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A moyen et à long terme:

MATERIEL ET METHODES

FICHE D’EXPLOITATION : Epidémiologie :

1. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES : Nombre de cas :

7.2. A moyen et à long terme:

L’évolution à long terme était favorable chez tous les patients avec un suivi en consultation de cardio-pédiatrie chez Pr Bentahila.

Les malades qui ne présentaient pas d’anomalies échocardiographiques sont suivis (et sont mis sous aspirine dose ani-inflammatoire) jusqu’à disparition du syndrome inflammatoire biologique, puis ils sont mis sous aspirine dose antiagrégant plaquettaire pendant 3 mois et on continuait à revoir ces malades en consultation de cardio-pédiatrie 1 fois par an.

Concernant les malades porteurs d’une atteinte coronaire le suivi à long terme se fait en consultation chaque 6 mois avec la réalisation d’un ECG qui n’a inscrit chez aucun malade un trouble de repolarisation ou signe d’ischémie et de l’échographie trans-thoracique de control par Pr Bentahila.

Le recul de malade varie de 1 à 156 mois.

Alors on note chez tous les malades ayant une dilatation coronaire l’évolution était favorable avec une régression progressive de cette dilatation jusqu’à sa disparition en en moyen en 9 mois.

Ainsi pour les 3 malades ayant des anévrysmes géants l’évolution était favorable :

Le 1er malade : (Hamza EL) qu’il avait un anévrysme de CD:9 mm et IVA : 6,2 mm en Décembre 2006, on note une régression progressive de la dilatation avec un dernier contrôle échographique en Mars 2014 qu’il a trouvé diamètre de CG:3,2 mm, IVA : 3,5 mm et CD : 8 mm. Le malade est toujours sous aspirine et persantine avec un recul de 8 ans.

Le 2ème malade : (Omar El) qu’il avait un anévrysme d’IVA : 11 mm et CD : 4,9 mm en juillet 2010, on note une régression progressive de la dilatation (sous aspirine et persantine) avec un dernier contrôle échographique en juin 2012 qu’il a trouvé diamètre d’IVA : 9,3 mm et CD : 2,6 m, puis le patient est perdu de vue.

Le 3ème malade : (Yassine A) qu’il avait un anévrysme de CG:9,3 mm et IVA : 8,2 mm CX : 5,6 mm et CD : 6,2 mm en juillet 2010, on note une régression progressive de la dilatation avec un dernier contrôle échographique en juin 2015 qu’il a trouvé le diamètre de CG:4,7 mm, IVA : 4,3 mm et CD : 4,3 mm.il est suivi en consultation sous aspirine dose anti agrégeant plaquettaire par voie orale, avec un recul de 5 ans.

1. HISTORIQUE :

L'histoire peut fournir des indications importantes pour le diagnostic et le traitement ainsi que pour la compréhension de la physiopathologie et la recherche de l'étiologie de la maladie de Kawasaki (MK) :

En 1949, dans un rapport sur une petite fille de 9 mois décédée à la suite d'un anévrisme de l'artère coronaire ; Sinclair et Nitsch [168] décrivent que les signes cliniques de l'enfant ressemblaient à la forme bénigne du syndrome de Stevens-Johnson (SJS), en plus elle avait une périarthrite noueuse infantile (PN), qui était la cause immédiate de l'anévrisme qui a mené à sa mort.

Dans les discussions post-mortem, un pédiatre a noté qu’il avait vu trois cas récents [non mortels] avec la même histoire et des symptômes similaires. Le syndrome commence par une fièvre de 4-5 jours, tous les enfants présentaient une lymphadénite, une stomatite et une conjonctivite suivie d’une éruption cutanée soit morbilliforme ou bulleuse. Les signes d’encéphalite, d’une pneumonie, d’une myocardite pouvaient ou non être présents. Ils ont également eu un pouls rapide et un taux élevé de globules blancs. Contrairement à l’enfant de 9 mois, ces enfants n’ont pas connu de séquelles [129, 130].

En 1960, Itoga et Yamagishi, les pédiatres de l'Université Keio [131], signalent que, depuis 1954, ils avaient traité avec des stéroïdes 20 cas d'une maladie infantile non mortelles qu'ils ont appelé « syndrome Mucocutanéo-culaire » (MCOS). Leur description des signes cliniques ressemblait aux autres cas non mortels de la périarthrite noueuse infantile IPN. Tous les enfants avaient entre 2 mois et 7 ans dont 95% étaient âgés de moins de 2 ans. Tous les patients présentaient de la fièvre, des éruptions cutanées, et une conjonctivite. Soixante

pour cent ont souffert de diarrhée, alors que 35% ont déclaré des vomissements, 35% avaient des adénopathies et vingt pour cent présentaient une arthrite. Aucune infection bactérienne n’a été retrouvée chez ces enfants, et tous les enfants ont survécu sans séquelles.

Itoga et Yamagashi [131]. Décrivirent que MCOS était une maladie fébrile aiguë qui touche particulièrement la peau, les muqueuses, et les yeux, et elle est donc une variante du syndrome de Stevens- Johnson.

L'année suivante, Kawasaki a vu son premier cas d'un enfant dont les signes cliniques ressemblaient étroitement à ceux rapportés par Itoga et Yamagishi [55, 132]. Le patient était un garçon de 4 ans, ayant guéri spontanément de sa maladie et déclaré « diagnostic inconnu ». Kawasaki a estimé que le syndrome clinique était bénin, sans séquelles. Il a rapporté les sept premiers cas de « syndrome de fièvre non scarlatiniforme avec desquamation » en 1962 dans la réunion du Groupe de Chiba district pediatric de l'Association japonaise de pédiatrie [133].

En 1964, lui et ses superviseurs cliniques, ont réuni 20 cas qu’ils présentaient à la 15ème réunion orientale et centrale pédiatrique japonaise à Matsumoto [134]. Comme Itoga et Yamagishi avant, Kosaki et Kawasaki étiquettent leurs cas comme « syndrome muco-cutanéo- oculaire ».

En 1967, Kawasaki a publié sa série de 50 patients au Japon dans le Journal de l'allergie [135]. Dans ce document, Kawasaki a abandonné le terme de MCOS, faisant valoir que le terme était historiquement confus et cliniquement non spécifique. Il a souligné que MCOS était utilisé comme syndrome de

Stevens-Johnson, et que différents auteurs ont utilisé divers combinaisons de signes cliniques pour décrire le MCOS.

Kawasaki a souligné que ses patients présentaient dans 68% des cas une lymphadénopathie cervicale. Afin de distinguer sa description des signes de ceux déclarés par Itoga et Yamagishi, Kawasaki a fait valoir qu'il avait découvert un nouveau syndrome ou, au moins, un syndrome distinct.

Il l’a nommé syndrome lympho-adéno-cutanéo-muqueux fébrile de l’enfant sous l’acronyme ≪ MCLS ». Le rapport de Kawasaki a conduit à un débat sur le lien possible entre le syndrome qu'il a décrit et des complications cardiaques.

Takajiro Yamamoto, chef du service de pédiatrie à Saint-Tokyo Luke's Hospital, a été le premier à soupçonner une atteinte cardiaque dans les cas non mortels de MCLS [136]. En Décembre 1966, un de ses patients présentait les signes cliniques que Kawasaki avait décrits, avec des signes d’insuffisance cardiaque congestive.

En 1968, Yamamoto et Kimura [136]. Ont publié un rapport de 23 patients, dont 11 (48%) présentaient des anomalies détectées par électrocardiogramme. Ces résultats ont persuadé Yamamoto que l’atteinte cardiaque est une caractéristique commune de ce syndrome.

En 1970, L'enquête japonaise nationale demande que les cliniciens signalent toute issue fatale se produisant chez les patients ayant le MCLS [88]. Le résultat de cette demande a révélé 10 morts brutales secondaires à une thrombose d’anévrisme [137]. Cette constatation a contribué à établir que la vascularite coronaire est une complication du MCLS.

En 1971, Eunice Larson, un pathologiste pédiatrique à l’Hôpital Kauikeolani à Honolulu, a effectué une autopsie d'un nourrisson de 10 mois américano-japonais qui est mort d’une thrombose de l'artère coronaire [138].

Déconcerté par le cas, Larson a ensuite envoyé le rapport d'autopsie à son ancien professeur, Benjamin Landing, pathologiste à Children's Hospital de Los Angeles [139]. Landing informait Larson que, dans un récent voyage au Japon, il avait pris connaissance d'un syndrome décrit par Kawasaki qui ressemblait à son cas.

En avril 1973, Larson modifie son diagnostic en faveur d’une maladie coronarienne noueuse infantile « maladie de Kawasaki » avec une vascularite nécrosante généralisée et une thrombose des artères coronaires.

Le comité de recherche japonais (JRC) du MLCS a conçu la première définition de cas comme un outil pour la recherche épidémiologique et non pour le diagnostic clinique ; la définition permettrait de différencier ce nouveau syndrome d'autres maladies similaires, en particulier du syndrome de Steven Johnson (SJS), de la scarlatine, et du rhumatisme articulaire aigu. Cette définition initiale nécessitait la présence de la fièvre et au moins trois des quatre critères cliniques qui sont l’injection conjonctivale, l’exanthème, l’énanthème, et le changement des extrémités. Les adénopathies cervicales n’étaient pas incluses dans les critères.

Le JRC a révisé la définition des cas pour la deuxième enquête nationale en 1972 (tableau 1). Aussi, le comité a maintenu les critères du diagnostic et a considéré l’atteinte coronaire comme complication de ce syndrome [140].

Tableau 3

Comité de recherche Japonais MCLS (JRC) Critères, 1972 symptômes indispensables (numéro 1, plus trois de 2 à 5)

1. Fièvre continue 5 jours ou plus, ne répondant pas aux traitements antibiotiques

2. Injection conjonctivale bilatérale 3. Modifications des extrémités

a. Œdème/ Induration (phase initiale)

b. Erythème des paumes et des plantes (première étape)

c. Desquamation du bout des doigts (phase de convalescence) 4. Changements au niveau des lèvres et de la bouche

a. Sécheresse, rougeur et fissuration des lèvres

b. Gonflement des papilles de la langue (aspect framboisé) c. Rougeur diffuse de la muqueuse buccale et du pharynx

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