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Une partie du parc est potentiellement énergivore et peut engendrer des situations de de précarité énergétique

B. Un parc en bon état général, mais dont le segment de mauvaise qualité peut entrainer des difficultés pour les

4. Une partie du parc est potentiellement énergivore et peut engendrer des situations de de précarité énergétique

La présence de ménages ayant des ressources limitées et des taux d’effort liés au logement élevés pose la question du risque de précarité énergétique de ces ménages, notamment quand ils occupent un logement fortement consommateur d’énergies.

4.1. La présence de ménages précaires dans le parc privé

Malgré des niveaux de revenus en moyenne plus élevés que dans le Département, le Golfe de Saint-Tropez accueille une population précaire, qui se trouve d’autant plus en situation de fragilité que le marché de l’immobilier est tendu et valorisé, et que le parc social est rare.

Ainsi, 4700 ménages ont des ressources inférieures au seuil de pauvreté, ce qui représente 18% de l’ensemble des ménages (contre 19%

dans le Var).

Ces proportions varient fortement en fonction des statuts d’occupation. Le parc social joue effectivement son rôle d’accueil des ménages les plus précaires avec 35% des locataires ayant des ressources inférieures au seuil de pauvreté. Les occupants du parc social restent moins précaires que dans le Département (41 % sous le seuil de pauvreté).

Par contre, on constate également une part élevée de ménages sous le seuil de pauvreté dans le parc privé, et notamment locatif privé. En effet, un quart d’entre eux sont sous le seuil de pauvreté contre 30 % dans le Var.

Une part des propriétaires est également très précaire puisque 10,5% d’entre eux ont des ressources inférieures au seuil de pauvreté. Ce taux est même supérieur à celui observé dans le Var.

Maxime, La Croix-Valmer et Cavalaire-sur-Mer, tandis qu’à Saint Tropez et Ramatuelle, les situations de précarité sont moins présentes.

Par contre, La Garde-Freinet et le Plan-de-la-Tour se distinguent à nouveau avec des situations de précarité plus marquées et cela dans l’ensemble des parcs d’habitation (publics et privés).

De façon corrélée, près de la moitié des ménages du parc privé (49%) pourrait prétendre à un logement social : on parle alors de parc social de fait. Cela concerne 38 % des propriétaires occupants et 70 % des locataires privés.

La précarité des propriétaires occupants est plus marquée que dans le Var, car 17% d’entre eux pourraient prétendre à un logement très social (type PLAi), contre 16 % dans le Département.

L’analyse à l’échelle communale fait à nouveau apparaitre la plus grande précarité présente dans les communes de la Garde-Freinet (32 % des propriétaires éligibles à un logement très social et 51 % des locataires privés) et du Plan de la Tour (22 % des propriétaires éligibles à un logement très social et 46 % des locataires privés).

Si aucune source n’existe pour d’identifier précisément, dans l’ensemble des logements, ceux qui sont énergivores, le parc potentiellement fortement consommateur d’énergie peut être estimé grâce à un faisceau d’indices : mode de chauffage, âge du parc et formes urbaines.

A l’échelle de l’intercommunalité, 38% des logements ont été construits avant 1975 et avant toute réglementation thermique. Ces logements sont potentiellement peu performants énergétiquement s’ils n’ont pas fait l’objet de travaux d’isolation a posteriori. Néanmoins, cette proportion est inférieure à celles constatée dans le Var (46%). Certaines communes ont cependant un parc d’avant 1975 plus important ; il s’agit de Saint-Tropez, La Garde-Freinet, Ramatuelle, Rayol et Grimaud.

Concernant le type de chauffage, seules 18% des résidences principales disposent d’un chauffage central, soit une proportion nettement inférieure au département (32%). En effet, sur le territoire, 64 % des résidences principales sont chauffées au tout électrique. Ce type de chauffage est considéré comme moins performant et plus coûteux, notamment lorsqu’il concerne des logements anciens. La Môle, Le Plan de la Tour, Cavalaire-sur-Mer et Rayol sont les communes où la part des résidences principales avec chauffage central est la plus faible.

Profil énergétique des

résidences principales % logement individuel

% logements construits avant 1975

% logements avec chauffage

central

Revenu médian par ménage

Var 50% 46% 32% 28 419 €

CC Golfe de Saint-Tropez 50% 38% 18% 29 062 €

Cavalaire-sur-Mer 40% 31% 13% 29 571 €

Cogolin 42% 35% 18% 27 014 €

La Croix-Valmer 53% 31% 16% 29 346 €

La Garde-Freinet 66% 54% 18% 22 333 €

Gassin 79% 33% 19% 32 834 €

Grimaud 62% 40% 22% 32 369 €

La Môle 74% 18% 12% 32 948 €

Plan-de-la-Tour 82% 38% 14% 30 090 €

Ramatuelle 73% 44% 22% 34 126 €

Sainte-Maxime 43% 34% 20% 28 446 €

Saint-Tropez 36% 64% 22% 29 319 €

Rayol-Canadel-sur-Mer 72% 44% 16% 35 827 €

particulièrement concernées par le phénomène de précarité énergétique :

- La Garde Freinet et le Plan de la Tour se distinguent plus particulièrement car elles ont à la fois un parc individuel important (plus énergivore par nature), un parc d’avant 1975 relativement présent, une part faible de logement avec chauffage central et des niveaux de revenus plus faibles ou dans la moyenne intercommunale ;

- Saint-Tropez peut être sujet à des situations de précarité énergétique en raison de l’importance de son parc ancien et de niveau de revenus équivalent à la moyenne du golfe ; - Cogolin peut également être concernée en raison de la présence de revenus plus modestes

et malgré la plus faible part de logements construits avant 1975 ;

- Les communes de Grimaud, Ramatuelle ou Rayol sont probablement peu sujettes au phénomène de précarité énergétique, malgré la présence d’un parc individuel ancien, compte tenu des revenus globalement élevés.

Des enjeux d’amélioration thermique du parc sont également présents dans le parc social. Les diagnostiques de performance énergétique font apparaitre une proportion de logements sociaux énergivores plus élevée dans le Golfe de Saint-Tropez (14 % des logements en DPE E, F ou G, soit 223 logement) qu’en moyenne dans le Var (7%).

Par ailleurs, la part des logements peu performants énergétiquement (DPE D) sont eux aussi davantage représentés (42% du parc social contre 23 % dans le Var).

Performance énergétique des logements sociaux (RPLS 2013)

DPE Energie B

DPE Energie

C

Cavalaire-sur-Mer 9% 21% 50% 136 20% 54

Cogolin 3% 60% 32% 174 4% 23

La Croix-Valmer 0% 74% 0% 0 26% 30

La Garde-Freinet 0% 57% 43% 20 0% 0

Gassin 0% 22% 0% 0 78% 64

Grimaud 0% 69% 31% 12 0% 0

La Môle 0% 100% 0% 0 0% 0

Plan-de-la-Tour 0% 0% 100% 33 0% 0

Ramatuelle 0% 0% 55% 11 45% 9

Sainte-Maxime 0% 18% 72% 258 10% 35

Saint-Tropez 0% 71% 29% 25 0% 0

Rayol-Canadel-sur-Mer 0% 0% 68% 17 32% 8

GOLFE DE SAINT TROPEZ 3% 42% 42% 686 14% 223

DPE Energie D DPE Energie E,F et G

58% 57% Répartition des logements vacants selon leur

durée de vacance. Source : FILOCOM 2013

Moins d'1 an De 1 à < 2 ans De 2 à < 3 ans De 3 à < 4 ans De 4 à < 10 ans 10 ans ou plus

C. Un faible potentiel de reconquête du parc vacant