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Matériel et méthodes

B- Les moyens :

1- Le traitement orthopédique :

a- La réduction :

-L’analyse radiologique précise précède toute tentative de réduction.

-La réduction se fait sous anesthésie générale dans la salle opératoire pour obtenir un bon relâchement et faciliter la réduction fermée de l’épicondyle médiale incarcéré ou de luxation associée.

-Elle se fait par manœuvre d’extension et d’accentuation du valgus suivi d’une immobilisation.

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b-L’immobilisation :

Son principe est d’immobiliser le coude afin d’empêcher tout mouvement d’extension ou de flexion et les contraintes en rotation.

Elle est obtenue par plâtre ou gouttière plâtrée brachio-anté-brachiopalmaire le coude fléchie à 90° et l’avant-bras en pronation pendant 3à6 semaines avec surveillance régulière pour détecter un éventuel déplacement secondaire ou la survenue d’un syndrome de Volkmann.

c-Indications :

Pour les stades I : L’immobilisation se fait par une attelle plâtrée coude fléchi à 90°.

Pour les stades II : un examen sous anesthésie générale est réalisé pour tester la stabilité du coude ; si le coude est stable à la flexion et à la pronosupination une immobilisation plâtrée brachio-anté-brachio palmaire est faite.

Pour les stades III et IV : le test de stabilité se fait après réduction de l’épicondyle médiale incarcéré et de la luxation associée.

2-Le traitement chirurgical :

a-La technique (28), (47)

Le patient est installé sous anesthésie général en décubitus dorsal.

De préférence un garrot pneumatique est mis en place .le membre est couvert de champs stériles de façon à permettre une mobilisation du bras pendant l’intervention .le bras du patient se trouve en rotation externe sur la table, l’épaule et le coude sont fléchis à 90°.

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Une attention particulière doit être portée sur la localisation de l’épitrochlée qui est plus postérieure qu’on le pense.

L’abord est postéro-médial.une incision de 3à 5 cm est réalisée en évitant le nerf ulnaire.

La libération complète et une transposition du nerf ne sont pas nécessaires. L’insertion des muscles fléchisseurs et celle du muscle pronateur au niveau du fragment doivent être respectées .le foyer de fracture doit être clairement visible afin de pouvoir réduire parfaitement la fracture.

En mettant le coude en hyperflexion et l’avant-bras en pronation, la réduction est facilitée.

La fixation est réalisée à l’aide de deux broches de kirchner en prenant garde au nerf ulnaire. Chez les adolescents, l’utilisation d’une ou deux vis et d’une broche sont possibles afin de garantir une bonne stabilité rotatoire.la vis doit être fixée dans la colonne médiale et non à travers la fossette olécranienne.

La peau est suturée avec un fil résorbable et les broches de kirchner sont coupées de sorte qu’elles puissent être enlevées en consultation ou enfouies en sous cutané et enlevées sous anesthésie générale .un plâtre avec le coude à 90°de flexion et l’avant bras en légère pronation est maintenu pendant 4 à 6 semaines.

b-Technique en cas d’incarcération de l’épitrochlée dans l’articulation : (45), (46)

Le diagnostic d’une incarcération de l’épitrochlée dans l’articulation huméro-ulnaire est loin d’être évident. Chez le jeune enfant (avant l’âge de 5 ans) le noyau épiphysaire n’est pas encore radiologiquement visible.

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Si l’examen clinique est évocateur, un élargissement de l’interligne articulaire sur le cliché de face peut permettre de faire le diagnostic mais une lecture attentive des clichés de profil doit permettre de localiser le fragment incarcéré.

En cas de doute, une échographie peut aider au diagnostic. La fracture de l’épitrochlée est associée dans 30 à 50 % des cas à une luxation du coude.

L’interprétation des radiographies après réduction doit se faire avant l’application du plâtre et doit prendre en considération la position de l’épicondyle.

C’est sur une réduction et fixation à foyer ouvert que le choix thérapeutique se fait.

Ceci nécessite une plus grande incision que pour une simple fracture. Après avoir abordé le foyer fracturaire, le fragment de l’épitrochlée reste généralement invisible.

La partie musculotendineuse des fléchisseurs se trouve alors dans l’articulation et peut servir de guide.

Par une légère déformation en valgus, le fragment peut aisément être extrait de l’articulation à l’aide d’une pince à champ. La fixation est effectuée selon la technique décrite précédemment.

3-la rééducation :

Quelque soit le choix thérapeutique, elle constitue le complément utile du traitement de ces fractures toujours longues, elle nécessite persévérance et coopération de la part du blessé .elle portera sur la flexion extension du coude, sur le prono supination ; mais aussi sur l’épaule le poignet et les doigts.

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Les principes de la rééducation sont :

- son caractère précoce dés l’ablation du plâtre et des broches.

- son caractère actif en supprimant les massages, les mobilisations passives, sources d’ostéomes.

- son caractère indolore, progressif.

Elle doit être contemporaine de la récupération d’une activité normale, sauf bien entendu le port de charges élevées.

Dans la récupération fonctionnelle des coudes ayant présentés une fracture de l’épitrochlée.la difficulté se trouve essentiellement au niveau de l’extension.

C-Indications :

Les fractures non déplacés et stables : immobilisation par attelle ou plâtre brachio anté brachio palmaire pendant 4 semaines.

Tableau10 : Répartition selon le traitement utilisé :

Traitement orthopédique Traitement chirurgicale THAR 43,5% 65,5%

OUALDOU 13 ,9% 69% YASSIRE 41% 69% Notre série 25% 75% Le traitement chirurgical est le plus utilisé pour toutes les séries.

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IV-RESULTATS :

Tableau11 : Résultats globaux selon plusieurs études

Bon et très bon moyen mauvais THAR 64,3% 35,7% ……….. OUALDOU 75% 16,6% 8,4% YASSIRE 82% 10% 8% Notre série 87,43% 10,41% 2,08%

Nos résultats sont dans la majorité des cas bon et très bon ce qui concorde avec les résultats des autres études.

V-L’EVOLUTION :

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