Ladisussionpeutainsiontinuerlongtemps.
Suretexemple,onrepèrefailementlesdeuxintervenants.
On onstate aussi que les positions avanées sont beauoup moins manihéennes que dans un ontexte
d'argumentation lassique où seule l'attaque serait possible. En eet, bien que l'opinion de
O 1
soit enpermanene en faveur de l'orientation en IUT, elle de
O 2
varie au ours du temps : d'abord hostile àe hoix, puis reonnaissant l'intérêt de l'aspet professionnel de la formation et enn revenant à son
oppositioninitiale. Onadon iides arguments (ausensinformeldu terme: despièes d'information)
qui s'opposentouquis'appuient.
On voit aussiquelesdeux intervenantss'appuientparfoissur desonnaissanesqui nesontpastoujours
expriméesexpliitement(nousenavonsmisertainesentreparenthèses):
uneformationourtepeutêtreproblématique,
ilest mieuxpourune formationdefournirdesdébouhésprofessionnels,
lemanquedethéorieetdeonnaissanesgénéralesest unproblèmepourlefutur,
onnepeutpass'engagerdansunespéialisationsionnesaitpasesurquoionveuttravailler.
Cet aspet seraàprendreen omptelorsde laformalisationdu problème(parexemplesouslaformede
onnaissanesommunes).
3.2 L'exemple de la prothèse du genou
Ii,leontexteesteluid'unedisussionentredeuxmédeins(
M 1
etM 2
)ausujetd'unpatientX
sourantd'ungraveproblèmeaugenou.
M 1
: IlfautposeruneprothèsedugenouàX
.M 2
: Attention,pourelailfautuneanesthésieetilyaatuellementungrosrisquedeompliationsdues àetteanesthésie.M 1
: Oui, sionfaitune anesthésiegénérale.Maisonpourraitseontenterd'uneanesthésieloale.M 2
: Ilrestequandmêmelesrisquesd'infetions post-opératoires.M 1
: C'estvrai.Ilyaatuellementunererudesenedesrisquesd'infetionsnosoomialesdansl'hpital.M 2
: Etenplus,lepatientestbien tropjeunepouravoirdéjàuneprothèse.M 1
: OuiX
est trèsjeune,mais 'estaussi unsportif dehautniveaupourlequelsongenou est unoutilindispensable.
M 2
: Etalors?M 1
: Laprothèseluipermettraitderéupérertrèsvite samotriité.M 2
: Mais pourquoinepasutiliserunautretraitement?M 1
: Touslestraitementslassiquessontenéhe.Onatoutessayéet riennemarhe.M 2
: Non,onn'apasenoretout essayé.Ilexisteunnouveautraitementexpérimental.M 1
: Lesexpérienes,lesexpérienes,onnesaitpasoùelarisquedenousonduire! ...Onretrouvesuretexempletouteslesremarquesfaitessurl'exemplepréédent:
plusieursintervenants,
qui éhangentdesargumentssouslaformedepièesd'information,
qui peuventêtretanttenaord,tanttenonit.
Danseasaussi,ilfaudraêtreprudentlorsdelatradutiondeetexempleenlangageformel,pouréviter
d'oublier desonnaissanesgénériquesquelesintervenantsnepensentpasforémentàexpliiter.
SherlokHolmes(SH)etleDrWatson(DW)enquêtentsurlemeurtredeMarmadukeBrandford,unrihe
vendeurd'objetsd'arts. Sonorps a ététrouvé dans labibliothèque. Ilaété frappé dansle dosave un
outeaudeuisine.Ilyaaumoinstroissuspetspossibles:MmeBenton,lauisinière,Partridge,lemaître
d'htel,et FenimoreBrandford,leneveudelavitime.
DW: Unouteaudeuisine...Jesoupçonnelauisinière,MmeBenton.Qu'enpensez-vousHolmes?
SH : Netrouvez-vouspaselaunpeutropsimpliste? BienqueMmeBentonait eudenombreuxmotifs
detuersonpatron ('était unhomme extrêmementviolent),elleétaitabsente hiersoir.Parontre,
Partridge,lemaîtred'htel,étaitbienlà!
DW: Vousdevezavoirraison,Holmes.Mais ommentexpliquez-vousalorslegrasqui estsurlemanhe
duouteau?Uneuisinièreatoujourslesmainsgrasses,n'est-e pas?
SH : Au ontraire, mon her Watson! Si Mme Benton avait tué Brandford, elle n'aurait sûrement pas
laisséesmarquesdegrassurleouteau.
DW: Oui, je suppose ... Mais je ne peux imaginerPartridgeassassinantson maître après l'avoirservi
pendanttrenteans.
SH : Moinonplus!Parontre,n'oublionspasqueFenimore,leneveudeBrandford,hériteradelafortune
desononle, alorsqueMmeBentonetPartridgen'aurontrien.
DW: FenimoreBrandford... pourquoipasaprès tout? Ilfaitunsuspetparfait.Parontre,ela
n'ex-pliquepaslegrassurleouteau.
SH : Si,Watson, si! Je suppose quevoussavezque FenimoreBrandford aperduson brasdroitdans le
TransvaaldurantlaguerreavelesZoulous...
DW: Ouietjeme souviensmêmequ'ilavait étédéorédelaVitoriaCross pourbravoure.Toutefois,
jenevoispaslerapport ...
SH : FenimoreBrandfordauneprothèse,Watson,unbrasméaniquequ'ildoitgraissermétiuleusement
haquejour anqu'ilnegrinepaset...
DW: Legrassurleouteau!Bien-sûr!Vousêtesungénie,Holmes!
SH : Élémentaire,monherWatson...
Iienore,onretrouvelesprinipauxélémentsorrespondantàuneargumentationbipolaire.
Bipolarité d'interations en
argumentation : l'existant
Ilexisteànotreonnaissanedeuxexemplesdetravauxutilisantunenotiondebipolaritéd'interationsen
argumentation:[KP01, Ver02℄.
Lepremier sesitueauniveau del'étaped'évaluationet utilisedeux typesd'interationspouralulerles
valeursdesarguments.
Leseondsesitueauniveau del'étapedeséletionetutilisedeuxtypesd'interationspourdéterminersi
unargumentappartientoupasàuneextension(un ensembled'argumentsaeptables).
4.1 Le système HERMES de [KP01℄
Ils'agitd'unsystèmed'argumentationpermettantdesdisussionssurleWeb,entregroupesd'agents,envue
deprendreunedéision.Cesystèmeautorisel'expressionet lapondérationd'argumentset depréférenes
entre arguments,et ore des méanismesde onduited'une disussion, de vériation de ohérene des
préféreneset devaluationdesarguments.
Lesélémentsdebasesontlesissues,lessolutions(alternative),lespositionsetlesontraintes.
Une issue est une questiondontlaréponse est ouverte àladisussion.Parexemple,en présenede la
pathologieX hezle patient Y, quelest letraitementapproprié? Une issuerassemble unensemblede
solutions. Exemplesdesolutions:interventionhirurgiale, traitementparmédiaments.
Une position exprime l'appui,ou l'objetionpourune solution, oupour une autre position,ou enore
pourune ontrainte.Une position apporteuneinformationsupplémentairedansladisussion.
Uneontrainte exprimeune préféreneentredeux positions. Celapermettradelasserdespositions.
L'objetifdusystèmeestd'étiqueterlessolutionsetlespositionsparlestatutatif ouinatif.Une
posi-tionative (resp.inative)est onsidéréeaeptée(resp.rejetée)d'aprèsladisussionquis'yrapporte.
Unesolutionativeest unhoixreommandéparmi lesautressolutionsd'unemêmeissue.
Diérentes proédures d'étiquetage ontété proposéesdans HERMES. Ce sontdes proédures réursives
quialulentl'étiquetted'unélémentàpartirdesétiquettesdesélémentsquis'yrapportentdanslegraphe
deladisussion.Voiilesaratéristiquesommunesàesproédures :
lesylessontexlusd'ungraphededisussion,
l'évaluationd'unepositionneprendenomptequelespositions ativesquis'yrapportent,
l'évaluation d'une position est toujours binaire, même lorsque lesontraintes de préférene sont prises
enompte.
Proédure1 : Unepositionestativesietseulementsiellenereçoitauunappuiniauuneattaque,ou
biensielleestappuyéeparuneposition ative.
Proédure2 : Unepositionestativesi etseulementsiellen'estattaquéeparauunepositionative.
Onpeutremarquerquelesproédures1et 2nepermettentpasdeprendreenompte àlafoislesappuis
et lesattaques suruneposition.
Proédure3 : Unepositionestativesietseulementsiellenereçoitauunappuiniauuneattaque,ou
biensisonsoreeststritementpositif.Lesores'obtientparladiéreneentrelasommedespoids
position reçoitaudépartdeladisussionunpoidsintrinsèqueidentique,'estlapriseenomptede
ontraintesdepréféreneentrelespositionsqui modielespoidsrelatifsdesdiérentespositions.
Dans laproédure 3,onpeutremarquerquelesored'unepositionnedépendpasdusoredespositions
ativesqui s'yrapportentmaisuniquementdeleurspoidsrelatifs.
Exemples:
Danslesexemplesi-dessous,nousnoterons+(resp.-)uneposition ative (resp.inative).
Proédure1 :
+ +
+
+ + +
+
+ +
−
−
− −
− +
−
Proédure2 :
+
+
+ + +
+
+ + +
+ +
−
− −
−
−
Proédure3 :
+ D
+ A
B C +
+
Sans contrainte avec 2 appuis et 1 attaque
+ A B +
+ C
Avec la contrainte A > B
+
Score(C) < 0 Score(C) > 0
Score(C) > 0
Score(C) < 0 Score(C) = 0
Score(C) = 0 Score(D) = poids(A) + poids(B) − poids(C)
Score(C) = poids(A) − poids(B) Sans contrainte
avec 1 appui et 1 attaque Score(C) = poids(A) − poids(B)
Score(C) = 0
Score(D) > 0
4.2 Le système DEFLOG de [Ver02℄
Le système DEFLOG manipule des assertions, 'est-à-dire des formules d'un langage. Un appui ou une
attaqueentreassertionspeutainsis'exprimerdanslelangage,aumoyend'unenouvelleassertionutilisant
unonneteurspéiquedutyped'interation. Lesdeux relationsd'appuiet deontrariété nesontdon
pas gées. Exemples d'assertions (ave
6→
symbolisantla relation d'attaque et→
elle d'appui) :A
,B
,(A → B)
,(A 6→ B)
,(C → (A → B))
,(D 6→ (A → B))
LesnotionsfondamentalessontinspiréesdestravauxdeDung.
Dénition7 Soit
S
unensembled'assertions.
S
supporteuneassertionH
ssiH
appartientàS
ouH
sedéduitdeS
ensuivantuneséquened'appuis.
S
attaqueuneassertionH
ssiil existe uneassertionG
tellequeS
supporteG
et(G 6→ H )
.
S
est sansonitssiil n'existepasd'assertionH
tellequeS
àla foissupporteetattaqueH
.Le prinipal objetif du système DEFLOG est de dénir les interprétations dialetiques d'un ensemble
donnéd'assertions.
Dénition 8 Soit
S
unensembled'assertions, et(J, D)
une partitiondeS
.(J, D)
interprèteS
ssiJ
est sans-onit etattaqueles assertionsdeD.Si
(J, D)
interprèteS
,(Supp(J ), Att(J ))
est une interprétationdialetique (enore appelée extension) deS
.Supp(J )
(resp.Att(J )
) dénotel'ensemble desassertionssupportées(resp.attaquées) parJ
.Lesassertionsde
Supp(J)
sont les assertionsjustiéesetellesdeAtt(J )
les assertionsdéfaites.Onpeutremarquerqueontrairementausystèmed'argumentationdeDung,larelationdeontrariétén'est
pasgéedanslesystème, maisgureexpliitementdanslesassertions.Ilenestdemêmepourlarelation
d'appui. Comme onséquene, on peut avoir une extension
(Supp(J ), Att(J ))
d'une théorieS
telle queertainesassertionssupportéespar
J
n'appartiennentpasàS
.Si l'ontraduitlesystèmed'argumentation deDung< A , R >
dansDEFLOG,onobtientommeassertionslesélémentsdeA
etlesassertionsdutype(A 6→ B)
oùA R att B
. Dans e as partiulier,les extensions alulées parDEFLOG orrespondent aux extensionsstablesdanslesystèmedeDung.Exemples:
Soit
S = { A, B, C, B → C, A 6→ C }
.Danse as-là,il n'yapasd'extension.C
A B
Soit
S = { A, B, A 6→ B, B 6→ A }
.Danse as-là,il yadeuxextensions:
( { A, A 6→ B, B 6→ A } , { B } )
,
( { B, A 6→ B, B 6→ A } , { A } )
.Legrapheorrespondantest :
A B
Soit
S = { A, B, C, B 6→ A, C → B }
.Danse as-là,il yauneextension( { B, C, C → B, B 6→ A } , { A } )
.Legrapheorrespondantest :
C B A
Soit
S = { A, B, C, B 6→ A, C 6→ B }
.Danse as-là,il yauneextension( { A, C, C 6→ B, B 6→ A } , { B } )
.Legrapheorrespondantest :
C B A
Soit
S = { B, C, B → A, C 6→ B }
.OnpeutremarquerqueA
n'appartientpasàS
.Celaorrespond àunepartition del'ensembledesassertionsenensembled'hypothèses(élémentsde
S
)etensembledequestions(ou d'issues). Ils'agit de savoir si unétiquetage deshypothèses(justiées, rejetées) permet de répondre
àla question
A
. Dans e as-là,il y aune extension( { C, C 6→ B, B → A } , { B } )
(attention,A
n'est passupportépar
J = { C, C 6→ B, B → A }
).Legrapheorrespondantest :
C B A
Soit
S = { A, C, A → B, C 6→ (A → B) }
.OnremarquequeB 6∈ S
.B
estdonlaquestion.Danse as-là,ilyauneextension
( { A, C, C 6→ (A → B) } , { A → B } )
(onnepeutrienonluresurB
,B
n'estni justié,ni défait).
Legrapheorrespondantest :
C
A B
Un nouveau système d'argumentation :
le système d'argumentation bipolaire
Leadredetravailproposépar[Dun95℄dansleasoùiln'existequ'unseultyped'interationestabstrait
danslesensoùiln'imposeriendupointdevueduformatdesarguments,nidupointdevuedelarelation
deontrariétéentrelesarguments.
L'introdution d'un nouveau type d'interation entre arguments pourrait se faire sous des hypothèses
toutes aussiabstraites(un ensembled'argumentset deuxrelationsd'interationentrees arguments),e
qui permettraitdeprendreenompte n'importequelgraphed'interations.
Malheureusement, etteapprohenous aparuposerunproblèmede réalisme surde nombreux exemples
simples.Parexemple,unargumentpeut-ilêtreàlafoisunappuietunontrariantd'unautreargument?
Autreexemple,sil'argument
A
est unontrariantdel'argumentB
,B
peut-ilêtreunappuipourA
?Touteses questions nousontamenées àlarierpluspréisémente qu'onhoisitd'appelerargument,
et ommentondénitnosdeuxrelationsd'interationentrearguments.
Ainsi,bienquenousrestionsdansleadreformelproposépar[Dun95℄pourrajouteruneseonderelation
d'interation,noushoisissonsdeperdreunpeuenabstrationandegagnerenréalisme.
5.1 Desription d'une instane possible d'argumentation bipolaire
Nous allonsdérireii unexemple d'argumentset de relationsd'interation entre es arguments. Lebut
poursuiviestdepréiseràlafoisnosidéesetnosontraintespourunadred'argumentationbipolaire.
Ils'agitd'argumentsdetypeexpliatif ourammentutiliséesdansledomainedutraitementde
l'inon-sistanedanslesbases deonnaissanes.D'autrestypesd'argumentspeuventêtreonstruits,notamment
dansleadredel'aideàladéision.
5.1.1 Une dénition d'argument
Soit
L
unlangagelogique(parexemple,lalogiquedesprédiats).Soit⊢
larelationd'inférene assoiéeàL
.Dénition9 (Argument) Unargumentest unouple
(S, C)
ave:
S
unsupport (ensemblede formules deL
onsistant),C
une formuleonsistantedeL
,respetantlesontraintessuivantes:
S ⊢ C
1 ,
S
minimal pour obtenirC
(∀ Ψ i ∈ S
,S \ ψ i 6⊢ C
).1
Lesupportd'unargumentpeutêtrevusoitommeunensembledeformules,soitommelaonjontiondeesformules
(donommeétantlui-mêmeuneformule).
setion5.1.3page18,setion5.2page19)àdistinguerentrelesasquenousnousautoriseronseteuxque
nousnousinterdirons.
Remarquonsaussi que e formalisme n'est pasaussi restreintqu'il semble l'être. Parexemple, il permet
aussi d'exprimer de simples propositions ou de simples faits : soit
p
un fait, on peut avoir l'argument( { p } , p)
.5.1.2 Les diérents types de ontrariété
Aveladénitiondesargumentsquenousnoussommesdonnée,nousavonsplusieursrelationsdeontrariété
possibles.Celles quinous semblentles plussigniativessontlessuivantes(voir[Amg99℄pourune étude
plusapprofondiedesrelationsdeontrariété).
Dénition10 (Attaque d'une partiedu support de
B
à l'aide du support deA
) SoitA
etB
deuxarguments.
A
attaque1 B
(notéA
1
6→ B
)si etseulementsiil existeX
une formule tellequeS A ⊢ ¬ X
etX ∈ S B
.Dénition 11(Attaque d'une partiedu support de
B
à l'aide de la onlusiondeA
) SoitA
etB
deuxarguments.A
attaque2 B
(notéA
2
6→ B
)siet seulementsi¬ C A ∈ S B
.Dénition12 (Attaque de la onlusionde
B
à l'aide de laonlusion deA
) SoitA
etB
deuxarguments.
A
attaque3 B
(notéA
3
6→ B
)sietseulement si¬ C A ≡ C B
2.Dénition 13(Attaque de la onlusionde
B
à l'aide dusupport deA
) SoitA
etB
deuxargu-ments.
A
attaque4 B
(notéA
4
6→ B
) si et seulement si il existeX
une formule telle queS A ⊢ ¬ X
etX ≡ C B
.Propriété 2 Soit
A
etB
deuxarguments, ona:1. Larelationattaque
1
n'estpassymétrique.2.
A
3
6→ B ⇒ B
3
6→ A
(la relationattaque3
est symétrique).3. Larelationattaque
2
n'estpassymétrique.4. Larelationattaque
4
n'estpassymétrique.5.
A
Larelationd'attaque
2
orrespondàlarelationdeontrariétéproposéedans[EGFK93℄.Demême,larelationd'attaque
3
orrespondàlarelationdeontrariétéproposéedans[Pol92,EGFK93,SL92,PS97℄, etonnueengénéralsousletermederéfutation.
Touterelation symétriqueinduit desiruitsdelongueur2entre haque oupled'argumentsliésparla
diterelation.
Larelationd'attaque
1
(resp.d'attaque4
)induitunepartiedelarelationd'attaque2
(resp.d'attaque3
).Larelationd'attaque
2
(resp.d'attaque3
)impliquelarelationd'attaque1
(resp.d'attaque4
).Lestroisdernièresremarquesvontorienternoshoixparmitouteslesrelationsdeontrariétépossibles.En
eet,ellesindiquentquelesrelationsd'attaque
1
etd'attaque4
sontinutiles.Cetteréexionnousmèneàlasériedequestions/réponsessuivantes:
2
X ≡ Y
signiequeX
estlogiquementéquivalentàY
.Question Peut-on toujoursremplaer
A
1
6→ B
(resp.A
4
6→ B
) par l'introdutionde l'argumentC
et del'ar
C
2
6→ B
(resp.C
3
6→ B
),dans legraphedesontrariétés,sansperdre del'information? Réponse Oui,àonditiondegarderA
s'il sertpourunautrearqueeluiqui leliaitàB
.Question Dansleontextedelaquestionpréédente,peut-ondireque
C
estindépendant(nonredondant aveA
)?Réponse Oui,bienquesonsupportsoitinlusdanseluide
A
,saonlusionestdiérente deelledeA
.Question Si onselimiteauxrelationsd'attaque
2
etd'attaque3
quelest l'impatsurlesiruits?Réponse Ilresteralesiruitsdelongueur2induitsparattaque
3
(puisque'estunerelationsymétrique), maisaussidesiruitsdelongueur2induitsparattaque2
:
A = ( { a, a → b } , b)
Question Soit
A
etB
deux argumentstelsqueA
2
6→ B
. Est-il possible deonstruire systématiquement unargumentA ′
telqueA
2
6→ A ′
etA ′
2
6→ A
?Réponse Celaparaîtsimplesurertainsexemples:
Posons
A = ( { a, a → b } , b)
.Etunpeumoinssimplesurd'autresexemples:
Posons
A = ( { a, b, (a ∧ b) → c } , c)
.présentedonunesensibilitéforteàlasyntaxe.
Toutefois, on peut trouver
A ′′ = ( {¬ c, b, (a ∧ b) → c } , ¬ a)
. pour lequel on a bienA
Nousn'approfondironspasetaspetdansedoument,maisilfautlegarderàl'espritpourlasuitesous
laformed'uneontraintetrèsforte :
Dans le graphe des ontrariétés, n'apparaissent que les arguments et les
re-lations attaque
2
et attaque3
entre arguments ave lesquelson souhaitetra-vailler.
On supposera don que le graphe proposé est signiatif pour le problème
représenté.
Cequi veutdirequetouslesargumentssontsigniatifs (pasderedondane)
et que tous les ars présents dans le graphe ont un sens alors que eux qui
n'y sont pas, n'y sont pasde manière volontaire (pas questionde déduire de
nouveaux arsenoursderaisonnement).
Remarquons aussi qu'ilexiste des ars obligatoires du fait des hoix eetués lors de la dénition des
relationsd'attaque.Parexemple,legraphe
A
3
6→ B
estimpossible,onnepeutavoirqueA
3
6← 3
6→
B
.Demême, legraphe
A
3
6→ 2
6→
B
est impossible,onnepeutavoirque 3A
Un exemple Soitles4argumentssuivants:
A = ( { demission, demission → ¬ ministre } , ¬ ministre)
B = ( { ministre, ministre → ¬ personneprivee } , ¬ personneprivee)
C = ( { personneprivee, ¬ accord, (personneprivee ∧ publication) → accord } , ¬ publication)
D = ( { inf oimportante, inf oimportante → publication } , publication)
Onalegraphedesontrariétéssuivant:
A
Dernière remarque : Si oninterditlesiruitsdanslegraphealorslarelationattaque
3
estelle-aussiinterdite.
5.1.3 Les diérents types d'appui
Ils'agitd'introduireiiunenouvellerelationentreargumentsbâtiesurl'idéeinversedelaontrariété:un
argumentpeutenaiderunautre.Ii aussi,ommepourlarelationdeontrariété,ilfaut passerenrevue
lesdiérentsaspourvoirpluspréisémentàquoipeutorrespondreettenouvellerelation.
Avanttoutehose,posonsune hypothèsededépart :pourqu'unargumentpuisseenappuyerunautre,il
faut quelessupports soientenaord(donquel'uniondessupports soitonsistante 4
).Cettehypothèse
serareprisedanshaquedénition delarelationd'appui.
Si ons'inspire desdiérentsasvuspourl'attaque,onaiiaussi4possibilités:
Dénition14 (Appui d'une partie du support de
B
à l'aide du support deA
) SoitA
etB
deuxarguments.
A
appuie1 B
(notéA → 1 B
) siet seulement siS A ∪ S B 6⊢ ⊥
et il existeX
une formule telleque
S A ⊢ X
etX ∈ S B
.Dénition15 (Appui d'une partie du support de
B
à l'aide de la onlusiondeA
) SoitA
etB
deuxarguments.
A
appuie2 B
(notéA → 2 B
)sietseulement siS A ∪ S B 6⊢ ⊥
etC A ∈ S B
.Dénition16 (Appui de la onlusionde
B
à l'aide de la onlusiondeA
) SoitA
etB
deuxar-guments.
A
appuie3 B
(notéA → 3 B
)sietseulement siS A ∪ S B 6⊢ ⊥
etC A ≡ C B
.Dénition17 (Appui de la onlusionde
B
à l'aide du support deA
) SoitA
etB
deuxarguments.A
appuie4 B
(notéA → 4 B
) siet seulementsiS A ∪ S B 6⊢ ⊥
etil existeX
une formule tellequeS A ⊢ X
et
X ≡ C B
.Propriété 4 Soit
A
etB
deuxarguments, ona:1. Larelationappuie
1
n'estpassymétrique.2. Larelationappuie
2
n'estpassymétrique.3. Larelationappuie
3
estsymétrique.4. Larelationappuie
4
n'estpassymétrique.5. Si
A → 4 B
alors∃ C
unargumenttelqueC → 3 B
.6. Si
A → 1 B
alors∃ C
unargumenttelqueC → 2 B
.7.
A → 2 B ⇒ A → 1 B
.8.
A → 3 B ⇒ A → 4 B
.3
Celaseproduirasilesupportde
B
estaussisaonlusion.4
Eneet,ilsembleirréalistequ'unargument
A
appuieunargumentB
silesraisonsd'utiliserA
sontenontraditionave ellesd'utiliserB
.Larelationappuie
3
étantsymétrique,elleinduituniruitdelongueur2entrehaqueoupled'arguments liésparetterelation.Larelationd'appuie
1
(resp.d'appuie4
)induitunepartiedelarelationd'appuie2
(resp.d'appuie3
).Larelationappuie
3
neparaîtpastrèssaine.Eneet,quanddeuxargumentsarriventàlamêmeonlu-sion,peut-ondirequ'ilss'appuientmutuellement(ilspourraientarriveràlamêmeonlusionpourdes
raisonstotalementdiérentes!).
Ces remarques vontorienter nos hoix parmi toutes les relations de ontrariété possibles.En eet, elles
indiquentquelesrelationsd'appuie
1
etd'appuie4
sontinutiles.D'autrepart,onhoisitdeonsidérerquelarelationd'appuie
3
n'estpasutilisabledansleadredeette étude,arellenereprésentepasunappuipourunargument,maispluttunappuipour uneonlusion.
Etenn,laontraintedenonredondanedonnéeenndesetion5.1.2page16restevalabledansleadre
d'ungraphed'appui.Onobtientdon:
Dans le graphe des appuis, n'apparaissent que les arguments et la relation
appuie
2
entreargumentsavelesquelsonsouhaitetravailler.On supposera don que le graphe proposé est signiatif pour le problème
représenté.
Cequi veutdirequetouslesargumentssontsigniatifs (pasderedondane)
et que tous les ars présents dans le graphe ont un sens alors que eux qui
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