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orienter correctement et en )'axant sur Ie peuple Ied~eloppement ainsi que de la disposition des populations Aaccepter des sacrifices et:) dtployer leurs

~nergies pour Ie rtaliser. En tant que fin en soi, la participation populaire est Ie droit fondamental du peuple

a

une participation ple.ine et efficace au choix des dtcisions qui touchent sa vie Atous les niveaux et Atout moment.

II. PROMOTION DE LA

PARTICIPATION POPULAIRE

11. NOlls croyons fermement que, par essence, 1a participation populaire consiste A habiliter Ie peuple A s'impliquer dans la mise sur pied de structures et la conception de politiques et de programmes qui servent les inttrets de tous ainsi qu':) contribuer efficacement aud~veloppementet Aen partager tquitablement les avantages. De ce fait, les mtcanismes politiques doivent s'ouvrir pour la libert~d'opinion, tolerer les difftrences, accepter Ie consensus sur les differentsprobl~meset assurer la participation effective des populations et de leurs organisations et associations. ·Pour ce faire, c'est d'abord et avant tout Ie peuple lui-meme qui doit agir. Toutefois,ilest tout aussi important que l'Etat et la communautt intemationale s'emploient egalement Acrrer les conditions necessaires

a

cette habilitation et

a

faciliter une vtritable participation popufaire

a

fa vie sociaIe et tconomique. Pour ce faire, il faut que Ie systeme politique ~olue de fa~n A permettre la democratie et la pleine participation de tous les groupes de la societe.

12. Compte tenu de la contribution vitale des femmes aux societ~ et aux economies africaines et de la subordination et de la discrimination extr~mes

dont eUes souffrent, les participants se sont aceordes A penser que la realisation de l'egalite des droits poUT les femmes dans les domaines social, economique et politique doit ~tre au centre d'une structure de developpement democratique et participative. Enoutre, l'avis unanime de la Conference est que ]a societe dans son ~nsemble et les gouvernements africains en particulier doivent acoorder la priorite absolue A la pleine participation des femmes. II irnporte que la soci~t~, les organisations non gouvernementales (ONG) et les organisations de developpement volontaires (ODV) africaines et non africaines, les gouvemements et Ie systeme des Nations Unies luttent pour ce droit et Ie defendent, eu egard au r~le

primordial que les femmes jouent actuellement ainsi qu'au COUTS du redressement et de la transformation de l'Afrique pour ameliorer la qualite de la vie.

Role

des'

populations

13. Nous tenons A insister sur Ie fait elementaire que Ie r~le des popUlations et de leurs organisations est au centre de la realisation de la participation populaire. Lutter pour obtenir une participation democratique A tous les niveaux des prises de decisions est Ala fois un droit et un devoir civique. Elles doivent ~tre pleinement impliquees et engagees et en fait prendre l'initiative. A eet egard, iI est indispensable qu'elles creent des organisations populaires independantes A differents niveaux qui soient veritablement A la base, volontaires, gerres democratiquement et autosuffisantes et qui aient leurs racines dans la tradition et la culture de la societe, afin d'assurer I'habilitation et Ie deveJoppement endogtne des collectivites. 11 faudrait mettre sur pied des mecanismes consultatifs Adivers niveaux avec les gouvernements concernant plusieurs aspects de la participation democratique. II est primordial que les populations et leurs organisations etablissent des liens tTansfronti~res pour promouvoir la cooperation et des interactions sur une base sous-regionale, region.ale, Sud-Sud et Sud-Sud-Nord. Cela permettra d'echanger des donnees d'experience, de developper la solidarite et d'ameliorer la sensibilisation politique A la participation democratique.

14. Etant donne Ie re,le vital et central que jouent les femmes dans Ie bien-etre et i'entretien de la famille, leur attachement s¢cial A la survie, A la protection et Al'epanouissement des enfants et~la survie de la societe, ainsi que Ie re,le important qu'elles peuvent jouer dans Ie redressement et la reconstruction de l'Afrique, tous les peuples doivent s'attacher en particulier

a

6liminer les prejudices, surtout s'agissant de reduire la charge de travail des femmes, et

a

prendre des mesures pour assurer leur plcinc 6galit6 e1 leur partici pa tion effect ive au d6vcIoppcmenl.

15. Cela dit, il nous faut souligncr que la participation populaire doit commencer de fa~onauthentique au niveau de la famille, Ie foyer etant Ia base du devcloppement. Laparticipation doit 6galcment ctre une reaIit6 sur Ie lieu de travail dans toutes Ics organisations ct dans tous lcs domaines.

Role des gouvernements africains

Hi. Nous sommes convaincus -que la participation populairc depend de 1a nature de l'Etat lui-mtme et de la capacitc du gouvernement de rcpondre aux demandes popu1aircs. Lcs gouvernements africains ayant un role vital

a

joueT dans 1a promotion de la participation populair~,ils doivent laisscr de la place au peuple, sans quoi la participation populaire sera difficile

a

rcaliser. Trop souven., la base sociale du pouvoir et de la prise de decision cst trap etroite, d'ou la neccssite de l'clargir pour stimuler et mettre

a

profit I'cnergie et I'engagement des populations et promouvoir la rcsponsabilite politique de I'Etat envers Ie peuple. C'est pourquoi ilest imperatif d'etahlir sans retard un nouveau partenariat entre les gouvernements africains et les populations dans I'interet commun du deveJoppement de la societe et du dcveloppement socio-economique acc6lerc. Cc nouveau partenariat doil non seulement reconnaitre l'importance des questions )iees au sexe, mais aussi assurer la participation des femmes

a

taus les niveaux de decision. En particulier, les gouvernemcnts devraient se fixer des objectifs precis pour nommer des femmes

a

des postes de Tcsponsahilite dans tOllS lcs seClcurs de I'Etat.

17. NallS croyons que pour que Ie peuple participe effectivement

a

son propre developpement,itfaut que sa liberte d'cxpression soit garantie et qU'il soit Iibere de toute crainte, ce que seuls peuvent assurer Ie developpemcnt ct )a protection des droits de I'homme fondamentaux. Naus cngageons lOuS les gouvernements

a

appliquer strictemcnt la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, 1a Declaration universelle des droits de I'hommc! la Convention sur les droits de l'enfant, la Convention 87 de rOIT sur la libertc d'association, et la Convention sur relimination de toutes les formes de discrimination

a

I'egard des femmes.

18. NallS croyons egalemenl que l'une des conditions prealables

a

la

participation populaire sur I'cnsemble du continent est la cessation de toutes les guerres et de tous les conflits armes. Les millions de Tefugies et de

personnes d~plarees en Afrique ont Ie mains de chance de participer A l'orientation de leur avenir. NOllS exhortonslesgouvernements et toutesles parties awe conflits d'Mrique, internes et externes, Arechercher d'autres moyens der~glerleursdiff~rendset d'instaurer la paix dans toute I'Afrique.

Dans les situations de conflit arm~, nous soutenons Ie droit des civils A l'alimentationet auxautres besoins de base et affirmons que lacomR)unau~t

intemationale doit user de sonautorit~morale pour assurer Ie respect deCe droit.

19. NOlls ne saurions trop insister surk(savanfages que1'0npourrait retirer si, avec l'~limination des troubles interneS ,et des conflits entre pays, les ressources consacrtes A la d~e.nse ··etaictnt r~ffectees

a

des activites productives et

a

des services sociauX.. ~nsi qu'i1 est indique

a

jusle titre dans Ie Cadre africain de ref~rence pour'les programmes d'ajustement structurel en vue du redressement et de la transformation socio-economiques,it n'est pas difficile d'imaginer ce que cela signifierait pour Ie bien-etre sQcial en Afrique, avec tous ses effets multiplicateurs, si i'on pouvait rtaliser des

&anomies dans les dtpenses militaires et non produetives. Nous sommes convaincus que nos gouvernements peuventr~liser pareiUes economies et nous les exhortons AIe faire d'urgence.

20. NOllS avons cependant conscience de certaines situations, en particulier danslesEtats de la ligne de front qui continuentdt~trevictimes des actes de destabilisation du r~gime d'apartheid sud-africain. Cette destabilisation entraine un detournement affaiblissant de ressources qui auraient pu servir

a

satisfaire les besoins fondamentaux des populations de ces pays.

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