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ORES Observatoire Régional des Études Supérieures

Dans le document Les outils de mesure de la mobilité (Page 74-76)

CHAPITRE 3 LES OUTILS DE MESURE DE LA MOBILITÉ

1. MOBILITÉ ET SOURCES STATISTIQUES

1.3. Des sources régionales

1.3.2. ORES Observatoire Régional des Études Supérieures

Le fichier annuel des inscrits dans l'Enseignement Supérieur de la région Nord - Pas de Calais de l'Observatoire Régional des Études Supérieures (ORES) du Pôle Universitaire Européen Lille - Nord Pas de Calais (PUEL NPdC).

Constitué par la sommation des fichiers de scolarité des quelques 250 établissements d'enseignement supérieur de Nord-Pas de Calais : universités publiques, faculté catholique, CPGE, STS et STSA (sous tutelle du ministère de l'Agriculture), IUT, IUFM, écoles d'ingénieurs, grandes écoles de commerce gestion, écoles paramédicales et écoles du travail social (sous tutelle du ministère de la Santé), écoles supérieures artistiques et culturelles (entre autres sous tutelle du ministère de la Culture), des écoles privées sans tutelle dispensant des formations post-baccalauréat.

Certaines variables peuvent être plus ou moins bien renseignées selon l'établissement qui fournit les données (spécialité ou mention du bac non saisie par certaines écoles, statut boursier encore non défini lors de la collecte des données, origine sociale ou adresse des parents non renseignée…). Des modifications ont donc été apportées aux dossiers CNIL afin de pouvoir apparier le fichier annuel des inscrits de l'ORES avec le fichier des bacheliers du rectorat ainsi qu'avec le fichier des boursiers du CROUS. La connaissance du fichier des bacheliers et le traitement des inscriptions multiples permet également de connaître exactement les taux d'accueil et d'enquêter les non inscrits dans l'Enseignement Supérieur (ES) Nord-Pas de Calais.

Intérêts

- l'aspect longitudinal de la base

Ces fichiers annuels sont constitués depuis 1992/1993 et sont nominatifs, leur mise en perspective permet (par le biais de la constitution d'un identifiant unique : nom+prénom+date de naissance) de construire une base de données longitudinales dans laquelle les étudiants ne sont considérés qu'une seule fois (en cas

d'inscriptions multiples, l'une d'entre elles est considérée comme prioritaire). Le premier avantage est de réduire considérablement les variables non renseignées : il suffit d'avoir eu accès une fois à l'information pour qu'elle soit présente. Le problème des renseignements successifs non cohérents est réglé au cas par cas en fonction de l'importance relative de ces incohérences. Par ailleurs, la dimension diachronique permet d'appréhender les parcours d'études intra-régionaux, les stocks, les flux d'entrée et de sortie de l'ES Nord-Pas de Calais, de suivre des vraies cohortes…

- l'aspect régional de la base

La dimension régionale, tant au niveau géographique que de l'exhaustivité des établissements concernés (les universités publiques du Nord-Pas de Calais représente, IUT compris, moins de 60% des effectifs régionaux) permet d'observer plusieurs niveaux de mobilité : entre zones emploi, entre types de diplômes, entre catégories d'établissement.

Les services d'études statistiques des établissements d'enseignement supérieur, en s'appuyant sur ces données, peuvent relativiser la notion de "sortants" en séparant les sortants réinscrits ailleurs que dans leur établissement d'origine, des sortants non réinscrits dans le Nord-Pas de Calais, faisant ainsi l'économie de l'interrogation d'une partie des étudiants qui poursuivent des études.

- les dimensions de la mobilité et les limites d’exploitation du fichier Trois axes permettent d'évaluer différents types de mobilité :

1- Mobilité de niveau

2- Mobilité de filières d'études 3- Mobilité géographique

a- Mobilité régionale

Au niveau le plus fin, changement de lieux d'études, regroupés en communes ou en zones Emploi INSEE (15 dans l'ES Nord-Pas de Calais).

b- Mobilité internationale

La mobilité internationale entrante est déjà étudiée par l'ORES en distinguant, depuis 2000/2001, les étudiants étrangers selon le lieu d'obtention du titre d'accès à l'enseignement supérieur (baccalauréat obtenu en France ou titre admis en équivalence obtenu à l'étranger).

La mobilité internationale sortante (des étudiants originaires de l'enseignement supérieur Nord-Pas de Calais) est à l'étude : il s’agirait de mettre en place un outil d’observation de la mobilité internationale des étudiants de l’enseignement supérieur permettant de repérer, au niveau régional :

- les caractéristiques et les parcours des étudiants venant de l’étranger vers l’enseignement supérieur du Nord – Pas de Calais (mobilité entrante) ;

- les caractéristiques et les parcours des étudiants originaires de la région NPdC et qui suivent tout ou partie de leurs études à l'étranger (mobilité sortante).

Chacun de ces volets de la mobilité internationale pose des problèmes méthodologiques particuliers. La mobilité entrante

Le fichier actuel de l’ORES, constitué à partir des dossiers d’inscription (état en janvier), permet de repérer les étudiants de nationalité étrangère venant s’inscrire dans l’enseignement supérieur du Nord-Pas de Calais. Il ne comprend pas les étudiants qui arrivent entre janvier et juin. Ces inscriptions tardives figurant néanmoins dans les fichiers de scolarité des établissements, cette lacune pourrait être comblée rétrospectivement par une collecte complémentaire en fin d'année universitaire (problèmes : coût et délais).

Par ailleurs, dans l’état actuel du fichier, la variable concernant le type de programme ou de convention dans lequel s’inscrivent certains étudiants étrangers n’est pas renseignée. Compléter cette information nécessiterait de constituer une nouvelle base de données en collaboration non plus avec les services de scolarité des établissements, mais avec les services des relations internationales. A

l’heure actuelle, ces derniers n’ont pas tous les mêmes pratiques ni la même méthodologie concernant le recueil de ces données.

La mobilité sortante

A partir du fichier de l’ORES, elle ne pourrait être connue que pour les étudiants qui, dans le cadre de leur inscription dans un établissement supérieur régional, s’insèrent dans un programme de formation à l’étranger. Actuellement, cette variable n’est pas renseignée.

Conformément à la définition de son champ d’étude, l’ORES ne « connaît » pas les étudiants qui ne sont pas ou plus inscrits dans l’enseignement supérieur régional. L’étude de la mobilité internationale sortante, que ce soit celle des bacheliers de l’académie ou celle des anciens étudiants de l’enseignement supérieur régional, devrait donc passer par une interrogation par questionnaire et par voie postale systématique (à l’adresse des parents) de tous les individus concernés (bacheliers jamais inscrits dans l’enseignement régional et anciens étudiants de l’enseignement supérieur régional), en vue de n’identifier que les seuls étudiants en mobilité. Outre que les moyens financiers, techniques et humains nécessaires à une telle opération seraient considérables, sa validité serait fortement compromise par l'important taux de non-réponse généralement observé chez les étudiants résidant à l'étranger.

c- Les flux de sorties de l'enseignement supérieur Nord-Pas de Calais NPdC

Les sortants de l'enseignement supérieur du Nord Pas de Calais sont suivis périodiquement (tous les 5 ans, enquête à 30 mois), de façon exhaustive pour les sortants des universités (publiques et la catholique) et à la moitié pour les sortants de STS (lors de la dernière enquête). Le devenir des sortants des grandes écoles est, jusqu'à présent, assuré par les établissements dans le cadre de la CRGE (grandes écoles).

Les principaux destinataires

Les financeurs (État et Région), mais aussi les décideurs : l’enseignement supérieur, le Rectorat, la conférence des grandes écoles, l’INSEE, la DRAC, DRAF et également les services d’orientation.

1.3.3. ADUM - Annuaire des doctorants et docteurs des écoles doctorales de l'académie de

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