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contribution des adventices à un ensemble de (dis)services De nombreuses études ont mis en avant l’intérêt que peuvent avoir les adventices dans

5. Objectif de la thèse et plan du manuscrit

5.2 Organisation du manuscrit de thèse

5.2 Organisation du manuscrit de thèse

Pour répondre à ces questions, nous avons décomposé le travail en différentes étapes permettant progressivement de relier l’effet des pratiques agricoles mises en place par l’agriculteur à la fourniture de (dis)services écosystémiques par les adventices (Figure 10).

Dans le chapitre I, nous allons développer une méthodologie permettant d’identifier

des groupes de parcelles (appelés stratégies agricoles) présentant des combinaisons de pratiques agricoles similaires (à l’échelle de la culture et de la succession). Ces stratégies agricoles représentent alors des combinaisons cohérentes de pratiques mises en place par les agriculteurs afin de répondre à leurs objectifs. Nous allons ensuite évaluer l’intérêt de la prise en compte de la stratégie agricole lors de la quantification de l’effet d’une pratique agricole sur les adventices. Nous faisons ici l’hypothèse qu’il existe plusieurs stratégies agricoles dans la situation de production étudiée. Nous émettons aussi l’hypothèse que l’effet d’une pratique agricole (par ex. l’utilisation d’herbicide) est dépendant des autres pratiques déjà mises en place.

Dans le chapitre II, nous nous intéresserons à la caractérisation des communautés

adventices de l’interface des parcelles, d’un point de vue taxonomique et fonctionnel. Nous chercherons à identifier en quoi elles diffèrent des communautés de plein champ et dans quelle mesure elles sont modulées par la stratégie agricole. Nous faisons l’hypothèse que les communautés d’interface sont composées à la fois d’espèces présentes dans le plein champ et uniquement observées en interface. Nous faisons également l’hypothèse que les communautés associées à des stratégies différentes sont plus similaires au niveau de l’interface que du plein champ, révélateur que les pratiques agricoles sont moins intenses en interface qu’en plein champ.

Dans le chapitre III, nous nous focaliserons ensuite sur le développement

phénologique des espèces adventices, en interface et en plein champ, de plusieurs types de cultures. Nous étudierons notamment si les succès de floraison et de grenaison des espèces, ainsi que la quantité de graines et de fleurs produites par plante sont différents suivant la localisation au sein de la parcelle et la culture mise en place. Nous supposons que les succès et les niveaux de production seront plus élevés au niveau de l’interface et décalé dans le temps par rapport au plein champ. Nous faisons l’hypothèse que les espèces auront des succès et des niveaux de productions de fleurs et de graines différents

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en fonction de leur capacité compétitive et de la synchronie de leur cycle de développement avec celui de la culture.

Dans le chapitre IV, nous nous focaliserons sur le développement d’indicateurs de

(dis)services d’une grande gamme d’adventices. Pour cela, nous identifierons les traits fonctionnels des adventices qui jouent un rôle majeur dans les services et disservices identifiés. Grâce à ces indicateurs, nous allons ensuite étudier les combinaisons de (dis)services associées aux espèces adventices, ainsi que l’impact des traits de réponse des espèces, de la culture et de la localisation sur ces combinaisons. Nous faisons ici l’hypothèse que globalement les services et disservices seront positivement corrélés car ils sont tous associés au succès de survie et à la biomasse de la plante. Nous émettons l’hypothèse que les espèces en capacité de fournir des services sans trop de disservices ont une taille inférieure à la culture, et sont en mesure de produire des fleurs/graines avant la fin du cycle de la culture. Enfin, nous faisons l’hypothèse que les valeurs de services et de disservices des espèces devraient être plus élevées en interface, du fait de la plus faible compétition de la culture.

Dans le chapitre V, nous allons nous intéresser à l'échelle des communautés annuelles.

Pour cela, nous allons évaluer l’effet de la culture et de la stratégie agricole sur la valeur et la variabilité intra-annuelle des proxys à l’échelle de la parcelle (somme de l’interface et du plein champ). Nous évaluerons ensuite les bouquets de services et les compromis fournis par les communautés adventices associées aux différentes cultures. Nous nous intéresserons également à l’effet des cultures et des stratégies sur la contribution des interfaces à la valeur et la stabilité des (dis)services. Nous faisons ici l’hypothèse que les cultures les moins compétitives et avec des écartements de semis importants contribuent davantage à la fourniture de services. Nous faisons également l’hypothèse que les interfaces ont une contribution différente du plein champ (en termes de quantité et de période) et qu'elles sont moins sensibles aux effets de la culture et de la stratégie. Elles devraient donc avoir une contribution très importante dans les cultures les plus compétitives et les stratégies les plus intensives.

Enfin, dans le chapitre VI, nous analyserons l’effet des différentes stratégies agricoles

sur les compromis entre (dis)services à l’échelle de la succession culturale au sein de la parcelle et du petit territoire agricole de Fénay. A l’échelle de la parcelle nous allons nous intéresser à l’effet de la stratégie agricole sur la valeur moyenne des proxys au

57 cours de 6 années et leur variabilité inter-annuelle. A l’échelle du territoire, nous allons simuler différents assemblages de parcelles composés d’un nombre variable de stratégies agricoles et en différentes proportions. Le nombre de parcelles, et donc la proportion d’interface, sera également modifié. Nous faisons ici l’hypothèse que les stratégies les plus diversifiées contribuent à davantage de services et de manière plus stable. Nous supposons également que les territoires ayant les meilleures combinaisons de (dis)services sont composés majoritairement des stratégies ayant les meilleures combinaisons de services (c'est-à-dire les stratégies diversifiées) et par une proportion d’interface importante.

Tout au long de ces six chapitres nous allons donc nous intéresser à différents niveaux d’organisation spatiales et temporelles, allant de l’organe à l’assemblage de parcelles et de la période intra-annuelle à la succession culturale. Le positionnement des six chapitres dans cet espace spatio-temporel est présenté en Figure 11.

Figure 11 : Représentation des différentes échelles spatiales et temporelles étudiées au sein des

six chapitres de la thèse. Le chapitre en jaune s'intéresse à la caractérisation des stratégies agricoles, les chapitres en orange aux communautés adventices, tandis que les chapitres en vert s'intéressent à la contribution des adventices à la fourniture de (dis)services écosystémiques. Les illustrations à l'intérieur des chapitres représentent les niveaux d'organisation étudiés (organe, plante et communauté).

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