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I MPACTS SUR LES ESPÈCES ANIMALES

Dans le document Dossier de demande de dérogation (Page 109-112)

1 C ONTEXTE ÉCOLOGIQUE LOCAL

2.2 I MPACTS SUR LES ESPÈCES ANIMALES

Le dérangement généré par les travaux (bruit, présence humaine) perturbera peu les espèces fréquentant le site et ses abords habituées à l’activité du centre de stockage. Les espèces les plus farouches s’éloigneront néanmoins de la zone pendant le chantier.

2.2.2 Impact direct sur la faune : risque de mortalité

L’importance de l’impact sera liée à la période des travaux pour les espèces qui se reproduisent sur le site.

Oiseaux

Un des bâtiments de l’ISDND est utilisé pour la reproduction de l’Hirondelle rustique. Ce bâtiment devra être détruit dans le cadre de l’UVM.

Le bois clair accueille potentiellement quelques fringilles patrimoniaux nicheurs (Chardonneret élégant, Serin cini et Verdier d’Europe). Il sera supprimé sur 2600m².

L’impact sur les oiseaux serait maximum si les travaux de démolition des bâtiments et coupe des arbres ont lieu de mars à juillet : cette période est celle de la reproduction de la plupart des espèces et cela peut entraîner la destruction de nids et des jeunes.

Les oiseaux sont peu sensibles en dehors de cette période car fuient facilement.

Chiroptères

Il n’est pas avéré que des chiroptères gîtent sur l’emprise projet, mais on ne peut exclure la présence d’individus isolés dans la portion boisée impactée par le projet. Trois espèces présentent un enjeu local de conservation fort : Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), Grand Murin (Myotis myotis) et Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus). Seuls le Murin de Bechstein et la Barbastelle d’Europe occupent potentiellement des gites arboricoles sur le site du projet.

1 chêne liège constitue un gite potentiel pour les chauves-souris arboricoles. Celui-ci sera détruit

2 bâtiments constituent des gîtes de transit pour les espèces anthropophiles telles que la Sérotine commune. Ces bâtiments devront être détruits dans le cadre de l’UVM.

L’impact sur les chiroptères serait important si les travaux de démolition des bâtiments et coupe des arbres ont lieu lors de la période d’hibernation (novembre à février) ou de mise bas et d’élevage des jeunes (mai à août).

Amphibiens

Grenouilles rieuses, crapaud commun et rainette méridionale ont été inventoriés dans les 2 bassins situés dans l’emprise projet, avec une prédominance des grenouilles rieuses.

La destruction de ces bassins risque de détruire les œufs ou larves en phase aquatique ou des individus enfouis dans le sol en hivernage. Seul l’habitat de la rainette est protégé.

Autres groupes de faune

Globalement, pour toutes les espèces qui se terrent (micromammifères, reptiles, amphibiens), restent immobiles ou ne fuient pas assez vite face au danger, quelques individus pourront être atteints accidentellement pendant les travaux. Les reptiles et amphibiens, espèces poïkilothermes, n’ont pas toujours la capacité de fuir durant la phase de travaux et sont donc particulièrement vulnérables.

Il en est de même pour les insectes dont les pontes et les larves pourront être atteints accidentellement pendant les travaux (éphippigère terrestre, lepture à deux taches, grand capricorne lucane cerf-volant, grand foumilion).

La mortalité accidentelle induite reste marginale et n’est pas de nature à menacer la pérennité des espèces sur le site. Aucune autre espèce à enjeux n’a été décelée parmi les groupes des reptiles, arthropodes, mammifères terrestres sur le périmètre du projet.

La phase chantier peut générer des destructions d’individus d’espèces animales protégées.

Sans mise en place de mesures, cet impact peut s’avérer important.

3 I MPACTS PÉRENNES SUR LES HABITATS NATURELS

L’impact brut du projet est l’artificialisation d’habitats naturels. Le principal impact du projet est l’artificialisation d’une portion d’habitats naturels à enjeu modéré : 2600 m² de bois clair sur la frange est du périmètre. Ce bois possède un intérêt écologique principalement sur quelques mètres carrés où les arbres sont plus denses et où sont présents de beaux chênes lièges (400 m²).

Les autres habitats ne revêtent pas d’enjeu (friches rudérales, bassins artificiels, chemins, bâti…) ou ne sont pas impactés par le projet (cours d’eau).

4 I MPACTS PÉRENNES SUR LES HABITATS D ESPÈCES ANIMALES

La destruction des habitats naturels sous l’emprise projet entraîne la diminution de la surface de reproduction et/ou de repos ainsi que d’habitat de nourrissage des espèces recensées in-situ.

Les habitats au droit du projet initial sont les suivants :

Habitat d’espèce Surface / nombre

Bois clair de pins et de chêne liège 0.260 ha

Arbres à cavités 1 individu

Friche herbacée rudérale 1.093 ha

Bâti 0.370 ha

Bassins artificiels 0.015 ha

Routes et chemins 0.542 ha

Total (hectares) 2.28 ha

HABITATS NATURELS

Seul un habitat naturel est impacté. Le projet entraine la destruction de 2600 m² d’habitat naturel boisé. La surface relative de bois impacté par rapport au même habitat présent localement permet de conclure à un faible impact pour les populations locales d’espèces animales utilisant ce périmètre : oiseaux, chiroptères, reptiles, insectes…

Cet impact peut être qualifié de relativement faible aussi bien pour les espèces patrimoniales (murin de Bechstein, barbastelle d’Europe, serin cini, verdier d’Europe, chardonneret élégant, fauvette pitchou) que pour les espèces plus communes (murin à oreilles échancrées, pipistrelle de Nathusius, noctule de Leisler, grimpereau des jardins, pinson des arbres, rossignol philomèle).

HABITAT ANTHROPIQUES

Les friches rudérales représentent la majorité de la surface impactée. Cet habitat d’origine anthropique, constitue essentiellement un habitat de nourrissage pour des espèces d’oiseaux à enjeux divers. La perte de cet habitat n’entrainera pas d’impact notable pour la faune.

Les routes chemins et talus en terre ne constituent pas des habitats pour la faune ; aucun impact n’est attendu à ce niveau.

Les bassins, bien que totalement artificiels, accueillent la reproduction de certains amphibiens. Le bassin d’eaux pluviales permet surtout la reproduction de la grenouille rieuse, espèce très peu exigeante et très commune, ainsi que celle du crapaud commun. Le bassin d’agrément, plus végétalisé, accueille la rainette méridionale en plus des deux espèces présentes dans le bassin d’eaux pluviales. Il reste toutefois de très petite taille (15 m²) et artificiel.

En l’absence de mesures, la suppression des bassins occasionnera un impact par suppression de sites de reproduction pour les grenouille rieuse, rainette méridionale et crapaud commun.

L’impact doit être relativisé pour deux raisons liées au fonctionnement non durable de ces bassins :

 Le bassin recueillant les eaux pluviales n’est actuellement que très peu alimenté par les eaux de ruissellement étant donné que les travaux de rehausse de l’ISDND de 2018 ont modifié les écoulements et supprimé une grande partie de ses apports d’eau.

 Le bassin d’agrément est peu imperméabilisé et est alimenté de manière artificielle par les employés de l’ISDND.

Les bâtiments (au moins l’un des deux) accueillent la reproduction de l’hirondelle rustique et sont susceptibles de servir de gîte estival à certains chiroptères (Sérotine commune, Vespère de Savi, Pipistrelle de Kuhl et Pipistrelle commune). En l’absence de mesures, la suppression des bâtiments occasionnera un impact par suppression de gîtes pour ces espèces ; l’impact le plus important sera pour l’hirondelle.

L’impact brut sur les espèces peut être modéré sans mise en place de mesures.

5 I MPACTS SUR LES DÉPLACEMENTS DE LA FAUNE

Dans le document Dossier de demande de dérogation (Page 109-112)