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CHAPITRE III : Evaluation physico-chimique et charge polluante Caractérisation hydrochimique

III. Résultats et discussions

III.1. Résultats des analyses

III.1.4. Oxygène dissous (figure8)

L’oxygène est l’un des facteurs fondamentaux de la vie. Il entre pour 21% dans la composition de l’air atmosphérique, et représente 35% environ des gaz dissous dans l’eau à pression normale [Bremond et Perrodon, 1979].

La présence d’oxygène dans les eaux de surface joue un rôle primordial dans le maintien de la vie aquatique et dans l’autoépuration. L’oxygène atteint l’eau par diffusion superficielle et par photosynthèse dans les algues et les végétaux submergés. Dans l’eau potable, une concentration d’au moins de 4 mg/l est nécessaire pour prévenir la corrosion des canalisations qui la transportent [UNEP/MAP/MEDPOL, 2004]. La teneur en oxygène dissous dans les eaux naturelles sont déterminées principalement par :

- La respiration des organismes aquatiques, - L’oxydation et la dégradation des polluants,

- l’activité photosynthétique de la flore, les échanges avec l’atmosphère. l’évolution temporelle de l’oxygène est très variable d’une station à l’autre.

La valeur moyenne des différentes stations oscille entre 0 mg/l relevées au niveau des stations S1,S2, S3, S4, S7 et S9 et 8,2 mg/l au niveau de la S5. On note un maximum de 10,3 mg/l dans la même station S5 pendant la campagne de décembre 1999. Ceci est du sûrement à l’apport de la pluie et le ruissellement rapide qui fait augmenter l’échange de l’oxygène avec l’atmosphère.

Les variations spatio-temporelles de l’oxygène dissous relevées dans les différentes stations de cette zone humide permettent de distinguer deux groupes de stations dont l’évolution est similaire :

- Le groupe I avec les stations S1,S2, S3, S4, S7 et S9 - Le groupe II avec les stations S5, S6, S8 et S10

En effet, dans le groupe I, des eaux superficielles situées en abri de toutes altération ou activité , les variations saisonnières sont moins accentuées avec une augmentation des teneurs en oxygène dissous la période pluvieuse. La valeur maximale a été enregistrée dans la S4 au mois de décembre 1999 et la valeur minimale a été relevée au niveau de la S6 en avril 2001, avec respectivement 10,3 mg/l et 5,3 mg/l.

Le groupe II quant à lui se caractérise du fait que les eaux en question sont totalement des eaux usées riches en matières organiques et les variations saisonnières sont stables durant les années d’étude. On parle ici d’un taux d’oxygène presque nul.

Aussi, la variation de l’oxygène dans ces stations semble dépendre de plusieurs facteurs tels que la position géographique par rapport aux apports marins et souterrains et du confinement.

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 µS / c m

En effet, le groupe II où les apports en eaux usées sont plus importants et permanents, maintienton et sa stabilité, qui compense les quantités consommées pour l’oxydation et la dégradation de la matière organique.

Le groupe I, le plus oxygéné présent des conditions instables du fait de l’évaporation très accentuée, le cycle des saisons et l’absence d’influence externes.

Enfin, ce groupe I, dans la teneur dépend de sa position géographique caractérisée par les influences des crues en amont riches en matières en suspension, sans oublier les apports atmosphériques en saison humide.

Ainsi, durant les années d’étude la période estivale se caractérise par une teneur en oxygène dissous relativement faible par rapport aux autres périodes de l’année. Ceci est du au fait qu’en été les conditions climatiques sont plus durs ; la température est plus élevée, la pression atmosphérique est forte et les précipitations sont inexistantes ce qui appauvrie le milieu en oxygène en plus de la respiration intense des micro-organismes et la flore aquatiques.

Enfin, la superposition de l’évolution temporelle de l’oxygène dissous avec celles de la conductivité, de la température de l’eau et de l’air dans la plupart des stations étudiées, montre une cinétique inverse qui témoigne de l’interdépendance de ces paramètres entre eux.

0 2 4 6 8 10 12 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 mgO2/l

O2 moy O2 min O2 max

Figure 5 : Evolution saisonnière de l'oxygène dans les différentes stations d’étude.

III.1.5. DBO5 (figure 6)

Le rejet d’eaux résiduaires urbaines ou industrielles en grande quantité dans un espace restreint provoque un accroissement considérable de la charge organique des eaux superficielles. En milieu aérobie, la présence de micro-organismes dans les eaux de surface permet la dégradation en éléments plus simples, de certaines substances complexes rejetées ou naturellement présentes dans les eaux. Cette activité, consommatrice d’oxygène, est à l’origine de l’autoépuration des eaux [Bremond et Perrodon, 1979].

L’évolution de la DBO5 rappelle celle observée pour l’oxygène dissous mais dans le sens inverse. En effet le même groupe de station s’individualise le groupe I avec les stations S1,S2, S3, S4, S7 et S9 et le groupe II avec les stations S5, S6, S8 et S10.

Globalement toutes les eaux usées sont très chargées en matière organique. Pour le groupe I, on enregistre un maximum de 590 mgO2/l pendant le mois de décembre 1999 dans la S4, et un minimum d’environ 10 mg/l au niveau de la station S9 pendant le mois de mars 1998. Les valeurs moyennes varient entre 39 mgO2/l au niveau de la S9 et 290 mgO2/l à la S7. Pour le groupe II, il apparaît moins chargé en matière organique. La majorité des relevés ne dépassent guère 1 mgO2g/l de DBO5. A l’inverse du groupe I où tous les points dépassent de loin cette valeur. En effet, le premier groupe se se comporte comme des cours d’eau qui se sont

transformés en exutoire pour abriter les eaux usées riches en matières organiques et substances nutritives. Cependant le deuxième groupe, qui sont en général des eaux superficielles loin de toute influences externes présentent encore des eaux de bonne qualité qui peuvent abriter une faune très diversifiée. Cette particularité font que ces milieux sont très productifs en matière organique d’origine animale et végétale. A cette production endogène s’ajoute l’apport par moment d’une charge polluante organique charriée au moment des crues. L’oxydation et la biodégradation de cette matière organique par les micro-organismes dont l’activité s’intensifie avec le réchauffement des eaux particulièrement la saison estivale et les besoins physiologiques en oxygène de la macrofaune et la macroflore de ce milieu humide sont à l’origine de la chute enregistrée en oxygène et la présence d’éléments nutritifs issus de cette dégradation. 0 100 200 300 400 500 600 700 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 mg O2/l

DBO5 moy DBO5 min DBO5 max

Figure 6 : Evolution saisonnière de la DBO5 de l’eau les différentes stations d’étude.

III.1.6. DCO (figure 7)

L’évolution de la DCO rappelle celle observée pour la DBO5. En effet le même groupe de station s’individualise le groupe I avec les stations S1,S2, S3, S4, S7 et S9 et le groupe II avec les stations S5, S6, S8 et S10.

Globalement toutes les eaux usées sont très chargées en matière organique. Pour le groupe I, on enregistre un maximum de 1032 mgO2/l pendant le mois d’avril 2001 à la S3, et un minimum d’environ 31 mg O2/l au niveau de la station S9 pendant le mois de mars 1997. Les valeurs moyennes varient entre 84 mgO2/l au niveau de la S9 et 592 mgO2/l à la S7. Pour le groupe II, il apparaît moins chargé en matière organique. La majorité des relevés ne dépassent guère 10 mgO2/l de DCO, à l’inverse du groupe I où tous les points dépassent de loin cette valeur. En effet, le premier groupe se comporte comme des cours d’eau qui se sont transformés en exutoire pour abriter les eaux usées riches en matières organiques et substances nutritives. Cependant le deuxième groupe, qui sont en général des eaux superficielles loin de toute influences externes offrent encore des eaux de bonne qualité qui peuvent abriter une faune très diversifiée. Cette particularité font que ces milieux sont très productifs en matière organique d’origine animale et végétale. A cette production endogène s’ajoute l’apport par moment d’une charge polluante organique charriée au moment des crues. L’oxydation et la biodégradation de cette matière organique par les micro-organismes dont l’activité s’intensifie avec le réchauffement des eaux particulièrement la saison estivale et les besoins physiologiques en oxygène de la macrofaune et la macroflore de ce milieu humide

sont à l’origine de la chute enregistrée en oxygène et la présence d’éléments nutritifs issus de cette dégradation. 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 mg O2/l

DCO moy DCO min DCO max

Figure 7 : Evolution saisonnière de la DCO dans les différentes stations d’étude.