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Impact de la géométrie des canyons urbains sur le confort thermique extérieur – cas du coudiat de Constantine

Chapitre 3/8

CHAPITRE III

Chapitre III Le microclimat urbain

INTRODUCTION :

Actuellement, le climat terrestre est entrain de changer. Au 20ème siècle, la température de la surface du globe a été clairement plus élevée que pendant n’importe quel siècle au cours des 1000 dernières années. Le climat du 20ème siècle a été vraiment atypique.1

Selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), la couche atmosphérique proche de la terre s’est réchauffée en moyenne entre 0,4° et 0,8°C au cours des 100 dernière années, et des recherches récentes de l’OMM (Organisation météorologique mondiale) , montrent que les dix années les plus chaudes ont été enregistrées depuis 1983 et dont huit d’entre elles depuis 1990 2.

Ce changement de climat est le résultat de nombreux facteurs assez complexes ,entre autre ceux liés aux nouvelles conditions atmosphériques qui ne cessent de subir des modifications dont certaines n’ont pu être expliquées jusqu’à nos jours. Ces changements deviennent de plus en plus perceptibles tout au long des mois et des saisons et d’après les nombreux travaux de recherche, qui se sont consacrés au diagnostic de ce phénomène (afin de pouvoir estimer ses conséquences et ses influences dans leurs dimensions spatiales et temporelles), les grands changements ayant attiré l’attention des chercheurs se résument en ce qui suit :

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Précipitations perturbées : le taux de précipitations a connu un grand changement et de vastes régions des cinq continents connaissent de fortes tendances à la hausse ou à la baisse par rapport à la moyenne habituelle des précipitations. Au cours du 20ème siècle, les précipitations ont augmenté de 0,5% à 1% par décennie dans la plupart des pays de moyennes et hautes latitudes de l’hémisphère Nord, ainsi que dans une grande partie de l’Australie et de l’Amérique du sud. Elles ont connu par contre une forte diminution dans les zones tropicales et subtropicales au nord de l’équateur, y compris en Afrique , en Asie de l’Est et sur le continent Américain.

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Gaz à effet de serre concentrés : les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont augmenté en raison des activités humaines et la forte utilisation des combustibles fossiles tels que : le gaz, le pétrole, le charbon…etc. il suffit de dire

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www.civil.usherbrook.ca 2

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que la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère dépasse maintenant les 360 parties par million, contre 270 avant l’ère industrielle.

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Pollution atmosphérique accentuée : l’industrialisation intense, l’accroissement démographique et la forte densité de population en plus de l’automobile omniprésent forment une combinaison qui est à l’origine de l’élévation de taux de pollution 3.

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Changement climatique inquiétant : En se basant sur le contenu de la CCNUCC,

(Convention Cadre Des Nations Unies Sur Les Changements Climatiques), notamment son article n°1où on a défini le concept « changement climatique », comme étant : des changements de climats qui sont attribués directement ou

indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère. Et

d’après le rapport présenté à la 9ème session de la commission du développement durable, il a été conclu que : Le phénomène du changement climatique engendrant le

surchauffe du globe terrestre est fortement lié à la pollution atmosphérique de plus en plus inquiétante.4 Cette pollution est entraînée essentiellement par un autre phénomène qui est l’étalement urbain, et ce au détriment de la qualité de l’air , de la vie et de la santé humaine et environnementale 5.

Barbara Boyle Torrey consultant au siège du Conseil de direction du PRB (population, référence, bureau) à l’ONU, a déclaré que : « tandis que la population

mondiale double, la population mondiale vivant en milieu urbain triple. D'ici à quelques années, plus de la moitié de la population mondiale vivra en zone urbaine » .6

L’étalement urbain, est défini comme étant : la croissance désordonnée des

centres urbains 7. Ce désordre englobe l’ensemble des facteurs d’ordre urbanistiques, environnementaux et même économiques et sociaux pouvant affecter négativement un écosystème qui doit être préservé. Selon l’ONU, on prévoit que sur 8,1 milliards d’habitants , 4,9 milliards vivront dans les villes d’ici 2030, contre 2,9 milliards sur 6,1 milliards d’individus que l’on compte actuellement (figure n°1).

3 http://www.civil.usherbrook.ca 4 http://www.civil.usherbrook.ca 5 http://www.planbleu.com 6 http//:www.ville.emard.com 7 http://www.planbleu.com

Chapitre III Le microclimat urbain

Figure n°1: Perspectives de l'urbanisation mondiale par décennie

Source : ONU, 2004

La population urbaine connaîtra un accroissement de plus en plus important avec un taux d’urbanisation de 2% prévu à l’échelle mondiale et de 2,6% quant aux pays en voie de développement et ce entre l’an 2000 et 20158. La figure n°2 montre l’èvolution du pourcentage de la population urbaine par continent.

Figure n°2 : Perspectives de l'urbanisation mondiale par continent

Source : ONU, 2004

Cette intensification de l’urbanisation a apporté dans son sillage beaucoup de changements jusqu’ici inconnus non seulement sur les humains (maladies liées aux encombrements), mais également sur d’autres formes de vie en générant des changement physiologiques de la flore urbaine et de la faune relatifs à leur croissance et leur diversité.9 L’ensemble des paramètres sus indiqués se rassemble en un phénomène majeur spécifique

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JOЁLLE, Goyette Pernot et RAPHAЁL Compagnon. Energie et environnement. Rapport de séminaire. École d’ingénieur et d’architecte de Fribourg, Genève, 2003.

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aux milieux urbains qui est l’ « îlot de chaleur urbain (ICU) » qui ne cesse d’attirer l’attention des chercheurs : urbanistes, architectes et météorologues vu q’il constitue un véritable danger qui menace la survie des populations et la durabilité des villes.

Donc, le climat spécifique aux villes dit : « climat urbain » résulte de ce processus rapide d’urbanisation d’où l’intérêt de bien le comprendre afin de l’intégrer dans le cadre de la planification urbaine en tant que concept nouveau.

Aujourd’hui, où le projet urbain est devenu d’actualité, des questions se posent à nouveau et les réponses doivent être traitées à partir des connaissances acquises en matière de « microclimatique urbaine », qui devient par conséquent un sujet de recherche.

Ce présent chapitre est une approche analytique dont l’objectif est de s’approfondir dans la notion du climat urbain ou microclimatique urbaine ou encore

climatologie des villes. Elle fût entamée par la présentation de l’îlot de chaleur urbain. Ce

phénomène micro climatique est au sommeil de notre réflexion vu qu’il constitue la réaction de plusieurs facteurs et paramètres spécifiques au milieux urbains. Sa compréhension met en rails le déroulement de notre recherche. Ensuite, une deuxième partie sera consacrée aux concepts de base liés au climat urbain. Seront présentés également les différents facteurs affectant directement le climat urbain. Enfin, les phénomènes micro climatiques en milieu urbain prendront une bonne part de cette approche et c’est là où sera expliqué le comportement des différents facteurs climatiques vis-à-vis des milieux rugueux qui caractérisent les villes.

Chapitre III Le microclimat urbain

1- L’ILOT DE CHALEUR URBAIN

Englobant l’ensemble des phénomènes précités, il nécessite de lui consacrer plus de détails et d’importance. L’accélération du rythme de l’urbanisation dans la deuxième moitié du XXème siècle a ouvert à la climatologie un champs de recherche nouveau, celui des modifications climatiques induites par la ville. La climatologie urbaine s’insère dans les préoccupations de la climatologie locale, qui étudie la relation entre le climat et l’environnement et se différencie ainsi de la climatologie synoptique. La manifestation la plus évidente du climat urbain est l’existence d’un « îlot de chaleur urbain (ICU) ».