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3.3 Peste porcine Africaine (PPA) au Bénin

3.3.3 Nouvelle stratégie de lutte contre la PPA

La nouvelle stratégie de lutte contre la PPA a consisté en :

 l’installation des comités de défense sanitaire (CDS) par l’ANEP, allant du niveau national aux départements, communes, arrondissements et aux villages. Le CDS est dirigé à chaque niveau par trois responsables à savoir : un coordonnateur, un rapporteur et un chargé de liaison. Tous les éleveurs d’une même localité constituent un CDS. Chaque commune dispose de deux animateurs CDS qui se chargent du suivi et de l’évaluation des CDS de la commune auxquels ils restituent la formation reçue. Les CDS ont pour rôle de suivre l’état sanitaire des porcs de leur localité et de donner une alerte rapide à toute autorité de l’administration de l’élevage ou de l’ANEP suite à l’observation de tous signes de suspicion de la PPA ou de toutes maladies importantes. « Il vaut mieux donner une fausse alerte que de ne rien dire en présence de signes qui font penser à la PPA ». Ceci permet de circonscrire rapidement le foyer, de limiter les dégâts et d’assurer une meilleure indemnisation (DE / ANEP Bénin, 2003) ;

 l’édition d’un bulletin d’information bimestriel « ANEP-Info » pour informer les éleveurs de la vie de leur association et leur donner des éléments d’amélioration de leurs pratiques professionnelles ;

 l’enquête sérologique sera souvent réalisée pour connaître l’état sanitaire du cheptel porcin ;

 l’élaboration d’un guide : «Guide pratique de l’éleveur de porcs du Bénin» en 2003 par l’ANEP/DE Bénin.

 La recommandation aux éleveurs d’éviter l’élevage en divagation et de la construction des porcheries non accessibles aux animaux sauvages, surtout dans les zones où la présence des phacochères est une évidence (Figure 2).

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Figure 2: Contact entre porc domestique et le phacochère (OIE, 2017) 3.4 L’analyse structurale des réseaux sociaux

Dans les sciences humaines, l’analyse structurale est une approche interdisciplinaire qui accorde une grande importance aux relations existantes entre les acteurs plutôt que dans les attributs (éducation, le sexe, l’âge, la classe sociale…) utilisés pour caractériser ces acteurs (Lemieux et Ouimet, 2004). C’est une technique de la recherche utilisée pour comprendre les relations entre les individus d’un même groupe. Elle porte sur la forme de relations entre les partenaires sociaux pour la décrire et pour l’expliquer.

Cette démarche descriptive utilise un cadre conceptuel fort simple, avec pour seuls concepts ceux des relations d’amitiés ou positives et des relations d’hostilités ou négatives.

Le cadre conceptuel utilisé par l’analyse structurale intègre un certain nombre de concepts dont une bonne partie est définie pour la compréhension de cette analyse.

- Centralité de degrés : Il s’agit du nombre total des relations directes qui relient un acteur donné aux autres acteurs d’un ensemble de relations sociales ;

- Centralité de proximité (ou d’éloignement) : C’est la somme des distances géodésiques qui relient un acteur aux autres acteurs d’un ensemble de relation sociales ;

- Le chemin ou la distance géodésique : C’est le chemin le plus court reliant deux acteurs - Centralité d’intermédiarité : Elle mesure l’importance de la position intermédiaire

occupée par les acteurs d’un ensemble de relations sociales ;

- Chemin : C’est une séquence d’arcs tous parcourus dans le même sens ;

- Cible : Acteur qui est le destinataire d’une relation (exemple : une information) directe ou indirecte venant d’une source ;

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- Clique : C’est un ensemble d’acteurs où il y a biconnexion pour chacune des paires d’acteurs ;

- Connexion : Relation directe ou indirecte entre deux acteurs ;

- Densité : C’est le rapport dans un ensemble d’acteurs entre les relations directes existantes pour un acteur et les relations directes possibles ;

- Matrice Adjacente : C’est un tableau d’éléments chiffrés représentant les relations symétriques ou les relations asymétriques entre des acteurs ;

- Relation symétrique et relations asymétrique : Quand la relation entre deux acteurs est non orientée et graphiquement représentée par une arête on parle de relation symétrique.

Elle est qualifiée d’asymétrique lorsque la relation est orientée et représentée par un arc ; - Trou Structural : Absence de relation directe entre des contacts d’un acteur qui se trouve

en position de tertiusgaudens. Un acteur qui est isolé se trouve donc dans une position de tertiusgaudens.

Figure 3:Caractéristique de la structure des relations (Borgatti et al., 2009) 3.5 Coefficient de Concordance de Kendall

On utilise le coefficient de concordance de Kendall lorsqu'on dispose des classements (trois ou plus) d'un même ensemble d'individus ou d'objets sur une échelle ordinale (attribution à chaque élément de l'ensemble d'un rang compris entre 1 et n, n désignant le nombre total d'éléments à classer). Il s'agit de vérifier le degré de concordance entre ces classements. Le coefficient W de Kendall (dont la marge de variation est comprise entre 0 et 1) permet de répondre à cette question. Il est notamment utilisé pour évaluer le degré d'accord (de concordance) entre plusieurs juges. Ce degré de concordance sera d'autant plus élevé que la valeur du coefficient W est proche de 1 (Legendre, 2005).

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3.6 Répartition proportionnelle

La méthode consiste à répartir entre des variables données une valeur (100) proportionnellement à l’importance relative de ces variables (Gérard and Weiner, 2006).

3.7 Echantillonnage boule de neige

C’est une méthode d’échantillonnage dans laquelle l’interviewés recommande d’autres personnes à l’enquêteur qui doit trouver ces personnes recommandées dans le cadre de ses enquêtes. Ceci permet par exemple de rencontrer tous les acteurs d’un même réseau. C’est une méthode d’échantillonnage déterminée (Johnston and Sabin, 2010).

3.8 Matrice d’adjacence

Une matrice d’adjacence (Figure 4) est une représentation matricielle très répandue en analyse structurale. Dans ce type de matrice, les mêmes sont disposés dans les rangées et les colonnes de la matrice. Lorsqu’il y a relation entre les deux acteurs, on écrit « 1 » dans la cellule à la jonction des deux acteurs. En absence de relation on écrira « 0 » dans cette même cellule. Dans les cellules de la diagonale de gauche vers la droite on mettra 0 pour dire qu’il n’y a pas de relation réflexive (Martínez‐López et al., 2009).

Figure 4:Un exemple de matrice d’adjacence (Lemieux, 2004)

3.9 Matériel et méthodes 3.9.1 Cadre d’étude

L’étude a été réalisée dans le département de l’Ouémé, plus précisément dans la commune de Sèmè-Podji. Le département de l’Ouémé est situé au Sud-Est du Bénin , entre 6° 40' 0" Latitude

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Nord et 2° 30' 0" Longitude Est et couvre une superficie de 1281 km² (1,12% du territoire national) avec une population de 1 100 404 habitants en 2013 (INSAE, 2015). L’Ouémé comprend 9 communes : Adjarra, Adjohoun, Aguégués, Akpro-Missérété, Avrankou, Bonou, Dangbo, Porto-Novo et Sèmè-Kpodji. Les religions pratiquées dans ce département sont : le Christianisme (75,8%), l’Islam (12,1%) et le Vodoun (0,6%) (INSAE, 2015).

3.9.2 Matériel

Le matériel utilisé est composé d’un questionnaire complété d’un guide d’entretien. Les animaux des porcheries investies constituent notre matériel animal. Le questionnaire administré aux éleveurs renferme les informations générales sur l’éleveur et sur son élevage tandis que le guide d’entretien investigue les différents échanges d’informations entre éleveurs en cas de suspicion de la PPA en passant par l’identification des acteurs qui interviennent dans l’élevage de porcs dans la commune.

3.9.3 Méthodes

La méthodologie utilisée à consister dans un premier temps à approfondir nos connaissances sur la théorie des graphes permettant de décrire les interactions entre les acteurs d’un même groupe et sur la Peste Porcine Africaine (PPA). La recherche documentaire nous a conduits donc à consulter les articles, les thèses et les mémoires ayant trait à notre étude. En deuxième partie, nous nous sommes intéressés à mettre en place le questionnaire complété du guide d’entretien. Le questionnaire a été scindé en trois parties dont la première partie prend en compte les informations générales sur l’éleveur. La deuxième partie s’intéresse aux différentes activités de l’éleveur et de celles des membres de sa famille. La troisième partie prend en compte l’aspect production et gestion du cheptel. Le guide d’entretien administré à la suite du questionnaire pointait du doigt les questions relationnelles entre acteurs autour de la peste porcine africaine (PPA). A cet stade, préférons de collecter les données avec un guide d’entretien dans le but de permettre aux acteurs de s’exprimer librement tout en gardant à l’esprit le vif du sujet. Une allure d’interview semi-structurée a permis de conduire les enquêtes. A l’entame, des explications étaient données à l’éleveur sur les objectifs de l’enquête. Pour le questionnaire, l’éleveur avait juste à apporter une réponse sur la question posée. Lors de l’administration du guide d’entretien, la latitude était laissé aux éleveurs de s’exprimer sur tous les aspects du point abordé. Lorsque ce

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dernier sortait du cadre de l’étude habilement nous reprenions la parole pour éviter les biais de politesse. La méthode de boule de neige a été utilisé pour remonter les différents acteurs au près des quels les données ont été collectées (Sadler et al., 2010). Cette méthode tient compte du fait que les éleveurs se partagent l’information en cas de suspicion d’une PPA. Généralement, le principe de la triangulation et de la saturation s’utilise complémentairement à cette méthode d’identification des acteurs. Le principe consistant à recouper les informations à chaque fois pour savoir si les enquêtes doivent continuer. Essentiellement rétrospectifs, ces entretiens pouvaient entrainer deux biais importants : l’oubli et la rationalisation à postériori. L’oubli pouvant être non intentionnel peut conduire à la distorsion des faits. Quant à la rationalisation à posteriori elle peut conduire à une surestimation ou à une sous-estimation de certains faits. Les enquêtes ont donc été réalisées par nos soins afin de limiter ces biais. Aussi, à la fin de chaque entretien, un briefing des réponses est fait à l’éleveur afin qu’il revisite ses réponses.

Pour analyser le degré d’accord entre les éleveurs sur l’importance relative des différentes maladies porcines dans les élevages, une répartition proportionnelle sur les différentes maladies a été faite par les différents éleveurs. Nous avons pu collecter les données auprès de 42 élevages dans la commune de Sèmè-Podji du 19 juillet au 15 septembre 2017 au cours de nos stages.

3.9.4 Analyses statistiques

Le logiciel R version 3.4.1 a permis de réaliser les analyses statistiques après avoir utilisé le tableur de Excellmicrosoft® pour l’encodage des données dans une matrice adjacente acteur-acteur, remplie avec des données binaires (Oui=1, Non=0). La ligne diagonale de la matrice est remplie par des 0 pour signifier qu’il faut deux différents acteurs avant de parler de relations. Une analyse descriptive est réalisée sur les premiers jets de données. Le package igraph a été utilisé le calcul des différentes centralités des éleveurs et la fonction plot pour l’esquisse du graphe relationnel entre les acteurs. Les données relatives à la répartition proportionnelle ont été utilisées pour estimer le coefficient de concordance de Kendall avec le package Vegan et la fonction global. Kendall (Oksanen et al., 2007). Le test de T a été utilisé pour la comparaison des moyennes et le test d’homogénéité pour comparer les fréquences.

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3.10 Résultat

3.10.1 Caractéristiques sociales

Le Tableau I présente quelques variables utilisés pour la caractérisation sociale des éleveurs de Sèmè-Podji (le genre, la vie de famille, le niveau d’étude, l’appartenance à une association, la formation en élevage et l’expérience des acteurs). Sur les 42 éleveurs enquêtés, les femmes représentent 12% de l’effectif total. Pour la vie en famille, 93% des éleveurs vivent en couple. Le niveau d’étude primaire a été plus observé (55%) suivi du niveau secondaire. Les 74% des éleveurs de notre échantillon n’ont eu jusque-là aucune formation en élevage et les expériences en élevage de porcs sont plus comprises entre 20 et 40 ans. Les éleveurs membre d’une association représentent 43%.

Tableau I: Caractérisation sociales des éleveurs enquêtés

Caractéristique Modalités Effectif Fréquence(%) IC

Genre F

Les différentes activités principales des éleveurs sont renseignées dans le Tableau II. Les 49,98%

des éleveurs sont principalement dans les activités agricoles les 50,02% se retrouvent dans d’autres activités principales. Parmi ces activités, on compte celles artisanales (mécanique, soudure, plomberie…). Les autres activités comme l’enseignement (2,4%), le commerce (7,1%),

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le taxi-moto (2,4%) ou encore le métier de tradi-praticien (2,4%) sont également des activités principales entreprises par les éleveurs de la commune de Sèmè-Podji.

Tableau II : Activités principales des éleveurs

Activités Effectif Fréquences (%) IC

Agriculteur 42 14,28 a 10,5

Eleveur 42 35,7 a 14,4

Artisans 42 28,62 a 13,6

Autres 42 21,4 a 12,4

IC= intervalle de confiance

3.10.3 Categories d’animaux élevés

Le Tableau III nous présente les différentes catégories de porcs rencontrés dans les porcheries enquêtées à Sèmè-Podji. Au sein de ces élevages on dénombre en moyenne 2,35 de truies, 1,19 verrats. De même, on note en moyenne 3,38 cochettes. En ce qui concerne les jeunes verrats, on note en moyenne 2,07. Une moyenne de 6,50porcelets a été calculée avec un maximum. Selon les différentes porcheries investiguées, les différentes catégories peuvent ne pas exister, d’où les minimums 0.

Tableau III: Catégories d’animaux élevés

Catégorie Minimum Maximum Moyenne (écart type)

Truies 0 5 2,35 a ± 1,35

Verrat 0 8 1,19 a ± 1,59

Cochette 0 20 3,38 a ± 3,81

Jeune verrat 0 10 2,07 a ± 2,58

Porcelets 0 26 6,50 a ± 6,52

3.10.4 Concordance sur les maladies des élevages

Dans ce Tableau IV, les maladies ont été classées par les éleveurs selon leur importance relative.

La PPA a été classée comme étant la première maladie crainte dans les élevages. La gale est identifiée comme la deuxième maladie contre laquelle les éleveurs investissent beaucoup. La colibacillose comme étant la cinquième maladie crainte. Le coefficient de concordance mesuré

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entre les 42 éleveurs sur l’importance de ces affections est égale à 0,59 et est significative (p

<0,001).

Tableau IV : Concordance sur les maladies des élevages

Maladies Classement Coefficient de concordance

de Kendall

PPA 1er

W= 0,59 (p<0,001)

Gale 2ème

Maladies abortives 3ème

Salmonellose 4ème

Colibacillose 5ème

3.10.5 Echanges d’informations sur la PPA

Sur la Figure 5 on peut voir que les éleveurs vodon (Vodounon S.) et adan (Adanwakponou) échangent avec plus d’éleveurs, les informations sur la peste porcine africaine. Des cliques se sont également formées dans le partage d’informations sur la suspicion de nouveaux foyers de la PPA. Les exemples des cliques A et B sont édifiants sur la figure.

Figure 5:Relations entre éleveurs en cas de suspicions de la PPA B A

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3.10.6 Mesure des centralités

Le calcul des différentes centralités montrent que les acteurs vodon et adan ont les centralités de degrés, les centralités de proximités et les centralités d’intermédiarités élevées. Ces éleveurs établissent plus de contacts avec les autres éleveurs.

Tableau V: Mesure des centralités

Flux d’informations entre éleveurs en cas de suspicions de nouveaux foyers de la PPA dans la commune de Sèmè-Podji auteurs, ce petit nombre de femmes dans l’activité s’expliquerait par les exigences en matière de temps et de tâches pénibles liées à l’élevage de porcs. Pour d’autres, la femme joue un rôle capital dans les activités agricoles au sud du Sahara. Mais, parce qu’elle n’est pas le représentant des activités de la famille ou compte tenu du fait qu’elle ne gère pas les revenus issus de ces activités, elle n’est pas mis au premier plan (Moula et al., 2012). Mais, il faut aussi dire que l’élevage de porcs tel qu’il est entrepris aujourd’hui demande beaucoup d’efforts alors que la femme joue déjà un rôle pas des moindres dans les foyers. La taille du cheptel dans les différents élevages et le pourcentage d’éleveurs mariés (93%) nous permet de dire qu’il s’agit des exploitations de type familial. L’élevage de porcs est une activité secondaire. Les familles utilisent les revenus tirés d’autres activités qu’ils investissent dans l’élevage. Youssao et al.

(2008) ainsi que Agbokounou et al. (2016) avaient tous mentionné ces constats dans leurs résultats. L’élevage de porcs est entrepris dans les familles comme une source de thésaurisation.

Les animaux sont souvent vendus pour répondre à des besoins d’urgence de la famille (Moula et al., 2012). Le niveau d’instruction des acteurs ainsi que le manque de formation en élevage de porcs demande un certain renforcement de capacité afin de doter les éleveurs d’outils innovants qui pourront leur permettre de comprendre les dangers, où les risques encourus en cas de mauvaises pratiques d’élevage. Dans le cas de la PPA, la prophylaxie sanitaire est plus indiquée.

Mais si les éleveurs n’ont pas une notion exacte de ces dispositions et ne connaissent pas les proportions dans lesquelles certains produits vétérinaires doivent être utilisés, il sera difficile de

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booster cette production. Par ailleurs, Kisito et al. (2015) avaient montré que le niveau d’instruction des éleveurs de petits ruminants corrélait positivement avec l’introduction des pratiques innovantes dans l’élevage. Le nombre d’éleveurs qui participent aux activités en association est moyen si on considère qu’une association d’éleveurs apportera un plus aux éleveurs sur le plan de partage des expériences. Pour Mercoiret (2006), participer aux activités d’associations d’éleveurs permet, par les visites d’échanges de se doter d’outils pour améliorer les politiques de productions. Le souhait aurait donc été de voir plus d’acteurs participer aux activités de ces associations.

Concernant la PPA, les éleveurs s’accordent sur le fait qu’elle constitue une menace réelle et est la maladie la plus crainte dans les élevages. Selon les dits des éleveurs, la PPA emmène plusieurs éleveurs à abandonner l’élevage et jusqu’à ce jour aucun vaccin n’existe pour la prévention.

Selon la FAO (2015) le manque de coordination et de communication entre acteurs aurait favorisé une propagation rapide de la PPA dans les historiques d’apparition de la maladie. Les résultats sur les échanges d’informations entre éleveurs en cas de suspicions de nouveau cas de la PPA ont montré que sur le plan communicationnel, les acteurs s’échangent des informations sur la PPA. Les centralités de degrés ont indiqué que 39 éleveurs sur les 42 sont contactés ou informés par deux individus. Les centralités de proximité et la centralité d’intermédiarité montrent également que ces deux acteurs sont plus proches des autres éleveurs. Ce réseau de communication est donc centré sur ces deux acteurs. Dans les échanges d’informations sur la suspicion de la grippe aviaire au Vietnam, Delabouglise en 2015 avaient aussi identifiés un reseau de communication limité parce que centré juste sur quelques acteurs privés qui controlaient qui controlaient la fillière avicole. Le souhait serait d’avoir un réseau de communication déconcentré qui repose sur plusieurs acteurs. Egalement dans ce résultat, la formation de cliques A et B. Les cliques sont souvent identifiées dans les réseaux de communications plus fermé (Poolkhet et al., 2013). L’existence de différentes coopératives dans la commune peut également favoriser l’apparition de ces cliques. Il est normal que les acteurs d’une même coopérative ou d’une même association conservent les informations entre eux.

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Conclusion et Suggestion

Les compétences acquises au terme de ce stage renforcent nos connaissances théoriques. Ces compétences concernent l’élevage porcin de manière générale, l’alimentation des animaux, la formulation de la ration des animaux et l’inspection des petits ruminants. Ces stages nous ont

Les compétences acquises au terme de ce stage renforcent nos connaissances théoriques. Ces compétences concernent l’élevage porcin de manière générale, l’alimentation des animaux, la formulation de la ration des animaux et l’inspection des petits ruminants. Ces stages nous ont

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