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Chapitre 6. Méthode d’analyse et modèle générique

6.3. Notre modèle

En se basant sur l’analyse de l’interface d’utilisation du prototype de la plateforme SEGELL, et en s’inspirant des travaux que nous avons cité précédemment, nous proposons notre modèle de système de traitement et de visualisation. Dans ce modèle nous mettons en avant essentiellement les processus de visualisation par rapport aux tâches de l’utilisateur.

Outre la dimension cognitive, qui se manifeste à travers des tâches de l’utilisateur, nous schématisons le processus de la visualisation par trois étapes qui sont :

o Le recueil des données

o Le traitement des données

o La visualisation des données

Nous considérons le rôle de l’utilisateur dans chaque étape du processus. Allant de la phase de recueil des données, puis le traitement et enfin la visualisation, l’utilisateur intervient à travers un ensemble de tâches. Nous distinguons trois types de tâches ; les tâches d’analyse, les tâches de manipulation et les tâches d’interaction (voir Figure 100).

Figure 100 : Représentation de notre modèle en fonction du processus de l’analyse d’une part, et en fonction des tâches de l’utilisateur d’autre part.

Nous définissons les tâches d’interaction par l’ensemble des tâches qui concernent l’usage et la manipulation de l’interface. Les tâches de manipulation quant à elles représentent les tâches

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qui permettent de manipuler les données à travers l’interface. Et les tâches d’analyse se sont les tâches issues d’un besoin analytique ou bien d’une réflexion cognitive de l’utilisateur. Pour la phase de traitement, Il est important en premier lieu d’identifier l’aspect de la donnée structurelle et l’aspect de la donnée temporelle pour pouvoir préciser une stratégie de traitement. Pour notre cas, un élément est composé de plusieurs données structurelles (comme le nom, la position, la page, le type et la réponse) et de deux données temps (sous forme d’instant de début et instant de fin). A partir de ces données brutes, il est possible d’appliquer des transformations semi-automatiques, effectuées par l’utilisateur, ou bien des transformations automatiques, effectuées par le système. Les transformations semi-automatiques concernent notamment les données structurelles et sont appliquées à travers un ensemble de tâches. Alors que les transformations automatiques concernent notamment les données temporelles et sont appliquées au moment de l’importation des données.

En se basant sur les questions posées par (MacEachren, 1995) sur les données temporelles, nous proposons un ensemble d’indicateurs temps calculés automatiquement depuis la trace brute. Nous correspondons chacune de ces questions, tel qu’elles sont présentées dans (Muller & Schumann, 2003), à un indicateur temps :

Questions Indicateurs temps

Un élément de données existe-t-il à un moment donné ?

Instant de début et instant de fin de l’écriture

Quand est ce qu’un élément de données existe ? Y a t-il un comportement cyclique ?

Durée de latence

Quelle est la durée passée du début à la fin d’un élément de données ?

Durée d’écriture

Comment un élément de données change-t-il ou bien quelle est la différence entre deux éléments de données au fil du temps ?

Nombre de modification (si la trace contient les moments de

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Dans quel ordre les éléments de données apparaissent-ils ?

Ordre de traitement

Combien de fois un élément de données se produit-il ?

Nombre d’occurrence d’une action

Est-ce que les éléments de données peuvent exister ensemble ?

Synchronisation

Tableau 5 : les indicateurs temps.

En plus de cet ensemble d’indicateurs calculés par le système, l’utilisateur peut définir un codage des données lui permettant l’automatisation d’autres indicateurs structurels. Par ailleurs, les manipulations semi-automatiques sont réalisables à travers l’interface de la visualisation permettant d’introduire d’autres indicateurs et classifications des données.

Au niveau de l’interface de la visualisation, nous distinguons trois types de représentations qui sont la représentation en liste, la représentation tabulaire et la représentation graphique.

La représentation en liste permet d’avoir un aperçu général de la trace. Le contenu textuel facilite la navigation hiérarchique. Le fait de cliquer sur un élément d’un ensemble de données permet d’afficher un sous-ensemble correspondant. Les listes déroulantes permettent de filtrer également les données.

La représentation tabulaire permet d’afficher plus de détails sur un élément. Il est possible de paramétrer ou bien de modifier le contenu d’un tableau. De plus, la fonction d’exportation permet d’extraire un ensemble structuré de données.

La représentation graphique permet de concrétiser les objectifs analytiques comme la comparaison. A ce niveau, plusieurs tâches d’interaction sont possibles comme le zoom, le filtrage, le détail et l’extraction des données.

Quant à la forme de ces représentations graphiques, nous avons utilisé dans notre étude des techniques conventionnelles basées sur des diagrammes puisque les données traitées, même si dépendantes du temps, sont essentiellement des données quantitatives.

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6.4. Conclusion

L’analyse de l’interface d’utilisation du prototype de la plateforme SEGELL nous a permis d’abstraire un modèle générique d’un système de traitement et de visualisation des données. A travers ce modèle, nous avons illustré trois types de tâches de l’utilisateur durant le processus d’analyse à savoir les tâches d’analyse, les tâches de manipulation et les tâches d’interaction. Ainsi, l’élaboration de ce modèle montre l’importance de la considération du rôle de l’utilisateur, comme étant expert de la donnée à traiter, dans chaque étape du processus. Quoique issu d’une méthode de prototypage exploratoire et d’une conception participative, ce modèle devrait être validé sur d’autres applications. Ce qui ouvre des perspectives pour d’une part effectuer des réalisations informatiques, et d’autre part améliorer son aspect conceptuel.

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Chapitre 7. Conclusion et perspectives