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L’AUDIT FINANCIER ET COMPTABLE: METHODOLOGIE ET OUTILS

SECTION 3 : LES OUTILS DE L’AUDIT FINANCIER ET COMPTABLE COMPTABLE

2 Moyens de contrôle des comptes :

Les moyens dont dispose l‟auditeur financier pour pouvoir obtenir les éléments probants sur les comptes sont les suivants :

2-1 L’observation physique : cette observation se concrétise par l‟examen et le

contrôle d‟un inventaire physique effectué par l‟entreprise :

Cette opération s‟applique aux stocks, aux immobilisations, aux créances en particulier lors de l‟inventaire des effets en portefeuille ou le contrôle des espèces en caisse. L‟auditeur intervient pour déterminer si la procédure mise en place est fiable d‟une part, de vérifier si elle est correctement appliquée par le personnel de l‟entreprise d‟autre part, et enfin d‟effectuer des tests de vérification par sondages.

69RAFFEGEAU Jean, DUFILS Pierre, DE MENONVILLE Didier, « l‟audit financier » édition presses universitaires de France 1994 P 83

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RAFFEGEAU Jean, DUFILS Pierre, DE MENONVILLE Didier, « l‟audit financier » édition presses universitaires de France 1994. p 83.

240 A noter que J. RAFFEGEAU, P. DUFILS, D. DE MENONVILLE, dans leur ouvrage « l‟audit financier » considèrent que l‟inventaire des stocks constitue généralement le cas d‟application le plus fréquent. L‟objectif visé est de s‟assurer de l‟existence physique des stocks figurant à l‟actif des bilans, le contrôle de valorisation et des dépréciations intervenues ultérieurement71.

2-2 L’examen critique des procédures mises en place par l’entreprise

L‟auditeur vérifie l‟existence des procédures écrites permettant de s‟assurer que : - Les dates d‟inventaire ont été précisées pour chaque lieu de stockage.

- Les lieux de stockage ont été correctement préparés en délimitant les aires de façon à éviter des omissions ou de compter deux fois les mêmes articles ; aussi faut-il opérer une distinction entre les articles obsolètes et ceux n‟appartenant pas à la société, il conviendra aussi d‟identifier les biens en dépôt ou stockés chez des tiers. - Les équipes chargées de l‟inventaire ont été désignées ainsi que leurs responsables - Les fonctions des équipes d‟inventaires ont été clairement définies et qu‟il existe

une supervision

- Les mouvements des stocks seront arrêtés pendant l‟inventaire et que les produits nécessaires aux productions en cours ont fait l‟objet d‟un stockage intermédiaire afin d‟éviter que des produits soient omis ou comptés deux fois

- Les documents de saisie de l‟inventaire sont pré-numérotés afin de réaliser l‟exhaustivité lors de la centralisation.

- La centralisation des fiches est effectuée rapidement pour examiner les anomalies apparentes avant la reprise des mouvements.

2-2-1 L’observation de la procédure :

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RAFFEGEAU Jean, DUFILS Pierre, DE MENONVILLE Didier, « l‟audit financier » édition presses universitaires de France 1994 ; page 85

241 L‟auditeur observe les équipes d‟inventaire effectuant leur mission pour s‟assurer que les procédures ont bien été respectées : présence, sérieux, progression géographique, etc.

2-2-2 Les tests de vérification :

L‟auditeur procède par sondage à des contrôles des fiches en vérifiant les quantités reportées, soit en relavant les références et en inventoriant les quantités, pour s‟assurer ensuite que ces mêmes quantités figurent sur les états d‟inventaire définitifs.

2-3 Le contrôle de l’existence physique d’un actif :

L‟objectif de l‟auditeur est de s‟assurer de l‟existence physique de l‟actif mais aussi de

la propriété effective.

2-4 L’examen de livres et documents :

L‟auditeur est amené à consulter les documents, livres et registres comptables détenus par l‟entreprise dans le but de collecter les éléments probants. A titre d‟exemple72

:

- Contrôle des dotations aux amortissements ;

- Contrôles de la valorisation des actifs créés par l‟entreprise ;

- Contrôles des factures de fournisseurs pour justifier des charges et des soldes ;

- Contrôles des frais de personnel et des déclarations.

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RAFFEGEAU Jean, DUFILS Pierre, DE MENONVILLE Didier, « l‟audit financier » édition presses universitaires de France 1994 page 87.

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2-5 La confirmation directe :

La confirmation directe consiste à obtenir auprès des tiers (clients, fournisseurs, banques, administration fiscale, etc.) la confirmation d‟informations d‟ordre comptable et financier. Cette demande est expédiée par l‟auditeur et reçue directement par lui-même constitue l‟un des éléments les plus probants car on considère que l‟information externe ne peut être modifiée par l‟entreprise.

2-6 L’examen analytique :

Cet examen intervient en début de mission pour déterminer les orientations à donner à la mission d‟audit, et à la fin pour s‟assurer de la cohérence de l‟ensemble des informations financières. L‟objectif de l‟examen analytique est d‟examiner si les tendances, ratios et évolutions de l‟entité sont cohérents entre eux d‟une part, et voir la cohérence avec les informations générales obtenues sur l‟entreprise, d‟autre part. Cette technique permet d‟identifier les tendances (augmentations ou diminutions) ou de confirmer des informations (à titre d‟exemple : l‟augmentation subite des ventes en fin de période a pour conséquence l‟accroissement du compte client et une diminution des stocks.)

2-7 Les déclarations des dirigeants :

Lorsque l‟auditeur dispose de moyens de contrôle limités tels que des informations sur des éventualités ou décisions à venir ; l‟auditeur peut obtenir des lettres de déclaration ou d‟affirmation de la part des dirigeants. L‟auditeur obtient aussi tout au long de sa mission de nombreuses déclarations souvent orales qui figurent dans le dossier de l‟auditeur sous forme de notes73

.

3- Sondages :

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RAFFEGEAU Jean, DUFILS Pierre, DE MENONVILLE Didier, « l‟audit financier » édition presses universitaires de France 1994 page 88.

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3-1 Définition :

« Est appelé sondage en audit toute méthode de sélection d‟un individu : facture, écriture, article, etc. en vue d‟effectuer un contrôle sur cet individu. La nature du contrôle opéré dépend de l‟objectif visé, cela peut être un contrôle arithmétique, la comparaison avec un autre document, le contrôle de la présence d‟un visa ou d‟une autorisation, la vérification de l‟existence d‟un article en stock, etc. »74

La réalisation d‟un sondage comprend trois étapes : la conception du sondage ; le prélèvement de l‟échantillon; et enfin l‟exploitation des résultats des contrôles effectués.

3-2 La conception d’un sondage :

cette étape suppose l‟examen des éléments suivants :

- Les objectifs visés : l‟auditeur détermine l‟objectif visé avant d‟organiser et de concevoir son sondage, car c‟est l‟objectif qui conditionne la nature des contrôles à effectuer.

- La population : à ce stade la population est constituée de l‟ensemble des informations à contrôler dans le but d‟exprimer une opinion. La population est elle-même constituée d‟individus qui doivent correspondre à l‟objectif visé par l‟auditeur.

- Le degré de confiance recherché : plus le degré de confiance à retirer par un sondage est élevé plus l‟échantillon à prélever sera important.

- Le taux d‟erreur acceptable : consiste à un pourcentage qui représente le maximum d‟erreurs à accepter pour une population donnée. Lorsque ce pourcentage d‟erreur est supérieur au seuil acceptable, l‟auditeur demandera une modification des comptes ou refus de certifier sans réserves.

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RAFFEGEAU Jean, DUFILS Pierre, DE MENONVILLE Didier, « l‟audit financier » édition presses universitaires de France 1994. Page 88.

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- Le taux d‟erreur attendu : consiste à un pourcentage d‟erreur que l‟auditeur prévoit à trouver dans une population. Il est logiquement inférieur au taux d‟erreurs acceptable. Le taux d‟erreur attendu constitue une hypothèse qui lorsqu‟elle est vérifiée permet de réduire la taille de l‟échantillon.

3-3 Les prélèvements de l’échantillon75 : on distingue trois méthodes : - La méthode empirique : le prélèvement se fait par intuition de l‟auditeur.

- Le sondage aléatoire : les individus doivent être numérotés, le prélèvement se fait à partir d‟un nombre aléatoire.

- Le sondage systématique : à partir d‟un point de départ aléatoire à tirer un individu sur X (tous les 10ème, tous les 23ème, par exemple)

3-4 L’exploitation des résultats des contrôles : l‟auditeur procède à deux

analyses. La première analyse est quantitative, il est question de vérifier le nombre d‟erreurs et d‟anomalies constatées par rapport aux objectifs fixés. La seconde analyse est qualitative, il s‟agit de vérifier si les erreurs constatées sont répétitives ou volontaires. L‟auditeur décidera de l‟étendu des contrôles : faut-il se contenter de la population ou faut-il prendre d‟autre mesures ?. En d‟autres termes, l‟auditeur décidera sur la réalisation ou non de contrôles supplémentaires, de demander de corriger des comptes, de formuler des réserves ou de refuser de certifier.