2002-2003
Moyenne : 87
2010-2011
Moyenne : 91.1
Cadre théorique
Moyenne
15.9
26.8
28.8
Cadre de recherche
Méthodologie
Analyse
Moyenne
6.2
18.6
6.5
23.8
7.1
26.5
Réinvestissement
professionnel
Moyenne
7.9
7.8
6.3
Au regard des résultats obtenus la moyenne du nombre total de pages augmente fortement sur la première décennie : 1992-1993 à 2002-2003.
Le cadre théorique est enrichi de façon significative de la première à la dernière période. Cet élément est à mettre en relation avec l’absence de note de bas de page au sein des mémoires de 1992-1993 dans les différentes parties constituant le travail écrit et la non mobilisation d’auteurs dans le cadre d’enquête.
Le cadre de recherche ou d’enquête selon les mémoires voit se renforcer l’analyse des résultats de l’enquête. En parallèle, une transformation de l’analyse est mise en évidence par la mobilisation d’auteurs et de concepts précités dans le cadre théorique. Les allers retours entre l’analyse des résultats commentés et les concepts appréhendés en amont, sont développés et illustrés de citation d’auteurs. Ce phénomène est notable dans certains mémoires de 2002-2003 et se renforce dans le dernier échantillon : 2010-2011. Le développement de références théoriques dans la bibliographie témoigne aussi de cette évolution et du recours plus systématique à la théorie dans les différentes parties du mémoire.
Pour la partie du mémoire relative au plan d’action (2002-2003) et au
réinvestissement professionnel pour les 2 autres périodes une baisse est observable et
continue de la première période à la dernière. Cet élément est à mettre en lien avec l’appellation de ce travail écrit : « Travail personnel » (1992-1993), « mémoire de fin d’étude » (2002-2003) et « mémoire » (2010-2011). Le terme « professionnel » est mentionné seulement dans le corps du mémoire. Cet appauvrissement de cette partie
destinée à permettre à l’étudiant de proposer des perspectives ou réflexions de son futur professionnel fait l’objet de discussion avec le co-jury de mémoire et d’échanges lors de la soutenance. En effet, ce professionnel de la filière de l’étudiant s’inscrit dans l’agir, le « pragmatique » et amène l’étudiant à se situer dans le « concret ». Ces co- jurys ont des attentes très fortes concernant ce réinvestissement professionnel. La structure du mémoire s’est aussi métamorphosée tant sur la forme que le fond. Les premiers mémoires n’ont pas de normes rigoureuses en termes de forme. Les couvertures sont personnalisées et les informations inscrites sur la page de couverture varient d’un travail à un autre. Les mémoires 2002-2003 se présentent sous une forme plus normée et les inscriptions sur la première page sont assez homogènes. Le 4ième de couverture est utilisé pour la moitié des travaux. Cette normalisation se conforte pour la période 2010-2011 et s’institutionnalise par l’utilisation d’une maquette mémoire IFCS. De ce fait, la présentation des mémoires s’uniformise avec l’apparition de logos des partenaires sur la première page et la 4ième de couverture sur la dernière. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication aidant, la maquette IFCS proposée aux étudiants est paramétrée afin de prédéfinir les différentes parties, la police, les interlignes et la bibliographie normée s’imposent.
L’étude successive des 30 mémoires a permis de mettre en évidence l’évolution du style scriptural des étudiants au sein des différentes parties constituant le mémoire. L’utilisation du « Je » est uniforme pour tous les étudiants de la promotion 1992-1993 et va dans le sens du « travail personnel ». Pour les mémoires 2002-2003 le « Je » est utilisé dans le constat et dans le réinvestissement professionnel couplé avec le « il » lorsque l’étudiant parle du cadre. Dans la partie théorique et de recherche le « nous » est systématisé. Pour les mémoires de 2010-2011, la tendance d’une écriture normalisée de type scientifique s’immisce fortement et dans toutes les parties de l’écrit le
« nous » s’impose. Toutefois dans le réinvestissement professionnel 3 étudiants
utilisent le « Je » et le « Il » en parlant du cadre.
Sur le fond, la présentation des différentes parties se normalise et s’étend pour les
2ième et 3ième périodes. Les problématiques pour la promotion 1992-1993 s’inscrivent pour la majorité dans le domaine du soin, de la clinique. Les revues professionnelles sont fréquemment mobilisées. Les principaux auteurs s’inscrivent dans le champ du « soin » et de la psychologie. Cette constatation n’est pas étonnante si l’on se réfère aux premières initiations à la recherche menées par des infirmières qui visaient particulièrement la « relation soignant-soigné ». Pour les 2 autres promotions, qui se situent après le décret de 1995, les problématiques se réfèrent au management, à l’organisation des soins, la gestion des personnels. Les problématiques et hypothèses sont explicitées et systématiques. Les apports d’enseignements à la méthodologie de
recherche se développent en parallèle dans le dispositif de formation en IFCS. Les champs disciplinaires des auteurs cités se diversifient et s’intensifient : sociologie, psychosociologie, psychologie, sciences de l’éducation… Le partenariat universitaire développé à l’IFCS dès 2000 avec le département des sciences humaines et sociales à l’UPJV, favorise cette évolution. Pour la promotion 2010-2011 et la validation du mémoire dans le cadre du master 1 un apport en sociologie est même incontournable. Ainsi dans les mémoires de cette promotion, des concepts et auteurs sociologiques s’y retrouvent.
Le dispositif d’accompagnement « mémoire » s’intensifie. Pour les étudiants de la promotion 1992-1993 le référent IFCS est le directeur de mémoire et le guide pour ce travail d’écrit. Pour la promotion 2002-2003, l’étudiant a un directeur de mémoire et un référent IFCS. Enfin pour la dernière promotion étudiée, l’étudiant dispose d’un directeur de mémoire, d’un référent IFCS et d’un référent universitaire. Les 3 périodes proposent un schéma d’accompagnement différent qui fera l’objet d’un développement ultérieur.