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La Parole éclaire tout homme de bonne volonté

Gustave, le mari de France, le père de Sara, avait été frappé par l’enseignement de Jésus qu’il avait appris avec le groupe d’Anne et de sa Compagnie fraternelle. Aussi, il se mit à lire de lui-même la Bible, et plus particulièrement l’Évangile de Jésus-Christ. Que de découvertes il faisait sur des passages de sa propre vie à laquelle il trouvait enfin des explications lumineuses!

Il avait soif de partager sur l’Évangile; aussi, en demandant à France son consen-tement, il organiserait un souper lui-même pour le groupe d’Anne et de sa Compagnie fraternelle. Il voulait que les mêmes personnes soient invitées chez lui. Alors il télépho-na à Anne et lui demanda:

– Bonjour, Anne! Est-ce que votre Compagnie fraternelle et vous accepteriez un souper que j’organiserais pour partager sur l’Évangile tout comme on l’a fait chez vous, j’apprécierais beaucoup? Et je dirais même plus, j’en ai vraiment besoin!

– Mais bien sûr, on pourrait le faire vendredi soir prochain à 17 h 30. Est-ce que cela vous conviendrait?

– Parfaitement!

– Alors à vendredi prochain à 17 h 30 chez vous! Voulez-vous inviter les mêmes per-sonnes à venir chez-moi? demanda Gustave.

Cependant Anne mit des conditions pour la réussite du souper, à savoir des menus simples pour des gens simples que ce n’était aucunement la nourriture qui nous rassem-blait, mais Jésus et sa Parole

– Mais bien sûr, il n’y aura que des menus simples, mais de la très bonne nourriture, des steaks; est-ce que cela sera apprécié de tous ? C’est ma façon à moi de vous dire merci de m’avoir initié à la Parole de Dieu!

– Oh ! Mais c’est gratuit la Parole de Dieu; il ne faut que subvenir à la vie de ceux qui s’en occupent à plein temps, les prêtres, les moines et les moniales qui nous guident tous vers le salut de notre âme et vers la vie éternelle dans le Royaume de Dieu.

– Oui, je ferai un don à l’Église de notre paroisse. – Alors, à vendredi 17 h 30 chez vous!

– À vendredi! Et merci, Anne!

– Merci, Gustave, de tous nous recevoir chez vous. – C’est moi qui vous remercie de venir chez moi!

Et il raccrocha le combiné du téléphone. Gustave était content. Il venait de réussir à inviter les personnes qui lui étaient les plus chères sur la terre, mis à part sa femme et sa fille unique.

– Cela me laisse environ une semaine pour méditer quelques passages de l’Évangile, pensa-t-il en son for intérieur.

– Quel passage choisir pour méditer selon l’esprit de l’Évangile? pensa-t-il.

– Il n’y a qu’à lire des passages, et celui qui me frappera sera le bon à méditer, se répon-dit-il.

Ainsi, il lut les quatre Évangiles, selon Matthieu, Marc, Luc et Jean. L’Évangile selon saint Jean lui apprit que l’on devait faire quelque chose pour avoir la vie en nous (Jn 6, 53), en se rappelant que sa chair dont Il parle, c’est l’hostie consacrée par la prière du prêtre à L’Esprit Saint, celle que l’on reçoit à l’Eucharistie. Il choisit donc ce passage pour le méditer et y trouver, si le Seigneur le permettait, des réponses à de nouvelles questions qui surgiraient de sa lecture et de sa méditation.

– Il se posa comme première question qu’était la vie en nous ? Le verset disait:

« Alors Jésus leur dit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne man-gez la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous. » Jn 6, 53.

Et la vie dans ce verset signifiait la vie éternelle. Il voulait savoir si sa méditation était bien solide, bien fondée. Avait-il bien lu le verset? L’avait-il bien compris? Il avait fait le rapprochement avec Matthieu, chapitre 26, verset 26 qui dit:

« Or, tandis qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le donna aux disciples en disant: "Prenez, mangez, ceci est mon corps." » Mt 26, 26.

De plus, saint Jean dit dans son Évangile : « Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. » Jn 6, 54. Sa chair, n’est-ce pas son Corps, présent en entier dans l’hostie consacrée par la prière du prêtre à l’Esprit Saint? Quand on mange son Corps, il nous donne immédiatement la vie éternelle!

En faisant le rapprochement, tout devenait clair et net, il n’y avait pas de

contesta-tion à faire sur l’interprétacontesta-tion de ce passage de la Sainte Écriture. Il rendit grâces à Dieu de lui avoir donné une lumière suffisante pour comprendre ce passage de l’Évangile. C’est vraiment le Corps du Christ que l’on mange, mais sous forme de pain en man-geant, à la messe, l’hostie consacrée par les prières du prêtre à l’Esprit Saint.

Et Gustave rendait grâces à Dieu d’avoir donné à l’homme un cadeau aussi pré-cieux que le Corps du Christ donné à manger pour obtenir la vie éternelle.

– Donc, se dit Gustave, pour avoir la vie éternelle en nous, il suffit d’aller communier au Corps du Christ lorsque la messe est célébrée par le prêtre. Si on ne le fait pas, on va chez le diable en enfer, car Dieu est alors un étranger pour celui qui ne mange pas le Corps du Christ.

Gustave referma sa Bible de Jérusalem. Se pouvait-il qu’il ait compris le plus im-portant passage de la Bible, celui qui nous dit que faire pour obtenir la vie éternelle et entrer ainsi dans le Royaume des Cieux? Se pouvait-il qu’il ait compris cela dès la pre-mière lecture? Il conclut que Dieu l’avait sûrement aidé! Et si Dieu l’avait aidé, pour-quoi l’avait-il aidé à comprendre ce qui est si difficile? Dieu avait sûrement des vues sur lui, se dit-il en son for intérieur. Quelles étaient ces vues de Dieu sur sa propre per-sonne? Il ne se considérait pas comme assez important aux yeux de Dieu pour que celui-ci ait des vues sur lui!

Mais il devait se rendre à l’évidence: Dieu le prenait et le faisait participer à son plan du salut. Pour la première fois de sa vie, il sentait quelque chose de lourd à porter dans son for intérieur. Le diable chargea ainsi Gustave de poids étrangers à la foi en

Dieu. Il se demanda s’il ne devait pas rencontrer un prêtre pour lui en parler. Il le de-manderait à Claude s’il devait rencontrer un prêtre ou non. Et pour ce faire, il passa par sa femme qui demanda à Anne le numéro de téléphone de Claude.

– Allô! Claude? – Oui, c’est moi!

Et il lui raconta ce qu’il pensait et ce qu’il avait à porter pour savoir s’il ne devait pas en parler à un prêtre.

– Tu as tout un cas de conscience à débattre! Oui, ce serait intéressant pour toi de pren-dre rendez-vous avec un prêtre pour lui parler de tout cela, répondit Claude.

– C’est ce que je ferai alors, termina Gustave.

Et il prit rendez-vous avec le prêtre de la paroisse pour lui avouer tout ce qu’il pensait et ce qu’il avait à porter dans son âme. Cependant, Dieu veillait et il lui apporte-rait son secours divin au moment où il ne l’attendapporte-rait plus.

« Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli… » Mt 25, 35