nellemenl séparés par des intervalles de repos.
1. Cruchel, Formescliniques des lies unilatéraux de la face, Congrès de Pau,1904.
Revue neurologigue, 30août 1904.
2. Oddo, Lediagnostic diltércntieldelamaladiedesticsetdelachoréedeSydenham, Presse médicale,30 sept. 1889.
DIAGNOSTIC
33 [191S]La
cliorée majeure ou chorée chronique d'Huntington,
lorsqu’elle est arriA'ée a sa période d'état,
ne
saurait être confondue avec les tics.L’affection suit
une marche constamment
progressive et la déchéance mentale croît parallèlement au déséquilibre moteur.Cependant
les inter-ventionsvolontairesdemeurent
longtemps efficaces,cequirend le diagnos-tic particulièrement malaisé avec les formes graves de tic, en particulier aveclamaladie de Gilles de la Tourette lorsqu’elle atteint son apogée.La
chorée d’Huntington estsouventhéréditaire.Mais ce n’est pasune
affectiondu
jeune âge; elleapparaît ordinairement entre trente et quaranteans.h' astasie-nbasie ne peut être confondue avec les tics; elle nese produit qu’à l’occasion
de
la station deboutou
de lamarche;
elledisparaît complè-tement avecle repos.Sous
lesnoms
de chorée électrique, chorée d'Hénoch-Bergeron, chorée de Dubini,on
a décrit des accidents convulsifsqui peuvent,suivant les cas, être rattachés, soitaux
chorées,soitaux
tics. L’affectionconnue
sous lenom
de Tic deSalaam
est constitué par desmouvements
de salutation cloniques, qui serépètentrythmiquement. Ils s’observentsouvent chez des épileptiques.Le paramyoclonus
nmltiplex de Friedriech seprésente avec,une
indivi-dualité plus accusée, caractérisé par des contractions cloniques apparais-sant d’abord dans lesmembres
inférieurs, se généralisant ensuite, en respectantgénéralement
la face. Ces contractions instantanées, involon-taires, inégales, irrégulières, arythmiques, frappent tantôt quelquesfais-ceaux
musculaires isolés, tantôtun
muscle tout entier ; elles peuvent, suivantles cas,provoquer ou non
le déplacement d'unmembre;
mais en tout cas, elles ne réalisent niun
geste, nimême une
gesticulation.La
volonté n’est pas toujours capable de les refréner; en général elles dis-paraissentdans le sommeil.La
plupart des auteurs admettent aujourd’huique
les observations décrites sous lenom
deparamyoclonus
«lultiplex peuvent être rattachées soitaux
chorées, soitaux
tics, soitmême
à des affections organiques du systèmenerveux
(Jancowicz, Schnupfer, Mannini*).La myokymie
(Kny, Schultze) ne saurait se confondre avec les tics, car elle estconstituée par des secousses fibrillaires,accompagnées
souvent de troubles vaso-moteurs, sensitifs, électriques. Bernhardt,Newman,
Frenkei ontdécrit dans certains cas despasme
facial desphénomènes
analogues à lamyokymie;
ces secousses fibrillaires n’existent pas dans les tics^Lestics toniques, qui sont localisés etque peut corriger
un
effort volon-taire,ne
doivent pas être confondus avecla maladie de Thonisen.Les
mouvements
athétosiques,surtout s’il s’agit del’athétose double, sont souvent difficiles à différencier des tics, car ils semblent reproduire des1. Cesare Mannini, Chorée, Polyclonies, Tics et maladie, des Tics, informamedica, U, 15, 16 juillet 1902.
2. Henri Frenkei, Spasme primitifdu facialavec mouvements fibrillaires continus.
Myokymie limitée à la distribution du facial, Soc. de neurol. de Paris, 4juin 1903.
—
Revue neurol., 30 juin 1903.121
34 TICS
gestes
ou
des expressionsmimiques.
Cependant, là encore,comme
dans la chorée, lesmouvements
ontun
caractère ondoyant, serpigineux; les périodesd’arrêtne
sont pas aussi nettement tranchéesque
dans les tics;on
constate parfoisdes troubles de la réflectivité.Néanmoins,
la distinctionnosographique
est encore fortpeu
précise.Les tremblements sont facilement différenciés des tics. Qu’il s’agisse de paralysie agitante, de sclérose en plaques, de tremblements toxiques, de
tremblement
sénile,du tremblement
deBasedow, du tremblement
hysté-rique, etc.,on
a toujours affaire à de secousses brèves, rapides,amenant
des déplacements detrèspeu
d’amplitudeetsereproduisant avecun rythme
régulier,qui sonttrès
rarement
influencéesparles interventions volontaires.Malgré ces ditférences objectives assez nettes pour rendre impossible toute confusion,
on
n’oubliera pasque
certains tremblements sont des manifestationspurement
névropathiques :tremblement héréditaire, névrose trémulente (Achard et Soupault), plusou moins
intimement apparentéesaux
tics.Les affections décrites sous le
nom
de crampes fonctionnelles, crampes professionnelles,reconnaissent souventune
pathogénie analogueà celle des tics;maison ne
les confondra pas avecces derniers; ils'agiteneffetd actes convulsifs deforme
tonique, dont le caractère propre est de ne semani-fester qu’à l’occasion d’un acte bien déterminé, et
uniquement
à cette occa-sion (crampes des écrivains, des pianistes, des violonistes, des trayeursde vaches, des danseurs, etc). C’estun phénomène
d’arrêt, quelquefois dou-loureux,qui se traduit parune
impossibilité absolue d'exécuter l’acte pro-fessionnel, et celui-là seulement.Le
tic, lui, éclate en toute occasion, à propos de toutcomme
à propos de rien; s’il interrompt lactécommencé
s'il en ralentitl’achèvement, il n’est pas
une
entrave insurmontable; l'exé-cution se poursuit correctement dans lesintervalles qui séparent lesmou-vements
intempestifs.Les ticscoexistentavec
une
foule d'affectionsnerveuses et mentales; ilsn’en sont souvent qu’une des manifestations; d’autres fois, il s’agit d as-sociations morbides.
On
a décrit des tics dans Vhystérie, et il est certainque
les hystériquespeuvent
avoir des tics; cependant la majorité des tiqueurs ne présententaucun
dessymptômes
attribués à l'hystérie : pas de troubles de la sensibi-lité, pas de troubles oculaires, pas de paralysies; ilsne sont pas hypno-tisables.Par
bien des côtés sans doute l’état mental de l’hystérique se confond avec celuidu
tiqueur : il n’en peut être autrement, ti(iueurs et hystériques étantles unset lesautres desprédisposés. Certains cas de tics ont été considéréscomme
des formes d’hystériemonosymptomatique
(Pitres).
A
la vérité, les accidents décrits sous lenom
de tics chez leshystériques revêtent
une
allure clinique spéciale : lesmouvements
convulsifs tendentà se répéter avec
un rythme
plus régulier{tics rythmi-ques).Dans
les localisations faciales,on
a noté des analogies objectives avec lesspasmes
faciaux (H. Meige); on doit dailleurs tenircompte
dela rnssibilité d’une association bystéro-organique.TRAITEMENT
35 [1917]Le
tic peut s’associer à la neurasthénie. Il s’observe aussi chez des migraineux,moins fréquemment que
lespasme.Entre lestics et Vépilepsie il existe desaffinités
morbides
incontestables.Les épileptiquesavérés sont souvent aussi des tiqueurs, et le tic a
pu
être considérécomme un
équivalent épileptique (Féré).On
l’observe enmême
temps que
les absencesou
lesvertiges (Meige et Feindel).Il est de notoriété courante
que
les tics peuventaccompagner
presque toutesles vésanies. Tantôt ils sont intimement reliésaux
troubles psycho-pathiques prédominants, hallucinations, idées fixes,délires; tantôt ils sont concomitants.Ils sont surtout fréquents chez les idiots, les imbéciles, les arriérés (Bourneville, Sollier, J. Noir); ils affectent toutes les variétés possibles, depuisle tic le plus simplejusqu’à lamaladie de Gilles dela Tourette avec écholalie et coprolalie;
on
observeaussi desmouvements
pluscomplexes
etplus bizarres; ticsrythmiques, tics de frappement, tics de balancement.
J. Noir décrit des grands tics coordonnés simples et d’autres
complexes
:les tics dessauteurs, des grimpeurs, des tourneurs, etc. Ces actes intem-pestifs, répétés à l’excès, automatiquement, n’ont pas toujoursle caractère convulsif;
on
peut, suivant les cas, les rangerparmi
lesticsou parmi
les stéréotypies.Enfin, chez les sujetsfrappés de démence,
on
voitdesmouvements
con-vulsifsdu
visage et desmembres
qui sont certainement des tics, mais ladéchéance mentale ne