• Aucun résultat trouvé

2.5. CHOIX ET JUSTIFICATION DU THEME

2.5.2. Objectifs spécifiques

Nous nous sommes fixée comme objectifs :

 De montrer l’importance de l’utilisation de matériels de contention pour la réussite des examens pédiatriques.

 D’énumérer les méthodes utilisées pour la réalisation de ces examens à l’Hôpital BETHESDA.

 De faire une estimation des pertes qu’engendre la reprise des clichés.

 D’offrir aux enfants le maximum en termes de sécurité et de radioprotection.

17

TROISIEME PARTIE : ETUDE DU THEME

18 3. GENERALITES

La prise en charge dans un service radiologique est l’ensemble des actions menées par le personnel pour assurer au patient un bon accueil, une communication et garantir le confort, la sécurité et la radioprotection lors de la réalisation de l’examen radiographique.

Les enfants dont il est question en radio-pédiatrie, sont des êtres très fragiles. Ils sont constitués de cellules jeunes et sont donc d’une grande sensibilité aux radiations ionisantes. De plus, leur contention est très difficile car les enfants sont non seulement apeurés et agités mais aussi inconscients de l’examen qu’ils subissent. Pour ces diverses raisons, leur manipulation est très délicate et les reprises fréquentes de radiographie doivent être évitées. [1,7]

La démarche d’optimisation des doses prenant en compte les spécificités de la radio-pédiatrie repose donc sur le respect des principes suivants [6] :

- l’utilisation d’un matériel approprié spécialement adapté aux examens pédiatriques faisant l’objet de contrôle régulier de qualité ;

- une attention particulière au positionnement, à la contention et au confort de l’enfant ;

- la diminution du temps de pose car la dose est liée au mA et au temps d’exposition(s) ;

- la limitation du volume irradié en faisant recours si nécessaire aux diaphragmes à l’utilisation du cône localisateur ;

- la protection des organes génitaux surtout chez les garçons par un cache plombé adapté à l’âge ;

- prévoir les gants et tabliers plombés, cache-thyroïde, lunettes plombées pour le personnel et les accompagnateurs ;

Parmi ces différents principes, la réalisation à la fois d’un bon positionnement, d’une contention et du confort de l’enfant n’est pas chose aisée pour le technicien.

19 3.1. Importance de l’immobilisation [5,6]

La bonne conduite d’un examen radiologique repose sur la coopération du patient. C’est en ce sens que la radio-pédiatrie s’inscrit comme une spécialité de la radiologie. Devant l’importance de l’immobilité du patient pour la qualité de l’image, la radio-pédiatrie a développé des moyens d’immobilisation fiables et indispensables.

L’enfant dans la salle d’examen est influencé par l’appareil imposant dont il ignore le rôle et dont la manipulation déclenche un sentiment de peur chez lui. De plus le personnel en blanc donne au milieu hospitalier l’aspect d’un monde étrange et réveille la crainte de la piqûre chez l’enfant. Il ne peut s’empêcher donc de se débattre pour échapper à tout individu qui lui est étranger. Pour obtenir un cliché interprétable permettant de confirmer l’information diagnostique nécessaire à la prise de décision médicale, il est donc nécessaire de procéder à une bonne immobilisation du patient : d’où l’importance de moyens de contention.

Un moyen de contention pédiatrique est tout dispositif servant à immobiliser l’enfant au cours de l’examen, afin d’éviter le flou et également les chutes.

C’est donc la non immobilisation qui entraine le flou tel que : le flou géométrique, le flou cinétique, et le flou photographique. L’immobilisation occupe alors une place primordiale dans l’obtention d’une bonne qualité d’image radiographique.

3.1.1. Le flou cinétique

Le flou cinétique explique surtout l’importance de l’immobilisation et est créé par la mobilité de l’un des trois (03) éléments du trinôme radiologique à savoir : le tube radiogène, l’objet (le patient), et le récepteur (film). Mais les deux derniers sont généralement maîtrisés. Quant à l’objet,

20 c’est-à-dire le patient, son immobilisation pose certains problèmes. En effet, en dehors des mouvements volontaires, il existe des mouvements physiologiques tels que la respiration. Le flou engendré par ces mouvements naturels ne peut être réduit chez l’enfant que par la diminution du temps de pose et un choix du kilo-voltage. [4]

3.1.2. Le flou géométrique

Il est dû essentiellement au foyer d’émission. Il est lié à la disposition géométrique des éléments concourants à la formation de l’image ; la taille du foyer et le décalage par rapport au rayon directeur. [4]

3.1.3. Le flou photographique

Ce flou est provoqué par les écrans renforçateurs ayant des grains plus volumineux que ceux de l’émulsion photographique. [4]

Dans le but de pallier à ces problèmes épineux et cruciaux, ces explorations se réalisent grâce à certains dispositifs de contention qui ont été fabriqués et modernisés au jour le jour pour limiter le flou, les chutes et les artéfacts liés aux mouvements des enfants.

3.1.4. Quelques dispositifs de contention

Chez le nourrisson, des systèmes de contention adaptée sont indispensables. Il peut s’agir des sacs de sable, des cales de mousse, des plaques en plexiglas, adaptées à la taille. En radiologie conventionnelle il faut des statifs adaptés (pigg-o-stat, roue d’Aimé). La bonne utilisation de ces matériels est indispensable pour que l’examen soit réalisé en toute sécurité.

3.1.4.1. Sacs de sable [2,6]

Les sacs de sable de poids et de dimensions variables peuvent être utilisés pour toute radiographie nécessitant une immobilisation du patient. Ils peuvent être posés sur l’extrémité d’un membre et assurent la contention par leur poids.

21 Figure 3 : Les sacs de sable

3.1.4.2. Plaques en plexiglas [2]

Elle est pratiquement indécelable sur une radiographie et est principalement utilisée pour des clichés des membres, par exemple pour immobiliser une main ou un pied. L’enfant ne peut alors plus retirer sa main ou son pied et les doigts ou orteils restent à plat sur la plaque, sans superposition.

Figure 4 : Plaques en plexiglas 3.1.4.3. Cales de maintien en mousse [2]

Les cales en mousse sont très utiles en radiologie pour l’immobilisation. Ils ont des formes et des dimensions variables et sont choisis en fonction de la région à examiner et sont mis au contact du corps.

22

Figure 5 : Cales de maintien en mousse 3.1.4.4. Le pigg-o-stat [2,5 ,7]

C’est un dispositif composé : d’un support en forme d’une table possédant un trou en son centre. Ce dernier est muni d’une selle en son sein, de deux plexiglas dont la fermeture est réglable selon la taille de l’enfant. Il est déplaçable et est mis devant le Potter mural. Il est utilisé pour les radiographies pulmonaires, le télécoeur, l’ASP et même les examens

spéciaux lorsque des incidences en position verticale sont menacées comme le TOGD etc.

Figure 6 : Le pigg-o-stat

23 3.1.4.5. Le support d’Aimé [5]

C’est un dispositif constitué d’une roue à laquelle est fixé un support muni d’un système de fixation. Elle permet une exploration de la partie haute du tube digestif. [5]

Figure 7: Photographie d’un dispositif d’immobilisation de P. Aimé inventé en 1940

3.1.4.6. Berceau de contention pédiatrique [5,6]

Il est monté sur un piétement mobile afin de réaliser les examens

pédiatriques courants en position horizontale au-dessus d'un capteur plan ou en position verticale devant un statif.

Figure 8 : Berceau de contention pédiatrique

24 3.1.5.7. L’aide des parents [4]

C’est le seul moyen utilisé dans le service de radiologie de l’Hôpital BETHESDA pour parvenir à la réalisation de la radiographie de l’enfant. La présence des parents dans la salle d’examens s’avère donc indispensable dans ce service pour la réalisation de l’examen. De plus, cela constitue un confort et un contexte sécurisant pour les enfants.

Le technicien dans ce cas doit, lorsque les parents sont en salle, entretenir une bonne relation avec eux, les mettre en confiance en leur expliquant le bien-fondé de l’examen radiographique, en donnant des éclaircissements sur le déroulement de l’examen. A partir de ce moment, les parents aident au déshabillage et à l’habillage de l’enfant, et lorsque cela est nécessaire, ils aident le technicien à mettre l’enfant en confiance. Ils contribuent aussi à la surveillance et à la contention de l’enfant dont la coopération n’est pas toujours facile.

Figure 9 : L’aide des parents 3.1.4.8. Nattes souples en plomb

On peut merveilleusement bien emmailloter un petit enfant dans une natte souple en plomb. De cette manière, il est non seulement immobilisé, mais

25 également protégé du rayonnement. On peut aussi très bien utiliser les nattes souples en plomb lorsque l’on effectue des radiographies du crâne. [6]

3.1.4.9. L’octostop

Cet appareil est très polyvalent. Il sert dans tous les examens que ce soit les examens osseux, pulmonaires, du tube digestif ou l’UIV. Il permet toutes les incidences en radiographie pulmonaire et l’immobilisation est parfaite.

[2]

3 .1.4.10. Coussin de protection positionneur pédiatrique

Coussin de protection positionneur pédiatrique en forme de rouleaux est utilisé pour positionnement pédiatrique du thorax, de membres inférieurs et du bras. Il est disponible en tailles variables. [5]

Figure 10: Coussin de protection positionneur pédiatrique

Figure 11 : Coussin d'immobilisation Depress

26 3.2. CADRE- MATERIEL- METHODE D’ETUDE

Documents relatifs