L'objetif de ettesetion est d'étudier le problème dual du Problème
P
enonsi-dérant ette fois le Problème
P ′
, i.e. un as partiulier du ProblèmeP
, qui ne dièrede e dernier que par la ondition (4.6) pour laquelle nous prenons
µ
onstant. Pourplus de détails sur la notion de dualité dans le adre de la méanique du ontat,
nous renvoyons le leteur à [92℄. Ainsi, en lieu et plae de (4.11), nous utiliserons la
ondition suivantepour ette setion
(4.34)
µ ∈ L ∞ (Γ 3 ), µ(x) ≥ 0 p.p. x ∈ Γ 3 .
Notre objetifdans e quisuitest d'obtenir uneseonde formulationvariationnelledu
problème
P ′
. Pour e faire, nous nous devons d'introduire tout d'abord l'hypothèse suivantesur lagéométrie du problème(4.35)
il existe θ ∈ V tel que θ = ν sur Γ 3 ,
hypothèseque nous illustronspar lesexemples suivants.
Exemple 4.2. Soient
Ω = { x = (x 1 , x 2 ) ∈ R 2 : x 2 1 + x 2 2 < 1 } ,
Γ 1 = { x = (x 1 , x 2 ) ∈ R 2 : x 2 1 + x 2 2 = 1, x 1 ≤ 0, x 2 ≤ 0 } , Γ 3 = { x = (x 1 , x 2 ) ∈ R 2 : x 2 1 + x 2 2 = 1, x 1 ≥ 0, x 2 ≥ 0 } ,
etonsidérons la fontion
θ : R 2 → R
dénieparθ(x 1 , x 2 ) =
(x 1 , x 2 ) si x 1 ≥ 0, x 2 ≥ 0, (0, x 2 ) si x 1 ≤ 0, x 2 ≥ 0, (0, 0) si x 1 ≤ 0, x 2 ≤ 0, (x 1 , 0) si x 1 ≥ 0, x 2 ≤ 0.
Alors,
θ ∈ H 1 (Ω) 2
,θ = 0
surΓ 1
etθ = ν
surΓ 3
,i.e.θ
satisfait l'hypothèse(4.35)
.Exemple 4.3. Soient
a, b, c
,3 onstantes positiveset soientΩ = { x = (x 1 , x 2 , x 3 ) ∈ R 3 : 0 < x 1 < a, 0 < x 2 < b, 0 < x 3 < c } , Γ 1 = { x = (x 1 , x 2 , x 3 ) ∈ R 3 : 0 ≤ x 1 ≤ a, 0 ≤ x 2 ≤ b, x 3 = c } , Γ 3 = { x = (x 1 , x 2 , x 3 ) ∈ R 3 : 0 ≤ x 1 ≤ a, 0 ≤ x 2 ≤ b, x 3 = 0 } .
Considérons lafontion
θ : R 3 → R
denie parθ(x 1 , x 2 , x 3 ) =
0, 0, x 3 − c c
.
Alors,
θ ∈ H 1 (Ω) 2
,θ = 0
surΓ 1
etθ = ν
surΓ 3
,i.e.θ
satisfaitégalementl'hypothèse(4.35)
.Nous nous intéressons maintenant àlaformulationvariationnelledu Problème
P ′
.L'ensemble des déplaements admissibles
U
et l'élémentf ∈ V
sont eux présentésau début du Chapitre en (4.12) et (4.15), respetivement. Par ontre, la fontion
j : V × V → R
est maintenant dénieomme suitj(u, v) = Z
Γ 3
p(u ν )v ν da + Z
Γ 3
µ p(u ν ) k v τ k da ∀ u ∈ V, v ∈ V.
(4.36)
Delà,ensuivantlamêmeméthodequedanslapremièrepartieduChapitre,onobtient
laformulation variationnellesuivante du problème de ontat frottant
P ′
.Problème
P ′ V
.Trouver un hampde déplaementsu
tel que(4.37)
u ∈ U, ( F ε(u), ε(v) − ε(u)) Q + j (u, v) − j(u, u) ≥ (f , v − u) V ∀ v ∈ U.
Notonsquee Problème
P ′ V
,ayantd'ailleursuneformeanalogueàelledu ProblèmeP V
, est enore une fois formulé en terme de déplaement. Il s'agit de la formulation variationnelledite primaledu problèmeP ′
. Nousherhons maintenantà obteniruneautre formulation variationnelle du problème
P ′
mais faisant ette fois intervenir laontrainte. On parle alorsde formulation variationnelleduale du problème
P ′
.Ave et objetif en tête notons déjà que, puisque
mes(Γ 1 ) > 0
, l'image del'opé-rateurde déformation
ε : V → Q
, notéε(V )
, est une partie fermée deQ
. Une preuvede e résultat gure dans [136℄ page 87.C'est une onséquene direte de l'égalité
(4.38)
k v k V = k ε(v) k Q ∀ v ∈ V.
Soit
P : Q → ε(V )
l'opérateurdeprojetionsurε(V ) ⊂ Q
etremarquonsquel'égalité(4.38) montre que l'opérateur
ε : V → ε(V )
est inversible. De plus, l'hypothèse (4.7) impliquequeF : Q → Q
estunopérateurontinuLipshitzienfortementmonotoneet, de e fait,en utilisantlaProposition 1.25 dans[136℄ils'ensuit qu'ilest inversible. Enoutrel'inverse de
F
,notéF −1
,est enoreunopérateurontinuLipshitzienfortement monotone.Parsuite, nous pouvons utiliser l'opérateurΛ : Q → V
deni par(4.39)
Λσ = ε −1 P F −1 σ ∀ σ ∈ Q.
L'intérêtdeetopérateurrésidedanslefaitqu'ilfailitel'inversiondelaloionstitutive
élastique,omme montré idessous.
Lemme 4.4. Supposons que
(4.7)
est satisfait et soientσ ∈ Q
,v ∈ V
tels queσ = F ε(u)
. Alorsu = Λσ
.Démonstration. L'égalité
σ = F ε(u)
donne queε(u) = F −1 σ
et, de e fait,puisque
ε(u) ∈ ε(V )
nous avonsε(u) = P ε(u) = P F −1 σ
e qui implique queu =
ε −1 P F −1 σ
. Combinons ette égalité ave la dénition (4.39) pour onstater queu =
Λσ
, e quiahève la démonstration.Nous dénissons ensuite
g e ∈ V
donné par(4.40)
g e = gθ ∈ V,
ave
g
, une onstante positive. Par ailleurs, pour haqueη ∈ V
nous onsidérons lapartie
Σ(η) ⊂ Q
donnée par(4.41)
Σ(η) = { τ ∈ Q : (τ , ε(v) − ε(˜ g)) Q + j (η, v − g) ˜ ≥ (f, v − ˜ g) V ∀ v ∈ U } .
Enn, nous onsidérons le problème variationnel suivant
Problème
P ′ D V
. Trouver un hampde déplaementsσ
tel queσ ∈ Σ(Λσ), ( F −1 σ, τ − σ) Q ≥ (ε( e g), τ − σ) Q ∀ τ ∈ Σ(Λσ).
(4.42)
Dans e qui suit,
P ′ D V
est désigné omme le problème variationnel dual deP ′
.A e stade, notons déjà que
P ′ V
etP ′ D V
sont tous deux exprimés en termed'inéga-lités quasivariationnelles elliptiques dans lesquelles l'inonnue est respetivement le
hampde déplaementsetlehampdeontraintes.Pourleproblème
P ′ V
,l'espaedesontraintes estonnumaisleproblèmefaitintervenir
j
quidépenddelasolution.Pourle problème
P ′ D V
il n'y a auune fontion de e type mais, en ontrepartie, l'ensemble des ontraintes admissibles dépend de la solution.Nousterminons ettepartiepar deux résultatspréliminairesquiserontutiliséspar
lasuite.
Lemme 4.5. Supposons que
(4.10)
,(4.34)
et(4.35)
sontsatisfaits. Alors, l'élémentg e
deni dans
(4.40)
satisfait les propriétés suivantes.(4.43)
(a) e g ∈ U.
(b) 2v − g e ∈ U ∀ v ∈ U.
(c) λ(v − e g) ∈ U ∀ λ ≥ 0, ∀ v ∈ U.
(d) j(v, 2v − g) + e j(v, e g) = 2j(v, v) ∀ v ∈ U.
(e) j(u, v) − j(u, e g) = j(u, v − e g) ∀ u, v ∈ U.
Démonstration. Utilisons (4.35) pour voir que
θ ν = 1
surΓ 3
et, de e fait, (4.40)implique que
e g ν = g
surΓ 3
, e qui montre quee g ∈ U
. Soientv ∈ V
etλ ≥ 0
, alors2v ν − e g ν ≤ g
etλ(v ν − e g ν ) ≤ 0
surΓ 3
d'où2v − e g ∈ U
etλ(v − g) e ∈ U
,respetivement.Nousen déduisons lespropositions(4.43)(a)().
Ensuite, nous utilisons(4.40) pour voir que
e g τ = 0
surΓ 3
e quiimplique que(4.44)
k 2v τ − e g τ k = 2 k v τ k − ke g τ k , k v τ − e g τ k = k v τ k − ke g τ k sur Γ 3 , ∀ v ∈ V.
Nousombinons maintenant ladénition (4.36) ave les égalités (4.44) pour voir que
les propositions (4.43) (d)(e) sont satisfaites e qui, par onséquent, ahève la
dé-monstration.
Lemme4.6.Supposonsque
(4.10)
et(4.34)
sontsatisfaitesetsoit jlafontiondonnée par(4.36)
. Alors, pour haqueu ∈ V
il existeξ(u) ∈ V
tel quej(u, v) − j (u, u) ≥ (ξ(u), v − u) ∀ v ∈ V
(4.45)
Démonstration. Soit
u ∈ V
etdésignons pare ξ(u)
lafontion dénie pare ξ(u) =
( u τ
k u τ k si u τ 6 = 0
0 si u τ = 0 p.p. sur Γ 3 .
Alors,pour tout
v ∈ V
nous avonse ξ(u) · (v τ − u τ ) ≤ k v τ k − k u τ k p.p. sur Γ 3 .
De là,nous en déduisons que
Z
Ensuite nous appliquons le théorème de représentation de Riesz an de mettre en
évidenequ'il existe un unique élément
ξ(u) ∈ V
telque(ξ(u), v) V =
Nous ombinons enn (4.46) et (4.47) pour obtenir (4.45), ahevant ainsi la
démons-tration.
Notons que le Lemme 4.6 permet d'établir la sous-diérentiabilité de la fontion
v 7→ j(u, v)
aupointv
, pour haqueu ∈ V
,d'aprèsun résultatlassique portantsurlasous-diérentiabilité des fontions semi-ontinues inférieures.
4.3.1 Résultat d'équivalene
Nous étudions maintenantle lienentre lesProblèmes variationnels
P ′ V
etP ′ D V
. Lethéorème d'équivalene suivant onstitue lerésultat prinipalde lasetion.
Théorème 4.7. Sous les onditions
(4.7), (4.8), (4.10), (4.34) et (4.35)
, lesarma-tions suivantes sont vériées :
1) Si
u
est une solution du ProblèmeP ′ V
et queσ = F ε(u)
, alorsσ
est solutiondu problème
P ′ D V
.2) Inversement, si
σ
est une solution du ProblèmeP ′ D V
, alors il existe un uniqueu ∈ V
tel queσ = F ε(u)
et, de plus,u
est solution du ProblèmeP ′ V
.Démonstration. 1) Soit
u
, une solution du ProblèmeP ′ V
et posonsσ = F ε(u)
.Alorsle Lemme4.4 implique que
(4.48)
u = Λσ
et, de plus, grâe à(4.37) onpeut érire que
(4.49)
(σ, ε(v) − ε(u)) Q + j(u, v) − j (u, u) ≥ (f , v − u) V ∀ v ∈ U.
Nousprenons
v = 2u − e g
etv = g e
dans (4.49) etnous utilisonsleségalités (4.43)(d),(e) pour obtenir
(4.50)
(σ, ε(u) − ε( e g)) Q + j(u, u − g) = (f e , u − e g) V .
Ensuite, nous ajoutons membre à membre (4.49) et(4.50) et utilisons(4.43)(e) pour
voirque
(4.51)
(σ, ε(v) − ε( e g)) Q + j(u, v − e g) ≥ (f , v − e g) V ∀ v ∈ U.
Nousombinons maintenant(4.51) et ladénition (4.41) pour en déduireque
(4.52)
σ ∈ Σ(u).
De plus, (4.41) et(4.50) impliquentque
(τ − σ, ε(u) − ε( g)) e Q ≥ 0 ∀ τ ∈ Σ(u)
et, puisque
ε(u) = F −1 σ
, nous en déduisons que(4.53)
( F −1 σ, τ − σ) Q ≥ (ε( e g), τ − σ) Q ≥ 0 ∀ τ ∈ Σ(u).
Nousombinonsmaintenant(4.48), (4.52)et(4.53)pouren déduireque
σ
est unesolutionde
P ′ D V
, e qui onlutla première partie de ette démonstration.2)Supposons maintenantque
σ
satisfasse (4.42)et onsidérons un élémentz ∈ Q
telque
(z, ε(v)) Q = 0 ∀ v ∈ V
(4.54)
Remarque 4.8. L'ensemble des élémentsqui satisfont l'égalité (4.54) est non vide
puisquel'élémentnul lavérie.
Alors,enutilisant(4.41)nousendéduisonsque
τ = σ ± z ∈ Σ(Λσ)
et,eninjetantsuessivement les deux égalités
τ = σ + z ∈ Σ(Λσ)
etτ = σ − z ∈ Σ(Λσ)
dans(4.42),nous en déduisons que
( F −1 σ − ε( e g), z) Q = 0.
(4.55)
D'autre part, puisque
ε(V )
est un sous-espaefermé deQ
nous en déduisons que(4.56)
ε(V ) ⊥⊥ = ε(V )
oùlesymbole
⊥
indiqueleomplémentorthogonaldansQ
.Enutilisant(4.54)et(4.55)nous voyons que
F −1 σ − ε( e g) ⊥ z
pour toutz ∈ ε(V ) ⊥
et, d'après (4.56) il s'ensuitque
F −1 σ − ε( e g) ∈ ε(V )
.Paronséquent,ilexisteu e ∈ V
telqueε( u) = e F −1 σ − ε( e g)
.Soit
u = u e + g e
.Alorsε(u) = F −1 σ
,i.e.σ = F ε(u)
.Celaprouvel'existene. L'uniité deu
provient de l'égalité(4.38). En outre,le Lemme 4.4donne que(4.57)
Λσ = u.
Ensuite, démontrons que
u
est une solution du ProblèmeP ′ V
; nous ommençonspar prouver que
u ∈ U
. SoitP U : V → U
, le projeteur sur la partie onvexe ferméenon vide
U ⊂ V
. Par l'absurde, supposons dans e qui suit que(4.58)
u ∈ / U.
Alors
u 6 = P U u
, i.e.(P U u − u, P U u − u) V > 0.
(4.59)
Ensuite, en utilisant (4.59) et la aratérisation variationnelle de la projetion (2.10)
nous avons
(P U u − u, v) V ≥ (P U u − u, P U u) V > (P U u − u, u) V ∀ v ∈ U.
Ces inégalitésimpliquentqu'il existe
α ∈ R
telque(P U u − u, v) V > α > (P U u − u, u) V ∀ v ∈ U
(4.60)
et, en utilisant(4.43)() ave
λ = 1
ils'ensuit que(P U u − u, v − e g) V > α > (P U u − u, u) V ∀ v ∈ U.
(4.61)
Soit
e τ = ε(P U u − u) ∈ Q
. Alors(4.61) donne( τ e , ε(v) − ε( e g)) Q > α > ( τ e , ε(u)) Q ∀ v ∈ U
(4.62)
et, en prenant
v = e g
dans l'inégalitépréédente, nous obtenons queα < 0.
(4.63)
Suposons maintenant qu'ilexiste
e v ∈ U
telque( τ e , ε( e v) − ε( e g)) Q < 0.
(4.64)
Nousutilisonslapropriété (4.43)()etinjetons
v = λ( v e − g) e
dans(4.62),aveλ ≥ 0
.De là,nous obtenons
λ( τ e , ε( e v) − ε( g)) e Q > α + ( τ e , ε( e g)) Q ∀ λ > 0.
Par suite,en passantà lalimite ave
λ → ∞
, eten utilisant(4.64)nous en déduisonsque
−∞ ≥ α + ( τ e , ε( e g)) Q
e qui ontredit
α ∈ R
. De e fait, nous avons( τ e , ε(v) − ε( e g)) Q ≥ 0 ∀ v ∈ U.
(4.65)
Ensuite, l'égalité (4.57) ombinée ave la régularité
σ ∈ Σ(Λσ)
et la dénition(4.41)implique que
(σ, ε(v) − ε( e g)) Q + j(u, v − e g) ≥ (f, v − g) e V ∀ v ∈ U.
Paronséquent,enutilisant(4.65)nousendéduisonsque
τ e +σ ∈ Σ(u)
.Nouspouvonsalors onsidérer
τ = τ e + σ
dans (4.42) pour trouver que( F −1 σ, τ e ) Q ≥ (ε( e g), τ e ) Q .
Nousutilisons maintenantl'égalité
σ = F ε(u)
pour obtenir(ε(u), e τ ) Q ≥ (ε( e g), τ e ) Q
et, puisque
τ e = ε(P U u − u) ∈ Q
, nous trouvons que(P U u − u, u) V ≥ (P U u − u, g) e V .
(4.66)
D'autre part, en prenant
v = e g
dans (4.60), nous obtenons(P U u − u, u) V < (P U u − u, e g) V .
(4.67)
Les inégalités (4.66) et (4.67) aboutissent à une ontradition. Par onséquent, nous
en déduisons que l'hypothèse (4.58) est fausse. De e fait
(4.68)
u ∈ U.
Ensuite, nous désignons par
τ (u) = ε(f − ξ(u))
(4.69)
où
ξ(u)
est l'élémentdéni par le Lemme4.6. Alors,en utilisant(4.45), nous avons(τ (u), ε(v) − ε(u)) Q ≥ (f , v − u) V + j(u, u) − j(u, v) ∀ v ∈ V.
(4.70)
Notonsque(4.43)(a) et(b) autorisentàprendre
v = 2u − e g
etv = g e
dans(4.70).Paronséquent, en utilisantl'égalité (4.43)(d), nous obtenons
(4.71)
(τ (u), ε(u) − ε( e g)) Q + j(u, u − g) = (f e , u − e g) V .
A présent, nous ombinons (4.70) et (4.71) et utilisons également (4.43)(e) pour voir
que
(τ (u), ε(v) − ε( e g)) Q + j(u, v − e g) ≥ (f , v − e g) V ∀ v ∈ U.
(4.72)
Cette inégalité implique que
τ (u) ∈ Σ(u)
et, en utilisant (4.57), ela montre queτ (u) ∈ Σ(Λσ)
. Par suite, en injetantτ = τ (u)
dans (4.42) nous avons( F −1 σ, τ (u) − σ) Q ≥ (ε( e g), τ (u) − σ) Q
et, dans la mesureoù
F −1 σ = ε(u)
, il s'ensuitque(τ (u), ε(u) − ε( e g)) Q ≥ (σ, ε(u) − ε( g)) e Q .
(4.73)
Ensuite, nous ombinons (4.71)et (4.73)pour déduireque
(f , u − e g) V ≥ (σ, ε(u) − ε( e g)) Q + j(u, u − g). e
(4.74)
Enn,danslamesureoù
σ ∈ Σ(Λσ)
,(4.57)impliquequeσ ∈ Σ(u)
et,paronséquent,puisque
u ∈ U
, (4.41)montre que(f , u − e g) V ≤ (σ, ε(u) − ε( e g)) Q + j(u, u − g). e
(4.75)
Ainsi
(f , u − g) e V = (σ, ε(u) − ε( g)) e Q + j(u, u − e g),
i.e.
(σ, ε( e g) − ε(u)) Q − j(u, u − e g) = (f , g e − u) V .
(4.76)
D'autre part,puisque
σ ∈ Σ(u)
nous avons(4.77)
(σ, ε(v) − ε( e g) Q + j(u, v − g) e ≥ (f , v − e g) V ∀ v ∈ U,
Nous ajoutons maintenantmembre à membre (4.76)et (4.77)pour obtenirque
(σ, ε(v) − ε(u) Q + j (u, v − g) e − j (u, u − e g) ≥ (f , v − u) V ∀ v ∈ U.
et, en utilisant(4.43)(e), ilen résulteque
(σ, ε(v) − ε(u)) Q + j (u, v) − j(u, u) ≥ (f , v − u) V ∀ v ∈ U.
Enn, puisque
σ = F ε(u)
, nous trouvons que( F ε(u), ε(v) − ε(u)) Q + j (u, v) − j (u, u) ≥ (f , v − u) V ∀ v ∈ U.
(4.78)
Nous ombinons maintenant l'inégalité (4.78) ave le résultat (4.68) pour voir que
u
est eetivement une solutiondu Problème
P V ′
, e qui ahève la démonstration.4.3.2 Résultats d'existene et d'uniité
Nous poursuivons maintenant ave l'étude de l'existene etde l'uniitéde la
solu-tion auxproblèmes
P ′ V
etP ′ D V
. Le résultatprinipalde ette setionest lesuivant.Théorème 4.9. Sous les onditions
(4.7), (4.8), (4.10) et (4.34)
, les propositions suivantes sont vériées.1) Le Problème
P ′ V
admet au moinsune solution.2) Il existeune onstante
α 0
qui dépend uniquement deΩ
,Γ 1
,Γ 3
etF
telleque lasolution au Problème
P ′ V
soit unique, si(4.79)
L p k µ k L ∞ (Γ 3 ) < α 0 .
3) Sous l'hypothèse
(4.35)
, le ProblèmeP ′ D V
admet au moins une solution.4)Sous leshypothèses
(4.35)
et(4.79)
,leProblèmeP ′ D V
admetuneunique solution.5) Sous les hypothèses
(4.35)
et(4.79)
, les solutions respetivesdes ProblèmesP ′ V
et
P ′ D V
, obtenue au points2)
et4)
, respetivement, sont reliées par la loi onstitutive élastiqueσ = F ε(u)
.Démonstration. 1)et 2)La démonstrationde es deux points adéjà été eetuée
pour leProblème
P V
et, dans lamesure oùleproblèmeP ′ V
étudié dans ettesetionn'enest qu'unas partiulier,iln'estpas néessaire d'avanerd'argument
supplémen-tairepour obtenirles résultatsattendus.
3)Supposonsque(4.35)est vérié.Désignons par
u
une solutiondu ProblèmeP ′ V
dont l'existene est garantie par 1) et onsidérons
σ = F ε(u)
. Alors, en utilisant leThéorème4.71)nousobtenons que
σ
estune solutionduProblèmeP ′ D V
e quiahèveladémonstration.
4) Supposons maintenant que (4.35) et (4.79) soient vériés et onsidérons
σ 1
etσ 2
,deux solutionsdu ProblèmeP ′ D V
.Alors,d'après leTheorème4.72),il existe deuxéléments
u 1 , u 2 ∈ V
tels que(4.80)
σ 1 = F ε(u 1 ), σ 2 = F ε(u 2 ).
Deplus,
u 1
etu 2
sontsolutionsduproblèmeP V
.Enutilisantmaintenantl'hypothèse de petitesse (4.79) ainsi que2), nous en déduisons que(4.81)
u 1 = u 2 .
Nousombinons(4.80)et(4.81)pourvoirque
σ 1 = σ 2
,equiahèveladémonstration.5)Soit
u
,une solutiondu ProblèmeP ′ V
etσ
,une solutiondu ProblèmeP ′ D V
. Soit(4.82)
σ e = F ε(u).
Alors leThéorème 4.71) garantit que
σ e
est une solution du problèmeP ′ D V
. L'uniitéde la solutiondémontrée en 4)permetde dire que
(4.83)
σ e = σ.
Leségalités (4.82) et(4.83) impliquent que
σ = F ε(u)
.Supposons dans e qui suit que (4.7), (4.8), (4.10), (4.34), (4.35) et (4.79) sont
vériés. Alors le Théorème 4.7 nous garantit l'uniité de la solution à la fois dans
le as de la formulation variationnelle primale
P ′ V
et dans le as de la formulation variationnelledualeP ′ D V
. De plus, elamontre que si lehamp de déplaementsu
estsolutionde laformulationvariationnelleprimale
P ′ V
etquelehampde ontraintesσ
estsolutiondelaformulationvariationnelleduale
P ′ D V
,alorsu
etσ
sontreliésparlaloionstitutiveélastique
σ = F ε(u)
.Lapaire(u, σ)
est alorsdésignée sous l'appellation solution faibledu problème de ontat ave frottementP ′ V
et nous en onluons quee problème a une unique solutionfaible.Notons, par ailleurs,quela ondition (4.79)
représente une inégalitéde petitesse pour leoeient de frottement. Quant à savoir
si ette ondition représente une aratéristique intrinsèque du problème de ontat
frottant
P ′
ous'il s'agit juste d'une limitation inhérenteà nos outils mathématiques, la question reste à e jour ouverte. Pour nir, préisons que bien que les simulationsnumériquesgurantdanseChapitresoientbaséessurlaformulationen déplaement,
i.e.primale,iladéjàété proposé dans [86,87℄des résultatsnumériquesobtenusviala
formulationduale, autrement diten ontraintes.