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I MPACTS BRUTS SUR LES MAMMIFERES

Dans le document P2_1505_RTE_Haute_Durance_P3_P6-2 (Page 196-200)

VALUATION DES IMPACTS BRUTS DU PROJET

EROULEMENT DES TRAVAUX POUR LE TRONÇON AERIEN Les travaux de construction du tronçon aérien consistent à :

5.10. I MPACTS BRUTS SUR LES MAMMIFERES

5.10.1. I

MPACTS SUR LES CHIROPTERES

Concernant les chiroptères, les impacts pressentis diffèrent selon le caractère souterrain ou aérien des futures installations haute tension.

Au niveau des tronçons souterrains, les effets pressentis des projets sont les suivants : - destructions de gîtes arboricoles potentiels (habitats de repos et/ou de reproduction)

Quelques boisements et arbres isolés pouvant potentiellement abriter des gîtes de chiroptères se situent sur les tracés des projets ou à proximité immédiate de ceux-ci. La suppression d’arbres gîtes peut entraîner une perturbation des populations et/ou la mortalité d’individus.

Les espèces arboricoles seront donc les plus concernées. L’abattage des vieux arbres à cavités représente un impact sur le long terme.

- perturbation temporaire des habitats de chasse et des zones de transit durant la période des travaux

Pour les gîtes non directement concernés mais situés à proximité des zones de travaux, les nuisances sonores et le va-et-vient des personnes et des engins peuvent entraîner une perturbation temporaire difficilement quantifiable.

- dégradation de corridors de transit

Au sein de l’aire d’étude, les principales fonctionnalités écologiques pour les chiroptères ont trait aux haies et aux arbres à cavités.

La suppression de certains alignements d’arbres ou de haies lors des travaux d’enfouissement des lignes peut constituer un préjudice pour le déplacement et la chasse. En effet, les chiroptères devront modifier leur trajet et adapter leur comportement. Cela peut avoir comme conséquence de les obliger, par exemple, à emprunter des corridors plus dangereux (réseau routier, pouvant entrainer une mortalité supplémentaire d’individus) et une baisse globale de la fréquentation locale.

Au niveau des tronçons aériens, les effets pressentis sont liés soit aux travaux de mise en place de la ligne HT, soit à sa présence en elle-même.

- destruction de gîtes (au niveau de l’emplacement des pistes, des pylônes et dans les cônes de déboisement sous les lignes)

Au niveau de la mise en place des lignes et des pylônes, des arbres devront être coupés.

Certains boisements concernés sont considérés comme potentiellement favorables à l’installation de chiroptères en gîte. La suppression d’arbres gîtes peut entraîner une perturbation des populations et/ou la mortalité d’individus. Les espèces arboricoles seront donc les plus concernées. De plus, l’abattage des vieux arbres à cavités représente une perte sur le long terme de gîtes particulièrement favorables.

- dérangement temporaire voire désertion définitive de gîtes situés à proximité des travaux

Les nuisances sonores et le va-et-vient des personnes et des engins à proximité d’un gîte arboricole peuvent entraîner une perturbation temporaire difficilement quantifiable.

- perte d’habitats de chasse/transit le long des lignes HT où l’activité chiroptérologique est plus faible en raison des radiations thermiques dans le champ électromagnétique des lignes HT qui exposent les chauves-souris à un risque d’hyperthermie (NICHOLLS & RACEY, 2007) ;

- risques de percussion des câbles.

Le risque de percussion des câbles est connu pour les espèces migratrices qui n’émettent pas systématiquement d’ultrasons en cours de migration (ERICKSSON et al, 2002). Ce risque est néanmoins pris en compte pour les autres espèces car nous ne sommes pas en mesure d’affirmer que ces espèces n’y sont pas sensibles.

De façon globale, les impacts bruts sont jugés modérés à faibles.

Nature des Impacts

Programme Haute Durance – Hautes-Alpes (05) - Dossier de saisine du CNPN relatif à la demande de dérogation aux interdictions de destruction d’espèces animales et végétales protégées

Réf. : 1504-2151-EM-RP-CNPN-ELEC-RTEHD-05-1

Potentielle Potentielle Oui, Tous les

milieux Faible Faible

Murin à

Nature des Impacts

Evaluation globale de l’impact

brut Dérangement

/ Destruction de gîtes

Dérangement / Destruction d’individus

Dégradation/

Destruction d’habitat de

chasse

Perturbation des fonctionnalités

écologiques Molosse de

Cestoni (Tadarida

teniotis)

Non Non Oui, tous milieux Faible Faible

Murin de Daubenton

(Myotis daubentonii)

Potentielle Potentielle

Oui, milieux humides et

forestiers

Modéré Modéré

Murin de Natterer (Myotis nattereri)

Potentielle Potentielle Oui, tous milieux Modéré Modéré Oreillard roux

(Plecotus auritus)

Potentielle Potentielle Oui, tous milieux Modéré Modéré Vespère de

Savi (Hypsugo savii)

Non Non Oui, tous milieux Faible Faible

Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus)

Non Non Oui, tous milieux Faible Faible

Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus

kuhlii)

Non Non Oui, tous milieux Faible Faible

Espèces fortement potentielles Espèces avérées

Programme Haute Durance – Hautes-Alpes (05) - Dossier de saisine du CNPN relatif à la demande de dérogation aux interdictions de destruction d’espèces animales et végétales protégées

Réf. : 1504-2151-EM-RP-CNPN-ELEC-RTEHD-05-1

400/671

5.10.2. I

MPACTS SUR LES MAMMIFERES

(

HORS CHIROPTERES

)

Concernant les mammifères (hors chiroptères), les impacts sont de même nature que les tronçons soit souterrains soit aériens. Les tronçons souterrains, compte tenu de leur localisation et du caractère plus temporaire des impacts, auront globalement un impact moins important.

Les effets pressentis des projets sont les suivants :

- destructions d’habitats de repos et/ou de reproduction

Cet impact concerne potentiellement toutes les espèces. Il ne peut cependant pas être réellement quantifié, notamment concernant certains secteurs forestiers difficiles d’accès et compte tenu de la difficulté de détection de certaines espèces. Les principales espèces concernées ont des affinités forestières ou arboricoles et pour les milieux humides.

- destruction d’individus

Cet impact concerne la destruction potentielle d’individus lors des travaux. Elle ne peut être totalement écartée au regard du dimensionnement du projet. Ce risque concerne principalement les petites espèces de mammifères aquatiques et arboricoles.

- perturbation des habitats d’alimentation

Pour les espèces exploitant les milieux à proximités des zones de travaux, les nuisances sonores et le va-et-vient des personnes et des engins peuvent entraîner une perturbation difficilement quantifiable.

- dégradation/perturbation de corridors de transit

Au sein de l’aire d’étude, les principales fonctionnalités écologiques sont liées aux éléments structurant le paysage tels que les haies, les cours d’eaux, le relief, la végétation ou encore les patchs d’habitats favorables (pour les espèces aquatiques notamment)… La réalisation des travaux va engendrer des modifications de ces éléments structurants et ainsi induire, a minima, une perturbation temporaire (phase travaux) des fonctionnalités écologiques au niveau local. En effet, les espèces concernées devront modifier leur trajet et adapter leur comportement. Cela peut avoir comme conséquence de les obliger, par exemple, à emprunter des corridors plus dangereux (réseau routier, pouvant entrainer une mortalité supplémentaire d’individus) et une baisse globale de la fréquentation locale.

De façon globale, les impacts bruts sont jugés modérés à faibles.

Nature des Impacts

Evaluation globale de l’impact Destruction

d’habitat

Destruction d’individus

Dégradation d’habitats d’alimentation

Perturbation des fonctionnalités

écologiques

Loup gris

(Canis lupus) Potentielle Non Tous les milieux,

faible Faible Faible

Lynx boréal

(Lynx lynx) Potentielle Non Tous les milieux,

faible Faible Faible

Campagnol amphibie (Arvicola sapidus)

Potentielle Potentielle Zones humides Modéré Modéré Putois d’Europe

(Mustela putorius) Potentielle Non Zones humides Faible Faible

Dans le document P2_1505_RTE_Haute_Durance_P3_P6-2 (Page 196-200)