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Notion d'extension stable dans un SABP

Dans le document Bipolarité en argumentation (Page 38-99)

Maintenant que nous avons déni la notion d'ensemble sans onit et elle d'ensemble sûr, nous allons

proposerunepremièresémantiqued'aeptabilitéenadaptantladénitiondelasémantiquestableproposée

par[Dun95℄.Nousutiliseronsbien-sûrlanotiond'attaque proposéeendénition23page29.

Dénition27 (Extension stable dans unSABP) Soit

S ⊆ A

.

S

est une extension stable ssi

S

est

sans onit et

∀ A 6∈ S

,

S

attaque

A

.

Reprenons l'exemple de la setion 6.2.1page i-ontre :

S 2

est une extensionstable (maisn'est

passûr).

Nousavonsalorsquelquespropriétés:

Propriété 6 Soit

S ⊆ A

unensemble sûr.

Si

S

eststable alors

S

ontienttouslesargumentsqu'il appuie.

Ondiraque

S

est fermé pourlarelation

R app

.

Propriété 7 Soit

S ⊆ A

unensemble fermépourla relation

R app

.

S

attaque

A

ssi

S

attaquediretement

A

.

Conséquene 1 Si

S

estunensemblesûretuneextensionstable,alors

S

attaquediretementtout

argu-mentqui n'appartientpasà

S

.

Remarquonsque,dansl'exempledonné ensetion6.2.1pagepréédente,iln'y apasd'ensemble àlafois

sûret stable.

Propriété 8 Soit

S ⊆ A

sans-onit etfermépourla relation

R app

.

S

est sûr.

Ononstatedonque:

sûret stable

fermépour

R app

,

fermépour

R app

etsansonit

sûr.

Reprenons enoreune foisl'exempledonné en setion 6.2.1page i-ontre et réapitulonsles

propriétésdesdiérentsensembles:

Propriétés

S 1 S 2 S 3 S 1 ⊆ S 1

sansonit X X X X

sûr X X

fermépour

R app

X X

stable X

aveXsigniantpropriétépossédée,propriéténonpossédéeet :

S 1 = { A, B, C, F }

,

S 2 = { A, B, E, F }

,

S 3 = { D, E, F }

,

S 1 = { A, B, C }

.

Nousproposonsmaintenantune notiond'admissibilitédansleadred'unSABPenutilisantunenouvelle

notiondedéfenseolletivequiestdiretementissuedeelleproposéepar[Dun95℄maisutilisantlanotion

d'attaque proposéeendénition23page29:

Dénition28 (Défense par un ensemble dansun SABP) Soit

S ⊆ A

.Soit

A ∈ A

.

S

défend

A

ssi

∀ B ∈ A

,si

B

attaque

A

alors

∃ C ∈ S

telque

C

attaque

B

.

Nousavonsquelquespropriétésonernantettenotiondedéfenseolletive:

Propriété 9 Si

S

est un ensemble fermé pour

R app

etdéfend

A

alors

∀ B ∈ A

, si

B

attaque

A

alors

S

attaque diretement

B

.

Cettepropriétéestuneonséquenedelapropriété7pagepréédente.

Propriété 10 Touteextensionstable défendses éléments.

Nousallonsdénirlanouvellenotiond'admissibilitéenombinantlesnotionsd'ensemble sansonit,de

fermeturepour

R app

et lanouvelledéfenseolletive.

Dénition29 (Ensembleadmissible dans unSABP) Soit

S ⊆ A

.

S

est admissible ssi

S

est

sans-onit, fermépour

R app

etdéfendtousses éléments.

Dans l'exempledonné en setion6.2.1page 30 : auundesensembles

S 1

,

S 2

et

S 3

nesont

admis-sibles (par exemple,pour

S 3

, ona

A

et

B

attaquantsde

D

au même titre que

C

et

S 3

nedéfend

D

ni

ontre

A

niontre

B

).Par ontre,surl'exemplesuivant:

F

A B C D

G H E

I

onal'ensemble

S 4 = { G, H, E, F, D }

quiestadmissible.

Propriété 11 Toutensemble admissible estsûr.

C'est uneonséquenedelapropriété8pagepréédenteet deladénition 29.

Conséquene 2 Unensemblestable etfermépour

R app

estadmissible.

Unensemblesûretstable estadmissible.

Laréiproqueestfausse(voirl'ensemble

S 4

del'exemplepréédent:

S 4

estadmissible,

I 6∈ S 4

et

S

n'attaque

pas

I

).

Propriété 12 Soit

< A , R att , R app >

unsystèmed'argumentationbipolaire.Ilexistetoujoursaumoinsun ensemble admissible.

Lapreuveestévidente :ilsutdeonstaterque

estunensembleadmissible.

Remarques :

Sionrelâhedansladénition29,laontraintesurlafermeturepour

R app

,onperdlapropriétéd'avoir

unensemblesûr.

Parmilesensemblesadmissibles,onauralesextensionsstables.

Bien-sûr,onpeutensuiteretrouverlanotiond'extensionpréférée ommedans[Dun95℄:

Dénition 30(Extension préférée dans un SABP) Un ensemble

E ⊆ A

est une extensionpréférée

siet seulementsi

E

est maximalpourl'inlusionparmilesensembles admissibles.

F

A B C D

G H E

I

K J

Seul l'ensemble

E 2 = { G, H, I, E, F, D, J }

estuneextensionpréféréeduSABP.

Remarque: Lapropriététouteextensionstableestaussipréférée,quiestvraiedansleasdessystèmes

d'argumentationde[Dun95℄, nes'appliqueplusdansleasdesSABP(il sutdeonstatersurl'exemple

donnéen setion6.2.1page30que l'extensionstable

S 2

n'estpassûreet donqu'ellene pourra pasêtre

unensembleadmissible).

6.5 Appliation aux exemples de la setion 3 page 7

Dansleasdel'exempled'orientationonobtient:

l'extension stableest

{ A 2 , A 4 , A 7 , A 5 , A 8 , A 9 , A 10 , A 11 , A 12 , A 13 , A 15 }

,maisellen'estpassûre;

l'extension préféréeest

{ A 2 , A 4 , A 7 , A 5 , A 12 , A 15 }

etellen'estpasstable.

Dansleasdel'exempledelaprothèseonobtient:

l'extensionstable est

{ A 2 , A 4 , A 3 , A 6 , A 7 , A 10 , A 8 }

,maisellen'estpassûre;

l'extension préféréeest

{ A 2 , A 4 , A 3 , A 6 , A 10 }

etellen'estpasstable.

Dansleasdel'exempledel'enquêtepoliièreonobtient:

l'extension stableest

{ A 1 , A 2 , A 3 , A 4 , A 6 , A 2 ′ , A 5 , A 6 ′ , A 6 ′′ , A 8 , A 0 ′′ }

,maisellen'estpassûre;

l'extension préféréeest

{ A 2 , A 3 , A 4 , A 6 , A 5 , A 6 ′ , A 6 ′′ , A 8 , A 0 ′′ }

etellen'estpasstable.

Ononstateiique

A 0 ′′

appartientauxextensionse quin'estpasleasde

A 0

,ni de

A 0 ′

.

Une évaluation graduelle loale dans un

SABP

Nousnousplaçons dondansleadred'un SABP

< A , R att , R app >

et noussupposeronsquelesrelations

R att

et

R app

sontindépendantes.

Nous allons herher à généraliser l'approhe loale de l'évaluation graduelle des ontrariétés proposée

dans[CLS01℄pourunsystèmed'argumentation

< A , R att >

enrajoutantlarelationd'appui

R app

.

7.1 Les prinipes à respeter

Soit

v

uneévaluationgraduelle loaledans unsystèmed'argumentationbipolaire,

v

devrait respeterles

prinipessuivants:

P1 L'évaluation d'unargumentest fontiondel'évaluation detoussesattaquantsdirets(la ontrariété

direte)et detoussesappuisdirets.

P2 Si laqualité del'appuiaugmentealorslavaleurdel'argumentainsiappuyéaugmenteet silaqualité

del'attaqueaugmentealorslavaleurdel'argumentainsiattaquédiminue.

P3 Sionajoutedesappuisalorslaqualitédel'appuiaugmenteetsionajoutedesattaquesalorslaqualité

del'attaqueaugmente.

7.2 Dénition d'une évaluation graduelle loale dans un SABP

Soitlesystèmed'argumentationbipolaire

< A , R att , R app >

.

Ondisposed'unensemble

V

totalementordonnéadmettantunpluspetitélément(

V

Min

)etunplusgrand

élément(

V

Max ).

Dénition 31 Soit

A ∈ A

ave

R att − (A) = { B 1 , . . . , B n }

et

R app − (A) = { C 1 , . . . , C p }

. Une évaluation

est uneappliation

v : A → V

telleque

v(A) = g(h app (v(C 1 ), . . . , v(C p )), h att (v(B 1 ), . . . , v(B n )))

ave:

la fontion

h att

:

V → H att

(

V

dénote l'ensemble des suites nies d'éléments de

V

et

H att

est un

ensembleordonné) évaluantla qualitéde l'attaque sur

A

etvériantles ontraintessuivantes:

pourtoutepermutation

(x i 1 , . . . , x i n )

de

(x 1 , . . . , x n )

,

h att (x i 1 , . . . , x i n ) = h att (x 1 , . . . , x n )

,

si

x i ≥ x i

alors

h att (x 1 , . . . , x i . . . , x n ) ≥ h att (x 1 , . . . , x i . . . , x n )

,

h att (x 1 , . . . , x n , x n+1 ) ≥ h att (x 1 , . . . , x n )

,

h att () = α ≤ h att (x 1 , . . . , x n )

,pourtous

x 1 , . . . , x n

(don

α

représenteralavaleurminimaled'une attaque'est-à-dire quandiln'yapasd'attaque!),

h att (x 1 , . . . , x n ) ≤ β

,pourtous

x 1 , . . . , x n

(don

β

représenteralavaleurmaximale d'uneattaque parexemple,quandil yaune innitéd'attaques

1

).

1

Untelargumentn'existepasforément!

la fontion

h app

:

V → H app

(

V

dénote l'ensemble des suites nies d'éléments de

V

et

H app

est un

ensembleordonné) évaluantla qualitéde l'appuisur

A

etvériantlesontraintessuivantes:

pourtoutepermutation

(x i 1 , . . . , x i n )

de

(x 1 , . . . , x n )

,

h app (x i 1 , . . . , x i n ) = h app (x 1 , . . . , x n )

,

si

x i ≥ x i

alors

h app (x 1 , . . . , x i . . . , x n ) ≥ h app (x 1 , . . . , x i . . . , x n )

,

h app (x 1 , . . . , x n , x n+1 ) ≥ h app (x 1 , . . . , x n )

,

h app () = α ≤ h app (x 1 , . . . , x n )

, pour tous

x 1 , . . . , x n

(don

α

représentera la valeur minimale d'unappui'est-à-direquandil n'yapasd'appui!),

h app (x 1 , . . . , x n ) ≤ β

,pour tous

x 1 , . . . , x n

(don

β

représenterala valeur maximale d'un appui parexemple,quandil yaune innitéd'appuis

2

).

la fontion

g

:

H app × H att → V

vériantla ontrainte suivante:

g(x, y)

est roissante en

x

etdéroissante en

y

.

Aveettedénition,nousavonslespropriétéssuivantes:

Propriété 13

∀ x, y

,

g(x, α) ≥ g(α, y)

.

g(β, α) = V

Max et

g(α, β) = V

Min.

Si

R att − (A) = R app − (A) = ∅

alors

v(A) = g(α, α)

.

Si

R att − (A) 6 = ∅

et

R app − (A) = ∅

alors

v(A) = g(α, y) ≤ g(α, α)

pour

y ≥ α

.

Si

R att − (A) = ∅

et

R app − (A) 6 = ∅

alors

v(A) = g(x, α) ≥ g(α, α)

pour

x ≥ α

.

Celanousonduitdonàl'éhellesuivante :

V

Min

≤ g(α, y) ≤ g(α, α) ≤ g(x, α) ≤ V

Max

(pour

y ≥ α

) (pour

x ≥ α

)

Propriété 14 Soit

v

une évaluation ausens de la dénition 31 page préédente,

v

respete lesprinipes

P1 àP3.

Dénition32 Soit

A

et

B

deuxarguments. Si

v(A) < v(B)

alors

A ≺ B

.

7.3 Trois instanes d'évaluation graduelle loale dans un SABP

7.3.1 Première instane

Posons

V = { m, I, M }

ave

V

Min

= m

et

V

Max

= M

.Onvadonavoirunmodèled'évaluationà3valeurs.

Posons aussi que les éhelles de valeur sont les mêmes pour toutes les fontions

h app

,

h att

et

v

(don

H att = H app = V

).

Onpeutdonposerque

m = α

,

M = β

etonenonlutque

I = g(m, m)

etquel'ona

m < I = g(m, m) <

M

.

D'aprèslesontraintessur

g

vuesensetion7.2pagepréédente,ona:

g(M, m) = M

(appuimaximaletpasd'attaque),

g(m, M ) = m

(pasd'appuietattaquemaximale).

Don:

m = g(m, M ) ≤ g(m, I) ≤ g(m, m) = I ≤ g(I, m) ≤ g(M, m) = M

maisaussi(puisque

m < I < M

etque

g(x, y)

estroissante en

x

etdéroissanteen

y

):

m = g(m, M ) ≤ g(I, M ) ≤ g(M, M ) ≤ g(M, I) ≤ g(M, m) = M

Àe stade,onadivershoix.Si onimpose aussique

g(M, M ) = I

etque

g(I, I ) = I

.Onobtientalorsles

ontraintessupplémentairessuivantespourlafontion

g

:

g(m, I) ∈ { m, I } g(I, m) ∈ { I, M } g(I, M ) ∈ { m, I } g(M, I) ∈ { I, M }

2

Mêmeremarquequepourl'attaque.

Etdonlatable suivantepourlafontion

g

:

Si onapplique etteévaluationsurquelquesassimples,onobtient:

A2 A3 A4 A5 A6

B19 B20 B21 B22 B23 B24 B25 B26 B27 B28 B29

C7 C8 C9 C10 C11 C12 C13 C14 C15 C16

Enétudiantpluspréisémentlesexemplesproposés,ononstatequel'onpeutidentieraumoins7lasses

diérentesd'argumentsquel'onpeutlasserd'aprèsl'ordreidéal 3

attendusurlesvaleursdansletableau

suivant(delaplusmauvaisevaleuràlameilleure):

de la plusmauvaisevaleur argumentsrainesquedeséquenesd'attaque

vers arguments raines

la meilleure valeur argumentsrainesquedeséquenesd'appui

3

Cetordrepeutnepasêtrerespetésurertainsaspartiuliers,maisilreprésente latendaneverslaquellelesprinipes

hoisisensetion7.1page35nousamènent!

devraient être meilleurs que eux possédantau moins une attaque ou une défense. D'autre part, la

dé-roissanede

g(x, y)

sur

y

représentantlesattaquesimpliquelapriseenomptedelanotiondedéfenseet induitque lesargumentspossédantdesdéfensessontmeilleurs queeuxpossédantdesattaques.Ilexiste

parontredesasoùl'onnepeuttranher;parexemple,ilestimpossibleapriori dediresiunargument

possédant des attaques et des appuis est meilleur qu'un autre argument possédant des défenses et des

appuis.

En utilisantetteidée,onpartitionne lesarguments

A i

del'exempledonnépréédemment:

A 1

,

A 6

,

A 8

Puis,onompareavel'ordreobtenuentreles

A i

:

A 1 , A 6 , A 8 , A 13 , A 14 , A 15 ≺ A 2 , A 5 , A 9 , A 11 , A 17 ≺ A 3 , A 4 , A 7 , A 10 , A 12 , A 16

Onpeutonstaterque:

lesargumentsuniquementrainesdeséquenesd'attaquesontmoinsbonsqueeuxquisontuniquement

rainesdeséquenesd'appui;

lesargumentsuniquementrainesdeséquenesdedéfensesontmoinsbonsqueeuxquisontrainesde

séquenesd'appuietdeséquenesdedéfense;

par ontre, il arrive que ertains arguments raines à la fois de séquenes d'attaque et de séquenes

d'appuisoientmeilleursquedesargumentsuniquementrainesdeséquenesd'appui(voir

A 5

et

A 12

);

onpeutaussionstaterquelesappuis peuventêtreaaiblis(voirparexemplel'appuide

B 5

sur

A 5

qui

est aaibliparl'attaquesur

B 5

:lavaleurde

A 5

estmoins bonnequeellede

A 3

!).

Un autre exemple Appliquonsetteévaluation àl'exemplesuivant:

B2

A2 A3 A4 A5 A6

B19 B20 B21 B22 B23 B24 B25 B26 B27 B28 B29

C7 C8 C9 C10 C11 C12 C13 C14 C15 C16

Celadonnel'ordresuivantentrelesarguments

A i

:

A 6 , A 15 ≺ A 1 , A 8 , A 14 ≺ A 13 , A 2 ≺ A 9 , A 11 , A 17 ≺ A 5 , A 10 , A 12 ≺ A 3 , A 7 , A 16 ≺ A 4

Remarquons que l'ordreobtenu raneen général l'ordreproposé en setion 7.3.1 page36 exepté pour

A 13

parrapportà

A 2

(idementre

A 5

et

A 10

): danslasetion7.3.1page 36,ona

A 13 < A 2

, alorsqu'ii

A 13

et

A 2

ontlamêmevaleur.

Puis,enutilisantlapartitiondesarguments

A i

(voirsetion7.3.1page36),onretrouvelesmêmesremarques

queellesdonnéesensetion 7.3.1page36:

les argumentsuniquement raines de séquenesd'attaque (

A 1

,

A 6

,

A 8

)sont moins bons que euxqui

sontuniquementrainesdeséquenesd'appui(

A 3

,

A 4

,

A 5

,

A 7

);

lesargumentsuniquementrainesdeséquenesdedéfense(

A 2

)sontmoinsbonsqueeuxquisontraines

deséquenesd'appuietdeséquenesdedéfense(

A 10

,

A 16

);

il arrivequeertainsargumentsraines àlafois deséquenes d'attaqueet deséquenesd'appui soient

aussibonsquedesargumentsuniquementrainesdeséquenesd'appui(iiaussi,voir

A 5

et

A 12

).

Un autre exemple Appliquonsetteévaluation àl'exemplesuivant:

B2

Posonsque:

B19 B20 B21 B22 B23 B24 B25 B26 B27 B28 B29

C7 C8 C9 C10 C11 C12 C13 C14 C15 C16

Celadonnel'ordresuivantentrelesarguments

A i

:

A 8 , A 15 ≺ A 6 ≺ A 1 , A 14 ≺ A 2 ≺ A 13 ≺ A 9 , A 17 ≺ A 11 ≺ A 12 ≺ A 10 ≺ A 16 ≺ A 5 ≺ A 3 ≺ A 7 ≺ A 4

Remarquonsque l'ordreobtenu raneen générall'ordreproposéen setion 7.3.1page36 (exepté pour

A 5

-

A 12

et

A 2

-

A 13

) tout en étant légèrement diérent de elui proposé en setion 7.3.2 page 38 (voir

l'emplaementde

A 5

).

Puis,enutilisantlapartitiondesarguments

A i

(voirsetion7.3.1page36),onretrouvepresquelesmêmes

remarquesqueellesdonnéesensetion7.3.1page36etensetion7.3.2page38:

les argumentsuniquement raines de séquenesd'attaque (

A 1

,

A 6

,

A 8

)sont moins bons que euxqui

sontuniquementrainesdeséquenesd'appui(

A 3

,

A 4

,

A 5

,

A 7

);

lesargumentsuniquementrainesdeséquenesdedéfense(

A 2

)sontmoinsbonsqueeuxquisontraines

deséquenesd'appuietdeséquenesdedéfense(

A 10

,

A 16

).

Un autre exemple Appliquonsetteévaluation àl'exemplesuivant:

B2

Ce travailaétéréaliséenollaborationaveDominiqueGay,lorsdesonstagedeDEA(voir[Gay04℄).

Ils'agitd'analyserleomportementdesdiérentesinstanesd'évaluationloalebipolaireproposéesii.

Cetteanalysevasefairesuivantplusieursaxes:

d'abordsurdesongurationsdebase(nousenavonsidentié7voirsetion7.3.4.1),

puissurdesongurationsdesaturationenappuiouenattaque(voirsetion7.3.4.2pagesuivante),

et enn sur des as d'équilibre, 'est-à-dire qu'on va reherher les ongurations dans lesquelles la

valeur de l'argument se trouve exatement à l'équilibre entre les attaques et les appuis (voir

se-tion7.3.4.3page44).Un aspartiulierseraalorslareherhedesméanismespermettantàunevaleur

debasuler autourdeepointd'équilibre.

7.3.4.1 Les ongurations de base

Nous avons identié 7 ongurations de base notées

C 0

à

C 6

qui représentent les as les plus simples d'interation(depuiseluioùiln'yapasd'interation,àeuxoùl'onadeuxinterationsonséutives):

C 1

:

attaqueappuyée(renforée) attaque (simple) attaqueattaquée(aaiblie)

C 0

:

A0

appuiattaqué(aaibli) appui(simple) appuiappuyé(renforé)

Remarquonsque

C 3

orrespondàlanotiondedéfense.

Remarquonsaussique,d'aprèslesprinipesdonnésensetion7.1page35,ondoitavoir:

C 1 ≤ C 2 ≤ C 3 ≤ C 0 ≤ C 4 ≤ C 5 ≤ C 6

('est-à-direquelavaleurde

A 0

dans

C 1

doitêtreplusfaiblequeellede

A 0

dans

C 2

...quidoitêtreplus

faible queelle de

A 0

dans

C 6

)

Ondonnedanslestableauxsuivantslavaleurobtenuepar

A 0

danshaunedes7ongurationsdebase.

Résultatsave l'instane1 :

D'autrepart,lesrésultatspermettentd'identieruneertainesymétrieentrelesongurationsquenous

exploiteronslorsque que nousherheronslesongurationsd'équilibre(

C 1

symétrique

4

ave

C 6

, idem

entre

C 2

et

C 5

et entre

C 3

et

C 4

).

7.3.4.2 Les ongurations de saturation

Ii,onvaétudierl'eetd'unesaturationd'attaquesoud'appuissurlavaleurdesarguments.Pourela,on

proposedeux types deonguration, elles orrespondantàdes saturationshorizontales et elles

orres-pondantàdessaturationsvertiales :

H 1

:

A1 A2

A0

... An H 2

:

A1 A2

A0

... An

saturationhorizontaled'attaques saturationhorizontaled'appuis

V 1

:

saturationvertialed'attaques saturationvertialed'appuis

4

C'est-à-direquelavaleurde

A 0

dans

C 1

estlesymétriquedeellede

A 0

dans

C 6

.

Les prinipes énonés en setion 7.1 page 35 permettent de dire que

H 1 ≤ H 2

,

V 1 ≤ V 2

,

H 1 ≤ V 2

et

V 1 ≤ H 2

.Parontre,ilsnepermettentpasdeomparer

V 1

ave

H 1

et

V 2

ave

H 2

.

On donne dans les tableaux suivants la valeur obtenue par

A 0

dans haune des 4 ongurations de saturation.

Résultatsave l'instane1 :

H 1 H 2 V 1 V 2

-1(

∀ n

) 1(

∀ n

) 0(si

n

pair),-1sinon 1(

∀ n

)

Lespreuvespour

H 1

,

H 2

et

V 2

sontévidentesetellepour

V 1

esttrèssimpleaussi:lesvaleursdesarguments

le long de la branhe

A n − . . . − A 1 − A 2

respetent la séquene 0(pour

A n

), -1 (pour

A n − 1

), 0(pour

A n − 2

),-1,0,...donsi

n

estpairlavaleurde

A 0

sera0etsinonellesera-1.Notonsquesi

n

estpairalors

labranhe

A n − . . . − A 1 − A 2

est unebranhededéfensepour

A 0

etsinon 'estunebranhed'attaque.

Résultatsave l'instane2 :

H 1 H 2 V 1 V 2

− 2 1

(

∀ n

)

1 2

(

∀ n

)

1 3

quand

n → ∞

1quand

n → ∞

Lespreuvespour

H 1

et

H 2

sontévidentesetellespour

V 1

et

V 2

reposentsurlealuldupointxed'une

fontion:

pour

V 1

: posons

U 0 = v(A n ) = 0

et

U i = v(A n − i )

; on sait que

U n = g(α, U n − 1 ) = 1 2 U n− 1

; on a

donunesuitequionvergeverslepointxedelafontion

x → − 1 2 (1 + x)

quel'onobtientenrésolvant

l'équation

x = − 1 2 (1 + x)

;etteéquationdupremierdegrén'aqu'uneraineappartenantàl'intervalle

[ − 1, 1]

:

1 3

.

pour

V 2

: posons

U 0 = v(A n ) = 0

et

U i = v(A n − i )

; on sait que

U n = g(U n − 1 , α) = 1+U 2 n− 1

; on a

donunesuitequi onvergeverslepointxede lafontion

x → 1 2 (1 + x)

quel'onobtientenrésolvant

l'équation

x = 1 2 (1 + x)

; ette équation dupremier degré n'aqu'une raine appartenantàl'intervalle

[ − 1, 1]

:1.

Résultatsave l'instane3 :

H 1 H 2 V 1 V 2

-1quand

n → ∞

1quand

n → ∞ √

3 − 2

quand

n → ∞ √

2 − 1

quand

n → ∞

Lespreuvespour

H 1

et

H 2

sontlessuivantes:

pour

H 1

:

v(A 0 ) = − n n +2

,don

v(A 0 ) = − 1

quand

n

tendversl'inni.

pour

H 2

:

v(A 0 ) = n n +2

,don

v(A 0 ) = 1

quand

n

tendversl'inni.

Etellespour

V 1

et

V 2

reposentsurlealuldupointxed'unefontion:

pour

V 1

:posons

U 0 = v(A n ) = 0

et

U i = v(A n − i )

;onsaitque

U n = g(α, U n−1 2 +1 ) = 3+U 1 U n−1

n− 1

;onadon

unesuitequionvergeverslepointxedelafontion

x → 3+x 1 x

quel'onobtientenrésolvantl'équation

x = 3+ 1 x x

;etteéquationduseond degrén'aqu'uneraineappartenantàl'intervalle

[ − 1, 1]

:

3 − 2

.

pour

V 2

:posons

U 0 = v(A n ) = 0

et

U i = v(A n − i )

;onsaitque

U n = g( U n− 2 1 +1 , α) = 1+ 3+U U n− 1

n− 1

;onadon

unesuitequi onvergeverslepointxedelafontion

x → 1+x 3+x

quel'onobtientenrésolvantl'équation

x = 1+ 3+ x x

;etteéquationduseonddegrén'aqu'uneraineappartenantàl'intervalle

[ − 1, 1]

:

2 − 1

.

Remarquonsque,pourtouteslesinstanes, onobtient:

H 1 ≤ V 1 ≤ H 2

et

H 1 ≤ V 1 ≤ V 2

En revanhe,

H 2 = V 2

pourl'instane1,

H 2 ≤ V 2

pourl'instane2et

V 2 ≤ H 2

pourl'instane3

Dansettesetion,onétudielesongurationsmenantàl'équilibreentrelesattaquesetlesappuis,

'est-à-direlesongurationsdanslesquelleslavaleurde

A 0

seralamêmequeelled'unargumentnesubissant

ni attaque,ni appui.Enutilisantlesrésultatsprésentésen setion7.3.4.1page41,onpeutdéjàidentier

aumoins4ongurationsd'équilibre:

C 0

:

A0 C 25

:

A0

A1 A1’

pasd'attaque,nid'appui 1attaquesimpleet1appuisimple

C 16

:

A0

A1

A2

A1’

A2’ C 34

:

A0

A1

A2

A1’

A2’

1attaquerenforéeet1appuirenforé 1attaqueaaiblieet 1appuiaaibli

Ondonnedanslestableauxsuivantslavaleurobtenuepar

A 0

danshaunedes4ongurationsd'équilibre.

Résultatsave l'instane1 :

C 0 C 25 C 16 C 34

0 0 0 0

Résultatsave l'instane2 :

C 0 C 25 C 16 C 34

0 0 0 0

Résultatsave l'instane3 :

C 0 C 25 C 16 C 34

0 0 0 0

Ces ongurationsd'équilibreétaienttout àfait évidentesà trouverde partleur symétrie.Laquestion

qui seposemaintenantestlasuivante :existe-t-ild'autresongurationsmenantàl'équilibre?

Pourrésoudreeproblème,ilnousfauttrouverlesongurationsdebasulement,'est-à-direellesdans

lesquelles la valeurde

A 0

passe de l'autre dupoint d'équilibre(de négativeelledevientpositive ou vie-versa).Pourela, nousallonspartird'uneongurationd'équilibre,ladéséquilibreren renforçantla

partie attaque puisessayerde larééquilibrer en renforçantlapartie appui maissans utiliser lasymétrie

exhibéedanslesongurationsd'équilibredéjàonnues.Lamêmeméthodepourraitbien-sûrêtreproposée

enpartantdesappuispuisenagissantsurlesattaques,maisnousneleferonspas,arlesrésultatsobtenus

n'apporteraientriendeplus.

Onvadonpartirdelaonguration

C 25

(

v(A 0 ) = 0

)et onvarenforerl'attaque,don

v(A 0 )

vadevenir

négative(onguration

C 15

).Puis,onadeuxpossibilités:

soitonrajoutedesappuissimplesenherhantlemomentoùlavaleurde

A 0

varedevenirpositive,

soitonrenforel'appuienherhantlemomentoùlavaleurde

A 0

varedevenirpositive.

Le seond as est déjà en partie onnu ('est la onguration

C 16

) et on sait qu'il mène à l'équilibre.

Parontre, il sera intéressantde voirl'impat de l'augmentation durenforement suivantles diérentes

instanes.Celanousdonneles4ongurationssuivantes:

C 15

:

A0

A1 A1’

A2 C 155

:

A0

A1

A2

A1’ A1’’

1attaquerenforéeet 1appuisimple 1attaque renforéeet 2appuissimples

C 16

:

A0

A1

A2

A1’

A2’ C 16+

:

A0

A1

A2

A1’

A2’

A3

1attaquerenforéeet1appuirenforé 1attaque renforéeet 1appuirenforédeuxfois

Ondonnedanslestableauxsuivantslavaleurobtenuepar

A 0

danshaunedees ongurations.

Résultatsave l'instane1 :

C 15 C 155 C 16 C 16+

-1 -1 0 0

On onstate ii que, quel que soit le nombre d'appuis simples que l'on rajoute, la valeur de

A 0

reste

inhangée.Celaestdûàl'utilisationdelafontionMaxpourlesfontions

h att

et

h app

.Nousn'obtiendrons jamaisl'équilibreparetteméthode.

D'autrepart, quellequesoit l'augmentationdurenforement quenous feronsii(donquelle quesoit la

longueurdelabranhed'appui),lavaleurde

A 0

resteinhangéeaussi.Celaestàlavaleurobtenuelors

delasaturationvertialed'unebranhed'appui(1,

∀ n

lalongueurdelabranhe).Ainsidanstouslesas,

dèsqu'unappuiest renforé,ilsut àontrebalaneruneattaque renforée.

Résultatsave l'instane2 :

C 15 C 155 C 16 C 16+

1 4 − 1 4

0

1 8

Nous avons ii la même onstatation que pour l'instane 1. L'utilisation de la fontion Max pour les

fontions

h att

et

h app

faitquelavaleurde

A 0

resteinhangéequelquesoitlenombred'appuissimplesque

l'onrajoute.Nousn'obtiendronsjamaisl'équilibreparette méthode.

En e qui onerne le renforement des appuis, la valeur de

A 0

va roître au fur et à mesure que e

renforement augmente jusqu'à atteindre une limite imposée par la valeur de saturation vertiale des

appuis.Don

v(A 0 )

tendvers

1 4

quandlalongueurdelabranhed'appuitendversl'inni.

Résultatsave l'instane3 :

C 15 C 155 C 16 C 16+

− 15 1 1

10

0

1

85

lavaleurde

A 0

seragrande(jusqu'àatteindreunelimiteimposéeparlavaleurdesaturationhorizontale).

Ainsi

v(A 0 )

tendvers

3 5

quandlenombred'appuistendversl'inni.

En e qui onerne le renforement des appuis, la valeur de

A 0

va roître au fur et à mesure que e

renforement augmente jusqu'à atteindre une limite imposée par la valeur de saturation vertiale des

appuis.Don

v(A 0 )

tendvers

3 5 × 2 4

× √

2+5

(

≈ 0, 02

)quandlalongueurdelabranhed'appuitendversl'inni.

Onobtientlemêmetypederésultatenpartantd'uneongurationenoreplusdéséquilibrée:

C 14

:

1attaquerenforéeet 1appuiaaibli 1attaquerenforéeet2appuisaaiblis

C 1444

:

1attaquerenforéeet 3appuisaaiblis

Ondonnedanslestableauxsuivantslavaleurobtenuepar

A 0

danshaunedees 3ongurations.

Résultatsave l'instane1 :

C 14 C 144 C 1444

-1 -1 -1

Toujourspourlamême raison,lavaleurde

A 0

resteinhangée quelquesoit le nombre d'appuisaaiblis

Toujourspourlamême raison,lavaleurde

A 0

resteinhangée quelquesoit le nombre d'appuisaaiblis

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