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L’analyse s’est d’abord opérée en mettant au point les catégories utiles à la classification des différentes scènes retenues. Ces catégories, nous l’avons mentionné, s’inspirent des phases de l’entrée dans la vie adulte qui, selon Galland, rendent raison de la jeunesse sur le registre de la théorie en sociologie. Elles sont apparues au fil du visionnement et de la codification des

différents épisodes. Leur mise en relation nous a permis de voir leurs liens avec le cadre théorique d’Olivier Galland développé précédemment.

Les scènes dans lesquelles il est question des programmes d’étude et du rapport aux études des différents personnages ont été regroupées, au fil de l’analyse, dans la catégorie

Cheminement scolaire. Les dialogues formant ces scènes sont considérés ici comme

l’expression du statut que confère à l’individu son parcours d’étudiant au CÉGEP ou à l’université. Sous ce chef, deux sous-catégories sont nées pour décrire les propriétés du parcours en question : Poursuite des études et Arrêt des études. Sous la première ont été regroupés les dialogues des personnages exprimant directement ou indirectement la poursuite des études, qu’elle soit temporaire ou non, menant à l’obtention d’un diplôme. Deux statuts d’étudiant sont possibles : étudiant à temps plein et étudiant à temps partiel. La seconde catégorie regroupe les dialogues exprimant une volonté ferme des individus concernés d’interrompre leurs études de manière temporaire ou permanente.

La seconde catégorie, nommée Occupation professionnelle, a trait au statut en emploi des personnages ciblés et s’opère en vertu de deux sous-catégories. La première, Occupation d’un

emploi, correspond aux propriétés de l’exercice de l’emploi dévolu à l’un ou l’autre des

personnages : emploi stable et emploi instable. Ces deux propriétés permettent de marquer une distinction entre l’emploi occupé par les jeunes pendant leurs études (emploi instable) et lorsqu’ils mettent fin à leurs études (emploi stable). Inversement, la seconde sous-catégorie a été libellée Non-occupation d’un emploi.

de quatre sous-catégories. La première, nommée Cohabitation familiale, inclut les indices présents dans les dialogues et les images témoignant du fait que l’un ou l’autre personnage vit dans la maison parentale. Elle peut être prolongée ou non. La seconde sous-catégorie, nommée

Recohabitation familiale, signifie le retour dans le foyer parental. Elle comporte deux

propriétés, temporaire, pour désigner le fait que le retour dans les murs de la maison familiale est provisoire, et prolongé pour désigner le fait que ce retour s’éternise. La troisième sous- catégorie a pour nom Décohabitation familiale et signifie le départ du domicile familial pour s’établir ailleurs et vivre indépendamment des parents. Elle revêt différentes propriétés touchant au type de départ (départ seul ou colocation) et à la durée de la vie hors des murs de la maison parentale (départ définitif ou temporaire). Le lieu habité après le départ du domicile familial importe peu. L’éventualité de la colocation peut se concrétiser avec un(e) ami(e), un(e) membre de la famille ou un(e) conjoint(e). La dernière sous-catégorie a été nommée

Redécohabitation familiale afin de désigner un nouveau départ du foyer parental après qu’un

individu y est revenu. Celle-ci est, le plus souvent, définitive.

Finalement, la dernière catégorie, libellée Situation conjugale, correspond au fait d’être ou non dans une relation amoureuse. Elle renvoie au rapport au couple des individus. Celle-ci se conçoit à la lumière de deux sous-catégories. La première, mise en couple, est amalgamée

grosso modo à la motivation et à la décision de vivre en couple. Nous l’avons associée aux

propriétés Couple non conventionnel, pouvant également référer à un couple instable, et

Couple conventionnel, pouvant également référer à un couple stable. Le premier cas de figure

correspond à des situations conjugales non sérieuses, non officielles dans l’esprit des individus. Inversement, le second cas concerne les relations de couple plus sérieuses. Ici, le caractère sérieux, conventionnel, voire officiel ou officieux des relations émane d’un choix

individuel, d’un consensus entre les deux individus impliqués. Il peut également émaner d’un rite : le mariage. La parentalité est reliée à la propriété Couple conventionnel. La seconde sous-catégorie, libellée Non mise en couple, désigne quant à elle la décision, volontaire ou non, de ne pas former un couple et le cas échéant de vouloir vivre en célibataire et de ne pas s’impliquer dans une relation de couple.

CONCLUSION DU CHAPITRE

La conception méthodologique présentée dans ce chapitre a permis de présenter la manière dont seront analysés les parcours d’entrée dans la vie adulte de quatre personnages de

Yamaska : Geoffroy Carpentier, Théo Carpentier, Olivier Brabant et Ingrid Harrisson.

L’analyse tiendra compte des caractéristiques attribuées aux quatre personnages s’accordant avec l’une ou l’autre des bornes de passage vers l’âge adulte présentées plus tôt. De cette manière, nous pourrons décrire les différentes étapes de transition vers l’âge adulte vécues par chaque personnage. Celles-ci seront décrites et interprétées au fur et à mesure de leur apparition afin de comprendre le phénomène étudié et éventuellement apporter une explication théorique.

Comme nous l'avons mentionné précédemment, l’analyse cherche à étudier la manière dont se représente l’entrée dans la vie adulte des jeunes d’aujourd’hui dans un téléroman. Maintenant que notre cadre théorique, nos objectifs, nos hypothèses et notre méthodologie sont exposés, nous sommes en mesure de présenter notre analyse. Dans le prochain chapitre, nous verrons comment les catégories présentées plus tôt, qui correspondent à la théorie de l’allongement de la jeunesse, ont émergé dans le téléroman puis se sont articulées selon les

Nous pourrons déterminer si nos hypothèses de départ sont fondées ou si elles sont à nuancer ou à mettre de côté. Nous pourrons ainsi élaborer une théorisation un peu plus générale sur le phénomène étudié, à la lumière des quatre cas analysés.

CHAPITRE 3

ANALYSE SOCIOLOGIQUE DES PARCOURS D’ENTRÉE DANS LA VIE ADULTE DE QUATRE

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