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Patients pris en charge secondairement à un autre CHU

PATIENTS ET METHODES

D. Patients pris en charge secondairement à un autre CHU

Il y avait 12 coudes (11 patients) pris en charge secondairement à un autre CHU. Il y avait 6 terribles triades, 4 FL épicondyliennes / condyliennes, 1 FL de Monteggia, aucun FL trans-olécranienne et 1 fracture isolée associée à une luxation.

Les 6 premiers cas étaient des terribles triades.

Cas n°1 : Ce patient a été pris en charge par nos équipes à 4 semaines du traumatisme initial. Le traitement réalisé était une réduction simple dans un premier temps suivi d’une ostéosynthèse de la TR par 2 broches à J4 puis d’une

3ème reprise avec arthroplastie de la TR et arthrorise temporaire huméro-ulnaire.

Devant la persistance d’une subluxation, le patient a été adressé vers le CHU de Toulouse où il a bénéficié d’une réfection du plan ligamentaire latéral avec réinsertion sur 2 ancres et mise en place d’un FE.

Cas n°2 : Ce patient présentait une terrible triade du coude droit et une FL de Monteggia au coude gauche. La terrible triade était composée d’une fracture de TR Mason 2 et une fracture de la coronoïde type 2 de Regan et Morrey. Elle a été prise en charge au CHU de Toulouse à 3 semaines de la prise en charge initiale et avait été traitée initialement par brochage d’arthrorise huméro-ulnaire et brochage de l’épicondyle latéral. La reprise a consisté en la mise en place d’une prothèse de TR et dans la réfection du plan ligamentaire latéral associé à un FE.

Le coude gauche a été pris en charge à 4 semaines, présentait une lésion de Monteggia type II A de Bado et Jupiter associée à une fracture de la TR Mason

place d’une plaque olécranienne LCP 3,5 et vissage de la TR. Le coude droit a du être à nouveau repris pour ablation de la prothèse de TR sur instabilité prothétique.

A B

C D

Figure 74 : Images radiographiques du coude droit (A et B) et gauche (C et D) face et profil après prise en charge initial (A et C) et après reprise au CHU de Toulouse (B et D).

Cas n°3 : Ce patient a été pris en charge initialement avec prothèse de TR en silicone et réinsertion du plan ligamentaire latéral. Il a été repris à 15 jours sur

récidive de luxation latérale pure avec changement prothétique (prothèse Sbi),

réinsertion sur 2 ancres du plan ligamentaire latéral, une ancre sur le plan ligamentaire médial, neurolyse du nerf ulnaire, et protection du montage par un FE. Ce patient n’a pas nécessité de reprise chirurgicale ultérieure.

A B C Figure 75 : Contrôle radiographique du coude luxé latéralement avec prothèse en silicone en place de face et de

profil (A) et contrôle radiographique de face (B) et de profil (C) après reprise.

Cas n°4 : Ce coude a été pris en charge à 24 semaines soit 6 mois. La patiente avait bénéficié de plusieurs reprises pour instabilité persistante avec une prothèse de TR en place. Au moment de la prise en charge au CHU, elle a été reprise chirurgicalement pour luxation invétérée du coude gauche avec signes de compression du nerf ulnaire et a donc bénéficié d’une neurolyse du nerf ulnaire, d’une arthrolyse du coude, changement prothétique de TR, FE, réfection des plans ligamentaires latéral et médial. Malgré cette reprise, la patiente a développé une destruction articulaire totale qui a motivé la mise en place d’une prothèse totale de coude. Devant ces multiples reprises nécessaires, elle a présenté une nécrose cutanée aseptique en regard de la voie d’abord avec une perte de substance qui a été couverte par lambeau de grand dorsal.

Cas n°5 : Ce coude a été pris en charge à 6 mois, après une terrible triade traitée orthopédiquement suite au refus du patient à la mise en place d’une prothèse de TR. La prothèse avait finalement été mise en place à 1 mois mais le patient présentaient une instabilité postérieure sur une prothèse mal positionnée. Le coude a été repris une première fois par l’opérateur initial puis à 6 mois au CHU de Toulouse pour une raideur majeure avec prono-supination bloquée en position neutre et une luxation persistante de la prothèse de TR. L’ablation de la prothèse a permis de récupérer de bonnes mobilités et une bonne stabilité après réinsertion du plan ligamentaire latéral.

fracture de TR Mason 3 traitée par arthrorise huméro-ulnaire et persistance d’une subluxation. La prise en charge en CHU a consisté en une arthrolyse antérieure et exérèse de tissus ossifiants réalisant des ponts osseux entre radius et ulna, réinsertion de la capsule antérieure et du LCL sur ancres et renforcement du montage par un FE.

Cas n°7 : Ce coude a été pris en charge à 8 semaines d’une fracture luxation du coude avec arrachement osseux de l’insertion du LCM traitée orthopédiquement. Le coude était en luxation invétérée. Le patient a bénéficié d’une arthrolyse totale du coude, réinsertion du LCM, et FE.

Cas n° 8 : Ce cas correspond à une fracture de l’épicondyle médiale associée à une luxation réduite et immobilisée dans une attelle plâtrée circulaire de type Blount. La patiente a été reprise à 4 semaines avec un coude luxé sous plâtre. Elle a bénéficié d’une arthrolyse antérieure, réinsertion des plans ligamentaires médial et latéral sur ancre et FE.

A B

Cas n°9 : Dans ce cas, le patient a été repris luxé à 6 mois suite à une FL du condyle latéral traité insuffisamment par une vis avec pseudarthrose. Lors de la reprise, il a bénéficié d’une arthrolyse complète du coude. Les remaniements fibreux péri-fracturaires ont laissé une zone de défect après arthrolyse en regard

Figure 76 : Photographie montrant l’immobilisation en attelle de Blount du coude droit (A) et vue antérieure scanographique 3D

épicondyliens et de l’anconeus au niveau de l’espace laissé libre par le condyle latéral, le nerf ulnaire a été neurolysé et transposé.

Cas n°10 : Ce cas correspond à un coude qui a été traité dans un premier temps par une broche au niveau de l’épicondyle médial et une broche d’arthrorise huméro-ulnaire. Lors des radiographies réalisées en pré-opératoire avant reprise chirurgicale à 4 semaines, il existait une TR subluxée et la broche d’arthrorise était tordue.

Le patient a bénéficié de l’ablation du matériel avec lavage articulaire sur une infection d’allure superficielle, d’une arthrolyse antérieure avec exérèse d’ossifications antérieures, puis de la réinsertion sur ancre du LCL et de la mise en place d’un FE.

Cas n° 11 : Ce cas correspond à un coude repris à 6 mois pour une luxation de prothèse de TR suite à un nouvel épisode traumatique. Le patient avait dans un premier temps bénéficié d’une résection de la TR. Devant l’apparition d’une instabilité radio-ulnaire distal (RUD), il avait alors bénéficié de la mise en place d’une prothèse de TR. La patient a été pris en charge au CHU suite à un nouvel épisode traumatique où les radiographies pré-opératoires objectivaient une TR luxé et un variance ulnaire positive à 12 mm. Il a alors bénéficié d’une réduction, réfection du plan ligamentaire latéral et d’un brochage temporaire de la RUD. La revue du patient 3 semaines plus tard a permis d’objectiver une récidive de la luxation. Il a alors été réalisé l’ablation de sa prothèse de TR ainsi que de la broche. Après rééducation, le patient a récupéré des mobilités en flexion / extension fonctionnelles mais une prono-supination bloquée sur une RUD douloureuse avec une variance ulnaire à 15 mm. Il a bénéficié 3 mois après d’un accourcissement de l’ulna de 15 mm fixé par une plaque DCP.

A. Résultats et comparaison des terribles triades