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P OISSONS ET ECREVISSES

Dans le document P2_1505_RTE_Haute_Durance_P3_P6-2 (Page 48-52)

P6 Espèce présente très largement dans l’ensemble des fuseaux d’étude

4.10. P OISSONS ET ECREVISSES

Ce paragraphe s’attache dans un premier temps à présenter l’ensemble du réseau hydrographique traversé par la zone d’étude. Ensuite, les espèces de poissons présentant un enjeu local de conservation sont abordées. Aucune espèce de poisson n’ayant motivé la mise en place de la démarche dérogatoire, ces espèces sont abordées au travers de monographies succinctes.

4.10.1. P

RESENTATION DES COURS D

EAU INTERSECTES PAR LE PROJET

Situé au sein du bassin versant de la Haute-Durance, le fuseau d’étude intersecte de nombreux affluents de ce cours d’eau. Selon le type des lignes, la traverse peut être aérienne (cas du P4 et P6) ou souterraine (pour P3 et P5) A noter également la présence de petits plans d’eau ponctuels. Parmi les cours d’eau, on distingue deux grandes catégories :

- les cours d’eau apiscicoles dont les conditions hydrologiques et physiques ne permettent pas le développement d’un peuplement piscicole pérenne (régime torrentiel, étiages voire assecs prolongés en été, tête de bassin versant). Ces cours d’eau peuvent être de petits gabarits et qualifiés de « ruisselets » ou de plus grande dimension, comme de nombreux torrents, très encaissés, également bien représentés (torrent de Saint-Pancrace, torrent du Dévezet, etc.).

- et a contrario, les cours d’eau piscicoles, peu réprésentés, permettant le développement d’un peuplement piscicole souvent monospécifique.

Le tableau ci-dessous présente les principaux cours d’eau traversés par le fuseau d’étude (ne figurent pas certains petits ruisseaux ou ruisselets non intégrés dans la base de données CARTHAGE).

Cours d’eau Projet Cours d’eau Projet

La Guisane P3 Torrent du Fournel P5-2

La Durance P3 Torrent de la Bouchouse P5-2

Torrent de la Cerveyrette P3 Torrent du Reboul P5-2

Torrent des Ayes P3 Torrent de la Merdanel P5-2

Torrent du Poulin P3 Le Guil P5-2

Torrent de Saint Sébastien P3 La Durance P5-2

Torrent Grof rif P3 Bramafan P5-1

Torrent du Réguinier P3 Le Rabioux P5-1

Torrent de Sainte Elisabeth P3 Torrent de Champ Matheron P5-1

Torrent de Verdarel P3 Torrent de l’Etroit P5-1

Torrent de Saint Bernard P3 Le Couleau (limite

écocomplexe) P5-1

Torrent du Bez P3 Torrent de Pralong P5-1

Ruisseau Gros Rif P3

4.10.2. E

SPECES A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION FORT

Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), PN, BE3, DH2, DH4 / VU

Ecrevisse à pattes blanches

R. LEJEUNE, 31/08/2009, Ste Croix de Valfrancesque (48)

Répartition (présence/absence) de l’Ecrevisse à pattes blanches

Il s’agit d’une de nos espèces indigènes d’écrevisse. Elle est répartie en Europe de l’Ouest.

Encore largement distribuée en France (cf. carte ci-dessus), elle y est aujourd’hui cantonnée aux têtes de bassin versant. Ses populations sont le plus souvent de petite taille.

Ses exigences écologiques sont fortes en termes d’habitats : elle a besoin de caches sous les berges, de chevelus racinaires et branchages et/ou de fonds pierreux. Elles le sont également pour ce qui est de la qualité physico-chimique de l’eau. Elle est donc particulièrement vulnérable à l’artificialisation des cours d’eau, et en particulier des berges, à leur eutrophisation et à leur réchauffement. Par ailleurs, la concurrence d’écrevisses américaines introduites, moins exigeantes et porteuses saines d’un champignon pathogène auquel elles résistent beaucoup moins bien que ses susdites espèces exotiques, lui sont fortement préjudiciables. C’est une espèce fortement vulnérable, classée comme telle (VU) sur la liste rouge IUCN des espèces menacées.

Contexte local :

L’Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) a été recensée dans l’aire d’étude lors de l’étude d’impact du projet P5. L’espèce est présente à l’extrémité sud de ce fuseau, dans le torrent de Pralong en rive droite de la Durance, sur la commune d’Embrun.

Concernant les fuseaux des projets P3, P4 et P6, les cours d’eau intersectés sont peu favorables à la présence de l’Ecrevisse à pattes blanches (aucune donnée, FDPPMA), notamment en raison de leur régime hydrologique torrentiel et des habitats à dominance minérale ; mais sa présence ponctuelle sur l’un ou l’autre d’entre eux n’est pas totalement exclue. Lors des prospections spécifiques sur les torrents traversés par le fuseau de P3, P4 et P6, aucune observation de cette espèce n’a été réalisée.

Programme Haute Durance – Hautes-Alpes (05) - Dossier de saisine du CNPN relatif à la demande de dérogation aux interdictions de destruction d’espèces animales et végétales protégées

Réf. : 1504-2151-EM-RP-CNPN-ELEC-RTEHD-05-1

250/671

4.10.3. E

SPECES A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION MODERE

Aucune espèce présentant un enjeu local de conservation modéré n’est avérée ni fortement potentielle au niveau des cours d’eau intersectant le fuseau d’étude.

4.10.4. E

SPECES A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION FAIBLE Truite de rivière (Salmo trutta fario), PN

La Truite se rencontre principalement dans les cours d’eau des têtes de bassin, aux eaux fraîches et oxygénées. Cette espèce a besoin d’habitats diversifiés avec des zones d’alimentation et des zones de repos/refuges. L’espèce fraye de novembre à fin février sur des substrats de graviers à courant vif pour garantir une bonne oxygénation des œufs.

Contexte local :

Sur les projets P4-P6, des individus de Truite fario ont été observés :

dans un ruisseau près de la forêt de Sicard, à proximité du lieu-dit « Le Plantier », sur la commune de Chorges. La présence de bancs de graviers/sables fins pourrait convenir pour la fraye. A noter que la présence de ces truites dans ce cours d’eau est certainement due à des introductions par l’Homme, à des fins récréatives ;

dans un petit ruisselet dérivant du torrent de Bramafan en rive droite, au sud-ouest du hameau de la Reste, sur la commune d’Embrun.

Répartition de la Truite de rivière en France Salmo trutta

C. SAVON, 15/08/2013, Font Romeu (66)

Ruisseau en amont du lieu-dit « Le Plantier », favorable à la Truite fario

J. CUVELIER, 05/04/2011, Chorges (05)

Ruisselet dérivant du Torrent de Bramafan en rive droite J. BAILLEAU, 05/07/2011, Embrun (05)

Dans le secteur concerné par P3, selon la bibliographie et les acteurs consultés, la Truite fario est uniquement avérée par la Fédération de pêche dans les cours d’eau suivants:

le torrent des Ayes, le torrent de Cerveyrette, la Durance,

la Guisane.

Concernant la zone d’étude pour P5, la Truite fario a été recensée au niveau du petit cours d’eau de la Béalière au lieu-dit « Maison Mathieu » à Saint Crépin.

En général, cette espèce est fortement potentielle dans la Durance et la quasi-totalité de ses affluents. Donc, tous les cours d’eau permanents et dont la morphologie permet le développement de la Truite fario sont concernés par la présence de l’espèce.

4.11. O

ISEAUX

4.11.1. G

ENERALITES

A l’issue des prospections, une liste de 147 espèces a été avérée au sein du fuseau d’étude P4, 132 espèces sur P6, 76 espèces sur P3, 72 et 65 sur le fuseau d’étude P5. Ces espèces seront présentées en annexe 6.

L’ensemble du projet de rénovation du réseau électrique de Haute-Durance traverse des étages altitudinaux compris entre le supraméditerranéen et le montagnard, du fait d’une grande variation altitudinale comprise entre 700 et 2000 mètres d’altitude.

En raison de cette forte amplitude altitudinale, une grande diversité d’habitats est présente au sein du fuseau d’étude. Ces derniers sont principalement représentés par les forêts de conifères (Pin sylvestre, Mélèze, etc.) qui est l’habitat le plus abondant, mais également par les pelouses sèches, les prairies de fauche et les cultures extensives.

L’alternance de milieux ouverts (cultures, prairies et pelouses sèches) et de zones arbustives, voire boisées (pinède de Pin sylvestre, Mélézin), diversifie la structuration verticale de la

Programme Haute Durance – Hautes-Alpes (05

interdictions de destruction d’espèces animales et végétales protégées Réf. : 1504-2151-EM-RP-CNPN-ELEC-RTEHD

végétation. Ceci joue un rôle fondamental sur la richesse avifaunistique d’un écosystème (BLONDEL & al. 1975).

La qualité et la diversité de ces habitats justifient la forte richesse spécifique de l’avifaune inventoriée tout au long du fuseau et sont favorables à tout un cortège avifaunistique à enjeu local de conservation notable.

Dans un premier temps, les monographies présentées ci avérées et non contactées malgré des prospections cib

fort, fort et modéré. Les espèces à enjeu faible feront, quant à elles, l’objet d’une description simplifiée.

Ensuite vient la présentation et l’analyse des résultats issus de l’étude de la migration par radar et de la réalisation du protocole d’inventaire standardisé des Indices Ponctuels d’Abondance.

Légende :

c = couple, m = mâle chanteur, i = individu

Les tendances d’effectifs marquées d’une flèche rouge

population, ou bien un effectif très faible. Les tendances d’effectifs entre parenthèses ( montrent une incertitude dans l’évaluation.

L’ensemble des cartographies illustrant la répartition nationale de chacune des espèces présentées ci-après ont été réalisées par ECO

Inventaire des Oiseaux de France, 2008

4.11.2. E

SPECE A ENJEU LOCAL

nourrit essentiellement d’os, d’ongulés sauvages notamment. Il effectue des mouvements de transhumance, augmentant ainsi quelque peu son aire de répartition hivernale. C’est une espèce qui ne donne qu’un jeune à l’e

n’atteignent leur maturité sexuelle qu’à l’âge de 7 à 9 ans.

Alpes (05) - Dossier de saisine du CNPN relatif à la demande de dérogation aux interdictions de destruction d’espèces animales et végétales protégées

RTEHD-05-1

252/671

végétation. Ceci joue un rôle fondamental sur la richesse avifaunistique d’un écosystème

La qualité et la diversité de ces habitats justifient la forte richesse spécifique de l’avifaune ée tout au long du fuseau et sont favorables à tout un cortège avifaunistique à enjeu

Dans un premier temps, les monographies présentées ci-dessous concernent les espèces avérées et non contactées malgré des prospections ciblées à enjeu local de conservation très fort, fort et modéré. Les espèces à enjeu faible feront, quant à elles, l’objet d’une description Ensuite vient la présentation et l’analyse des résultats issus de l’étude de la migration par la réalisation du protocole d’inventaire standardisé des Indices Ponctuels

c = couple, m = mâle chanteur, i = individu

Les tendances d’effectifs marquées d’une flèche rouge montrent une forte diminution de effectif très faible. Les tendances d’effectifs entre parenthèses ( montrent une incertitude dans l’évaluation.

L’ensemble des cartographies illustrant la répartition nationale de chacune des espèces après ont été réalisées par ECO-MED et sont issues de l’ouvrage «

Inventaire des Oiseaux de France, 2008 ».

Dans le document P2_1505_RTE_Haute_Durance_P3_P6-2 (Page 48-52)