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Du pain sur la planche

Dans le cœur de France, un grand vide se fit comme si elle avait manqué de souffle, comme si elle avait raté sa vie. Elle se sentait seule, alors elle se mit à com-battre. En se retournant vers l’animateur, elle demanda:

– Que dois-je faire, Seigneur? (Ac 22, 10)

– Je me fais le porte-parole de chacun de nous en te disant: fais-toi baptiser au plus vite; si tu mourais sans avoir reçu le baptême, tu n’irais pas au Ciel, dans le Royaume de Dieu.

– Que faire pour me faire baptiser?

– Tu peux prendre rendez-vous avec un prêtre et lui dire que tu veux être baptisée. Anne se tourna vers Carle et lui dit:

– Toi, non plus, tu n’as pas été baptisé, mais moi, je viens tout juste d’être baptisée. – Nous sommes plusieurs à ne pas avoir été baptisés; si l’un de nous meurt, il ne va pas au Ciel, n’entre pas dans le Royaume de Dieu.

– Prenons rendez-vous avec un prêtre au plus vite pour être baptisé. Moi je prends ren-dez-vous lundi avec un prêtre pour toute ma famille et moi-même, dit Gustave.

– Même chose pour Carle, s’il le veut, dit Anne.

– Oui, Maman, je veux être baptisé par un prêtre de l’Église Catholique, dit Carle. Puis Sara reprit les mêmes paroles que Carle en le demandant à son père. Après une minute d’attente en silence, Martin prit la parole et dit:

– Oui, c’est une très bonne idée. Que ceux qui ont besoin du Baptême se retrouvent à la table à la fin de ce partage magnifique, déclara Gustave.

Puis Martin ajouta :

– Si l’on revenait à nos moutons.

– Nous sommes au verset 10, précisa France, que veut dire Jésus quand Il vit les cieux se déchirer? Comment les cieux peuvent-ils être déchirés?

Mireille leva la main pour répondre à cette question dont elle connaissait bien la réponse.

– Depuis le péché de nos premiers parents, Adam et Ève, commença Mireille, les cieux avaient été fermés par Dieu. Maintenant, avec son Fils qui accepte sa mission de sauver tous les hommes, Dieu déchire les cieux pour signifier aux hommes qu’il les laisse en-trer dans son Paradis pourvu qu’ils croient à son Fils et mettent en pratique ses deux commandements. De ciel fermé qu’il était par le Père, le ciel devint ouvert par la foi en son Fils.

– Au verset 13, on dit: tenté par Satan. Qui est Satan? demanda France.

– C’est un ange déchu; on l’appelle aussi Lucifer, Belzéboul, etc. C’est le mal, le malin qui est le tentateur. C’est lui qui trompa Ève en la faisant manger du fruit de l’arbre de la Connaissance du bien et du mal, c’est lui qui détruisit les possessions de Job.

– Toujours au verset 13, il est dit: « et les anges servaient Jésus ». Qu’est-ce qu’un ange? – C’est un messager de Dieu. Un être surnaturel créé par Dieu, dit Carle.

– Au verset 15, on dit que: « le Royaume de Dieu est tout proche ». Qu’est-ce que le Royaume de Dieu?

Claude répondit à cette question, en stipulant ce qu’il fallait être baptiser pour en-trer dans le Royaume de Dieu et avoir un cœur d’enfant pour s’y maintenir et y progres-ser. Il passa rapidement sur le péché mortel qui coupe notre relation avec Dieu. Il dit à tout le groupe que cette question du Royaume de Dieu était importante et qu’ils y re-viendraient.

– La conversion est le processus et l’aboutissement de notre cheminement vers Dieu par le lien que l’on entretient avec Lui, soit ici, la religion catholique. Le mot religion vient de religare qui veut dire relier. Par exemple: qu’est-ce qui me relie à Dieu. Moi, je suis catholique et ce qui me relie à Dieu, c’est ma foi catholique.

France continua à lire à voix haute et se rendit au verset 23 avant de rencontrer un mot sur lequel elle buta:

– Qu’est-ce qu’un esprit impur? – C’est un démon, répondit Claude.

– Et ce n’est pas bon un démon, demanda France avec une espèce de doute dans la voix. – Ce n’est pas bon, c’est mauvais, très mauvais, c’est l’ennemi de Dieu et des hommes, c’est satanique, répondit Martin d’une voix posée. Il y a même des traités de démonolo-gie qui sont écrits, mais ce n’est pas pour le commun des mortels. Il n’y a pas de bons démons, ça n’existe absolument pas un bon démon, ils sont tous extrêmement méchants! – Ne t’en fais pas, dit France, je ne veux pas étudier les démons, mais Dieu par Jésus le Christ.

– Tu fais bien, car Jésus a déclaré: « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Jn 14, 6, reprit Martin.

– Merci, Martin, je ne connaissais pas cette Parole du Christ. En fait, je n’en connais au-cune de ses Paroles.

– Alors, viens étudier l’Évangile avec nous et tu l’apprendras à ton rythme, dit Martin. – Qu’en dis-tu Gustave, viendras-tu avec nous pour étudier l’Évangile de Jésus Christ? – J’aimerais bien venir l’étudier avec vous, parce que j’ai besoin de la connaissance de l’Évangile, vous m’en avez donné le goût. Alors je voudrais vous en remercier profon-dément, tous autant que vous êtes!

– Et tu verras quand tu le mettras en pratique que tu recevras des grâces abondantes, re-prit Martin.

– Est-ce que Jésus a fait tous les miracles qui sont rapportés dans son Évangile? deman-da Gustave.

– Les Saintes Écritures ne sauraient nous tromper ni nous mentir. Si c’est dit dans l’Évangile, c’est que Jésus a réellement fait tous ces miracles; n’était-il pas Dieu lui-même? répondit Claude.

– Pourriez-vous nous dire, à votre avis, pourquoi Jésus a fait toutes ces guérisons mira-culeuses? demanda Martin.

– Parce qu’il voulait se faire connaître? dit Gustave.

– Non, c’est parce qu’il aimait les gens qu’il les guérissait; il cherchait la foi chez eux, répondit Martin.

– S’il cherchait la foi en eux, pourquoi ne la leur a-t-il pas donnée? demanda Gustave. – C’est que Dieu nous laisse libres de l’aimer ou bien d’aimer Mammon, le diable (Mt 6, 24; Lc 16, 13). C’est l’un ou l’autre, il n’y a pas de neutralité dans ce combat de la foi. C’est le libre arbitre que Dieu donne à chaque homme. Il est libre d’aimer Dieu ou de le haïr. Il faut absolument la liberté pour aimer, car on ne peut aimer en étant forcé d’aimer! répondit Claude.

– Si l’on n’aime pas Dieu, cela ne veut pas dire qu’on aime forcément le diable, tout de même, dit Gustave surpris de la non-neutralité en matière de foi.

– C’est Jésus qui le dit dans son Évangile, répondit Martin: « Nul ne peut servir deux maîtres: ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. » Est-ce assez clair pour vous? Ou si vous dési-rez plus d’informations?

– Non, avec la Parole de Jésus, c’est assez clair qu’on ne peut servir deux maîtres à la fois. Il est évident que je choisis Dieu et non l’autre. J’aimerais mieux connaître Dieu; que dois-je faire selon vous? demanda Gustave.

– C’est le bon choix! Nous pouvons joindre son Église et étudier sa Parole tout en la mettant en pratique, répondit Martin.

– Cela me semble un bon programme à cause de l’Église, je l’avais oubliée, suggéra Gustave.

– Nous pouvons étudier aussi un peu l’Église, son histoire dans les grandes lignes, dit Martin. Son histoire, que l’on peut retrouver sur la toile, est fascinante.

– Ça nous fera du pain sur la planche! répondit Gustave. – Eh oui! ajouta Martin.

« Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera remis; mais quiconque aura parlé contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l'autre. » Mt 12, 32