• Aucun résultat trouvé

On rappelle que, dans dans toute la suite :

— chaque fois que l’on écrira f =

xa o (g) on sous-entendra g(x) 6= 0 dans un voisi-nage dea ou g(a) = 0 mais dans ce cas f(a) = 0 aussi,

— de même, un =

n+o (vn) sous-entendravn6= 0 à partir d’un certain rang.

Soit λ∈R.

Fonctions : Si f =

xao (g) alorsf =

xao (λg) et λf =

xao (g).

Suites : Siun =

n+o (vn) alors un =

n+o (λvn) et λun =

n+o (vn).

Proposition 5 (Les petits o absorbent les constantes multiplicatives)

Preuve:

Démonstration

àfaire

Exemple 3 : Si on admet l’égalité en1 =

n+1 + 1

n + o1 n

alors :

2en1 =

n+2 + 2

n + 2o1 n

n→+∞= 2 + 2

n + o1 n

.

Fonctions : Si f =

xao (h) et g =

xao (h) alors f ±g =

xao (h).

Suites : Siun =

n+o (wn) et vn =

n+o (wn) alorsun+vn =

n+o (wn).

Proposition 6 (La somme de deux petits o est un petit o)

ATTENTION

o (h)o (h)6= 0 !. . .

x =

x+= ox3 etx2 =

x+= ox3 mais xx2 =

x+ox36= 0.

Preuve:

Démonstration

àfaire

Exemple 4 : Avec ln(1 +x) =

x0xx2 2 +x3

3 + ox3et sinx =

x0xx3

6 + ox3, on a :

ln(1 +x) + sin(x) =

x0

xx2 2 +x3

3 + ox3 +xx3

6 + ox3

x=0 2x− x2 2 +x3

6 + 2ox3

x=0 2x− x2 2 +x3

6 + ox3.

Fonctions : Si f x=

ao (g) et g x=

ao (h) alors f x=

ao (h).

Suites : Siun =

n→+∞o (vn) et vn =

n→+∞o (wn) alorsun =

n→+∞o (wn).

Proposition 7 (Un petit o d’un petit o est un petit o)

En d’autres termes, la relation « être négligeable » est transitive.

À part qu’elle n’est pas anti-symétrique, la relation de négligeabilité se comporte à peu près comme une relation d’ordre stricte.

Preuve:

Proposition 8 (Les petits o sont compatibles avec le produit)

En particulier, x2×o (x) = ox3, x×o1 x

= o (1), . . . Exemple 6 : Reprenons les égalités ln(1 +x) =

x0 x+ o (x) et sinx =

Fonctions : Soient b∈Retϕ une fonction définie sur un voisinage deb à valeurs dans I.

Si f =

xao (g) et lim

xbϕ(x) =a alors fϕ =

xbo (g◦ϕ).

Suites : Soit ϕ: N7−→N strictement croissante.

Si un =

n→+∞o (vn) alorsuϕ(n) =

n→+∞ovϕ(n).

Proposition 9 ( Les petits o sont compatibles avec la composition à droite et les suites extraites )

En pratique, pour a 6= ±∞, ce résultat permet en particulier de ramener par la translation ϕ : x 7−→ x+a toute relation f(x) =x

a o (g) au voisinage de a en une relation

f(a+h) =

h0o (g(a+h)) au voisinage de 0.

Exemple 7 : √ x =

x→+∞o (x) alors √

lnx =

x→+∞o (lnx).

De même, comme 2n =

n+o (3n) alors 2n2 =

n+o3n2.

ATTENTION

Il est formellement interdit de composer une relation de négligeabilité par la gauche.

Par exemple, √ x =

x→+∞o (x) mais ln

x =

x→+∞ o (lnx).4

II Développements limités

II.1 Introduction

Nous cherchons dans ce paragraphe à approcher les fonctions par des fonctions poly-nomiales au voisinage d’un point, généralement 0.

Nous allons, par exemple, montrer que : ex =

x01 +x+ x2 2 +x3

6 + ox3.

Ce résultat signifie que la fonction polynomiale de degré inférieur ou égal à 3 la plus proche de l’exponentielle au voisinage de 0 est la fonction

x7−→1 +x+ x2 2 +x3

6 .

4. lim

x→+∞

ln x lnx = 1

2 6= 0.

1

1 e

Figure 12.1– Courbe représentative de x 7−→ expx approchée par des fonctions polynomiales.

Pour la même raison, comme ex =

x0 1 +x+ x2

2 + ox2, la fonction polynomiale de degré inférieur ou égal à 2 la plus proche de l’exponentielle au voisinage de 0 est la fonction x7−→1 +x+ x2

2.

La fonction polynomiale de degré la plus proche de l’exponentielle au voisinage de 0 est la fonction x7−→1 +x, autrement dit, sa tangente en 0. Rien d’étonnant !

Soient f : I 7−→R ,aI∩R etn ∈N.

On dit que f possède un développement limité à l’ordre n au voisinage de a, noté aussi un DLn(a), s’il existe des réels a0, . . . ,an tels que :

f(x) =

xaa0+a1(x−a) +a2(x−a)2+. . .+an(x−a)n+ o ((x−a)n). Le polynôme P(x−a) =a0+a1(x−a) +a2(x−a)2+. . .+an(x−a)n est appelé la partie régulière du développement limité.

Définition 2 (Développement limité)

Plus n est grand, plus la quantité (x−a)n est petite au voisinage de a. Du coup, plus n est grand, plus l’approximation de f obtenue au voisinage de a est précise.

L’ordre n du o((x−a)n) contrôle l’erreur de l’approximation.

Remarques :

— On notera Rn[X] l’ensemble des polynômes de degré au plus n et à coefficients réels.

— On a P(x−a) = Xn

k=0

ak(x−a)k. Dans la pratique on ne développe jamais les termes (x−a)k ce qui5 n’aurait aucun intérêt.

— Le reste duDLn(a) c.-à-d. o ((x−a)n), donne l’ordre du développement et peut aussi se mettre, suivant les besoins, sous la forme (x−a)nε(x) où limx

aε(x) = 0.

Exemples 8 :

— sin(x) =

x0x+ o (x) : DL1(0) de sin(x), sa partie régulière est x.

— Comme lim

x0

ex12 x2 =

u=1 x2

u→−∞lim ueu = 0 alorsex12 =

x0ox2.

C’est un DL2(0) de ex12 au voisinage de 0 dont la partie régulière est nulle.

Exercice 2 : Comment s’écrit le développement limité d’ordre k ∈ N d’un poly-nôme au voisinage de 0 ?

Exercice 3 (DL de 1

1−x au voisinage de 0) : Montrer que 1

1−x =

x01 +x+x2+. . . xn+ o (xn)

x=0

Xn k=0

xk+ o (xn).

— On peut ramener tout développement limité au voisinage de aà un dévelop-pement limité au voisinage de 0.

Précisément, si f(x) =

xa a0 +a1(x−a) +. . .+an(x−a)n+ o ((x−a)n) , alors, après composition à droite par la fonction x7−→x+a, on obtient :

f(x+a) =

x0 a0+a1x+a2x2+. . .+anxn+ o (xn).

— On peut tronquer un développement limité d’ordre n en un développement limité à un ordre inférieur m 6 n en oubliant les termes de degré compris en m+ 1 et n.

Plus précisément, si on a un développement limité de f à l’ordre n c.-à-d. f(x) =x

aa0 +a1(x−a) +. . .+an(x−a)n+ o ((x−a)n) alors, pour m 6 n, f(x) =

xa a0 +a1(x−a) +. . .+an(x−a)m+ o ((x−a)m) est un développement limité de f à l’ordrem.

Méthode 1 (Translation et troncature)

5. en plus d’être mal

Si f admet un développement limité au voisinage d’un réel a alors celui-ci est unique.

Théorème 10 (Unicité du développement limité)

Preuve:

Démonstration

àfaire

Exemple 9 (DL de tan(x) au voisinage de 0) : Cherchons unDL5 au voi-sinage de 0 de la fonction tangente.

Supposons que la fonction tangente admette un développement limité de la forme : tan(x) =

x→0 a+bx+cx2+dx3+ex4+f x5+ ox5. Tout d’abord, la fonction tangente étant impaire, on a :

tan(−x) =

x0abx+cx2dx3+ex4f x5 + ox5.

L’unicité du développement limité et la relation tan(−x) =−tan(x) entraîne immé-diatement : a=c=e= 0.

De la relation tan(x) = 1 + tan2(x)6, on déduit ensuite : b+ 3dx2 + 5f x4+ ox4 =

x01 +bx+dx3+f x5+ ox5 2

On développe le second membre en tronquant les termes d’ordre supérieur à 5,

x=01 +b2x2+ 2bdx4+ ox5

Par unicité du développement limité, les coefficients sont solution du système li-néaire :

b = 1 3d = b2

5f = 2bd ⇐⇒

b = 1 d = 1 3 f = 2

15 On trouve donc : tan(x) =

x0 x+x3 3 + 2

15x5+ ox5.

Confirmons les propriétés de parité apparues dans l’exemple précédent :

Soit f : I 7−→ R une fonction où 0 ∈ I et I est un intervalle symétrique par rapport à 0.

— Si f est paire et possède un développement limité au voisinage de 0, alors les coefficients de rang impair sont nuls.

— Sif est impaire et possède un développement limité au voisinage de 0, alors les coefficients de rang pair sont nuls.

Proposition 11 (Parité/Imparité) On montrera bientôt que :

— cos(x) =

Le résultat suivant est une conséquence immédiate des définitions de la continuité et de la dérivabilité en un point.

6. En attendant le théorème (16), on admet que la dérivée de tan(x) admet un développement limité qui est la dérivée de celui de tan(x) au voisinage de 0.

Soient f : I 7−→R une fonction etaI.

f est continue ena si, et seulement sif possède un développement limité à l’ordre 0 au voisinage de a.

Précisément, dans ce cas : f(x) =

xaf(a) + o (1).

f est dérivable en asi, et seulement si f possède un développement limité à l’ordre 1 au voisinage de a.

Précisément, dans ce cas : f(x) =

xaf(a) +f(a)(x−a) + o (xa).

Théorème 12 (Développement limité et continuité/dérivabilité)

Remarque :Dans un développement limité def au voisinage dea, le coefficient d’ordre 0 est TOUJOURS f(a) et celui d’ordre 1, TOUJOURS f(a).

Les développements limités prolongent naturellement la notion de tangente à la courbe def en un pointa.

Documents relatifs