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4.123. autres moyens de transports

Dans le document La filière bois-énergie (Page 43-46)

4.1231. la pirogue

Elle est utilisée pour les villes situées le long du Niger de Bamako à Gao.

4.1232. le train

Le Mali ne possède qu'une seule ligne de chemin de fer qui relie Dakar à Bamako (puis à Koulikoro). Les deux principales villes concernées par le trafic ferroviaire sont Bamako et Kayes, mais l'ensemble des villages bordant la ligne produisent du bois de feu qui est chargé dans le train. L'exploitation est donc très intense dans une bande qui suit le tracé des rails mais elle reste limitée par la disponibiHté des wagons.

Conèlusion :

Le chargement moyen des différents types de véhicules a été estimé au cours d'enquêtes, les tableaux ci-dessous rassemblent ces résultats.

Tableau 5 : Evaluation des modes et mesures des charges unitaires moyennes pour chacun des modes de transport (d'après Bertrand A. et Cisse M., 1985) :

bois de/eu

Mode transport Nb relevés Charge moy kg écart ty pe kg validité stat remarques charge type retenue

1. Charrettes : charge "sous charrette" du

Sikasso 27 311,.5 70 bonne charretier 311,5

Bougouni 18 277,8 88 bonne 22 Relevés 42,6kg

Koutiala 19 387.4 70 bonne 387,4

2.Bâchées transemerg(I,7t ou 5,5 st) 1700

3. Camions Transenerg (6,3t ou 14,5st) 5300

4. Semi-remorques 22,2t ou 60-65st 22200

5.Transport compl.

poids du fagot \ grande diversité

nb fagots 128 7,.57 1,43 bonne 180

6.Vélo 72 23,78 29 mauvaise complémentaire 27,7

7.Piétons 39 27,68 17,8 moyenne exceptionnel 17,5

8. Camions à vide 44 17,5 8,65 bonne 180

.

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Tableau 5 (suite) : Evaluation des modes et mesures des charges unitaires moyennes pour chacun des modes de transport (d'après BertrandA.et Cisse M., 1985) :

Charbon

Mode transport charge type

retenue

Poids d'un sac 28,6

1.Charrettes:

Sikasso

Bougouni 139,6

Koutiala 194,2

2.Bâchées 858

3. Camions 4. Semi-remorques 5.Transport compl.

poids du fagot nb fàgots 6.Vélo Sikasso

Koutiala 85,8

Bougouni 66,4

8. Camionsàvide 28,6

Pour atteindre un certain niveau de production, le recours à un moyen de transport est quasi-systématique notamment pour les producteurs migrants (charrette ou véhicule motorisé). Cet accès à un mode de transport change l'optique de production et aboutit à de nouveaux choix : accessibilité à certaines formations boisées, possibilités de couper à une plus grande distance, possibilité de couper des quantités plus importantes, possibilité de sélectionner les seuls gros bois pour la coupe, et sélection des espèces combustibles les plus appréciées (notammentProsopis africana et Burkea africanapour le charbon de bois).

On peut dire que le transport est le moteur de l'activité commerciale de bois de feu. L'éloignement entre les lieux de production et les lieux de consommation sont en effet à l'origine de cette activité commerciale de bois de feu.

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4.13 Le commerce

A ce stade de la filière, Sow (1987) note que le grossiste'5 a un rôle central entre les différents acteurs de la filière car c'est lui qui contrôle l'approvisionnement (envoi de bûcherons, achat de chargements), qui contrôle le transport (il est souvent propriétaire de camions ou de camionnettes) et enfin il contrôle encore en partie la distribution. Etant donné que c'est le seul acteur qui maîtrise la filière dans son ensemble, il est donc le seul à posséder les éléments de fixation des prix par une confrontation de l'offre et de la demande" et plus encore par des rapports de force entre des paysans et des acheteurs-distributeurs de bois de feu.

4.131 La vente

4.1311. la vente primaire en milieu rural

Ce marché primaire est en général le bord de route où le grossiste-transporteur (ou son transporteur) vient s'approvisionner. Ces lieux se trouvent directement sur les lieux de production où les producteurs alimentent une aire de stockage àpied, àbicyclette ou avec une charrette. Mais, la plupart du temps, ces aires de stockage primaires se situent au bord des routes d'accès aux principales villes ce qui permet la circulation aisée des plus gros moyens de transport de type semi-remorque.

La vente s'effectue entre l'exploitant (bûcheron) et un intermédiaire commercial qui est un commerçant-transporteur. Celui-ci possède ou non un moyen de transport, dans ce cas il le loue. C'est lui qui organise la collecte, le chargement et le transport, puis stocke et vend en gros, au détail ou encore livre directement à des acheteurs sur contrats. Quelquefois, le transporteur gère son équipe de bûcherons qu'il paye àla tâche (ç:f. ci-dessus) et qu'il nourrit: il n'y a alors plus d'intermédiaire entre les points de collecte et les marchés urbains.

4.1312. vente secondaire en milieu urbain

La vente se fait sousdiffé~tesformes: vente en gros, au détail ou directement au particulier, nous parlerons de vente directe au consommateur, à un détaillant simple ou à un grossiste.

Les points de vente se situent au niveau des marchés et des quartiers des villes.

Rq : le transporteur peut aussi être propriétaire d'aires de vente en ville, c'est àdire qu'il stocke le bois et en même temps le vend en gros ou au détail.

Les points de vente urbains sont permanents ou occasionnels selon la demande en combustible.

Le bois se vend par fagot ou par nombre de bûches (gros ou détail).

Le charbon se vend en tas en kg et par sacs.

Pour schématiser la distribution de bois dans les villes, nous pouvons découper les filières d'approvisionnement selon le volume d'activité qui décroît de l'amontàl'aval depuis le grossiste, le semi-grossiste jusqu'au détaillant:

- le grossiste est souvent lui-même transporteur car c'est lui qui traite directement avec le producteur. Le point essentiel de l'activité du grossiste tientàson aire de stockage qui lui permet une autonomie de 15 joursà1 mois.

Selon Dembele (1989), le volume moyen annuel d'activité d'un grossiste se situe entre 1500 et 1800 tonnes par an au point de vente avec un coût moyen annuel de 800 à 1000 FCFA la tonne. Sa production est à destination des détaillants et des semi-grossistes.

- le détaillant est plus orienté vers une différenciation poussée des produits basée sur la qualité pour toucher un public cible allant du consommateur au faible pouvoir d'achat (fagots de petites tailles,àfaibles prix unitaires) jusqu'au consommateur aisé (fagots de petites dimensions mais de bonne qualité). Selon Dembele (1989), cet ajustement de l'offre à une demande morcelée permet au détaillant de vendre jusqu'à 100 tonnes par an.

Néanmoins, dans l'activité de détaillant, il existe une catégorie moins professionnalisée surtout constituée de femmes qui achètent au grossiste et reconditionnent des fagots de bûches en fagots de petits bois pour les vendre sur le pas de la concession aux habitants d'un quartier. Même si le volume d'activité est faible, cela correspond à un complément de revenu non négligeable pour ces familles. En plus de ces citadines qui cherchent à se procurer des revenus complémentaires par la vente du bois de feu s'ajoutent selon M. Dolo (1995), "les nombreuses femmes qui dévalent quotidiennement les collines autour de Bamako pour proposer au porte à porte leur bois".

- enfin, le semi-grossiste a une activité intermédiaire entre grossiste et détaillant par le fait qu'il distribue directement au consommateur mais aussi à des détaillants.

15Le grossiste est un commerçant urbain qui a une capacité de vente importante. Son activité est essentiellement basée sur les transactions qui concernent l'achat de camions entiers, qu'il revendra ensuite par petites quantités à des détaillants.

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41.32. Les produits bois de/eu

La spécialisation dans la distribution de bois de feu provient d'une part de la différenciation naturelle de qualité entre espèces mais aussi de la spécialisation dans des modes de conditionnement qui apportent de la valeur ajoutée au produit (fagots de différentes tailles et de compositions différentes, débit de bûches, charbon, ...).

L'étude CTFT (1984) donne ainsi le découpage en produits "bois de feu" suivant:

PFPB : Petits Fagots de Petites Branches (2,133 kg/fagot)

G FPB : Gros Fagots de Petites Branches (4,400 kg/fagot et 310 kg/stère) FBM : Fagots de Branches Moyennes (5,558 kg/fagot et 370 kg/stère) GFBF : Gros Fagots de Bois Fendu (18,67 kg/fagot et 530 kg/stère) F3BF: Fagots de 3 Bois Fendus (4,315 kg/fagot)

F3B: Fagots de 3 Bûches (6,725 kg /fagot et 520 kg/stère) FI : Fagot Industriel (14,2 kg/fagot)

En 1990, selon l'étude de la CTFT/SEED-DNEF, la quantité annuelle de bois transportée entrant dans les villes était de16 (les chiffres sont donnés en tonnes et on applique un coefficient 7 pour passer du charbon à un équivalent bois).

Tableau 6 : Ventes urbaines de bois dans les 5 principales villes du Mali

Ville Bois (en tonne) Charbon (en tonne) Total équivalent-bois (en

tonne)

Bamako 305400 15 100 411 100

Ségou 78600 1800 91200

Mopti 75500 1800 88 100

Koutiala 33800 700 38700

Gao 20800 10600 92900

TOTAL 5 villes 514100 29000 722000

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