens avec le milieu universitaire

A. Commentaires reçus

Les liens qui unissent le Collège et le milieu universitaire ont fait l’objet de quelques commentaires de la part de médecins qui ont insisté sur la pertinence de tisser des liens plus forts avec ce milieu.

Il va de soi que parmi ces médecins, nous comptons certains représentants de facultés de médecine qui nous encouragent à agir dans ce sens.

Il faut noter que, contrairement à ce que nous aurions pu croire, le retrait des vice-doyens des facultés de médecine du sein du CA de l’ordre en 2017 à la suite de la révision de la gouvernance des ordres, n’a pas été perçu négativement par les dirigeants du monde universitaire. Au contraire, certains d’entre eux se questionnaient sur la pertinence et l’utilité de cette présence. D’autres estiment en revanche que les vice-doyens ont plutôt perdu un forum où ils pouvaient s’instruire des réalités et des problèmes vécus par les médecins de différentes régions.

Il faut que le Collège sache créer de nouveaux forums appropriés afin que ses liens avec les universités puissent se renforcer au-delà des aspects techniques.

Voici ce que nous avons entendus à ce sujet :

➢ « Le Collège peut apporter beaucoup au milieu universitaire. Son angle d’approche est unique et bien différent de celui des fédérations. »

➢ Il importe d’établir une relation formelle entre le Collège et les facultés de médecine.

➢ Le Collège doit mettre sur pied une structure commune solide qui va survivre aux personnes en place.

➢ Les relations universités-Collège sont très efficaces, mais on s’attarde actuellement davantage sur des aspects techniques. Le forum à créer doit susciter des réflexions permettant d’aller en profondeur.

➢ Le Collège doit développer des liens de communication plus fluides lorsque des étudiants ou des résidents font l’objet d’enquête.

➢ Intégrer des représentants universitaires à nos comités ou groupes de travail sur différents sujets, notamment sur l’avenir de la profession.

➢ Le Collège ne doit pas négliger le monde universitaire, car on y retrouve des penseurs et des formateurs extraordinaires.

➢ Le Collège doit faire équipe avec les doyens et les vice-doyens et porter cette alliance à la connaissance du public.

B. Réflexions du groupe de travail

Le Collège, via la Direction des études médicales (DEM) et la Direction de l’amélioration de l’exercice (DAE), est intimement lié à la formation initiale en médecine, à la formation en résidence et à la formation continue des médecins, tout comme le sont les facultés de médecine. Il y a donc là une nécessité de collaboration étroite.

Les relations entre le Collège et les facultés existent depuis toujours, et leurs modalités ont évolué avec le temps. L’objectif de ce partenariat est de maximiser l’échange d’informations et la collaboration, avec pour but ultime celui d’assurer la compétence initiale et continue des médecins durant leur vie professionnelle, et ce, pour une médecine de qualité qui réponde aux besoins de la population.

Les modalités de collaboration et les liens entre le Collège et les facultés comprennent notamment les éléments suivants :

• Activités du comité des études médicales et de l'agrément (CÉMA) qui touchent principalement les programmes de formation en résidence et leur agrément, ainsi que l’agrément des facultés en éducation continue;

• La Direction des études médicales participe au comité des études médicales postdoctorales de chacune des facultés de médecine du Québec;

• La formation portant sur les aspects légaux, déontologiques et organisationnels de médecine (ALDO);

• L’intégration des médecins étrangers;

• La formation continue.

Selon plusieurs personnes consultées, les sujets d’échange à ces différents niveaux de collaboration portent principalement sur des aspects techniques de la formation et de la gestion des études. Sans renier l’importance de ces aspects, plusieurs souhaitent que les échanges portent sur des éléments plus fondamentaux de la formation médicale (compétences, contenus, réponse aux besoins, etc.). Il semble y avoir ici une sous-utilisation des informations et ressources complémentaires des facultés et du Collège. Pour cette raison, certains ont recommandé la mise en place d’une structure formelle et continue de collaboration entre le Collège et les facultés, dont les modalités seraient à définir dans un souci de clarté et d’efficacité.

Quelques autres éléments spécifiques, auxquels il est fait référence dans d’autres sections du présent rapport, méritent une collaboration plus étroite entre le Collège et les facultés :

• L’intégration des médecins étrangers : reconnaissance des compétences et des acquis, organisation de stages d’évaluation ou d’adaptation, admission aux programmes de résidence;

• La formation continue des médecins;

• La responsabilité sociale des facultés et du Collège pour maximiser l’adéquation entre la formation, les besoins de la population et l’offre de soins des médecins en tenant compte entre autres de leur distribution entre les disciplines cliniques, de leur établissement dans les différents milieux géographiques et milieux de soins, du contenu et des modalités de leur pratique clinique. Une collaboration pour la mise en place d’un processus de suivi à cet égard pourrait être souhaitable. Une réflexion commune sur ce que doit être un médecin socialement responsable pourrait l’être tout autant.

Dans cette visée commune d’assurer la compétence des médecins œuvrant au Québec de telle sorte que ceux-ci répondent de façon optimale aux besoins de la population, le Collège et les facultés apportent un point de vue différent, mais complémentaire. Cette complémentarité ne peut qu’être bénéfique et permettre au Collège d’assurer sa mission de protection du public.