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I MPACTS BRUTS SUR LES OISEAUX

Dans le document P2_1505_RTE_Haute_Durance_P3_P6-2 (Page 171-196)

VALUATION DES IMPACTS BRUTS DU PROJET

EROULEMENT DES TRAVAUX POUR LE TRONÇON AERIEN Les travaux de construction du tronçon aérien consistent à :

5.9. I MPACTS BRUTS SUR LES OISEAUX

Tout d’abord, rappelons que 147 espèces d’oiseaux ont été recensées au sein de la zone d’étude considérée durant l'ensemble des campagnes d’inventaires mené par les bureaux d'études ECO-MED et Latitude. La qualité et la diversité des habitats rencontrés justifient la forte richesse spécifique de l’avifaune inventoriée tout au long des projets P3, P4, P5 et P6.

Parmi elle, le nombre d'espèces remarquables s'élève à 83 et rassemble les espèces à enjeu local de conservation très fort, fort, modéré et faible.

Notons que l'évaluation globale de l'impact du projet portera sur les espèces protégées présentant un enjeu local de conservation notable. Pour cela, plusieurs critères vont être pris en compte afin d'évaluer l'impact du projet sur chacune de ces espèces. Les effets pressentis du projet sur l'avifaune sont détaillés ci-après.

Concernant les portions aériennes (projets P4, P6 et partiellement P3), les principaux impacts du projet sur l’avifaune concernent le risque de collision contre les câbles électriques. Ce dernier est accru dans certains cas, notamment lorsque la ligne électrique s’insère dans un environnement topographique particulier. Nous pouvons distinguer

Programme Haute Durance – Hautes-Alpes (05) - Dossier de saisine du CNPN relatif à la demande de dérogation aux interdictions de destruction d’espèces animales et végétales protégées

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plusieurs configurations qui entrent en jeu dans l’établissement du degré de risque de collision (MORKILL et ANDERSON 1991 ; DIREN PACA, LPO, 2006 ; A.M.B.E, 1991) :

- L’effet de glissière (cf. schéma ci-après)

Les oiseaux, canalisés dans leurs déplacements par le relief, entrent en collision avec une ligne perpendiculaire à l’axe de la glissière.

- L’effet de barrage (cf. schéma ci-après)

Les oiseaux se déplacent préférentiellement dans le sens d’une vallée. Une ligne électrique perpendiculaire à cette vallée sera meurtrière, d’autant plus si cette vallée s’avère être traversée par un axe migratoire important (tel que la vallée de la Durance) ou bien si elle se situe dans un secteur fortement emprunté lors des déplacements des oiseaux locaux entre leur site de nidification et leur zone d’alimentation.

- L’effet d’obstacle

Lors des prospections liées aux quêtes alimentaires des rapaces, le maillage de câble du réseau électrique aérien peut être heurté lors de la phase de capture de proie si les lignes électriques se situent dans l’axe de l’action de chasse du rapace. Les tranchées créées dans les espaces forestiers pour des raisons de sécurité (dégradations des câbles, risques d’incendie, etc.) font office de lisières et apparaissent comme particulièrement favorables à l’alimentation de l’avifaune et notamment des rapaces. Lorsque l’oiseau arrive perpendiculairement à la tranchée ou fonce en piqué depuis l’extérieur, il risque alors de se heurter au maillage de câbles qui s’interpose entre le prédateur et sa proie. Ce cas de figure peut être préjudiciable pour le Circaète Jean-le-Blanc qui recherche les reptiles dans les milieux ouverts, y compris dans les césures forestières (DIREN PACA / LPO PACA, 2006).

- L’effet de tremplin (cf. schéma ci-après)

Les oiseaux évitent un obstacle naturel ou d’origine anthropique, généralement, en augmentant leur hauteur de vol. C’est lors de cette ascension que les oiseaux entrent en collision avec le maillage de câbles dissimulé par ces obstacles. C’est notamment le cas de mortalité qui a été constaté dans les secteurs où plusieurs lignes électriques sont parallèles : pour éviter la première ligne, les oiseaux s’élèvent mais rencontrent la seconde implantée un peu plus haut le long d’une pente.

- L’effet de sommet ou de relief (cf. schéma ci-après)

Les oiseaux en ascension vers un sommet peuvent heurter le maillage de câbles d’une ligne aérienne implantée le long de la crête du sommet concerné.

Source : RTE (ed.) 2001, Guide de l’Etude d’Impact, Les milieux naturels, Tome 4.

Les projets P3, P4 et P6 sont concernés ponctuellement par l’ensemble de ces configurations. Ces secteurs apparaissent comme très sensibles du fait de l’accroissement du risque de collision qu’ils occasionnent. Parmi les diverses zones topographiques sensibles identifiées dans les portions aériennes des projets, 5 d’entres elles semblent être potentiellement très dangereuse pour l'avifaune.

Afin d’estimer plus précisément l’importance du risque de collision, une étude radar a été menée durant les périodes migratoires prénuptiales et postnuptiales dans l’objectif de spatialiser les axes de déplacement des oiseaux (diurnes et nocturnes) par rapport à la ligne projetée. Les résultats de cette étude ont permis de mettre en évidence certaines zones de forte sensibilité au risque de collision.

L’établissement du degré de risque de collision diffère selon la biologie, la morphologie et le comportement des oiseaux. En effet, l’habilité en vol d’une espèce est l’un des facteurs les plus importants jouant un rôle dans la détermination du risque de collision (JANSS, G. F. E., 2000). En outre, au regard de la morphologie des oiseaux, certaines familles d’oiseaux sont plus sensibles que d’autres au risque de collision, ainsi que celles migrant de nuit et de façon grégaire (NABU, Birdlife international, 2003), mais l’ensemble du cortège aviaire est susceptible de rentrer en collision avec la nappe de câbles car les hauteurs générales d’implantation de cette dernière (entre 20 et 50 mètres) se situent dans les limites altitudinales de vol de pratiquement toutes les espèces (Les Cahiers de l’A.M.B.E, volume n°2, 1991). Les hauteurs de vol spécifiques à chaque cortège d’espèce (les rapaces volent généralement bien plus haut que les gallinacés par exemple) sont fortement modifiées lors de conditions météorologiques défavorables (pluie violente, vent violent).

Notons que le risque de collision est également accru lorsque le maillage de câbles se situe à proximité immédiate de l'aire de nidification des rapaces notamment au moment de l'envol des jeunes. Dans ce cas de figure, ces derniers font preuve d'une faible habileté de vol due à leur inexpérience et se trouvent très exposés au risque de collision.

L'occurrence élevé et régulière de l'avifaune au niveau des parties aériennes du projet vient accroître également le risque de collision.

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De plus, le phénomène d’habituation de l’avifaune aux lignes électriques est plus marqué chez les oiseaux sédentaires que migrateurs. Ces derniers réalisant, au contraire, plus d’écarts en vol et au dernier moment pour les éviter (NABU, Birdlife international, 2003).

Outre l’accroissement du risque de collision occasionné par la création du réseau aérien, une altération temporaire des habitats d’alimentation et de reproduction est à prévoir, durant la phase de chantier de création des lignes souterraines et également, pour les lignes aérienne, à cause de la création de pistes d’accès, du défrichement (de 40 à 80 mètres en milieux forestiers) et lors de la création de plateformes destinées à accueillir l’implantation des pylônes. Ces zones d’implantation sont susceptibles de conduire à une destruction permanente d’habitats d’espèces, mais d’une superficie réduite, limitée aux implantations des fondations des pylônes. Le cortège des passereaux sera le plus impacté par cette dégradation d’habitats d’espèces.

A cela s’ajoute le dérangement de l’avifaune occasionné lors de la phase des travaux (engins de chantier, personnel, hélicoptère pour la ligne aérienne). Les nuisances sonores et visuelles engendrées lors du chantier risquent de générer une délocalisation des espèces présentes en alimentation et de manière plus grave, au décantonnement d’espèces nidifiant aux alentours, entrainant ainsi une destruction indirecte d’individus (abandons d’œufs ou de poussins non volants).

En revanche, nous pouvons noter l’effet positif, à terme, de la suppression d’environ 200 km de lignes aériennes, réduisant ainsi le risque de collision dans certains secteurs actuellement exploités pour la chasse des grands rapaces.

La superposition spatiale de ces éléments a permis l’évaluation des impacts de l’ensemble des projets P3, P4, P5 et P6 sur les espèces aviaires à enjeu local de conservation notable concernées par lesdits projets.

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individus en migration irréguliers et faibles (> 1

individu en migration

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