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d’Ath 2 Bas-plateau agricole

tournaisien 1 Bas-plateau agricole

d’Ath 2 Bas-plateau agricole

de Lens 3

Les aires des Bas-plateaux agricoles tournaisien, d’Ath et de Lens présentent de vastes étendues agricoles ouvertes, tantôt largement ondulées, tantôt plates. Des bosquets les ponctuent, de même que des fermes et petits groupements d’habitations isolés à l’écart des localités. Les villages, dont le centre est généralement implanté à proximité des cours d’eau, sont longuement étirés le long du réseau routier. Les villes d'Ath et de Leuze et d’autres entités urbaines plus petites, inscrites dans les Bas-plateaux agricoles d’Ath et de Lens, concentrent un bâti serré plus ou moins ancien. Des voies routières, ferroviaires et hydrauliques traversent les aires. Des établissements agro-industriels marquent un peu partout leur empreinte et plusieurs champs éoliens s’imposent sur le Bas-plateau agricole tournaisien et dans l’ouest de celui d’Ath.

Superficie totale de l’aire (ha) A 8 247 28 617 14 714 Superficie agricole (ha) 6 525 22 303 11 916

Terres arables (%) 76 72 73

Prairies (%) 19 24 23

Superficie boisée et milieux

semi-naturels (ha) 540 1 383 618

Superficie urbanisée (habitat et act. économique – ha)

752 3 328 1 109

Autres occupations du sol (ha) 430 1 603 1 071

Nombre d’habitants B 13 175 58 418 17 322

A Estimation sur base de la carte d'utilisation du sol wallon (2018).

B Estimation sur base des données de Statbel (2019).

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1. Bas-plateau agricole tournaisien 2. Bas-plateau agricole d’Ath 3. Bas-plateau agricole de Lens

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© IGN-Bruxelles, extrait de la carte 1/50 000, avec l’autorisation A3208 de l’Institut géographique national www.ign.be.

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© IGN-Bruxelles, extrait de la carte 1/50 000, avec l’autorisation A3208 de l’Institut géographique national www.ign.be.

Les Bas-plateaux agricoles tournaisien, d’Ath et de Lens s’étendent dans le sud-ouest du Tournaisis et dans les parties respectivement sud et sud-ouest des Pays d’Ath et de Soignies. Animé par des ondulations plus ou moins amples dans les deux premières aires, le relief de plateau est fortement aplani sur le Bas-plateau de Lens.

De VASTES ÉTENDUES DE TERRES CULTIVÉES, aux sols limoneux profonds, composent des paysages d’openfield, souvent ponctués de peupleraies et autres bois et bosquets épars.

Dans les vallées et vallons des ruisseaux, les prairies et les boisements se multiplient dans les fonds humides et autour des localités.

Le bâti est principalement GROUPÉ EN VILLAGES, implantés le plus souvent à proximité d’un ou plusieurs cours d’eau. Les noyaux villageois occupent soit la cu-vette des vallons, soit le bord et le haut des versants les mieux exposés. Resserré dans le centre, le tissu bâti se prolonge longuement et lâchement en périphérie, sui-vant le réseau routier.

Les petites maisons rurales basses, parallèles ou per-pendiculaires à la rue, et les fermes, organisées autour de leur cour, s’y succèdent. Cet habitat traditionnel de brique, de pierre et de tuile, souvent transformé par les agrandissements et rénovations successives, est mêlé au bâti construit ultérieurement : maisons à étages de type urbain, villas quatre façades entourées de jardins, hangars agricoles...

Des CHÂTEAUX s’imposent dans le centre ou aux abords de quelques villages. Leur composition monu-mentale ordonnée de façon symétrique souligne la perspective des jardins. D’autres sont dissimulés der-rière les boisements de leur vaste parc.

De petits hameaux, des groupements de maisons et de grosses fermes isolées apparaissent par endroits à l’écart des localités principales. Ils forment un HABITAT INTERCALAIRE, disséminé le long des routes et des chemins qui traversent les terres agricoles.

Plusieurs PETITES VILLES ET ENTITÉS URBAINES, inscrites dans le bassin hydrographique de la Dendre, occupent les Bas-plateaux d’Ath et de Lens.

Ath, située à la confluence des Dendre occidentale et orientale, présente une trame urbaine d’origine médié-vale. Son centre, ceinturé par des fossés inondés qui matérialisent le tracé de l’enceinte disparue, regroupe de nombreuses maisons et de grands édifices publics et religieux anciens. Des extensions plus ou moins ré-centes s’étendent au-delà des anciennes limites de la cité, serrées le long des chaussées d’accès, plus lâches dans les quartiers qui s’y greffent.

Plus modestes, Chièvres et Lens s’organisent autour des places où se tenaient les foires et les marchés et le long des rues qui s’y articulent. Leur bâti est riche en édifices de style traditionnel, tournaisien et néoclassique. Leuze, fortement agrandie avec le développement de l’industrie bonnetière, présente une physionomie typée, compo-sée notamment d’alignements de maisons ouvrières du 19e siècle et de la première moitié du 20e siècle.

Implantées de longue date dans ce territoire fertile, di-verses INDUSTRIES LIÉES À L’AGRICULTURE ont laissé des traces tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des localités : brasseries et malteries, moulins à vent, à eau ou à vapeur, sucreries et leurs bassins. Plusieurs sites, toujours en acti-vité, sont accompagnés d’infrastructures modernes.

Les Bas-plateaux agricoles sont parcourus par diverses voies de circulation. Aux longues chaussées rectilignes, longées ou non d’alignements d’arbres, s’ajoutent les anciens canaux Blaton – Péronnes et Blaton – Ath, étroits et jalonnés d’écluses, ainsi que plusieurs lignes ferroviaires, dont la LIGNE TGV Paris – Bruxelles. Cette dernière est notamment signalée dans le paysage par son long viaduc franchissant les vallées de la Dendre orientale et de la Hunelle, entre Ath et Chièvres.

Les hauts mâts et les pales de plusieurs PARCS ÉOLIENS marquent les paysages de l’est du Bas-plateau tournai-sien et de l’ouest de celui d’Ath.

De vastes étendues de labours occupent les terrains limoneux, mollement ondulés ou plats, des Bas-plateaux agricoles du nord de l’ensemble paysager. La majeure partie du bâti se concentre dans des villages, dont le centre occupe ou borde généralement le creux léger ou davantage marqué des vallées (ci-dessus, Mévergnies, Brugelette, dans la vallée de la Dendre orientale).

Longuement étirées, de nombreuses localités s’étendent jusqu’aux zones de plateau où leur tissu bâti périphérique, mêlant villas quatre façades et constructions plus anciennes, est exposé sur les lignes de crête (à gauche, Moulbaix, Ath, d’où émergent les pales du moulin de la Marquise situé sur les hauteurs plus venteuses).

De petits hameaux et des fermes et maisons isolées apparaissent souvent à distance plus ou moins grande des villages, le long des routes et chemins (à gauche, le hameau d’Oeillies, Lens ; à droite, le château-ferme de Marouzé à Herchies, Jurbise).

Les centres villageois présentent un bâti relativement dense, composé d’anciennes maisons rurales, de fermes et de bâtiments plus tardifs, accolés le long des rues. Les murs en brique sont omniprésents, parfois blanchis, parfois associés à des maçonneries en pierre (à gauche, Cambron-Saint-Vincent, Lens). Certains villages, densifiés au tournant des 19e et 20e siècles à la suite entre autres de l’installation d’entreprises agro-industrielles, concentrent un bâti ouvrier et bourgeois dont la typologie s’écarte du style rural tradi-tionnel (à droite, Wez-Velvain, Brunehaut).