v ∈ V ∗ }
, équipé de sanormek v k W = ( k v k 2 V + k v ˙ k 2 V∗ ) 1/2
.Enn, nous rappelons la formulede Green suivante:
(2.9)
Z
Ω
σ · ε(v) dx + Z
Ω
Div σ · v dx = Z
Γ
σν · v da pour tout v ∈ H 1 (Ω) d ,
formulequi s'avérera partiulièrementutile pour obtenirlaformulationvariationnelle
des problèmes de ontat traités dans les Chapitres à venir. Préisons d'ailleurs qu'il
s'agitsimplementd'uneextensionauasmultidimensionneldelaformuled'intégration
par partie bien onnue.
2.2 Analyse non linéaire
2.2.1 Classe des opérateurs
Soit
X
un espae de Hilbert muni du produit salaire(., .) X
et de la normek . k X
.D'après [136, p.19-20℄et par dénition
Dénition 2.1. Un opérateur
A : X → X
est dit :(1) monotone si
(Au − Av, u − v) X ≥ 0 ∀ u, v ∈ X;
(2) stritement monotone si
(Au − Av, u − v) X > 0 ∀ u, v ∈ X, u 6 = v ;
(3) non expansif si
k Au − Av k X ≤ k u − v k X ∀ u, v ∈ X;
(4) fortement monotone s'il existe
m > 0
tel que(Au − Av, u − v ) X ≥ m k u − v k 2 X ∀ u, v ∈ X;
(5) de Lipshitz s'ilexiste
M > 0
tel quek Au − Av k X ≤ M k u − v k X ∀ u, v ∈ X;
(6) hémiontinu sipour toute suite
(α n ) ⊂ R
telle queα n → α
, nous avons(A(u + α n v), w) X → (A(u + αv), w) X ;
(7) ontinu si
u n → u dans X = ⇒ Au n → Au dans X.
Les opérateurs de projetions présentent quelques intérêts dans les problèmes qui
vont suivre; on sepropose de les présenter rapidement.
Dénition2.2. Soit
K
un sous-ensemble nonvide, fermé et onvexe d'un espae de HilbertX
. Pour toutf ∈ X
, l'unique élémentu ∈ K
qui vériek u − f k X = min
v∈K k v − f k X
est appelé la projetion de
f
surK
et il est noté parP k f
. Par ailleurs, l'opérateurP K : X → K
est appelé l'opérateur de projetion surK
.Proposition 2.3. Soit
K
un sous-ensemble non vide, fermé et onvexe d'un espae de HilbertX
,f
etv
, deux veteurs deK
, etP K f
, le projeteur def
surK
. Nousavons alors
(2.10)
(P K f − f, P K f − v) ≤ 0, ∀ v ∈ K,
dontladémonstrationguredans[136,p.13℄.Nousyreviendrons dansleChapitre
6.
Nousintroduisonsà présent lelemme d'Ehrling,dontla preuve guredans [139℄.
Lemme 2.4. Soit
X 0
,X
etX 1
trois espaes de Banah tels queX 0 ⊂ X ⊂ X 1 ,
que l'injetion de
X
dansX 1
soit ontinue et que l'injetion deX 0
dansX
soitom-pate. Alors, pour haque
ε > 0
, il existe une onstanteC(ε)
telle quek v k X ≤ ε k v k X 0 + C(ε) k v k X 1 , ∀ v ∈ X 0 .
Opérateurs de mémoire.Il s'agitd'unelasse d'opérateurintervenantdans l'étude
de problèmes évolutifs.
Dénition 2.5. Soient
(X, k . k X )
et(Y, k . k Y )
, deux espaes vetoriels normés etun opérateur
R : C( R + , X ) → C( R + , Y )
. L'opérateurR
est qualié d'opérateur de mémoiresi
Pour tout n ∈ N Il existe r n > 0 tel que kR u 1 (t) − R u 2 (t) k Y ≤ r n
Z t
0 k u 1 (t) − u 2 (t) k X ds
∀ u 1 , u 2 ∈ C( R + , X ), ∀ t ∈ [0, n].
(2.11)
Nous terminons ave deux exemples d'opérateurs de mémoire lassiques tirés de
[136℄ sur lesquels nous reviendrons dans leChapitre 5.
Exemple 2.6.
Soient
(X, k . k X )
, un espae vetoriel normé,u 0 ∈ X
et onsidérons un opérateurS : C( R + ; X) → C( R + ; X)
déni par(2.12)
S v(t) = Z t
0
v(s)ds + u 0 , ∀ v ∈ C( R + ; X), ∀ t ∈ R + .
Alors,si
u 1
,u 2 ∈ C( R + ; X )
, nous avons(2.13)
k S u 1 (t) − S u 2 (t) k X ≤ Z t
0 k u 1 (t) − u 2 (t) k X ds.
S
est don, par dénition, un opérateurde mémoire.Exemple 2.7. Soient
(X, k . k X )
et(Y, k . k Y )
, deux espaes vetoriels normés etun opérateur
K ∈ C( R + ; L (X, Y ))
donné. Considérons l'opérateur de VolterraR : C( R + ; X) → C( R + ; X)
déni par(2.14)
R v(t) = Z t
0 K (t − s)v(s)ds ∀ v ∈ C( R + ; X), ∀ t ∈ R + .
Alors,si
u 1
,u 2 ∈ C( R + ; X )
, nous avonskR u 1 (t) − R u 2 (t) k X ≤
Z t
0 kK (t − s) kL (X,Y ) k u 1 (t) − u 2 (t) k X ds
≤ max
t∈[0,n] kK (t − s) kL (X,Y ) Z t
0 k u 1 (t) − u 2 (t) k X ds.
Parsuite,enposant
r n = max
t∈[0,n] kK (t − s) kL (X,Y )
,onaqueR
estégalementunopérateurde mémoire.
2.2.2 Sous-diérentiel
Ii,nousprésentonsquelquesnotionsaérentesausous-diérentielausensdel'analyse
onvexe.
Dénition2.8. Soit
X
unespaevetorieletf : X → R
.Onditquelafontionf
estpropresi
f (v) > −∞
pourtoutv ∈ X
etdom(f) 6 = ∅
oùdom(f ) = { v ∈ X | f (v) 6 = ∞}
.Elle est onvexe si
f((1 − t)u + tv) ≤ (1 − t)f (u) + tf (v)
pour tout
u, v ∈ X
ett ∈ ]0, 1[
.Dénition 2.9. Soit (
X
,k . k X
) un espae vetoriel normé,K
un sous-ensemble onvexe fermé non videdeX
etf : K → R
.f
est dite(1) semi-ontinue inférieurement si pourtout
u ∈ X
etpour toute suite{ u n } ⊂ K
quionverge vers
u
dansX
n→∞ lim inf f(u n ) ≥ f (u).
(2) faiblement semi-ontinue inférieurement si pour tout
u ∈ X
et pour toute suite{ u n } ⊂ K
qui onverge faiblement versu
dansX
n→∞ lim inff (u n ) ≥ f(u).
Le résultat suivant montre le lien entre es propriétés dans le as des fontions
onvexes.
Proposition 2.10. Soit
f : X → R
une fontion propre et onvexe alorsf
estdite semi-ontinue inférieurement siet seulement sielle est faiblement semi-ontinue
inférieurement.
Le sous-diérentield'une fontion onvexe est déni i-dessous.
Dénition 2.11. Soit
X
un espae réel normé,X ′
son dual, etf : X → R
. Soitu ∈ X
tel quef (u) 6 = ±∞
. Le sous-diérentiel def
enu
est déni par l'ensemble∂f (u) = { u ′ ∈ X ′ : f (v) ≥ f(u) + (u ′ , v − u) X ′ ×X ∀ v ∈ X } .
Tout élément
u ′ ∈ ∂f (u)
de l'ensemble∂f (u)
est appelé sous-gradient de la fontionf
enu
. La fontionf
est dite sous diérentiable enu
si∂f (u) 6 = ∅
. Elle est sousdiérentiable sielle l'est en tout point de l'espae
X
.Remarque 2.12.
1) Si
f : R → R
, le sous-diérentiel def
enu
est l'ensemble des pentes des droitespassant par le point
(u, f (u))
se situant au dessous de la ourbe def
. En partiuliersi
f ′
existe alors∂f (u) = { f ′ (u) } .
2) Soit
X
un espae vetoriel normé etK
un sous-ensemble onvexe non vide deX
.Lesous-diérentiel
∂ψ K (u)
de la fontion indiatrieψ K
est aratérisé par∂ψ K (u) = { u ′ ∈ X ′ : (u ′ , v − u) X ′ ×X ≤ 0 ∀ v ∈ X } .
Par ailleurssi
u ∈ int(K )
alors∂ψ K (u) = { 0 } .
Rappelons aussi la notion de fontion onjuguée et elle de fontion Gâteaux
dif-férentiable quiseront utiliséespar la suite.
Dénition2.13. Soient
X
unespaevetorieletX
sondual.Considéronslafontionf : X → R
. La fontion onjuguée au sens de Fenhel est dénie parf ∗ (y) = sup
x∈X { (x, y) X ′ ×X − f(x) } ∀ y ∈ X ′ .
Dénition 2.14. Soit
f : X → R
et soitu ∈ X
tel quef (u) ∈ R
.f
est Gâteauxdiérentiable en
u
s'ilexisteu ′ ∈ X ′
tel quelim t→0
f(u + tv) − f (u)
t = (u ′ , v) X ′ ×X ∀ v ∈ X.
u ′
est unique et est appelé la dérivée Gâteaux def
enu
notéef ′ (u)
.Enn, nous terminons par une dénition suinte du sous-diérentiel de Clarke,
utilisédans le Chapitre 6
Dénition 2.15. Soient
X
, un espae de Banah, etX ′
son dual. La dérivéedi-retionnelle généralisée d'une fontion loalement lipshitzienne
f : X → R
au pointx ∈ X
dans la diretionv ∈ X
, notée parf 0 (x; ν)
est dénie parf 0 (x; v) = lim sup
y→x,λ↓0
f (y + λv) − f (y)
λ ·
Le sous-diérentiel de Clarke de
f
au pointx
, désigné par∂f (x)
, est alors un sousensemble de
X ′
donné par∂f (x) = { ζ ∈ X ′ : f 0 (x; v) ≥ (ζ, v) X ′ ×X
pour toutv ∈ X }
.Soit
k ζ k ′
, la norme deζ
dansX ′
:k ζ k ′ := sup { (ζ, v) X ′ ×X : v ∈ X, k v k ≤ 1 } .
Notons d'ailleurs que nous utiliserons indiéremment la notation "
∂
" pour lesous-diérentiel de Clarke et pour elui au sens de l'analyse onvexe. Un tel hoix ne sera
soured'auuneambiguitédanslamesureoùlesensdelanotationdépendduontexte
dans lequel elle est utilisée. Plus de détails sur le sujet peuvent être trouvés dans
[46, 108℄.
2.2.3 Inéquations variationnelles
Nous énonçons maintenant un résultat onernant une lasse d'inéquations
varia-tionnelles.
Théorème 2.16. Soit
X
un espae de Hilbert et supposons queK
est une partieonvexe fermée de
X
telle que0 X ∈ K
, soientA : X → X
, un opérateur ontinuLipshitzien fortement monotone, et
j : K × K → R
, une fontion satisfaisant les onditions suivantes :(2.15)
Pour tout
η ∈ K, la f onction v 7→ j (η, v) : K → R est convexe, j(η, v) ≥ 0 pour tout v ∈ K et j(η, 0 X ) = 0.
(2.16)
Pour toute suite
{ η n } ⊂ K
et{ u n } ⊂ K
telles queη n ⇀ η
dansX, u n ⇀ u
dansX
et pour toutv ∈ K,
l'inégalité suivante est vériée :
lim sup
n→∞
[j(η n , v) − j (η n , u n )] ≤ j(η, v) − j(η, u).
Alors, pour tout
f ∈ X
il existe au moins une solution à l'inégalité variationnelle i dessous(2.17)
u ∈ K, (Au, v − u) X + j (u, v) − j (u, u) ≥ (f, v − u) X ∀ v ∈ K.
Le Theorème 2.16 sera utilisé dans le Chapitre 4 an de prouver l'existene d'une
solutionfaiblepour notremodèlede ontat.Sadémonstrationguredans[136, p.51℄
etestbaséesur lethéorèmedu pointxedeShauder. Notezbienquee théorèmeseul
ne sut pas àgarantirl'uniité,nous n'avons que l'existene à e stade.
Nous proposons également un résultat onernant une autre lasse d'inéquations
variationnelles.
Théorème 2.17. Soit
X
, un espae de Hilbert réel muni d'un produit salaire( · , · ) X
et d'une norme assoiée
k · k X
. SoitK
, une partie deX
et onsidérons les opérateursA : K → X
,R : C( R + ; X ) → C( R + ; X)
ainsi que les fontionsj : K × K → R
,f : R + → X
tels que :K est une partie convexe f erm´ ee non vide de X.
semi-ontinue inférieure, pour toutu ∈ K.
(b) Il existe
α ≥ 0
tel queLe Theorème 2.17 est démontré dans [137℄. Il sera utilisé dans le Chapitre 5 an
de prouver l'uniitéde lasolutionfaiblede notre problème de ontat. Nousavons vu
en (2.11) que (2.20) est désigné sous l'appellation opérateur de mémoire.De e fait,
(2.23)représente une inégalitéquasivariationnelleave terme mémoire.
2.2.4 Lemmes de Grönwall
NousintroduisonsensuiteplusieursversionsduLemmedeGrönwall,quis'avéreront
partiulièrement utiles dans lasuite de e manusrit.
Lemme 2.18. (lemme de Grönwall, forme intégrale)
Soient
f et g ∈ C([0, T ], R )
. Supposons qu'il existec > 0
tel quef (t) ≤ g(t) + c
Z t
0
f (s) ds ∀ t ∈ [0, T ].
Alors
f (t) ≤ g(t) + c Z t
0
g(s) e c(t−s) ds ∀ t ∈ [0, T ].
Si
g
est non déroissante, nous avons quef (t) ≤ g(t) e ct ∀ t ∈ [0, T ].
Unepreuve du Lemme 2.18 peut être trouvée dans [136℄.
Lemme 2.19. (lemme de Grönwall, forme disrète)
Soient
T > 0
, donné, etN > 0
, un entier. On dénitk = T /N
. Supposons que{ g n } N n=1 et { e n } N n=1
sont deux suites de nombres non négatifs satisfaisante n ≤ cg n + c X n
j=1
ke j n = 1, ..., N,
ave
c
, une onstante positive indépendante deN
etk
. Alors, sik
est susammentpetit, il existe une onstante positive
c
, indépendante deN
etk
, telle que1≤n≤N max e n ≤ c max
1≤n≤N g n .
Unepreuve du Lemme 2.19 peut être trouvée dans [56℄.
Méthodes numériques
Dans e Chapitre, nous allons rappeler les diérentes méthodes numériques
exis-tants dans la littérature et utilisées dans les Chapitres à venir. Les extensions de es
méthodes aux problèmes étudiés seront, le as éhéant, présentées dans lesChapitres
onernés. Nous ommençons par rappeler suintement le prinipe de la méthode
du Lagrangienaugmenté[6℄pourlarésolutionde problèmes ave ontat unilatéralet
frottement de Coulomb entre un solide déformable hyperélastique et un orps rigide
(notonsque leas de l'élastiitélinéairepeut être vu ommeun as partiulier).An
d'éviteruneredondanedeséquations,lesonditionsdeontatneserontpasréérites
dans leadre des grandes déformations.Il est à noterque nousaurons reoursà ette
méthode tout aulongde e manusrit. Ensuite,nousétudierons une méthode de type
Ativeset [68, 69,71, 72℄pour la résolution de problèmes ave ontat unilatéralque
nousaborderonsauChapitre7.Enn,nousonluronseChapitreparlaprésentation
de quelques méthodes de typeonservation de l'energie[13, 62,80,81℄ néessaire àla
ompréhension du Chapitre 8.
3.1 Méthode du quasi-Lagrangien augmenté
Notonsquenousadoptonsdansettesetionunformalismeliéàdesproblèmes
sta-tiques ouquasi-statiques déoulantde proessusinrémentaux. Cetteméthode fut
dé-riteen partiulier dans[6℄etresteenoreaujourd'huitrèspopulaire,ommepeuvent
entémoignerlestravaux[88,143℄.Nousommençonspartraiterleasdu ontat
uni-latéralseul auquelnous ombinons,dansun seond temps,lefrottementde Coulomb.
Considéronsensuite
{T h }
,une familled'élémentsnis réguliersdeΩ
ompatibleavela frontière
Γ = Γ 1 ∪ Γ 2 ∪ Γ 3
, i.e., si un té d'un élémentT r ∈ T h
omprend plusd'un point reposant sur la frontière
Γ
,alors e même té repose entièrement surΓ 1
,Γ 2
ouΓ 3
. L'espaeV
est approximé parV h ⊂ V
, un sous-espae d'éléments nis defontionslinéaires par moreaux, à savoir,
V h = { v h ∈ [C(Ω)] d : v h | T r ∈ [P 1 (T r)] d ∀ T r ∈ T h , v h = 0
surΓ 1 } ,
où
P 1 (T r)
représentel'espaedes polynmesde degréinférieurouégalàundansT r
eth > 0
désigneleparamètrededisrétisationspatiale.Pour ladisrétisationdestermes assoiésauontatnormal,nousonsidéronsl'espaeX ν h =
v h ν | Γ 3 : v h ∈ V h
,équipédesanormeusuelle.Désignonsalorspar
Y ν h ∈ L 2 (Γ 3 )
,l'espaede fontionsonstantesparmoreauxassoiéàladisrétisationdelaontraintenormale
λ h ν = − σ h ν
.De même,pourladisrétisationdes termesassoiés auontatnormal,nousonsidéronsl'espae
X τ h =
v h τ | Γ 3 : v h ∈ V h
,équipédesanormeusuelle.Ainsi,Y τ h ∈ L 2 (Γ 3 )
désignel'es-pae de fontions onstantes par moreauxassoié àla disrétisationde laontrainte
tangentielle
λ h τ = − σ h τ
.Ladisrétisationdel'interfaede ontat estainsi aratérisée par un espae de dimension nieH Γ h 3 ∈ Y h
, oùY h
désigneY ν h ∪ Y τ h
.3.1.1 Cas du ontat unilatéral
Cela onduit, dans le as sans frottement,au problème disretsuivant.
Problème
P V h Sig
. Trouver un hamp de déplaements disretu h
et un hamp deontraintes normales disret
λ h = λ h ν ν
tels queu h ∈ V h , h A(u h ), v h i V ∗ ×V + h λ h ν , v ν h i Y ν h ,X ν h = h f , v i V ∗ ×V ∀ v h ∈ V h ,
(3.1)
λ h ν ∈ ∂ϕ ν (u h ν ) dans Y ν h ,
(3.2)
où
A
est l'opérateur non linéaire hyperélastique déni en (1.84). La fontionϕ ν : X ν → ( −∞ , + ∞ ]
orrespond à elle utilisée dans (1.85). Les solutions du ProblèmeP V h Sig
peuventégalementêtre obtenues àpartird'un problème de minimisationsur un ensembleonvexequionduitàuneméthodedeLagrangienaugmentésansontrainte.Considéronsle problème d'optimisationsuivant
(3.3)
u h = argmin
v h ∈V h
n
J(v h ) + ϕ ν (v ν h ) o ,
où
J(v h )
est le potentiel de déformationhyperélastiquedéni par(3.4)
J(v h ) =
Z
Ω
W ( ∇ ϕ(x, t))dx − h f , v i V ∗ ×V .
Ainsi, ave le formalisme propre au Lagrangien lassique, le problème (3.4) est
équi-valent auproblème minmax
(3.5)
(u h , λ h ν ) ∈ arg(min v h max
γ h ν ∈ R + { L(v h , γ ν h ) } ),
où
λ h ν ∈ Y h ∩ R +
renvoie aux multipliateurs de Lagrange, aveγ ν h
la variable deLagrange virtuelle, qui représente l'opposé de la ontrainte normale de ontat. La
fontion Lagrangienne
L
est dénie par(3.6)
L(v h , γ h ν ) = J(v h ) + h v ν h , γ ν h i X ν ×X ν ′ .
Nousavons à présent reoursà l'approhe du Lagrangien augmenté, permettantainsi
l'obtention d'unproblème de minimisationréguliersans ontrainte. Apartir de
main-tenant, nous onsidérons l'expression régularisée du Lagrangien donnée par
(3.7)
L r (v h , γ ν h ) = J (v h ) − 1
2r k γ ν h k 2 + 1
2r [γ ν h + rv ν h ] 2 + ,
ave
r > 0
, un paramètre de pénalisation. Nousen déduisons le problème de minimi-sation suivant(3.8)
(u h , λ h ν ) ∈ arg(min { L r (v h , γ ν h ) } ), avec v h ∈ V h et γ ν h ∈ Y ν h .
En supposant que
J
est ontinûment diérentiable et stritement onvexe,L r
estontinûment diérentiable par rapport à
v h
etγ ν h
et de e faitil existe un point-selle(u h , λ h ν )
vériant laondition de stationnaritésuivante (3.9)∇u h ,λ h ν L r (u h , λ h ν ) = 0.
Cela onduità un système d'équation non linéairede la forme
∇ u h L r (u h , λ h ν ) = ∇ u h J (u h ) + [λ h ν + ru h ν ] + ν = 0,
∇ λ h ν L r (u h , λ h ν ) = − 1 r
n λ h ν − [λ h ν + ru h ν ] + o
= 0.
Pourlerestede lasetion,ande simplierlesnotations,nousomettronsleparamètre
de disrétisation
h
.Danslasuite,u
etλ
désignentlesveteurs généralisés,dénisparu = { u i } N i=1 T ot h
etλ = { λ i } N
h Γ 3
i=1
, respetivement, oùN T ot h
, est le nombre de noeuds dela disrétisation de
Ω
etN Γ h 3
, le nombre de noeuds de la disrétisation deΓ 3
. Ii,u i
renvoie à la valeur de
u
aui
noeud deT
tandis queλ
renvoie à la valeur deλ h = λ h ν ν
aui eme
noeuddeladisrétisationdeΓ 3
,désignée parΓ 3 h
.Ainsi,en adoptantune notationvetorielle, nous avons le système d'équations non linéairessuivant :
Problème
P L
. Trouver un hamp de déplaementu ∈ R d×N T ot h
et un multipliateurest la ontribution non diérentiable du ontat dénie par
G(u) = A(u) − f
La solution du Problème non linéaire
P L
est basée sur une méthode de Newtongé-néraliséepermettant ainsi de traiter les deux variables
(u, λ)
de façonsimultanée. A présent,en onsidérant la pairex = (u, λ)
,le shéma itératifpeut être déritainsi.(i)Choix de
x 0
, posonsk = 0
.(ii)Calulde
x (k+1)
, donné par(3.11)
x (k+1) = x (k) − (K k + L k ) −1 (G(x (k) ) + F (x (k) )), L k ∈ ∂ F (x (k) ),
où
∂ F (x (k) )
est laJaobiengénéralisé deF
enx (k)
etK k
estleJaobiendeG
enx (k)
.(iii) Si
k x (k+1) − x (k) k ≤ ǫ
etkR L (x (k) ) k ≤ ǫ
alors stop, sinon retour en (ii). Ii,ǫ
est ensé être relativement petit et
R L (x (k) )
est l'opérateur non linéaire appartenant àR d,N T ot h × R N Γ h 3
, déniparR L (x (k) ) = G(u (k) ) + F (u (k) , λ (k) ).
Remarque 3.1. Une telle méthode requiert l'utilisationde noeuds tifs, pour les
multipliateurs de Lagrange, assoiés aux éléments de ontat sur
Γ 3
, pour letrai-tement de l'opérateur de ontat
F (u, λ)
. La onstrution de es noeuds dépend del'élémentde ontatutilisépour ladisrétisationgéométriquedel'interfae deontat
Γ 3
. Dans les exemples numériques présentés dans les Chapitres à venir, ladisrétisa-tion sera basée sur l'élementde ontat noeud-rigide",omposé d'un noeud de
Γ 3
etd'un noeud multipliateurde Lagrange.
3.1.2 Cas du ontat unilatéral ave frottement de Coulomb
Si l'on onsidère à présent un frottement de type Coulomb dans un as statique, et
ave les mêmesnotations, leproblème disrétisé prend la formesuivante
Problème
P V h Coul
.Trouverunhampdedéplaementsdisret
u h
,unhampdeontraintesnormales disret
λ h ν
et un hamp de ontraintes tangentielles disretλ h τ
telsqueu h ∈ V h , h A(u h ), v h i V ∗ ×V + h λ h ν , v ν h i Y ν h ,X ν h + h λ h τ , v h τ i Y τ h ,X τ h
(3.12)
= h f , v i V ∗ ×V ∀ v h ∈ V h , λ h ν ∈ ∂ϕ ν (u h ν ) dans Y ν h ,
(3.13)
λ h τ ∈ ∂ϕ ∗ τ (u h τ ) dans Y τ h ,
(3.14)
où la fontion
ϕ ∗ τ : X τ → ( −∞ , + ∞ ]
est dénie par (1.86) Il onvient alors d'ajouterauproblème de minimisation préédent un pseudo-potentiellié à la loide frottement
(1.35), donnant ainsi un problème d'optimisation assoié au problème
P V h Coul
de laformesuivante:
(3.15)
u h = argmin
v h ∈V h
n J(v h ) + ϕ ν (v h ν ) + ϕ ∗ τ (v h τ ) o .
Pour le as évolutif du frottement de Coulomb, on utilisera un problème de
minimi-sation inrémentale en onsidérant, par exemple, un shéma de type Euler pour la
disrétisation de la vitesse. Notons qu'un tel problème n'est pas tout à fait standard
dans la mesure où le disque de Coulomb
C
dépend de la solutionu h
. C'est larai-son pour laquelle on parle plutt d'un problème de quasi optimisation; l'appelation
"quasi-Lagrangien"nesejustievéritablementquedansleasavefrottement.Comme
préédemment,nousintroduisonsleLagrangienstandardassoiéàe problème,déni
par :
(3.16)
L(v h , γ ν h , γ h τ ) = J(v h ) + (v ν h , γ ν h ) + (v h τ , γ h τ ).
Par analogieave leas du ontat unilatéral, lemultipliateur
γ h τ
orrespond àl'op-posé de la ontrainte tangentielle de frottement
σ h τ
utiliséedans laloi (1.35). Lepro-blème (3.15)est remplaé par le problème de min-max suivant:
min v h max
γ ν h ∈ R + max
γ τ h ∈ C(µ|σ h ν ( u h )|) L(v h , γ ν h , γ h τ ),
où
γ ν h
etγ h τ
représentent lesmultipliateursde Lagrangeassoiés respetivement aux ontraintes de ontat et de frottement. An d'obtenir un problème de minimisationrégulier sans ontrainte, nous avons reours à l'expression du quasi-Lagrangien
aug-menté suggérépar Alart etCurnier dans [6℄de laforme:
L r (v h , γ ν h , γ h τ ) = L(v h , γ ν h , γ h τ ) + r
Nousen déduisons leproblème de minimisationsuivant :
(3.18)
(u h , λ h ν , λ h τ ) ∈ arg min
Cela nous onduitausystème d'équations non linéairessuivant :
eten omettant leparamètre de disrétisation spatialeh
pour simplier lesnotations,nous obtenons lesystème suivant :
Problème
P LC
. Trouver un hamp de déplaementu ∈ R d×N T ot h R (d+1)×N Γ h 3
estlaontributionnondiérentiabledu ontatavefrottementdeCoulomb dénie parG(u) = A(u) − f 0 (d+1)×N h
Γ 3
!
et
Remarque 3.2. Laméthodede pénalisationpeutêtre vueommeunas partiulier
de la méthode du Lagrangien; il sut de onsidérer les multipliateurs de Lagrange
nuls, i.e.
γ ν = 0
etγ τ = 0
. En proédant ainsi,r
est assimilé à la rigidité de lafondation.