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personnes à vision tubulaire

P OSITION DU DISPOSITIF TACTILE AUTOUR DU POIGNET

Les dispositifs tactiles peuvent être placés sur différentes parties du corps humain. Afin d’assister la recherche visuelle, une solution serait de placer un dispositif tactile autour des yeux. La correspondance entre la stimulation et la direction souhaitée regard serait probablement très intuitive. Cependant, la sensibilité tactile sur le visage est très importante. Le dispositif tactile pourrait rapidement provoquer une irritation. De plus, tous les sujets interrogés étaient réticents à porter un dispositif sur le visage.

Les indices directionnels sont le plus souvent transmis par des dispositifs tactiles attachés à une ceinture, sur le dos ou sur les mains. La ceinture est une solution à la fois élégante et

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non-intrusive pour transmettre l’azimut (Van Erp et al. 2005; Heuten et al. 2008), mais pas pour l’élévation. Le dos et le torse présentent une importante surface tactile, ce qui permet d’y placer un nombre important de vibreurs. Les premières études ont utilisé des vibreurs placés sur une chaise dans le but de transmettre des indices d’anticipation sur le dos (C. M. Jones et al. 2008; Lindeman et al. 2003). Ce dispositif n’était pas mobile ce qui en limitait l’usage. Plus récemment, les vibreurs ont été placés dans des gilets (Van Erp 2005), ce qui peut freiner l’acceptabilité du dispositif d’assistance.

La main est souvent utilisée (Fiannaca et al. 2013; Folmer and Morelli 2012; Lehtinen et al. 2012; Oron-Gilad et al. 2007), ce qui est évidemment un avantage quand un mouvement de celle-ci est requis. En effet, cela évite de transformer les coordonnées entre le capteur et l’effecteur, et par conséquent facilite les tâches de pointage. Cependant, les dispositifs qui sont placés dans la paume de la main posent des problèmes de préhension et de manipulation. Le dos de la main ou le poignet sont de bonnes alternatives. Le poignet peut offrir une discrimination efficace des stimuli (Chen et al. 2008; Matscheko et al. 2010). Contrairement au dos et à la hanche, le poignet est impliqué dans le processus visuo-moteur permettant la coordination œil-main (Henriques et al. 2002). Un autre argument pour fixer le dispositif tactile au poignet est, l’arrivée des « Smartwatch » dans la communauté des déficients visuels. Ces dispositifs possèdent des vibreurs pouvant être activés à distance (par exemple en Bluetooth). Si nécessaire, des vibreurs additionnels peuvent être attachés au bracelet de la montre.

6.3.2 Présentation des techniques avec notre cadre analytique

Il est important de noter que la tâche est de localiser une cible. Le signal contenant l’information est toujours envoyé au début de la tâche, une seule et unique fois. Donc d’après nos définitions des types de signal (cf. Différents types de signal), celui-ci est discret. Cela est cohérent avec les définitions d’indice de guidage (continu pendant la tâche) et d’indice d’anticipation (présent uniquement au début de la tâche). Les sections ci-dessous, présentent les quatre techniques d’interaction pour la transmission d’une paire de coordonnées.

6.3.2.1 SInglestimulus dans un SC Cartésien (C/Si)

Principe : est similaire au pointage d’une cible avec une tourelle dont la base est posée sur le pont d’un navire. La visée de la tourelle est le champ de vision de l’utilisateur qui avait pour tâche de pointer une position à partir de deux angles : azimut et élévation dont leur

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valeur était transmise par des vibrations et leur sens était indiqué par des flèches rouges (cf. Figure 6-8).

Illustration :

Figure 6-8 : illustration de la technique C/Si. Exemple illustré : la cible est 29,25° à droite et 14,25° en haut. La succession des stimuli était : flèche pointant à droite sur l’écran, puis une vibration de 975 ms, puis 500 ms

plus tard, flèche pointant en haut, puis une vibration de 475 ms.

Cadre analytique : technique d’interaction multimodale passive. Le signal en sortie du système vers l’utilisateur s’effectue en alternance avec deux effecteurs, l’un capable de transmettre un stimulus visuel de manière discrète dont l’information est codée le type de codage LANGAGE-symbolique (4 images « flèches » == 4 sens) et l’autre capable de transmettre un signal tactile discret dont l’information est codée avec une seule vibration d’une certaine DURÉE (1 500 ms == 45°). Les informations des couples sont transmises en alternance et les couples sont transmis en séquence (cf. Figure 6-9).

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Figure 6-9 : illustration de l’analyse de la technique SInglestimulus dans un SC Cartésien (C/Si).

Matériel : casque de réalité virtuelle [NVisor® SX-60 HMD, (NVIS Inc., USA)] pour afficher la scène virtuelle et les flèches rouges. L’affichage est géré par le moteur 3D *Irrlicht v1.8+. Les deux vibrations étaient générées à partir d'un seul moteur vibrant [VPM2] et leur durée était contrôlée par une carte [Arduino® ATmega1280]. Enfin, toute l'expérience était gérée grâce à un programme en C#. (cf. la section Dispositif expérimental et stimuli).

6.3.2.2 Train de pulsations dans un SC Cartésien (C/Tr)

Principe : est similaire au pointage d’une cible avec une tourelle dont la base est posée sur le pont d’un navire. La visée de la tourelle est le champ de vision de l’utilisateur qui avait pour tâche de pointer une position à partir de deux angles : azimut et élévation dont leur valeur était transmise par des trains de vibrations et leur sens était indiqué par des flèches rouges (cf. Figure 6-10).

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Figure 6-10 : illustration de la technique C/Tr. Exemple illustré : la cible est 27° à droite et 18° en haut. La succession des stimuli était : flèche pointant à droite sur l’écran, puis un train de trois pulsations, puis 500 ms

plus tard, flèche pointant en haut, puis un train de deux pulsations.

Cadre analytique : technique d’interaction multimodale passive. Le signal en sortie du système vers l’utilisateur s’effectue en alternance avec deux effecteurs, l’un capable de transmettre un stimulus visuel de manière discrète dont l’information est codée avec le type de codage LANGAGE-symbolique (4 images « flèches » == 4 sens) et l’autre capable de transmettre un stimulus tactile discret dont l’information est codée avec le type de codage PULSE (succession de 5 vibrations == 45°). Les informations des couples sont transmises en alternance et les couples sont transmis en séquence (cf. Figure 6-11).