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Un parc locatif social qui peine à répondre à la demande locale

A. De très grandes difficultés pour les ménages locaux à accéder à la propriété

4. Un parc locatif social qui peine à répondre à la demande locale

4.1. Une forte pression de la demande locative sociale exprimée, notamment sur les petites typologies Au 31 décembre 1014, 1 710 demandes de logements sociaux sont exprimées sur le territoire de la CC GST. 65 % des demandes portent sur 3 communes : Sainte-Maxime (465 demandes), Saint-Tropez (384 demandes), Cogolin (265 demandes).

Parallèlement, et en raison d’une faible mobilité dans le parc social – liée à l’incapacité des locataires de louer un bien dans le parc privé ou accéder à la propriété – seules 147 attributions ont été réalisées au cours de l’année 2014. Une partie d’entre elles ont été possibles grâce à la livraison de logements neufs.

Ainsi, on observe une forte pression de la demande dans le Golfe avec 12 demandes pour une attribution. Cette pression est plus élevée qu’en moyenne dans le Var (8 demandes pour une attribution).

De fortes variations s’observent entre les communes avec des pressions extrêmement élevées dans les communes littorales (Cavalaire, La Croix-Valmer, Cogolin) mais également au Plan-de-la-Tour, commune très attractive en raison de sa proximité de Ste-Maxime. Certaines communes affichent un ratio demandes/attribution plus limitée en 2014, grâce à la livraison de logements neufs (Grimaud et St. Tropez).

Enfin certaines communes apparaissent moins attractives, car trop éloignées des centres d’emplois pour les demandeurs ; c’est le cas de La Garde-Freinet, La Môle ou Rayol-Canadel-sur-Mer. Ces communes affichent à la fois un volume de demandeurs et un ratio demandes/attribution réduits.

Ensemble

Cavalaire-sur-Mer 190 7 27

Cogolin 265 9 29

Sainte-Maxime 465 34 14

Saint-Tropez 384 43 9

demandeurs souhaitent un logement T1, T2 ou T3. Cette proportion est très similaire à la situation observée dans le Var (79 %). Elle est aussi assez proche dans les différentes communes :

- St. Tropez se distingue par une légère surreprésentation des demandes de petits logements (50 % des demandeurs souhaitent un T1-T2)

- Cogolin et Grimaud se distinguent par une légère surreprésentation des demandes de logements T4 et T5 (23et 24 % contre 21 % dans le Golfe).

Compte tenu de la faiblesse de l’offre de petits logements (16 % de T1-T2 dans la CCGST) et malgré une rotation généralement plus élevée dans les petites surfaces, la pression de la demande est extrêmement forte sur les T1 et T2, avec 75 demandes / attribution sur les T1 et 14 demandes / attribution sur les T2.

Les demandes pour les très grands logements (T5 et plus) ne concernent que 2 % des demandeurs, et la pression de la demande est relativement faible (3 demandes pour 1 attribution).

4.2. Une demande locative sociale exprimée majoritairement composée de petits ménages, mais qui se distingue par un poids plus important qu’ailleurs de familles

62% de la demande locative sociale est composée de ménages comportant une ou deux personnes, ce qui explique l’importance de la demande exprimée sur les petites typologies. Ce phénomène est également observé sur le territoire varois, et de manière encore plus marquée (64%).

Les demandeurs du Golfe de St Tropez se caractérisent par une présence plus forte des familles avec un ou deux enfants, qui représentent 43 % des ménages, contre 38 % dans le Var.

La commune de St Tropez se distingue du territoire par une proportion élevée de petits ménages (77% de ménages de 1 ou 2 personnes). A l’inverse, les demandes déposées à La Garde-Freinet, La Môle et Ramatuelle ont un profil plus familial qu’en moyenne dans l’intercommunalité.

En lien avec ce profil plus familial, la part des jeunes demandeurs (moins de 40 ans) est plus faible dans le Golfe que dans le Var.

Répartition des demandes par typologie et ratio demandes / attribution dans les communes comptabilisant plus de 100 demandes

%

36% Composition familiale et profil socio-économique

des demandeurs. Source : SNE 2014

GOLFE DE SAINT TROPEZ Var

caractérisent par une situation socio-économique moins fragile que dans le Var. Ainsi, la part des ménages bénéficiant d’un emploi stable est de 42 %, soit dix points de plus que dans le département, tandis que les ménages ne

Cela est notamment vrai à Gassin, la Môle et St Tropez pour lesquelles la part des demandeurs ayant un emploi stable est supérieure à 50 %. Dans ces mêmes communes, on observe une proportion importante de ménages demandeurs disposant de ressources supérieures à 20 000 € par an.

Cavalaire-sur-Mer et La Croix-Valmer comptent une part faible de ménages en emploi, au profit des inactifs qui peut s’expliquer par une part importante de ménages retraités. En effet, dans ces deux communes, environ un quart des demandeurs ont plus de 60 ans.

Les demandeurs de logements sociaux sur les communes de Grimaud et Ramatuelle disposent de ressources plus précaires. 46 % et 50 % d’entre eux ont de moins de 10 000 € par an.

4.3. Une part de la demande locative sociale exprimée pouvant être reconnue comme relevant du DALO

Dans le département du Var, on recense un volume très important de recours DALO.

En 2014, 3 473 recours (logement et hébergement) ont été déposés.

Les ménages requérants dans le Var sont principalement des familles monoparentales (43 %) et des couples avec enfants (16%). Les personnes seules sont également nombreuses (32 %). 40,6 % des requérants ont entre 25 et 40 ans et 33 % entre 41 et 55 ans.

39%

Ancienneté de la demande locative sociale. Source : SNE 2014

Golfe de St Tropez

Motif de la demande locative sociale.

Source : SNE 2014

Golfe de St Tropez Var

principaux motifs se rapportent au fait d’être dépourvu de logement ou hébergé chez un particulier (47,8 %), d’être menacé d’expulsion sans relogement (16,5 %) ou de vivre dans un logement sur-occupé, avec un enfant ou une personne handicapée à charge (14 %). A noter que 4,9 % de ménages ont eu une décision favorable suite à l’absence de proposition de logement locatif social dans un délai anormalement long (30 mois dans le Var).

Les données relatives au DALO ne sont pas disponibles à l’échelle de la CC GST, plusieurs indicateurs permettent de constater qu’une partie de la demande locale peut entrer dans les critères du Droit au Logement Opposable.

En premier lieu, les délais d’attributions sont particulièrement longs dans le Golfe de St Tropez. Ainsi, plus d’un quart des demandeurs (26 %) sont en attente d’un logement social depuis plus de 30 mois et relèvent des critères DALO par « l’absence de proposition de logement dans un délai anormalement long » (30 mois). Cette part est de 20% dans le Var.

Concernant les motifs de la demande, 28 % des demandeurs sont dépourvus de logement ou sous le coup d’une vente, expulsion ou démolition de leur logement et entrent dans le cadre dans les critères DALO. Cette proportion est plus faible dans le Var (25 %).

Cependant, une part importante des ménages éligibles au DALO ne fait pas de dossier car le relogement dans le Golfe est très compliqué notamment pour les familles. Ainsi, les ménages locaux qui montent un dossier DALO prennent le risque de se voir proposer un logement à Toulon ou Draguignan et en cas de refus, d’être rayés des listes d’attente. Or beaucoup ne souhaitent pas, ou ne peuvent pas, quitter le territoire pour des raisons professionnelles ou familiales.

D. Par conséquent, une perte d’attractivité résidentielle