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Options d’atténuation et projets retenus dans le Scénario d’atténuation

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5 Programmes comportant des mesures visant à atténuer les changements climatiques

B. Secteur de l’Industrie

5.4 Options d’atténuation et projets retenus dans le Scénario d’atténuation

En matière de réduction des émissions de GES, le Maroc, bien qu’il ne soit pas considéré comme un grand émetteur compte tenu de son niveau de développement actuel, cherche toutefois à promouvoir toutes les options d’atténuation des gaz à effet de serre dans tous les secteurs de son développement économique car de cette manière, il œuvre pour atteindre son objectif politique de développement durable.

Le recours à des investissements privés nationaux et internationaux permettant au pays de conforter ses choix en matière de réduction des émissions de GES s’avère nécessaire. Dans ce cadre, le Maroc considère comme importantes et stratégiques les possibilités et les opportunités pouvant être offertes par la CCNUCC et son PK en particulier le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP), en matière de transfert de technologies propres et d’amélioration de l’environnement.

Ce sont en effet des problèmes à la base de la détérioration de cet environnement écologique et socio-économique qui pourraient bénéficier d’un soutien du MDP notamment dans les domaines du:

 Développement des Énergies Renouvelables : le Maroc est fortement dépendant de l’extérieur au niveau énergétique. Outre les impacts directs du recours à ces énergies non renouvelables sur l’environnement, la facture de cette dépendance devient de plus en plus lourde (plus de 47 milliards de Dhs en 2007) alors que les gisements solaires et éoliens du Maroc sont parmi les plus importants du Monde ;

 Amélioration de l’Efficacité Énergétique : on doit recourir dans les secteurs résidentiels, industriels et tertiaires à des systèmes efficients à hauts rendements et peu consommateurs d’énergie. Dans ce contexte le recours à de nouvelles technologies devient une nécessité ;

 Transport mieux organisé, moins consommateur d’énergie et moins pollueur : une démographie croissante, une urbanisation et une mobilité de plus en plus fortes sont autant d’éléments qui

caractérisent notre pays et qui requièrent une politique des transports moins énergivore et plus propre. Aujourd’hui le Maroc connaît, dans certaines grandes villes (Casablanca, Rabat…), des problèmes réels de qualité de l’air liés au transport. Des solutions adéquates s’imposent pour y remédier tant au niveau du parc automobile, des carburants, des transports en commun que de l’organisation de la mobilité dans ces grandes capitales ;

 Gestion de déchets plus saine : le problème des déchets -particulièrement celui des décharges-est à ce jour posé avec acuité dans l’ensemble des villes du Royaume compte tenu des gaz émis et des risques que ces décharges sauvages représentent pour les populations. C’est ainsi que 6 millions de tonnes de déchets solides municipaux et plus de 975.000 tonnes de déchets industriels produits annuellement au niveau national se retrouvent dans des décharges sauvages pour la plupart ;

 Boisement et reboisement permettant de compenser partiellement la déforestation importante que connaît le Maroc s’impose : On estime à plus de 30.000 hectares par an les pertes annuelles en forêts. Les programmes de reboisement lancés ces dernières années arrivent à compenser une part très limitée de ces pertes soit moins de 30%.

Le principal objectif des mesures d’atténuation identifiées est d’assurer l’intégration d’impératifs de réduction de GES à tous les programmes de développement du Maroc.

Ainsi, l’accent a été mis sur des mesures susceptibles de permettre au Maroc de faire face à ses défis de croissance économique à court terme, sans perdre de vue les impératifs à long terme concernant les GES et le développement social. Le plan d’action, ses objectifs et sa mise en œuvre ne visent pas à répondre aux intérêts et besoins d’un ou quelques centres urbains et ruraux du Maroc, mais à ceux du Royaume dans son ensemble.

Par ailleurs, les mesures suggérées s'appuient sur les programmes en cours dans le pays revitalisées dans le contexte de la mise en œuvre de la présente communication nationale.

5.4.1 Stratégie d’atténuation des émissions de GES par module à l’horizon 2030

Le tableau récapitulatif des projets et émissions évitées avec leur coût d’investissement est présenté ci-après :

Tableau 44 : Récapitulatif des mesures d'atténuation préconisées Mesures d'atténuation

Aménagement du secteur énergie électrique 2 0 n/a 0,84

1 Parc éolien national : 5 000 MW 6 000,00 17 571,94 -50,12 -880,75

2 Centrale nucléaire : 1 300 MW 2 600,00 9 729,38 18,58 180,77

3 Centrales hydroélectriques : 500 MW 400,00 2 138,33 -89,59 -191,56

4 Micro-centrales hydroélectriques de capacité

totale : 30 MW (100 x 300 kW) 37,50 71,49 -295,93 -21,15

5 Energie solaire de puissance de capacité de

2.000 MW 9 000,00 3 574,31 -70,51 -252,02

6 Energie solaire de puissance de capacité de 291

MW 1 162,40 519,35 -98,39 -51,10

7 Centrales à cycle combiné d'un total de 1 027

MW 821,60 4 767,00 -5,54 -26,39

8 Importation et distribution du gaz naturel dans

les principales villes industrielles du Royaume 650,00 6 420,77 5,50 35,34 9 Promotion du solaire thermique : 200 000 m2/an 428,93 221,55 -56,98 -12,62 10 Programme d'efficacité énergétique dans le

bâtiment (Ménages et tertiaire) 150,00 716,76 -88,76 -63,62

11 Lampes à basse consommation dans les

Ménages et le Tertiaire 10,25 447,54 -133,75 -59,86

12 Labellisation écologique des appareils 248,81 711,95 -117,66 -83,77

Mesures d'atténuation

15 Efficacité énergétique dans l'industrie 200,00 549,02 30,55 16,77

16 Energie éolienne - Ciments du Maroc : Parc de 20

MW 24,00 50,28 -42,54 -2,14

17 Energie éolienne - Lafarge Maroc : Parc de 32

MW 38,40 80,45 -42,54 -3,42

18 OCP - Pipeline de phosphate entre Khouribga et

Safi/Jorf 390,00 990,28 52,87 52,36

Sensibilisation - communication pour changement des comportements de conduite //

entretien

2,75 36,81 -328,12 -12,08

22 Rajeunissement du parc automobile par

incitations fiscales 100,00 501,12 -315,35 -158,03

23 Plans de déplacement urbains 12,00 76,63 -322,34 -24,70

24 Plans de déplacement d'entreprises et

d'administration 2,50 15,12 -320,90 -4,85

25 Plans de déplacement des établissements

31 Agence de contrôle - transport routier 102,50 53,88 -29,03 -1,56

32 Limitation de vitesse sur autoroutes et routes

nationales 10,00 104,50 -292,68 -30,58

33 Amélioration du rendement des terres agricoles 2,30 2 025,00 0,30 0,61 34

Récupération du méthane du fumier et valorisation des déjections animales en combustible alternatif

0,60 16,73 9,46 0,16

35 Reforestation - reboisement sur 50.000 ha / an 150,30 208,94 84,49 17,65 36 Renforcement du programme oléicole

-reboisement de 500.000 ha 150,25 109,44 -812,72 -88,95

37 Plantation de palmiers-dattiers dans les oasis du

Tafilalet 150,10 54,45 212,97 11,60

38 Traitement des margines issues de la trituration

des olives 0,75 0,71 161,03 0,12

39 Utilisation des cendres volantes en cimenteries 0,00 40,00 0,00 0,00

40 Recyclage du verre 2,36 2,54 136,63 0,35

41 Augmentation du recyclage de PVC 0,20 7,86 2,94 0,02

42 Valorisation des émanations de GES en

provenance des décharges contrôlées 1 000,25 3 507,17 33,50 117,49 43 Réhabilitation des décharges non-contrôlées et

Valorisation des émanations de GES 25,12 284,56 15,34 4,36

44

Valorisation des émanations de GES en provenance des stations de traitement des eaux usées

50,25 335,95 17,57 5,90

TOTAL

29 600 57 535 -25,76 -1 482,3

Sous-Total – Énergie

(N°1 à 32) 28 068 50 941,20 -30,44 -1 550,8

Mesures d'atténuation

Investissement de base

Potentiel d'atténuation

Coûts/Gains Nets directs

Coûts totaux directs annualisés

$US x 106 T. E-CO2/an (103) $/T. E-CO2 $US x 106

Sous-Total - Non Énergie

(N°33 à 44) 1 532 6 593,35 10,51 69,31 On estime à 57.535 Milliers de Tonnes E-CO2 annuelles évitables pour un investissement de 29.600 Millions $US, soit un coût unitaire de base (sans tenir compte des autres coûts directs) de -25,76

$US/tonnes E-CO2.

Nous présentons ci-après la répartition de ces projets entre ceux du module Énergie et ceux des autres modules « Non-Énergie » qui sont les modules Procédés industriels, Agriculture, Forêts et Déchets.

Figure 34 : Scénario Atténuation des émissions de GES - 2000-2030

Figure 35 : Courbes des coûts - 2030

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