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La mobilité à pied, en quelques chiffres Le Service de l’Observation et des Statistiques (SOeS) du ministère de l’écologie,

au piéton Avant la fin du XVIIIe siècle, il n’y avait pas de trottoirs pour faciliter la

B. La mobilité à pied, en quelques chiffres Le Service de l’Observation et des Statistiques (SOeS) du ministère de l’écologie,

de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire effectue des enquêtes auprès des ménages français concernant leurs moyens de transports. La dernière en date est l’Enquête Nationale Transports et Déplacements (ENTD) 2007-2008. Cette étude est renouvelée tous les 10-14 ans. Elle permet de collecter des informations sur les déplacements des ménages résidant en France et sur leurs usages des transports tant collectifs que individuels. Les données rassemblées concernent tout type de déplacement, quelque soit le motif, la longueur, la durée, le mode de transport, la période de l’année ou le moment de la journée. Pour l’ENTD 2007-2008, environ 20 000 ménages soit 45 000 individus ont été interrogés.

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Pratique de la marche à pied

Evolution des parts modales des déplacements de semaine. (Source : enquêtes nationales transports 1981- 1982, transports et communications 1993-1994 et transports déplacements 2007-2008).

Dans ce tableau on peut voir que la part modale de la marche dans les déplacements de semaine qui avait baissé de 10,9 points de pourcentage en 1982 et 1994, s’est stabilisée depuis à environ 23%. Pour ce qui est des transports collectifs, la part modale s’est maintenue à en moyenne 8,6% des déplacements de semaine. Tandis que pour la voiture, la part modale a pris presque 15 points de pourcentage entre 1982 et 1994, pour continuer d’augmenter jusqu’en 2008 de façon plus modérée, passant de 63,5% à 64,3%.

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La marche pour des motifs spécifiques

Part des différents modes dans les déplacements de semaine, suivant le motif, en 2008. (Source : enquête nationale transports déplacements 2007-2008).

La marche présente des spécialités d’usage en matière de motif. Presque la moitié des français utilise la marche comme motif de sport ; cela comprend les promenades sans destination précise, les déplacements pour aller sur un lieu de promenade ou pour faire du sport à proprement dit. La marche est également utilisée à environ un tiers chacun pour les achats (27,4% des déplacements pour ce motif sont effectués à pied) et pour les études (32,1% des déplacements pour ce motif sont effectués à pied). Cependant, cette portion de la marche pour les études a fortement diminué depuis 1982 où plus de la moitié se déplace à pied. La marche a pour ce motif été remplacée par la voiture qui a connu une différence similaire mais en terme d’augmentation ( passe d’environ 15% à 37%).

La marche est délaissée pour la voiture lorsqu’il s’agit des trajets concernant le travail. Pour les courses, la voiture est encore en majorité utilisée ( 65,8%) alors que dans 66% des cas les automobilistes repartent sans rien ou avec des achats qui tiendraient dans les poches ou un panier.

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La durée des déplacements à pied

D’une part, 65% des déplacements en semaine durent moins de 15 minutes, tout moyen de déplacements confondus. Parmi ces courts trajets, la marche trouve sa pertinence, ainsi 79% de ces trajets sont effectués à pied.

D’autre part, 85% des trajets réalisés à pied font moins de 900 mètres, si l’on considère les vitesses moyennes de déplacements stables dans le temps.

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Un usage différent de la marche le weekend

Répartition modale des déplacements en semaine et le weekend. (Source : enquête nationale transports et déplacements 2007-2008)

La marche est moins utilisée le samedi que la semaine avec une part modale de 19,5% le samedi, contre 23% en semaine. Cela peut s’expliquer par le fait que le samedi est souvent le jour où l’on effectue ses achats et comme on l’a vu précédemment, c’est la voiture qui est le plus utilisée pour ce type de motif. De plus, la part importante d’étudiants se déplaçant à pied en semaine, diminue fortement le samedi puisqu’il n’y a pas école. A l’inverse, le dimanche, la part modale de la marche est de 24,2% des déplacements. Cette légère hausse trouve sa source dans le fait que les activités sportives s’effectuent plutôt le week-end qu’en semaine. Cependant, le dimanche c’est aussi le jour des visites et 68,1% d’entre elles s’effectuent en voiture, c’est pourquoi la part modale de la marche n’augmente pas de manière considérable le dimanche.

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La démographie de la marche

Alors que 58% des déplacements à pied étaient effectués par des femmes en 1994, en 2008 cette part est de 61%. Cette légère augmentation témoigne d’une féminisation de la marche.

Les utilisateurs privilégiés de la marche, semblent selon cette étude être les retraités, étudiants et autres inactifs (chômeurs, personnes au foyer…). Cependant, on observe une baisse de la part modale chez les retraités.

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La géographie de la marche

Part de la marche dans les déplacements de semaine selon la zone de résidence. (Source : enquête nationale transports déplacements 2007-2008)

37% des déplacements en semaine pour les personnes résidant en centre-ville, sont effectués à pied. Cela s’explique par les problèmes liés au stationnement ou à la congestion propres à la voiture et aux transports en commun. De plus, avec les commerces de proximité, etc., on peut souvent avoir tout à portée de main lorsqu’on habite en centre- ville. À l’inverse, les personnes habitant en zone rurale et en zone périurbaine, utilisent moins la marche que la moyenne pour leurs déplacements (18% de part modale de la marche dans les déplacements de semaine pour les résidants en zone rurale et 13% pour le périurbain), puisque les distances entre maison et travail, maison et courses, maisons et loisir, etc. sont souvent plus longues. La part modale déjà fiable de la marche en zone rurale, continue de diminuer.

Par ailleurs seules une forte pluie ou une température inférieure à 0°C jouent sur la part modale de la marche, diminuant légèrement l’usage de celle-ci.

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C. Ville marchable : le piéton au coeur des villes, pour