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1.6.1. Centre de recherche de Mvuazi

Le Centre de Recherche de l’INERA Mvuazi est situé à environ 210 km au Sud-ouest de Kinshasa dans la province du Kongo Central. Le site de Mvuazi est localisé à 14°54’ longitude Est et 5°21’ latitude Sud à une altitude de 470m. Mvuazi appartient à la zone agro- écologique allant de l’Océan Atlantique à Kiyaka (Province du Kwilu) (REAFOR, 2008).

Figure 2.5. Situation géographique du Centre de Recherche de Mvuazi (Zone d’étude)

1.6.2. Climat de Mvuazi

D’après la classification de Köppen (1936) la région de Mvuazi et ses environs appartiennent au type climatique Aw4. On y observe une saison sèche d'une durée moyenne de 120 jours environ à la longitude de Kinshasa, et croissant du Nord-est vers le Sud-ouest pour dépasser 160 jours sur la côte atlantique ; sa durée moyenne est de l'ordre de 130 jours au voisinage de Mvuazi. La lame d'eau annuelle moyenne est voisine de 1506 mm répartie en deux saisons avec les moyennes de 598,2mm et 577,3mm respectivement en saison A et saison B (Tshiabukole et al., 2016). Le régime pluviométrique annuel, comme il ressort de la figure1.5, accuse une double périodicité, les maximas se situant en avril et en novembre, le minimum secondaire en janvier. La saison A va de mi octobre à fin janvier et la saison B va de mi-mars

à mi-mai. La saison sèche débute en moyenne entre le 20 et le 25 mai et se termine vers le 30 septembre.

A Mvuazi, les moyennes mensuelles de la température journalière de l'air sont comprises entre 24,5° et 25,5°C en saison des pluies et entre 21,5°C et 23,5°C en saison sèche ; les températures maxima et minima moyennes journalières sont toutes deux plus faibles en saison sèche qu'en saison des pluies. On notera que la température de l'air peut atteindre 35°C à 37°C et descendre en saison sèche aux environs de 10°C. L'oscillation thermique journalière s'éteint rapidement dans le sol.

Tshiabukole et al. (2016), ont établi que plusieurs indices permettaient de caractériser la sécheresse météorologique au sein de la savane du Sud-ouest de la RD Congo. Ils ont montré que cette zone était susceptible à la sécheresse de pleine saison et de fin de saison pluvieuse. Les années sèches étaient formées de deux ou trois années consécutives. La zone de Mvuazi connait une tendance de baisse de nombre des jours des pluies au cours des 50 dernières années. Les températures moyennes annuelles indiquent qu’il y a bel et bien hausse de près d’un degré Celsius, soit un réchauffement important. Le raccourcissement de périodes des pluies combiné aux intensités élevées des précipitations causent souvent la rupture brusque de pluies entrainant les sécheresses précoces de fin des saisons.

Figure 3.6. Situation climatique durant la période expérimentale dans le centre de Mvuazi et environs (2012- 2014)

1.6.3. Sol de Mvuazi

Le sol de Mvuazi appartient à la zone climatique soudano-guinéenne du type AW4 (Köppen, 1936). Ce sol est caractérisé par une faible teneur en matière organique et une faible capacité de rétention en eau, résultant d’une basse disponibilité d'azote (Fakorede et al., 2001) et du type Feralsols orthique.

Les sols de Mvuazi sont associés à un relief plat. Ils occupent la plus grande part de la plaine alluviale de la rivière Mvuazi et de ses affluents. Ils dérivent d'un matériel parental riche, d'épaisseur variable et dont la texture est argileuse à sablo-argileuse. Leur profil est peu évolué eu égard à la jeunesse relative des dépôts dont ils proviennent.

Cette série comprend des sols qui développent un horizon humifère épais de 15 à 25 cm, noir (à l'état frais) ou brunâtre (à l'état sec), à structure sub-anguleuse ou granuleuse bien prononcée. Cet horizon est souvent remanié par les cultures. L'horizon humifère passe progressivement à un sol argilo-limoneux, argilo-sableux, bien structuré et à consistance légèrement plastique. La couleur va du brun rougeâtre au jaune brunâtre.

La structure est bonne dans les types de terres à texture légère ou moyenne. Elle laisse à désirer dans les alluvions lourdes où la capacité de rétention d'eau est particulièrement élevée et va jusqu'à 23 % de l'eau disponible mais où le point de fanaison est situé assez haut, vers 24-23 % de l'humidité relative du sol. La teneur de ces alluvions en bases échangeables est généralement élevée, notamment en calcium. Leur réserve en minéraux potassiques altérables est assez faible. Les phases de pente faible, associées à celles de l'érosion modérée ou faible, ont été retenues (INERA, 2013).

Les sols alluvionnaires de la série Mvuazi sont les meilleurs de la région, tant par leur richesse que par leur résistance à l'érosion ou leurs caractéristiques physiques associées à un relief aplani. On leur reproche néanmoins la superficialité de la nappe phréatique et le risque d'inondation.

1.6.4. Végétation de Mvuazi

La végétation de Mvuazi est une savane à hautes herbes, physionomiquement très caractéristique, est connue localement sous le nom de «Madiada». Le Pennisetum purpureum en constitue l'espèce fondamentale : c'est une graminée vivace à rhizomes puissants et à chaumes robustes de 4 à 6 m de hauteur. Les caractéristiques probables de l'association sont, en outre, Phaseolus lunatus L., Dioscorea bulbifera L., Merremia pterygocaulis et d'autres encore (Léonard, 1950). La sous-association à Psophocarpus est propre aux sols alluvionnaires jeunes et périodiquement inondés ; on y rencontre également le Crinum scabrum, Cissus aralioides, Adenostema viscosum, aculeatum, Sorghum arundinaceum, Canavalia gladiata, Glycine javanica L., Mucuna pruriens var. utilis.

Quelques espèces arbustives parsèment cette haute prairie, notamment : Strychnos lokua, Entadopsis abyssinica, Erythrina fomenfosa et Cussonia angolensis. Ces espèces sont les seules à pouvoir se maintenir au sein de cette association grâce à leur résistance aux feux de brousse.

CHAPITRE 2

MESURE DES PARAMETRES DE TOLERANCE A LA SECHERESSE

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