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1.1 Généralités

1.2.3 Organigramme de la DDEAP

La Figure 1 présente l’organigramme de la DDAEP.

DDAEP : Direction Départementale de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche; SA : Secrétariat Administratif; SAF : Service Administratif et Financier; SSPDA : Service de Suivi de la Promotion du Développement Agricole; SPCI : Service de la Programmation et de la Coordination des Interventions; SRC : Service de la Règlementation et du Contrôle; SESSEC : Service de l’Enquête de la Statistique du Suivi-Evaluation et de la Capitalisation; DARH : Division Administration et Ressources Humaines; DFM : Division Finances et Matériel; DSFIG-OPA : Division Suivi du Fonctionnement Institutionnel et de la Gestion des Organisations Professionnelles Agricoles; DSADA : Division Suivi des Actions de Développement Agricole; DSAN : Division Surveillance Alimentaire et Nutritionnelle; DAP : Division Analyse et Programmation; DCI : Division Coordination des Interventions; DRCPA : Division Règlementation et Contrôle des Produits Animaux; DRCPHA : Division Règlementation et Contrôle des Produits Halieutiques et Aquacoles; DRCVPV : Division Règlementation et Contrôle des Végétaux et Produits Végétaux; DRCAER :Division Règlementation et Contrôle des Aménagements et Equipements Ruraux; DEASA : Division Enquêtes et Analyses Statistiques Agricoles; DES : Division Suivi-Evaluation; DDSR : Division Documentation Synthèses et Rapports.

Figure 1: Organigramme de la DDAEP (DDAEP-Ouémé, 2017) 1.2.4 Forces de la DDAEP Ouémé

Les forces de la DDAEP Ouémé sont multiples:

 elle dispose de plusieurs agents intervenant dans le domaine des productions animales et végétales etc.…;

 elle assure la formation, un suivi appui conseils aux producteurs ;

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 elle assure la prospection des activités agricoles dans les communes grâce aux services fournis par ses agents aux paysans ;

 Les locaux de la DDAEP Ouémé sont situés à Porto-Novo, la capitale administrative et chef-lieu du département de l’Ouémé, ce qui favorise le rapprochement avec les autres institutions étatiques.

 La DDAEP Ouémé abrite les locaux de la Direction Générale du CARDER Ouémé-Plateau ou encore la Direction Générale du CeRPA Ouémé-Ouémé-Plateau.

1.2.5 Faiblesses de la DDAEP Ouémé

Au moment de nos passages dans les locaux de la DDAEP du département de l’Ouémé, certaines faiblesses avaient été relevées :

 l’insuffisance du personnel ;

 le non définition des cahiers de charges aux agents qui avaient servi sous les CARDÉ ;

 la non disponibilité des moyens matériels et financiers pour la réalisation des activités ;

 l’insuffisance des agents de contrôle pour l’inspection des denrées d’origine animales ;

 l’insuffisance d’implication des agents du terrain dans les dispositions des DDAEP par les nouvelles réformes.

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DEUXIEME PARTIE:

ACTIVITES MENEES, DIFFICULTES RENCONTREES

ET PROBLEMES IDENTIFIES

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2.1 Activités menées et difficultés rencontrées 2.1.1 Activités menées

Durant le stage diverses activités ont été fait dont : le nettoyage des porcheries, l’alimentation des animaux, le mélange d’ingrédient, l’inspection des carcasses de petits ruminants et pratiqués aux activités menées

2.1.1.1 Nettoyage de porcherie

L’hygiène représente un facteur très important pour la réussite d’un élevage. Ainsi, chaque matin il est procédé au ramassage des excréments et au lavage du sol. Aussi, faut-il vider les mangeoires et abreuvoirs.

2.1.1.2

Alimentation des animaux

La rentabilisation d’un élevage porcin passe par une bonne alimentation. Les matins entre 8h-9h, après avoir vidé et nettoyé les abreuvoirs et mangeoires, est distribué l’aliment aux animaux, après le mélange d’ingrédient. L’eau est ajoutée à l’aliment afin de faciliter la préhension des animaux et surtout pour éviter les pertes. Dans la soirée, autour de 17h, la deuxième partie de la ration est distribuée, mais souvent complétée de plantes fourragères (Manihot esculenta, Ipomoea batatas, etc.). Les aides apportés aux éleveurs dans ces différentes activités non seulement pour l’acquisition de compétences, mais également pour gagner leurs confiances, ce qui est nécessaire pour la suite de nos travaux.

2.1.1.3 La formulation de la ration

Le mélange se fait avec plusieurs matières premières. Mais les matières premières utilisées diffèrent d’un éleveur à un autre. Cependant, le tourteau de palmiste et la drêche de brasserie ont été plus appréciés dans la formulation des rations. Les matières premières utilisées dans le mélange sont composées du tourteau de palmiste, du son de riz, du son de soja, du tourteau de soja, du son de mil, de la drêche de brasserie, du son de blé et du tourteau de coprah.

Chaque éleveur composait son aliment en fonction des matières premières disponibles. Cette composition est réalisée tous les matins et ne tient pas compte des besoins des animaux. Par truie

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et par verrat nous donnons la mesure d’une grosse boîte de tomate d’aliment. La même quantité est distribuée les soirs. Des animaux à l’engrais recevaient la moitié de cette mesure.

2.1.1.4 Inspection des petits ruminants

Dans l’organisation du stage, nous assistons l’agent de contrôle des produits d’origines animales afin de voir comment l’inspection des carcasses est réalisée. Nous avons eu la chance de le suivre 5 fois pour l’inspection de la carcasse des petits ruminants dans le marché à bétail de Djeffa. Pour commencer, un coup d’œil général permet de juger de l’état de la carcasse. L’incision de cette partie permet de déceler la présence des cysticerques, les points d’injections en passant par l’examen des ganglions pré-scapulaires et des ganglions poplités suivi des reins. L’incision de cet organe permet de rechercher les lésions internes telles que les abcès, les calculs rénaux, la tuberculose. Le cœur est ensuite incisé pour observer la présence de lésions de péricardite, le foie pour les lésions parasitaires fréquentes comme les distomatoses, la cysticercose et les abcès caséeux, la rate pour détecter la présence du charbon bactéridien et enfin les poumons pour déceler les lésions de broncho-pneumonie et de kystes parasitaire.

2.1.1.5 Activités potagères menées

Certains éleveurs associent le maraichage à l’élevage de porc, pour valoriser les fientes de porcs produites sur place. Il faut aussi ajouter que dans la commune de Sèmè-Podji, une grande place est accordée aux productions maraichères. Pour maîtriser cette synergie entre les productions porcines et les productions maraichères, nous aidons dans la réalisation des activités suivantes :le désherbage sur les planches de culture du gombo (Abelmoschusesculentus), le repiquage des jeunes plants de piment (Capsicumannuum) et de tomate (Solanumlycopersicum), l’arrosage des cultures, l’apport de fumure sur les planches, l’amendement organique. Dans les fermes visitées, les principales cultures maraîchères cultivées sont : la culture de gombo (Abelmoschusesculentus) associé au corète potager, la culture de sésame (Sesamumindicum), la culture de piment (Capsicumannuum), la culture de tomate (Solanumlycopersicum), la culture de carotte (Daucus carota), la culture des laitues (Lactuca sativa), la culture de poivron (Capsicumannum Group), la culture de citronnelle (CymbopogonCitratus), et la culture du concombre (Cucumissativus).

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2.2 Difficultés rencontrées

Au cours du stage, de nombreuses difficultés ont été rencontrées. Il s’agit particulièrement de :

 la méfiance des éleveurs vis-à-vis aux stagiaires parce qu’ayant été déçus par d’autres enquêteurs qui ont tenu des promesses qu’ils n’ont jamais réalisé;

 la non disponibilité du recueil des données quantitatives, car la plupart des éleveurs ne détiennent pas de fiche de suivi de leurs animaux ;

 l’absence d’une bibliothèque permettant de renseigner sur les résultats des divers travaux de recherches effectuées précédemment dans la commune;

 l’insuffisance d’informations sur l’évolution de la Peste Porcine Africaine;

 le manque de réseau de communication sur le partage des informations entre les éleveurs en cas de suspicion de nouveau foyer de la Peste Porcine Africaine dans la commune de Sèmè-Podji.

2.3 Problèmes identifiés

Au cours du stage, nous constatons que certains éleveurs de porcs déplacent les verrats vers les truies des autres éleveurs pour les saillies ou empruntent les mâles pour saillir leurs truies, parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers pour entretenir un verrat. Mais si cette pratique permet à l’éleveur d’atteindre son but, elle constitue un risque énorme notamment dans la dissémination de la PPA en cas de nouveaux foyers. Ainsi, une bonne communication entre les éleveurs sur l’apparition d’un nouveau foyer de PPA, va leur permettre de prendre les dispositions adéquates pour éviter les pertes dans les élevages.

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TROISIEME PARTIE :

LES FLUX D’INFORMATIONS ENTRE ELEVEURS

EN CAS DE SUSPICIONS DE NOUVEAUX FOYERS

DE LA PPA DANS LA COMMUNE DE SEME-PODJI

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3.1 Généralités sur l’élevage porcins

Races locales

Le porc local est issu surtout de la race ibérique et est à peu près le même dans tous les pays africains où il existe, de type coureur et longiligne avec un petit format. La tête longue, présente un front court, presque plat, un chanfrein rectiligne et un groin allongé. Les oreilles sont petites, épaisses et horizontales ou dressées. Le cou est court, le dos légèrement convexe et assez long avec une croupe inclinée. Les membres sont grêles, peu musclés et le jambon peu fourni. Les tétines sont souvent au nombre de 10. Les soies sont longues et la robe est souvent noire et peut être pie noire, grise ou rousse. Les races porcines locales ont des qualités d’adaptation telles qu’une bonne résistance à la chaleur et à l’insolation, une très grande tolérance aux irrégularités alimentaires, une maturité sexuelle souvent précoce et une bonne fécondité. La taille de la portée varie en fonction du mode d’élevage (Koutinhouin et al., 2009). Une taille de 5 porcelets a été rapportée en mode traditionnel contre 9 porcelets en mode améliorée par Koutinhouin et al.

(2009). Le poids à la naissance de cet animal au Bénin est de 0,54 kg et le poids au sevrage est 4,55 kg (Youssao et al., 2009). De croissance tardive, ils atteignent difficilement 60 kg de poids vif à l’âge adulte. Les femelles présentent une croissance plus rapide que les males à l’engraissement (Youssao et al., 2009) avec un gain moyen quotidien (GMQ) de 126,4 et 74 g/j respectivement pour les femelles et les mâles âgés de 62 jours sur une période de 6 mois et un indice de consommation respectif de 5,45 et 6,59 (Youssao et al., 2009).

Au Bénin, la viande de porcs locaux est plus appréciée que celle des races importées. Le rendement à l’abattage après engraissement est respectivement de 62,69% et 59,22% pour les femelles et les mâles (Youssao et al., 2009).

Races importées

Au Bénin les races importées sont la Large white et la Landrace.

 Large white

C’est une race européenne introduite en 1920 en provenance de l’Afrique du Sud. Le corps plutôt parallélépipédique a été fréquemment comparé à une brique pour exprimer la solidité du squelette et la répartition harmonieuse des masses musculaires. Elle est réputée pour sa facilité d’adaptation à des climats et des conditions d’exploitation variées. La taille de la portée (deux

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portées par an voir 6 avant la réforme) et le rythme de reproduction, sont d’un excellent niveau.

Le poids d’un porcelet à la naissance rapporté au Bénin est en moyenne 0,88 kg

(

Youssao et al., 2009b

)

. Sur le plan physique, il présente les traits suivant : couleur blanche uniforme, museau raccourci et arrondi, oreilles réduites et redressées, dos horizontal et rectiligne, 14 à 16 tétons, exige une alimentation adéquate pour être performante. De ce point de vue, elle serait avec la Landrace, la meilleure des races européennes. La carcasse présente une bonne musculature et un rendement plus élevé : 71% avec une bonne qualité de viande. Cette race a en général des performances d’engraissement d’un niveau assez haut. Son GMQ augmente jusqu’au poids de 100 kg pour diminuer ensuite. Notons que 6 à 7 mois d’âge sont nécessaires pour atteindre un poids vif de 100 kg (le verrat peut atteindre 400 kg, la truie 300 kg).

 Landrace

D’origine danoise, moins répandue que la Large White, la Landrace est surtout croisée avec la Large White pour la production de porcs charcutiers. En Belgique, elle est souvent croisée avec le Piétrain. La Landrace est de type musclé, sa robe est blanche et ses oreilles tombantes. Son tronc est fusiforme et la ligne du dos a une tendance à la convexité. Les jambons sont globuleux, la ligne arrière a un profil arrondi, les membres sont solides et la fertilité est bonne. Les femelles ont la réputation d’être maternelles et d’être de bonnes laitières. Les porcelets sont sevrés à l’âge de trois semaines.

3.2 Système d’élevage

En fonction des infrastructures et intrants mis en œuvre, les élevages porcins sont classés en trois systèmes d’élevage :

 le système d’élevage extensif ou traditionnel ;

 le système d’élevage semi-intensif ;

 le système d’élevage intensif.

3.2.1 Système d’élevage extensif ou traditionnel

C’est celui de la conduite traditionnelle. Il se caractérise par le fait que le porc divague dans la nature et recherche lui-même sa nourriture (cueillette). Les propriétaires apportent peu de soins à ces bêtes. Le seul moment qu’ils trouvent pour s’occuper de leurs animaux est le matin où ils

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distribuent de petites quantités de son de maïs, des épluchures de manioc ou des restes de cuisine et quelque fois de l’eau de boisson. Il s’agit en réalité pour le paysan de vérifier et de contrôler le nombre de bêtes (naissance, pertes, effectifs restants). Les animaux subissent une claustration saisonnière (à l’attache ou en habitat traditionnel) pendant les périodes froides. C’est un système où l’on trouve souvent les races locales, qui supportent mieux les aliments de qualité moyenne et qui résistent mieux aux maladies. L’éleveur n’emploie ni la sélection ni d’autres techniques de contrôle de la reproduction. C’est un système dans lequel l’éleveur fournit peu d’effort pour l’aménagement d’un abri ou des soins médicaux. L’objectif que vise l’éleveur dans ce système n’est pas de fournir la viande quotidiennement pour nourrir la famille et / ou d’en tirer un revenu régulier (celui-ci provenant d’autres activités). L’élevage constitue alors une source d’épargne ou d’assurance en cas de besoin exceptionnel d’argent liquide (par exemple, pour l’achat de semences ou d’engrais, ou en cas de maladie ou de cérémonies familiales dont les mariages et les dots ; pour faire face aux frais scolaires, ou à la perte d’une récolte...).

3.2.2 Système d’élevage semi-intensif

Dans un système d’élevage porcin semi-intensif, la principale caractéristique est que les animaux sont en claustration permanente. Les soins apportés ici aux animaux sont plus importants que dans le système précédent. L’éleveur leur apporte donc à boire et à manger une ou deux fois par jour. Cependant, l’aliment est constitué le plus souvent de restes de nourriture des ménages et de déchets agricoles. C’est un système d’élevage qui offre plus de possibilités pour contrôler l’alimentation des animaux et les maladies, et qui permet le plus souvent une croissance plus rapide, une meilleure santé et des portées plus importantes. Ce système d’élevage porcin requiert peu de moyens financiers. Par contre, le producteur doit y consacrer davantage de temps et de soin, et doit aussi faire preuve de savoir-faire. L’objectif le plus important de ce système de production reste en général le recours possible à un compte épargne. Toutefois, dans les régions où la vente des cochons est plus régulière, le système semi-intensif tend à prendre un caractère plus économique.

3.2.3 Système d’élevage intensif

Ici en fonction de la taille du cheptel et de l’importance des infrastructures, on distingue l’élevage intensif à petite échelle et l’élevage intensif à grande échelle. Dans le système intensif, les porcs

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sont constamment gardés dans les enclos et par classes d’âge (porcs à l’engraissement, verrats, truies gestantes, truie avec sa portée). Dans ce système, les bâtiments représentent beaucoup plus qu’un simple abri. L’investissement requis pour ce système est lourd, car il faut aménager des infrastructures d’élevages adéquats dont les bâtiments, acheter ou préparer les aliments en fonction des besoins des animaux et appliquer un bon programme de prophylaxie sanitaire et médicale. Ici, les déchets de nourriture des ménages ou les déchets agricoles ne suffiront plus pour nourrir le troupeau pour une croissance plus rapide des porcs. Ce type d’élevage vise à créer une source importante de revenus pour l’éleveur et sa famille. Les animaux (porcelets ou porcs en fin d’engraissement) ne représentent plus un fonds d’épargne mais sont vendus sur le marché.

3.3 Peste porcine Africaine (PPA) au Bénin

3.3.1 Apparition de la maladie (ANEP BENIN, 1999)

La PPA est apparue pour la 1ère fois au Bénin en août 1997 à partir du quartier Hindé riverain du lac Nokoué et du marché international Dantokpa de Cotonou. Trois éléments importants sont à retenir par rapport à la situation de ce quartier et l’épidémiologie de la PPA :

- le lac Nokoué, le plus étendu du Bénin, fait 150 km² et est alimenté par le fleuve Ouémé (450km) qui irrigue le pays du Nord au Sud ;

- le marché Dantokpa est fréquenté par des populations venant des sous régions ouest et centre africaines où la maladie était déjà présente ;

- l’élevage en divagation des porcs sur les rives du lac et du fleuve qui l’alimente.

De septembre à novembre 1997, des foyers de PPA ont été alors éclatés dans plusieurs localités des départements de l’Atlantique, de l’Ouémé, du Mono et du Zou à la faveur des mouvements d’animaux en provenance de la zone côtière, entraînant des pertes économique.

3.3.2 Pertes occasionnées.

Depuis son apparition jusqu’à janvier 1998, la PPA a fait perdre au Bénin plus de la moitié de son cheptel porcin. Si on ajoute à cet effectif celui des porcs résiduels abattus (75 000 têtes), quatre cent cinquante mille (450 000) porcs ont perdu la vie sur un cheptel de plus de 600 000 têtes, soit en valeur près de 5 milliards de francs CFA. Les manques à gagner sont donc énormes pour tous les acteurs de la filière et même pour les quelques élevages modernes restés indemnes car les frais d’entretien des animaux sont devenus insupportables à cause des mesures d’interdiction de

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commercialisation arrêtées par le gouvernement (MDR/DE Bénin, 1999). Ces pertes continuent d’être enregistrées chaque année à cause du caractère endémique de la maladie. La commune de Sèmè-Podji a enregistré une grosse perte en 2016. Pour limiter d’ailleurs ces casses, des associations d’éleveurs (ANEP), de charcutiers (ANATP) et de revendeurs d’animaux (ANAR-Porcs) ont vu le jour.

3.3.3 Nouvelle stratégie de lutte contre la PPA

La nouvelle stratégie de lutte contre la PPA a consisté en :

 l’installation des comités de défense sanitaire (CDS) par l’ANEP, allant du niveau national aux départements, communes, arrondissements et aux villages. Le CDS est dirigé à chaque niveau par trois responsables à savoir : un coordonnateur, un rapporteur et un chargé de liaison. Tous les éleveurs d’une même localité constituent un CDS. Chaque commune dispose de deux animateurs CDS qui se chargent du suivi et de l’évaluation des

 l’installation des comités de défense sanitaire (CDS) par l’ANEP, allant du niveau national aux départements, communes, arrondissements et aux villages. Le CDS est dirigé à chaque niveau par trois responsables à savoir : un coordonnateur, un rapporteur et un chargé de liaison. Tous les éleveurs d’une même localité constituent un CDS. Chaque commune dispose de deux animateurs CDS qui se chargent du suivi et de l’évaluation des

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