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Superficie totale de l’aire (ha) A 1 514 Superficie agricole (ha) 1 087

Terres arables (%) 66

Prairies (%) 29

Superficie boisée et milieux

semi-naturels (ha) 230

Superficie urbanisée (habitat et act. économique – ha)

143 Autres occupations du sol (ha) 54 Nombre d’habitants B 1 398

© IGN-Bruxelles, extraits de la carte 1/50 000, avec l’autorisation A3208 de l’Institut géographique national www.ign.be.

La partie wallonne du mont de l’Enclus et le mont Saint-Aubert forment l’aire des Monts scaldiens. Ces monts dominent nettement les territoires environnants et constituent de ce fait un espace privilégié de points de vue sur la région ainsi que deux points focaux au sein du paysage. Boisements, prairies et, dans une moindre mesure, cultures se partagent l’espace non bâti. Le bâti est mixte et le déploiement des loisirs et du tourisme à partir de la fin du 19

e

siècle y a laissé, principalement sur les sommets, sa marque. Des villas récentes colo-nisent progressivement les hauts de versants.

0 1 2 Km

A Estimation sur base de la carte d'utilisation du sol wallon (2018).

B Estimation sur base des données de Statbel (2019).

L’aire des Monts scaldiens regroupe la moitié sud du mont de l’Enclus – l’autre moitié dépendant de la Flandre – et le mont Saint-Aubert. Bien que géographi-quement séparées l’une de l’autre par la large plaine de l’Escaut, ces deux COLLINES partagent leurs prin-cipales caractéristiques paysagères.

Les Monts scaldiens, protégés de l’érosion par une couverture sableuse diestienne, témoignent toujours de l’avancée du bas-plateau hennuyer dans cette zone.

Le mont de l’Enclus constitue l’extrémité la plus occi-dentale de la chaîne de collines formant les Ardennes flamandes et le Pays des Collines et présente donc une continuité géomorphologique avec ces régions.

Le mont Saint-Aubert apparait plus isolé, séparé des Collines tournaisiennes par la plaine de la Melle (petit ruisseau situé en dehors de l’aire). Les deux monts do-minent les espaces environnants grâce à leur altitude élevée, dépassant les 140 mètres. Ils forment ainsi un ARRIÈRE-PLAN OMNIPRÉSENT dans les aires qui leur sont jointives. Par ailleurs, leur élévation rend possibles de nombreuses VUES LONGUES sur le nord-ouest de l’ensemble paysager et les régions attenantes.

Les deux monts, aux flancs creusés par de modestes ruisseaux, présentent des PENTES relativement impor-tantes et un sommet arrondi. Au mont de l’Enclus, la présence d’une couche d’argile imperméable, com-binée à la forte déclivité, prédispose aux glissements les terrains sableux sus-jacents, pouvant ainsi modifier ponctuellement et localement le paysage. Cette sen-sibilité conditionne également partiellement la réparti-tion de l’occuparéparti-tion du sol, notamment au niveau de l’habitat.

Les espaces non bâtis déclinent majoritairement BOI-SEMENTS ET PRAIRIES. Sur le mont Saint-Aubert, les premiers occupent les pentes les plus fortes, avec une prédilection pour les flancs septentrionaux. Plus pré-sents encore au mont de l’Enclus, ils s’étendent autour de la crête topographique fixant la frontière entre la Ré-gion flamande et la Wallonie. Les pentes plus douces des coteaux nord-orientaux du mont Saint-Aubert et

des bas de versants sont, quant à elles, plus souvent consacrées aux cultures.

Le relief plus élevé et accidenté de cette aire et sa proximité de Tournai, Mouscron et de plusieurs villes flamandes ont contribué au développement d’une ACTIVITÉ DE LOISIRS ET DE PLAISANCE et, plus modestement, du tourisme. Le paysage en porte les marques, notamment à travers la présence d’une si-gnalisation destinée à ces usages : sentiers de prome-nade, points de vue.

Le BÂTI est également influencé par cette fonction de loisirs, initiée dès la fin du 19e siècle. Au sein des petits noyaux villageois situés au sommet des deux monts (imbriqués dans les boisements pour le mont de l’En-clus, dans un environnement plus dégagé pour le mont Saint-Aubert) s’insèrent des bâtiments aux gabarits as-sez massifs destinés à l’HORECA (restaurants, cafés et quelques (anciens) hôtels) et quelques attractions tou-ristiques. L’habitat individuel rural originel de ces petits noyaux villageois a souvent subi de fortes modifications et voisine avec du bâti pavillonnaire récent.

Sur les coteaux des deux collines s’observent égale-ment quelques VILLAS COSSUES. Certaines, contem-poraines du développement de la villégiature, en adoptent le type d’architecture et bénéficient d’une vue privilégiée sur le panorama. Elles cohabitent avec des bâtiments agricoles et de l’habitat rural. Un bâti récent s’est également diffusé de manière assez importante le long des voiries d’accès aux sommets des monts.

Enfin, plusieurs CHAPELLES, réparties le long des routes menant au mont Saint-Aubert, et l’église qui coiffe son sommet rappellent aussi la dimension reli-gieuse qui s’est attachée à l’usage et la fréquentation du mont au fil des siècles.

Depuis le versant septentrional du mont Saint-Aubert (Tournai), le mont de l’Enclus et sa couronne boisée émergent de la plaine (ci-dessus). De ce point de vue, ce dernier apparaît clairement comme le prolongement topographique des Ardennes flamandes. Il en constitue également une de ses extrémités, l’Escaut traçant son cours vers la Flandre à l’ouest de celui-ci (flèche). Malgré la distance, la concentration du bâti sur la partie occidentale du mont s’observe clairement.

Le panorama offert par les flancs du mont de l’Enclus orientés vers l’ouest (ci-dessous depuis Enclus du Bas, Mont-de-l’Enclus) dévoile la forte emprise visuelle des constructions humaines au sein des territoires bordant l’Escaut mitoyen, en particulier la concentration de lignes à haute tension autour du poste électrique d’Avelgem.

Les voiries reliant la plaine au mont de l’Enclus présentent souvent un tracé direct, offrant des vues plongeantes à leurs usagers (ci-contre, Amougies, Mont-de-l’Enclus).

Le mont Saint-Aubert tel qu’il apparaît depuis l’aire de la Campagne agricole d’Anvaing (en haut à gauche), occupe une position singulière, un peu à l’écart des Collines tournaisiennes dont il est séparé par la vallée de la Melle. Son élévation fait de lui un point de vue particulièrement reconnu sur l’ensemble des aires tournaisiennes (ci-dessus, vue depuis le sommet du mont Saint-Aubert vers le sud) et un point de repère continuel au sein de celles-ci. Toute transformation apportée aux flancs du mont Saint-Aubert sera donc particulièrement visible. La silhouette du village du même nom, perché au sommet du mont, est caractéristique, le clocher de l’église se détachant sur l’horizon, tandis que le corps de l’édifice est caché sur le versant sud par le grand bâtiment hébergeant un centre de tourisme social et de loisirs (en haut à droite).

Mont de l'Enclus Ardennes flamandes

Les boisements occupent des superficies importantes sur les pentes abruptes et les parties sommitales des deux monts, mais ils marquent plus fortement les paysages du mont de l’Enclus. Les boisements y forment un ensemble quasi continu – le bois de l’Enclus – desservi par de nombreux sentiers. Au sein des peuplements caractérisés par l’âge avancé et homogène de la futaie de hêtres, l’absence de sous-bois et de branches basses ménage des ouvertures entre les troncs vers la campagne en contrebas (à gauche). La gestion sylvicole du bois a cependant été repensée afin de favoriser la création de chablis* autorisant le développe-ment d’autres essences. Ceux-ci fordéveloppe-ment des puits de lumière au cœur des sombres paysages forestiers (à droite).

Sources : SPW 12/08/2019 ; ULiège (1998). Étude des contraintes physiques et géotechniques du Mont-de-l’Enclus.

Sous la couverture sableuse ayant protégé le mont de l’Enclus de l’érosion est disposée une formation particulièrement imperméable : l’argile d’Aalbeke. Cette couche argileuse (en jaune sur la carte), en empêchant l’infiltration des eaux, met à mal la stabilité du sous-sol sableux qui le surplombe lors d’intenses épisodes pluvieux. Plusieurs glissements de terrain ont ainsi affecté les hauts de versants du mont (zones rougeâtres) alors que d’autres zones (en mauve, bleu, rose et brun) ont été considérées comme à risque.

Au niveau de la zone de glissements localisée à l’extrémité occidentale du mont de l’Enclus (1, Enclus du Bas, Mont-de-l’Enclus), les micro-ondulations du relief (encadré) s’expliquent par les décrochages de la couche superficielle du sol plus en amont, en lien avec la présence d’un niveau de sources. Quant à la zone du glissement de la rue du Renard (2, Enclus du Haut, Mont-de-l’Enclus), les façades des maisons, endommagées au milieu des années 1990 lors de périodes d’activité du glissement faisant suite à une forte pluviosité, apparaissent désormais intactes. D’un côté de la voirie, un espace reste non bâti malgré son affectation en zone d’habitat (2). Un plan communal d'aménagement y a formalisé les recommandations de non-constructibilité émises (par l’étude ayant produit la carte) pour l’ensemble des zones en rouge.

Sources : SPW – Dpt de la Géoma-tique. Ortophotoplan 2018 ; SPWTLPE (2019). Plan de secteur.

2

0 0,5 1 Km

1 2

1

Le bâti (ci-dessus et dessous au mont Saint-Aubert, Tournai) présente un mélange de bâtiments ruraux traditionnels (en bas à gauche), de quatre façades récentes (au centre) et de quelques grosses villas (parfois anciennes) isolées au cœur d’un petit parc.

La villa Simone (en bas à droite) présente comme d’autres bâtiments de l’aire des traits architecturaux qui rappellent la villégiature et spécifiquement ici le style anglo-normand.

La fonction de loisirs et de tourisme, particulière à l’aire, se perçoit claire-ment au sein du paysage à travers les nombreuses infrastructures installées au sommet des deux monts : hôtels, restaurants, cafés (ci-contre sur la crête topographique à Enclus du Haut, Mont-de-l’Enclus), attractions touristiques (ci-dessous à gauche, la piste de luge d’été installée au mont Saint-Aubert, Tournai), sentiers balisés de promenade (ci-des-sous à droite, le croisement de plusieurs sentiers de Grande Randonnée au cœur du bois de l’Enclus).

Source : SPW – Dpt de la Géomatique. Orthophotoplan 2018.

0 50 100 m

Constats et enjeux